MW / Accueil / Articles / COMPTE-RENDUS DE CONCERT - SCORPIONS À LA PATINOIRE BORDEAUX-MÉRIADECK, LE 28 NOVEMBRE 2007.
TITRE:

SCORPIONS À LA PATINOIRE BORDEAUX-MÉRIADECK, LE 28 NOVEMBRE 2007.


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

HARD ROCK MELODIQUE



La bête pique encore !
LOLOCELTIC - 30.11.2007 -
0 photo(s) - (0) commentaire(s)

S’il est vrai que Bordeaux est souvent évité par les grands noms de la scène hard-rock / métal, cette tendance a été un peu ralentie cette année avec les venues, entre autres, de Deep Purple, Kamelot, ou Rose Tattoo. Ce soir, c’est Scorpions qui se présente devant nos yeux ébahis et nos oreilles angoissées, l’acoustique de la patinoire ayant une très mauvaise (et justifiée) réputation. Deep Purple ayant relativement réussi à limiter les dégâts, nous sommes cependant en droit d’espérer une performance à peu près équivalente du staff des légendaires « teutons ».

La performance des 2 groupes français assurant l’ouverture a vite tendance à nous refroidir (je sais… normal dans une patinoire…), même s’il est courant que les premières parties ne soient pas toujours gâtées lors des balances.
Les premiers, Karenia, officient dans un style emo/nu-metal où l’influence de Korn est omniprésente, jusque dans le look du chanteur. Les musiciens restent assez statiques et il est difficile de juger de leur réelle performance technique étant donné l’absence de soli et la présence étouffante de samples qui continuent même à tourner alors que le groupe quitte la scène dans la quasi-indifférence du public. Tout ça ne fait pas très sérieux, même si tout le monde semble bien en place.
Les Versus, quatuor de jeunes énervés prend la suite avec un pop-rock classique et efficace, mais sans originalité. Le succès n’est pas plus présent face à une salle attendant les légendes allemandes avec impatience. L’honnêteté de leur performance brute de décoffrage attire cependant un peu plus de sympathie que leurs prédécesseurs.

C’est avec la ponctualité légendaire de nos amis d’outre-Rhin que Scorpions déboule sur scène à 21h30 avec un « Hour 1 » puissant et d’une grande efficacité. Et c’est donc parti pour plus de 2h30 d’une performance mêlant les titres de toutes les époques, exceptée la période située après « Crazy World » et avant « Unbreakable », dont il est vrai qu’il n’y avait pas grand chose à tirer. Klaus Meine est très en voix, et le show est assuré par un Rudolph Schenker enchaînant les poses qui l’ont rendu célèbre, et un James Kottak qu’un set imposant ne suffit pas à contenir. Bien que plus discrets, Matthias Jabs et Pawel McIwoda n’en sont pas moins efficaces. Tout cela fleure bon le professionnalisme, l’efficacité et une certaine spontanéité, alors que les titres des 2 derniers albums s’intègrent parfaitement. Malheureusement, le son ne suit pas dès que la puissance monte et certains passages se transforment en une véritable bouillie sonore.

Après une série de 3 ballades qui permettent à nos oreilles de se reposer un peu, survient le premier moment magique de la soirée. En effet, Uli Jon Roth a rejoint ses anciens compagnons pour partager la scène le temps de quelques morceaux, et ceci sur toute la tournée. Mis à part quelques cheveux grisonnants, le bonhomme n’a pas changé : cheveux longs avec son légendaire bandeau et sa tenue baba-cool, alors que sa guitare est toujours tenue aussi haute. Il est étonnant de voir le respect et l’aura qui accompagne le personnage. En effet, le temps des 4 morceaux qu’il passe sur scène, les autres musiciens ressemblent à des enfants sages, chacun à leur place, comme s’ils ne voulaient pas déranger la performance du maître et en détacher notre attention. Un pur moment de bonheur qui atteint son apogée lors d’un « Fly To The Rainbow » où le temps semble suspendre son vol. C’est une véritable ovation qui accompagne Uli lors de sa sortie de scène et il faut quelques instants à tous le monde pour se remettre dans le bain grâce à « Tease Me Please Me ». Après le désormais classique break dévolu aux solos de basse puis de batterie où Kottak donne la mesure de tout son talent de musicien et surtout de showman, le groupe tente de nous achever avec un redoutable enchaînement constitué de « Blackout », « Big City Night » et « Dynamite » malheureusement affaiblit par les problèmes de sonorisation et la fatigue de nos tubes auditifs.
C’est probablement pour cela que les 2 rappels seront constitués en grande majorité de ballades, laissant au seul et incontournable « Rock You Like A Hurricane », le soin d’accélérer le rythme. Uli rejoint à nouveau le groupe pour « In Trance » avant de revenir les accompagner sur le morceaux d’adieu qu’est « When The Smoke Is Going Down ».

Pas difficile, en regardant les visages après que les lumières se soient rallumées, de comprendre que tout le monde a pris une grosse claque, même si les problèmes d’acoustiques font partie de la plupart des discussions. En effet, quel plaisir de voir l’enthousiasme de ce groupe après tant d’année d’existence. Après avoir eu la chance d’assister aux prestations de Deep Purple et de Rose Tattoo cette année, il est une chose commune à ces 3 concerts de groupes légendaires : c’est la passion qui les anime et il me semble que certaines formations plus jeunes devraient en prendre de la graine lorsqu’elles se contentent de nous balancer des concerts d’1h30 ou moins alors que leur discographie leur permettrait plus. En effet, difficile de les imaginer sur scène dans 30 ans si elles ne font pas preuve de l’enthousiasme qui habite toujours ces « dinosaures ».
Merci messieurs et n’hésitez pas à revenir tant que votre santé vous le permettra, surtout si les promesses d’un Zénith à Bordeaux finissent pas être tenues !


Setlist : Hour 1 / Bad Boys Running Wild / Love’Em Or Leave’Em / The Zoo / Deep And Dark / Coast To Coast / Deep And Dark / Send Me An Angel / Holiday / Humanity / Pictured Life * / Speedy’s Coming * / Dark Lady * / Fly To The Rainbow * / Tease Me Please Me / 321 / Solo Basse / Kottak Attack (solo batterie) / Blackout / Big City Night / Dynamite
Premier rappel : Still Loving You / Wind Of Change
Second Rappel : In Trance * / Rock You Like A Hurricane / When The Smoke Is Going Down *

* Avec Uli Jon Roth


Plus d'informations sur http://www.the-scorpions.com/
 
(0) COMMENTAIRE(S)  
 
 
Haut de page
 
Haut de page
EN RELATION AVEC SCORPIONS
DERNIERE CHRONIQUE
SCORPIONS: Rock Believer (2022)
5/5

Avec "Rock Believer", Scorpions signe un disque qui sera sans nul doute une des grandes surprises de l'année. La légende allemande retrouve un ton digne de son âge d'or et nous passionne enfin à nouveau.
DERNIERE ACTUALITE
HEAVY WEEK-END : 5 groupes supplémentaires viennent compléter l'affiche
 
AUTRES ARTICLES
ANATHEMA + PORCUPINE TREE À L'ANCIENNE BELGIQUE
Porcupine Tree s'est entouré des liverpuldiens d'Anathema pour leur tournée automnale, MW était présent !
HACRIDE À LA SCÈNE BASTILLE (24 NOVEMBRE 2007)
C'est accompagné des Pitbulls in the Nursery et d'Arkan que la révélation death métal française a envahit la scène Bastille
 

F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2024