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"Purpendicular" est le quinzième album studio de Deep Purple et ouvre la période Mark VII. Steve Morse (Dixie Dregs, Kansas, Flying Colors) remplace Ritchie Blackmore et son arrivée au sein du groupe va s’avérer inestimable. Ian Gillan, Jon Lord, Ian Paice et Roger Glover sont soulagés suite au départ de l'homme en noir et se tournent vers l’avenir avec Steve Morse à la personnalité plus apaisante que son illustre prédécesseur. Un Steve Morse qui va quelque peu chambouler le son et le spectre musical de l’institution britannique. De par son passé et son éclectisme assimilant jazz-rock, fusion, rock sudiste, funk, country, progressif, rock-FM et classique, celui qui fût élu cinq fois de suite guitariste de l'année par les lecteurs du magazine Guitar Player (de 1982 à 1986) va redonner le sourire et le plaisir de jouer au groupe. Et cela s’entend à l'écoute de "Purpendicular", l'album le plus expérimental et le plus audacieux que le groupe ait enregistré depuis bien longtemps. Deep Purple modernise sa signature sonore, s’aventure vers des territoires progressifs, varie les ambiances et n’hésite pas à bousculer ses racines musicales. Le chant de Ian Gillan est plus posé, Jon Lord risque des sons nouveaux, la section rythmique Ian Paice/Roger Glover est impériale. Quant à Steve Morse, il est inspiré, génial, mélodique, irréprochable et bien intégré dans le processus d’écriture. Son talent de compositeur fait des étincelles et sa palette de sons est impressionnante. L’irrésistible groove des remarquables "Vavoom : Ted The Mechanic", "Rosa's Cantina" nous rappelle avec plaisir les plus belles heures du Mark III sans oublier l’extraordinaire "No One Came" sur "Fireball". "Cascades : I'm Not Your Lover", "A Castle Full Of Rascals", "Hey Cisco" et "Somebody Stole My Guitar" sont des joyaux d’un hard-rock finement ciselé et interprété avec une émulation contagieuse. Le tempo se ralentit tout en restant puissant sur les réussies "Soon Forgotten" et "The Purpendicular Waltz". "The Aviator" et "A Touch Away" sont deux ballades de toute beauté où le jeu très délicat de Steve Morse est admirable. Et que dire des pièces maîtresses "Loosen My Strings" et "Sometimes I Feel Like Screaming" si ce n’est qu’elles portent en elles les prémices d’une orientation musicale qu’un Deep Purple remotivé par une joie retrouvée n’hésitera pas à emprunter dans ses futurs albums. Sous l’impulsion de Steve Morse qui sera de plus en plus impliqué dans l’orientation musicale du groupe, Deep Purple n’aura de cesse de se réinventer tout au long de leurs futures productions musicales. Plus que son adaptation réussie au sein du groupe et malgré le fait que son arrivée ne cessera d’alimenter les vaines diatribes des pros Blackmore qui lui reprocheront d'avoir dénaturer le son et la musique du groupe, son apport a eu les effets d’une véritable fontaine de jouvence. Étant un fan absolu de Ritchie Blackmore, je n‘ai pu que constater que le jovial et virtuose Steve Morse a permis à Deep Purple de retrouver l'envie de surprendre, d'innover et de s'amuser en concert. Tout a débuté avec ce "Purpendicular" qui, en plus d’acter la renaissance inespérée d'un géant du rock, contient certaines des plus grandes chansons du groupe. Encore un chef-d’œuvre dans la très belle discographie de Deep Purple.
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Je ne vais pas bouder mon plaisir, cet album est une véritable perle.
Il regorge de mélodies superbes, d'arrangements somptueux, de technicité aussi (toujours au service de la composition), d'un chant riche, chaud, jouant sur tous les registres pour donner l'émotion.
On perçoit une totale complicité de tous les membres du groupe.
A l'exception de The Lamb, c'est sans doute l'album le plus travaillé de la formation Banks, Collins, Gabriel, Hackett, Rutherford. Chacun est au top et donne le meilleur de lui-même, l'exécution est juste parfaite, foisonnant, sans être brouillon, ciselé, millimétré.
C'est aussi celui qui bénéficie du meilleur son, de la meilleure qualité d'enregistrement, qui sonne beaucoup plus moderne, sans doute aussi en raison de l'arrivée des synthétiseurs.
Pour autant, contrairement à nombre d’aficionados du prog et de Genesis en particulier, ce n'est pas mon album préféré du groupe.
Il lui manque pour moi, par rapport aux 3 précédents, un peu de fureur, de brutalité, de hargne, de fougue, qu'on ne retrouve que dans le premier titre: Dancing With the Moonlit Knight, qui est pour moi le meilleur morceau du disque. Il a tout ce que j'adore: les mélodies, les ruptures, les crescendo, decrescendo, le chant poignant, varié, les effets de surprise, un gros soupçon de virtuosité également, pour moi probablement la chanson la plus riche et la plus déjantée du groupe.
Entendons-nous bien, il n'y a rien de mauvais dans cet album que j'adore, même si I Know What I Like (le tube !) me laisse un peu sur ma faim (je trouve le refrain presque pénible !).
J'aime bien More Fool Me, que beaucoup trouvent comme étant le plus faible de l'album, mais ce duo Guitare-Voix (2ème chanson avec Collins au chant - ne pas oublier For absents friends sur Nursery Cryme) apporte de la fraicheur, une respiration.
Tous les autres titres sont des merveilles mélodiques, avec des arrangements incroyables:
Firth of fifth avec sa superbe intro au piano, et son enchaînement de solis (flute, puis piano, puis synthés et guitare pour finir): grandiose et beau.
The battle of Epping Forest avec sa richesse sonore (des contrepoints partout et de tout le monde) avec un chant habité comme jamais, sur une histoire loufoque, drôle, ironique, finissant avec une partie de guitare que je trouve tout bonnement extraordinaire.
After the ordeal est un superbe instrumental, émouvant, riche et beau, oui beau, mêlant intelligemment acoustique et électrique.
The cinema show avec son départ en dentelle et son ÉNORME solo de claviers sur une rythmique dingue, fine et foisonnante à la fois.
Aisle of plenty dont le chant vous dresse les poils !
Gabriel n'a probablement jamais aussi bien chanté.
Hackett est au sommet de son art, fin, délicat, exceptionnel.
Rutherford livre des parties rythmiques incroyables tant à la guitare qu'à la basse.
Collins assène tous les morceaux de son jeu riche, fin, diversifié, allant du rock au jazz.
Banks est impérial, monstrueux.
Un album que l'on peut écouter en boucle en continuant d'y découvrir, à chaque fois, une surprise ici et là, mais peut-être, malgré tout, un peu trop fluide et trop sage.
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Suite à l'échec immérité du superbe "Slaves and Masters", le management du groupe souhaite fêter le vingt-cinquième anniversaire de la formation en mettant la pression afin que Ian Gillan revienne. Joe Lynn Turner qui avait commencé à écrire des chansons en compagnie des autres musiciens est gentiment remercié au grand désarroi d’un Ritchie Blackmore dont la revanche sera sans pitié pour Ian Gillan, le groupe et le management. Quatorzième album studio du groupe, "The Battle Rages On" voit donc le retour inespéré, pour celles et ceux qui ne jurent que par la formation du Mark II, de Ian Gillan derrière le micro. En lieu et place de la bataille annoncée sur la magnifique pochette du disque, "The Battle Rages On" est à mes oreilles un album miné par l’ambiance délétère qui règne au sein du groupe. Bien loin des productions classieuses voire policées des trois précédents albums enregistrés que sont "Perfect Strangers", "The House Of Blue Light" et "Slaves and Masters", le son de ce disque est puissant, sec et résolument rock. Mais tout rock qu’elle soit, la production est desservie par des compositions peu inspirées pour ne pas dire routinières. L’album est sauvé de l'ennui par la présence de trois titres somptueux et dignes du pourpre profond : "The battle Rages On", "Anya" et "Solitaire". On peut ajouter à cette triplette majestueuse, l’efficace "Time To Kill" qui peut rappeler l'excellente "Call Of The Wild" sur "The House Of Blue Light" et l’énergique "A Twist In The Tale" qui dépote grave à l'instar de la fantastique "Dead or Alive" toujours issue de "The House Of Blue Light". Le boogie rock "Ramschakle Man" fait son effet mais dans le style Deep Purple a fait beaucoup mieux par le passé. Le reste est une suite de compositions mineures qui font office de passe-temps sans que cela ne vienne totalement porter préjudice à l’album qui renferme quand même trois titres majeurs et deux autres réussites. Ce dernier chapitre musical de la mythique formation Mark II laisse un goût amer, un sentiment d'inachevé et de gâchis. Le paroxysme sera atteint lors de la tournée anniversaire vécue comme un enfer avec d’un côté le groupe mené par Ian Gillan et de l’autre Ritchie Blackmore qui mit son boxon durant la tournée et quitta le groupe avant de l’avoir terminée. Il sera remplacé par Joe Satriani de décembre 1993 à juillet 1994. L'éphémère Deep Purple Mark VI ne dura que le temps d'une tournée. Éphémère mais ô combien bénéfique pour le groupe car la personnalité de Joe Satriani et l'excellence de son jeu auront un effet salvateur pour les quatre membres restant épuisés par des tensions internes perpétuelles. Deep Purple pouvait de nouveau envisager un avenir radieux qui s’illuminera trois ans plus tard avec l’arrivée d’un certain Steve Morse.
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Treizième album studio de Deep Purple, "Slaves and Masters" est le seul enregistré par la formation Mark V qui voit l'arrivée de Joe Lynn Turner en lieu et place de Ian Gillan. Un recrutement qui a fait grincer des dents un grand nombre de fans irréductibles et jaser une bonne majorité de la presse dite spécialisée où on pouvait lire Deep Rainbow ou Purple Rainbow pour qualifier ce Mark V. C'est clair qu'en embauchant Joe Lynn Turner qui avait profondément influencé de son empreinte vocale les trois superbes albums de Rainbow que sont "Difficult To Cure" en 1981, "Straight Between The Eyes" en 1982 et "Bent Out Of Shape" en 1983, Ritchie Blackmore, seul maître à bord à présent, voyait là l’opportunité de donner enfin à Deep Purple une orientation musicale plus AOR/FM comme il l'avait fait à la fin de l'aventure de son Rainbow. Et le résultat est à la hauteur des grandes espérances des fans absolus (dont je suis) de l'ombrageux guitariste. Une production soignée, léchée, majestueuse, des compositions toutes plus mélodiques les unes que les autres, un Jon Lord impérial, un Joe Lynn Turner en grande forme, un Ritchie Blackmore inspiré et toujours cette section rythmique magique Ian Paice/Roger Glover qui lui aussi officiait dans Rainbow. "King Of Dreams", "The Cut Runs Deep", "Fire In The Basement", "Truth Hurts", "Fortuneteller" et "Wicked Ways" sont des titres où inspiration et interprétation se conjuguent dans le meilleur des mondes. La délicate "Love Conquers All" est une belle ballade comme savaient si bien les écrire Ritchie Blackmore, Roger Glover et Joe Lynn Turner du temps de Rainbow. La tournée européenne qui suivit rencontra un grand succès public et critique au vu de la qualité des concerts qui en plus des superbes versions de ce "Slaves and Masters" permit aux fans ébahis d'entendre pour la seule et unique fois sur scène des titres de la Mark II et de la Mark III. "Burn" en ouverture de concert et pour finir "Highway Star", inespéré et phénoménal. Pour ma part, une expérience exceptionnelle vécue le 9 février 1991 au Palais des Sports de Marseille où un grand Deep Purple, mené par un Ritchie Blackmore au sommet de son art, donna un concert fantastique. Oui, "Slaves and Masters" au même titre que "Come Taste the Band" est un album totalement à part dans la discographie du groupe mais c'est cela justement qui en fait toute sa beauté, son importance et la nécessité de le réhabiliter de toute urgence.
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Un album difficile au début, puis prenant, et maintenant il tourne en boucle entre mes oreilles. Pas à la portée de tout le monde, comme tous les albums de ces norvégiens. Album à comparer avec l’atmosphère des albums de SOUP autre combo norvégien dans les meilleurs du genre. Donc ne pas s’arrêter à la 2 ème écoute, vous ne le regretterez pas ensuite.
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Douzième album studio, "The House of Blue Light" fait partie de ses albums sous-estimés, mal aimés voire détestés par un grand nombre de fans qui lui reprochent d'être sorti au milieu des eighties et ses expériences sonores inhérentes à l'époque notamment en termes de synthés et de production. Certes le son y est plus FM qu'à l'accoutumée, Jon Lord innove d'autres textures sonores avec ses claviers, Ritchie Blackmore modifie le son de sa guitare par instant pour un résultat plutôt probant. Mais les compositions pour la très grande majorité sont excellentes et riches hormis un ou deux titres moyens. Les mélodiques "Bad Attitude", "The Unwritten Law", "Call Of The Wild", les efficaces "Mad Dog", "Hard Lovin' Woman", la somptueuse "The Spanish Archer" avec un Blackmore flamboyant, la progressive "Strangeways" et la fantastique "Dead or Alive" démontrent que l'inspiration est toujours là. Pour promouvoir l'album, le groupe repart en tournée mondiale et à nouveau des tensions entre Ritchie Blackmore et Ian Gillan vont entraîner le départ puis le limogeage de ce dernier. Le Deep Purple Mark II refermait encore une fois la parenthèse le temps d'un album clivant (mais que j'adore) enregistré en 1990 avec Joe Lynn Turner au chant avant de se retrouver à nouveau en 1993 pour un ultime disque avec le line-up classique. Pour l’heure, il est grand temps de réhabiliter cette remarquable réussite qu’est "The House of Blue Light".
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