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TITRE:

HACRIDE LE 24 NOVEMBRE (LA SCÈNE BASTILLE)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

METAL PROGRESSIF



A quelques heures d’une prestation très attendue qui a tenu ses promesses, Samuel Bourreau (chant) et Adrien Grousset (guitare) ont bien voulu revenir avec nous sur leur grosse année 2007 !
STRUCK - 16.01.2008 -
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Avec une gentillesse et un sens de l’humour qui n’ont d’égal que leurs talents, les deux membres d’Hacride ont bien voulu évoquer le passé et la découverte du groupe avec « Deviant Current Signal », le présent et le monumental « Amoeba » désigné album métal extrême par une partie de la rédaction de Music Waves et enfin, le futur et la professionnalisation de la sensation métal française du moment !


Struck : Enfin, je vous rencontre : expliques-nous pourquoi notre rencontre initiale à Poitiers a été remise ?
Samuel Bourreau : Pour un problème de santé au niveau du chant, j’ai fait de la régie générale. Donc, j’ai un peu crié sur mes équipes et le changement brutal de technique entre le fait de chanter et de parler fort –qui n’est pas du tout la même technique de chant- ça m’a un petit peu… j’ai eu un claquage musculaire, pas des cordes vocales mais des muscles qui utilisent les cordes vocales pour chanter ! J’ai eu un claquage musculaire, j’suis allé voir un médecin spécialiste qui m’a dit « T’arrêtes de chanter pendant 3 mois, ça va revenir tout seul ! ».
Parce que, vraiment, en fait, la sensation que ça donnait c’est que j’avais pas de problème forcément de voix mais je parlais grave (prenant l’intonation)… Tout ce qui était grave, ça allait mais dès que je montais en aigue, c’était mort, ma voix n’avait plus de patate, elle n’avait plus rien… mes muscles étaient tétanisés.
Je ne sais pas ce qu’il y avait ? Et j’ai attendu, ouais, 2 mois, 2 mois et demi avant de remonter sur scène. C’était au Hellfest, la reprise !

Struck : Sacrée reprise !
Sam : Ouais, bonne pression pour la reprise entre parenthèse. Et bah, après voilà, c’est revenu et bon maintenant, j’essaye de faire attention aussi. C’est vrai que l’exemple du chant dans le métal, faut faire attention, c’est des techniques…

Struck : Sachant que tu ne fais pas que du guttural…
Sam : C’est pas pareil. Le chant guttural, c’est vrai qu’il a une facilité à boire de la bière, à enchainer.
Sur les chants clairs ou semi-saturés, ou les envolées de notes, c’est compliqué, il faut arriver à avoir… bah, comme une hygiène de chant variété, on va dire !
Voilà, j’ai repris ça, j’apprends, je n’ai pas la science infuse (Sourire)…

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(Sur ces entre-faits, Adrien arrive)

Struck : Justement ça fait combien de temps que vous jouez en semi-professionnels ?
Adrien Gousset : On peut dire après la sortie de « Deviant » (NdStruck : « Deviant Current Signal »), j’pense, ouais, plus ou moins… Euh, après c’est toujours semi-professionnel… Alors on commence vraiment à rentrer dans une voie de professionnalisation mais on n’y est pas encore…

Sam : On a des gros concerts avec des grosses scènes. Cet été, on a fait des gros trucs ; on a été au Brutal Assault en Tchéquie…

Adrien : Une grosse tournée en Espagne avec Dying Fetus. Là, on continue avec Divine Heresy. On en a plein d’autres qui vont s’annoncer. Donc, là, on est vraiment dans le processus mais voilà, on est toujours semi-professionnel !

Sam : Chacun a un travail pour l’instant…

Struck : C’allait être une de mes questions suivantes…
Samuel : Donc je te laisse la poser…

Struck : Et bien non, on va revenir au Hellfest avec un public qui ne connaissait pas forcément ? L’accueil a été plutôt bon ?
Adrien : Ouais, ouais, ouais… Apparemment, de ce qu’on a vu, en tout cas, les retours de chroniques, de forums etc… Mais surtout, on a eu un gros problème ; c’est que Machine Head passait en même temps et malgré tout, y’avait du monde !
Le chapiteau était presque plein, ils ont trouvé ça bien et en plus, on a eu l’impression qu’ils ne nous découvraient pas en fait, qu’ils nous connaissaient déjà et qu’ils étaient venus pour nous voir…
Donc, c’était plutôt pas mal parce qu’on avait un public plus acquis.
Donc j’sais pas combien y’avait de personnes dans le chapiteau ?

Sam : Plus de 1.000 personnes, 1.500, peut-être, un truc comme ça…

Adrien : Ouais, 1.500. Donc, quand t’as 1.500 personnes devant toi qui veulent tes morceaux ; c’est génial !

Sam : Et on a fait un bon concert…

Adrien : Et on a fait un bon concert !

Sam : On était bien dedans. Toi, t’étais bien…

Adrien : Pépère…

Sam : Moi, j’étais bien remonté parce que ça faisait longtemps que j’avais pas chanté et que j’en avais grave envie donc, voilà…
Donc, j’avais un peu la peur, l’inquiétude mais ça s’est bien passé, on a fait une bonne prestation et puis bon, les musiciens pareil, le son était vraiment correct…
Ouais, le public a réagi ! Pour nous, c’était un très bon moment et j’pense que pour les gens qui étaient là aussi…

Struck : On arrive à cette fameuse question boulot : comment arrivez-vous à concilier vos vies professionnelles ?
Sam : On s’démerde ! (Rires)

Struck : (En direction d’Adrien) Et toi, tu fais quoi ?
Adrien : J’suis musicien, c’est mon métier, j’enseigne… C’est mon métier, c’est la guitare. Moi, j’ai pas un problème de temps, j’ai un problème d’argent : c’est le contraire des autres en fait ! (Rires)

Struck : T’as qu’à leur demander de t’en prêter ?
Sam : Chut, chut (Rire)… Il n’a pas encore compris mais tais-toi !

Adrien : Non, mais c’est extrêmement difficile puisqu’on nous demande d’être présent tout le temps. Par exemple, pour une tournée de deux semaines… bah, il faut être là ! Donc, comment on fait ? On pose des congés ? Est-ce qu’on peut le faire ?

Sam : Moi, j’dirais que c’est chacun individuellement qui doit se prendre en main dans le groupe pour que dans son travail professionnel, on arrive à s’organiser pour pouvoir faire ce qu’on a envie de faire avec notre groupe !
Puisqu’après c’est choix, quoi ! J’veux dire que c’est pas au groupe de se prendre en main, c’est à chacun individuellement de trouver les solutions pour pouvoir se lancer dans ce qu’on a envie de faire et si on a envie vraiment de le faire, on trouvera les solutions…

Adrien : Exactement ! C’est que des choix de toute manière, soit t’y vas, soit t’y vas pas !
Si tu choisis ta vie professionnelle à mettre en avant, et bien, à ce moment-là, la vie musicale, elle n’est que pour toi… Nous, on a tous fait le choix qu’Hacride était une priorité entre guillemet : chacun s’organise sans lâcher son boulot…
On sait que ce choix va arriver, il va arriver dans… pas trop longtemps…. on sait que…

Struck : … C’est déjà planifié ? Vous savez dans combien de temps ?
Sam : C’est pas pour en vivre réellement mais pour rentrer dans le processus de professionnalisation, on aimerait que ça arrive… Ca dépend des objectifs et des personnes, en fonction de ce qu’on a à faire. Mais moi, j’ai envie de mener les deux de front le plus rapidement possible !
Pour l’instant, c’est pas qu’on ne mène pas les deux de front, c’est que… bah oui, la musique c’est sur notre temps libre et j’aimerais vraiment aussi arriver à dire que c’est un peu notre travail, on s’donne les moyens de faire ce qu’on fait, on met beaucoup d’énergie dedans…
Voilà, on espère que ça va porter ses fruits en gros, quoi !
Après le temps… Ce que tu demandes, réellement, j’ai du mal à le quantifier moi personnellement…

Adrien : On peut pas le quantifier mais euh… de toute manière 2008, quoi ! On veut l’être avant le prochain album !

Struck : Pas l’inverse ? Pour vous conforter ?
Adrien : Non parce qu’ « Amoeba » a été tellement bien accueilli, y’a des demandes de partout, on commence à être de plus en plus populaire. Euh, là, on nous offre des opportunités qui font qu’on peut se poser –par exemple- des questions sur l’intermittence, des choses comme ça.
Euh, après moi, j’pense pour le 3e album, il faudra qu’on soit professionnel pour pouvoir vraiment…

Sam :… assumer tout ce qui a derrière…

Adrien : Voilà, c’est ça ! On pourra pas sortir le 3e album aux conditions qu’on a envie sans être professionnel sinon on ne pourra pas faire ça jusqu’au bout !

Struck : Bon, on est parti sur les chapeaux de roue dans cet entretien… Mais on va donc revenir à des questions plus traditionnelles ! Comme par exemple celle de savoir quelle est la signification de Hacride sachant qu’en partant ce soir, Madame Struck s’est étonnée de savoir que je rencontrais l’ogre-ami d’Harry Potter !
Adrien et Sam (Air blasé) : Ouais, ouais… (Rires)

Adrien : Hagrid ! En fait, Hacride, ça vient de « âcre ». Selon la définition dans le dictionnaire, un sentiment âcre, c’est un sentiment un peu douloureux. Donc, nous, on aimait cette histoire de sentiment un peu….

Sam : Ca n’a pas un peu un rapport avec le goût des fois ? Y’a certains aliments qu’on peut qualifier d’amers…

Struck : Exact…
Adrien : Et en fait, Hacride ; c’est le nom anglais sauf que nous, on a ajouté un « H » et un « E » mais simplement par pur esthétisme…

Struck : D’où le rapport avec la musique qui est amère/douloureuse ?
Adrien : Ouais, c’est pour ça ! Ca passe pas tout le temps… C’est une musique qui fait jouer pas mal de sentiment !

Sam : Très diversifié…

Struck : A ce propos, de quoi traite votre dernier album « Amoeba » ? Quelle est la signification de ce titre justement ?
Sam : Les amibes… En français, les amibes, amoeba en anglais. C’était aussi par rapport à tout ce qu’on avait travaillé au début…
Euh, quand on a conçu les compositions d’« Amoeba » qui sont arrivées, moi aussi des textes, ce que j’ai essayé d’exprimer, la façon dont j’ai posé les textes, Adrien a aussi écrit les textes… En fait, on a trouvé un titre qui générait un peu tout cet univers-là… Et après, ça nous a encore plus inspiré je dirais parce que c’était un terme générique qui correspond à une énergie etc…
Les amibes, c’est des cellules unicellulaires… c’est limite un terme philosophique les amibes, c’est très vaste, très large, très énigmatique avec un rapport avec la puissance, l’énergie etc…
Donc, c’est des notions qu’on aime bien (sourires) !

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Struck : Ce style de discours tend à prouver que votre démarche est très intellectuelle, recherchée à l’opposée de l’image cliché du métal bourrin…
Adrien : Mais, sauf que nous, on mise justement sur cet aspect-là ; intellectuel sans vouloir faire du métal intello…
Mais, nous, le métal bourrin, pur bourrin… moi ça me parle pas. Je veux dire ça fait 14 ans que je fais de la musique, tout le monde pareil, on a besoin d’avoir quelque chose de super réfléchi, de profond… Ouais, on a besoin de trouver des sujets !

Sam : Moi, j’trouve pas que le métal est bourrin de toute façon ! Y’a des groupes qui le sont dans certains styles. Mais dans chaque style, y’a des groupes qui sont un peu fins, réfléchis… qui pensent à des choses, on peut penser à Chuck Schuldiner qui a amené ça dans Death, qui a amené une musique vraiment intelligible avec des notions assez compliquées etc…
Et, dans chaque style que ce soit, le hardcore, le thrash, le métal, le death, le doom, le punk etc… y’a toujours eu des groupes qui se définissaient non pas par rapport à une atmosphère musicale mais plutôt par rapport à une réflexion sur la musique et, ouais, une intelligibilité sur la musique, on peut dire ça !

Adrien : Ouais…

Sam : … Et on aime ça ! On aime aussi le côté efficace, on ne peut pas l’enlever, y’a des choses des fois qui apparaissent dans Hacride qui sont purement efficaces dans l’efficacité du son.
Mais, on aime bien aussi ce côté réfléchi, ne pas faire un truc juste parce que voilà, c’est cool, ça envoie quoi !
Y’a aussi derrière une réflexion !

Struck : Sur « Deviant Current Signal » votre musique était plutôt cataloguée Messhuggah voir Strapping Young Lad dont vous vous êtes quelque peu démarqués ? Quelle est la différence significative avec « Amoeba » ?
Adrien : Bah, déjà euh… néanmoins dans la question, il faut dire que « Deviant », pour nous, c‘était un coup d’essai, en fait, simplement !

Struck : Coup de maître !
Adrien : Ouais… Euh, on ne l’a pas enregistré dans une optique d’album c'est-à-dire qu’on l’a enregistré pour pouvoir…

Sam : … démarcher…

Adrien : … démarcher etc !

Sam : Puis, montrer ce qu’on faisait, quoi ! L’esprit de la musique, quoi !

Adrien : Personne ne nous connaissait, on sortait de nulle part, on n’avait rien fait !

Sam : Ca faisait un an et demi qu’on était ensemble.

Adrien : Ouais, même pas. Et en fait, le sont était bon, les compos aussi, donc on a réussi à signer avec ça !
La démarche d’« Amoeba » a été complément différente puisque j’m’y suis mis un an et demi avant la rentrée en studio c'est-à-dire qu’on était tous bien dans l’esprit d’un album et dans notre tête, c’était l’esprit du premier album, en fait ! Tu vois ce que je veux dire ?

Sam : Ce que les gens ne voient pas forcément !

Adrien : Et ça, c’est une notion qui en plus. On ne dénigre pas « Deviant » du tout… Mais, « Amoeba » y’avait la réflexion en plus. C’était ; on va chercher plus loin, on veut se démarquer, on veut de la mélodie, on veut de l’agressivité, on veut de la brutalité etc… On a tous cherché pour que ce soit vraiment une entité comme « Amoeba », voilà ! Un titre, une musique !

Sam : « Deviant » était très instinctif…

Adrien : … Et « Amoeba » beaucoup plus de travail !

Sam : On a vraiment voulu créer notre univers, créer la vision du groupe. Comment, nous, on se voit musicalement, entre les compos, le son, la vision du chant, la vision des paroles, le titre… j’peux mettre l’univers visuel dedans ! Et à un moment donné, on a vraiment voulu créer une grosse cohésion là-dessus…
Le premier, c’était vraiment un premier jet instinctif où en répét’, on a sorti ça comme ça. Après, on a eu le temps vraiment de se poser….
Adrien a commencé très très tôt à composer. Il a mis énormément de temps à sortir -quand même- cet album… Enormément ? Je ne sais pas si c’est énormément mais un an et demi, c’est pas mal quand même ? On a mis du temps à sortir les premières maquettes, à travailler dessus, voir ce qu’on faisait etc… Y’a du travail, quoi !

Struck : Tu as dis qu’avant « Deviant », ça faisait un an et demi que vous étiez ensemble ; pouvez-vous nous raconter la création d’Hacride ?
Adrien : Bah, moi et Olive (NdStruck : Olivier Laffond), on est ami d’enfance ! C'est-à-dire, moi et le batteur, on a commencé la musique ensemble !

Sam : Instrumentalement, ils étaient déjà formés. Moi, j’étais déjà dans Mistaken Element en guitariste. Et Ben (NdStruck : Benoist Danneville) le bassiste, j’étais avec lui au lycée !
On s’est retrouvé, il me dit « Moi, j’fais un groupe à Poitiers… Euh, on n’a pas de chanteur, ça te dirait d’essayer ? ». Il savait que je chantais… J’ai dis « Ok, j’vais voir ! ».
On a buffé, enfin, vous aviez vos morceaux…

Struck : Et sur Mistaken Element ; tu ne chantais pas du tout ?
Sam : Euh, même si je faisais les backings, j’étais pas vraiment, j’étais pas chanteur lead ! J’ai chanté aussi à une période quand on n’avait pas de chanteur mais c’est différent, quoi !
En tout cas, moi, j’ai accroché direct, quoi ! J’ai trouvé qu’il y avait un potentiel de fou sur ce groupe, sur les compos, sur l’envie du groupe, sur les trois éléments instrumentaux en tout cas qui étaient excellents !
Et j’pense qu’on a tenté un truc et voilà, on a senti que ça le faisait à nous quatre et puis après voilà…
Ouais, c’est des histoires, c’est marrant… C’est, des fois, des anecdotes de fous, le fait d’en parler avec le bassiste et puis, voilà !
Moi, c’est encore pire comment j’suis arrivé là ! Car j’étais en interne à Poitiers avec le bassiste et puis, 6 ans après, on se croise dans la rue « Oh, comment tu vas ? »… C’est vrai que c’est bizarre des fois…
Y’a beaucoup de chance aussi dans le fait de monter musicalement, y’a pas que le travail ; y’a la chance aussi !

Struck : Si vous deviez donner une définition de la musique que fait Hacride ; vous me diriez ?
Adrien : Progressive ! Moi, c’est le mot qui me vient mais progressive dans le sens progressif pas ; Rhaspody, Dream Theater… On est prog dans le sens Tool, dans le sens Opeth, dans le sens Porcupine Tree ou Messhuggah, Strapping, Devin… tout ça, c’est prog, ce sont des groupes prog c'est-à-dire ils essayent de foutre une barrière un peu plus loin même si on aime ou on aime pas !

Struck : Tu sais qu’avec les groupes que tu viens de citer, tu risques de te faire des ennemis auprès des progueux purs et durs !
Adrien : Oui, mais on est dans la progression. Voilà, c’est ce que je voulais dire ! Dream Theater, c’est plus un groupe progressif dans cette définition ; ça fait depuis le premier album qu’ils font plus ou moins le même style. J’veux pas être méchant, j’aime bien Dream Theater… Mais il faut être logique, être progressif ; c’est pas balancer des soli à toute berzingue, faire des instrumentaux de 15 minutes…

Sam : Et y’a aussi pour moi, tout l’aspect dans Hacride –ça sent vachement dans « Amoeba »- l’émotion, la profondeur ! C’est aussi un album qui a des émotions, qui change. Ca évolue, peut-être qui est progressif- mais on s’est attaché aussi à créer des atmosphères fortes, quoi !
Quand c’est violent, c’est très violent !
Quant c’est émotionnel, c’est très émotionnel !
L’émotion, la profondeur… Voilà, ce sont les choses que se dégagent de là-dedans !

Struck : Assez d’accord dans le sens où ta définition colle assez bien à ce que je ressens en écoutant « Amoeba »…
Adrien : Oui mais on a du mal à poser une étiquette sur les sentiments. Tu peux pas ou alors, tu parles de métal sentimental ? (Eclat de rire collectif)
Mais, bon, quoi, c’est pour ça… Si, à la rigueur, une étiquette ; moi, j’parlerais de ça mais évidemment, y’a du sentiment parce qu’on est tellement passionné de musique, qu’on a tellement à mettre dedans, qu’on donne vraiment nos tripes –pas au premier sens du terme- mais pour l’album, je sais pas, j’ai vécu 6 mois d’enfer, à la fin, j’ai perdu 10 kilos et puis, j’ai des cernes comme ça !

Sam : Il devenait fou à la fin, c’est vrai, j’admets. Il était un peu bête, à la fin ! Il avait le cerveau en sucette aussi… Tu l’as toujours d’ailleurs (Rires) !

Struck : Qui vous a donné envie de faire cette musique ? Quelles sont vos influences ?
Adrien : Nirvana…

Sam : Là, j’suis d’accord avec lui, j’suis grave d’accord ! Mais après, y’en a plein d’autres, à mon avis…

Adrien : Y’en a plein d’autres ! Mais moi, c’est ce qui m’a donné envie de faire de la gratte !

Sam : Moi aussi (Rires). Mais bon, y’a plein de choses. C’est un peu difficile de dire qu’« Amoeba » c’est Nirvana (Rires) ; les gens, ils vont flipper, quoi : « Qu’est-ce qu’il raconte là ! ».
Non, mais il y a plein de groupes dans le métal qui nous touchent ; Messhuggah... on va prendre bien sûr : Opeth, Tool… tous ces groupes-là !

Adrien : Ouais, Tool… Mais même des groupes rock, prog… Moi, j’suis un grand fan de Queen, des Doors… des trucs comme ça…
Non, après y’a des éléments déclencheurs et y’a des groupes comme ça qui…. j’dis Nirvana parce qu’en regardant, j’me suis dit « Qu’est-ce qui se passe ? »

Sam : Bah, on a des influences en commun comme on vient de citer et après, chacun -dans le groupe- a énormément d’influences différentes :
Ben a eu un groupe de black métal avant. Moi, j’ai eu des groupes qui étaient plus titrés hardcore au début, j’suis un peu de cette branche-là aussi, hardcore… Adrien, euh…

Adrien : Moi, tu m’dis rock : ça m’va ! Olive, c’est jazz….

Sam : C’est jazz ! Donc, déjà, y’a une espèce de variété dans chacun. Mais chacun aussi est ouvert !
On écoute tous de tout je pense. On n’est pas fermé à un style et ça doit se ressentir dans la musique…

Struck : Tout a fait et notamment sur le titre « Zambra » ! Pouvez-vous nous expliquer cette reprise de Ojos de Brujo ?
Adrien : Bah, en fait, les liens… c’est un peu compliqué… (Silence) Non, c’est pas compliqué (Sourire) !
Mon amie est espagnole, et bon, moi, j’ai toute une partie de ma famille qui est espagnole, voilà !
Donc, déjà et moi, j’ai découvert Ojos de Brujos -à Barcelone- qui est un groupe extrêmement connu qui fait les premières parties de Ben Harper, qui est nommé au Music Awards américain ! Enfin, voilà…

Sam : Ils sont de plus en plus connus…

Adrien : Ils sont de plus en plus connus ! Et dés que j’ai écouté le titre « Zambra » ; j’me suis dis « Ca groove rock énorme ! ». Donc, j’me suis dis « Bon bah allez p’tit test, j’vais bien voir ! » pour m’amuser ! Et puis du coup, j’ai tellement arrangé, réarrangé que bah à la fin, écoute, j’me suis dis « On va le faire, c’est pas possible ! ». Donc, tout le monde a dit « Ok ! On s’lance ! C’est un peu gonflé, c’est un peu culotté, mais bon, tant pis ! ».
Voilà, et donc, j’ai contacté les mecs directement en leur disant « Est-ce que vous êtes d’accord ? Est-ce que ça vous pose un problème ? ». Ils me font « Non, non : mortel ! ». J’avais envoyé la démo, ils ont dit « Ouais, c’est super ! On adore ! ».
Et puis, bah pareil, j’leur ai dis « Bah, si vous aimez bien : est-ce que vous voulez bien intervenir dessus ? ». Bah, Marina et Max ont accepté et donc voilà, ils ont enregistré leur chant ; j’me rappelle de ça ; c’était la folie ! On a reçu la prise de chant le matin et l’après-midi, on devait avoir fini ! Un flip total, on a failli ne pas le mettre sur l’album et ils ont enregistré dans un chambre d’hôtel entre Londres et Barcelone avec un micro « Hop-là ! » tous les deux (rires). Et on les a reçu le matin, les mecs avaient pas dormi de la nuit… Et donc, voilà, c’est arrivé comme ça !

Struck : Ce n’est donc pas le grand reporter de Music Waves Ping Ping qui chante sur ce titre ?
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Adrien : Non (rires) ! C’est Max derrière qui fait du… je ne sais pas comment on appelle ça ; y’a un nom spécifique en espagnol…

Sam : (Chantant) Ouais, c’est un peu comment on pourrait dire ???

Adrien :… du ska…

Sam : Ouais, j’aurais dis limite ça !

Adrien : Donc voilà, c’est de l’impro mais bon…

Struck : Ca fait 2 albums que vous faîtes et au même titre que la qualité du son ; on est frappé par celle de l’artwork : qui est responsable de vos pochettes ?
Adrien : C’est Erik Larkens, c’est un hollandais qui nous suit depuis le début en fait, qu’on n’a jamais rencontré, qu’on a contacté comme ça par le biais d’une école, on cherchait, on a adoré ce qu’il faisait !
Et, c’est bufflant, surtout « Amoeba » ; elle est magnifique ! Elle représente les amibes ; c’est toujours très abstrait, c’est végétal, on a voulu exprimé la force, le blanc, l’ouverture…

Struck : A ce titre, comment fonctionnez-vous ? Il a écouté votre musique avant ?
Sam : Y’a eu beaucoup de choses. Les premiers jets sont passés. Nous, on a réagi, on a dit ce qu’on aimait, ce qu’on aimait pas ! Il réagit vite « Larky » ; il a vraiment… il comprend ce qu’on veut depuis le début, je trouve ! Et quand on réagit, il dit « Ouais, d’accord ! Ca le fait pas ; j’vais faire autre chose, machin… ». Il arrive à remonter son travail et à chaque fois, il est parfait pour l’instant !

Struck : Et le son ? Qui est responsable du son énorme d’« Amoeba » ?
Adrien : Oh, ah notre cher Franck, Franck Hueso, qui nous suit d’ailleurs depuis le début d’Hacride. Il nous a jamais lâché, il a fait le premier album, il a fait le deuxième, il fait le son à chaque concert… Donc, ouais, pareil pour le son, on est resté combien de temps en studio ? 2 mois ?

Sam : Ouais….

Adrien : Voilà, 2 mois à pas dormir, à chercher, chercher, chercher ! Donc, c’est lui qui est responsable…

Sam : … du gros son…

Adrien : Du gros son !

Sam : (Air malicieux) Mais, nous aussi, on est super fort aussi (Rires) !

Struck : Comment expliquez-vous le « boom » de la scène métal extrême française et notamment en provenance du centre de la France ?
Sam : On va faire un historique vite fait… Nous, on s’est constitué -chaque groupe existe- mais on s’est constitué en collectif. On a fait un collectif d’artistes qui s’appelle Klonosphere… Et c’est cette énergie-là, en fait, nous, ça nous a aidé les uns et les autres parce que… je pense que tout seul, on se serait un peu étouffé ou… essoufflé… pas étouffé, essoufflé à un moment donné !
Cette énergie qu’on a pu créer entre tous les groupes… on va pas les citer mais on peut peut-être ? Mistaken (NdStruck : Mistaken Element), GTI, Trepalium, Klone, Hacride et Anthurus d'Archer … Et ces 6 groupes-là, c’est vrai que c’est un collectif, on est d’abord, avant tout, des potes ; on a fait des grosses soirées, on s’aime tous etc… et musicalement, en plus, on aime chacun la musique des autres, je trouve !
On respecte le travail de chacun, donc j’pense que c’est un phénomène d’escalier, quoi ! Chacun a sorti son album…

Struck : Une saine émulation !
Adrien : Par exemple, tu vois Hacride, on est entré dans Klonosphère, on avait rien ! Tous les autres groupes étaient déjà formés depuis longtemps, avaient déjà fait quelque chose ; soit un enregistrement un petit peu etc…
Nous, on est arrivé, on n’avait rien, on avait des compos qui n’étaient pas prêtes ect…

Sam : Et la première démo ; Guillaume de Klone qui vient nous enregistrer, Matthieu Metzger etc…qui nous aide à sortir notre première démo…

Adrien : Et donc le résultat… Bah on voit la pression : c’est un peu quand tu rentres dans un groupe et tu te sens pas au niveau et, bah euh, tu fais en sorte d’être au niveau et à chaque fois, c’est « T’as fait ça ? Bah, on va faire ça ! »

Sam : Et c’est pour ça que dans ce collectif, y’a une grosse énergie !

Struck : Donc si on suit votre raisonnement, le prochain Klone devrait être monstrueux !
Sam : Il est monstrueux !

Adrien : Il l’est ! Voilà, et le prochain Trepalium sera monstrueux, le prochain Mistaken sera énorme, le dernier Anthurus d’Archer est une pure tuerie… Voilà, c’est toujours pareil !

Struck : Donc c’est le collectif et cette émulation qui explique tout ça et non pas le fait qu’on s’emmerde à Poitiers ?
Adrien : (Rires) Non mais disons qu’à Poitiers, la différence qu’on peut avoir en opposition avec Paris, par exemple ; c’est qu’on a le temps ! C’est à dire déjà c’est une petite ville super mouvementée car c’est une ville étudiante donc il y a beaucoup, beaucoup de musiciens et donc beaucoup de mouvements aussi ; c’est une des premières villes étudiantes de France…

Sam : Beaucoup d’activités culturelles…

Adrien : Et donc, ça bouge, ça bouge, ça bouge et on a pas les contraintes d’une métropole ; on a pas les contraintes d’une heure de métro le soir, de trouver une salle de répét’, les prix… Nous, on a pas ces problèmes-là !

Sam : (Moqueur) Et on vit dans un château pour 500 euros, chez nous (Rires) ! Non mais c’est vrai qu’il y a des facilités et tu peux te permettre…

Adrien : … et pour un musicien, c’est extrêmement important ; on pourrait pas faire ce qu’on fait nous, à Paris, à Marseille, à Lyon…

Sam : … ou on le ferait différemment…

Adrien : … on aurait plus de mal !

Sam : Et puis, y’a quelque chose ; moi, ch’uis pas de Poitiers, j’suis de Niort ; c’est encore pire, c’est encore plus isolé, c’est les Deux-Sèvres profondes ! Et les Trepalium sont de Bressuires ; c’est encore pire (Rires) !

Adrien : Klone de Châtellerault ; c’est encore pire (Rires) !

Sam : Y’a aussi ce phénomène qui fait qu’on était enclavé et il a fallu qu’on sorte et pour sortir ; c’est plus dur pour un groupe qui vient du fin fond de la campagne pour sortir, que d’un groupe qui vient de Paris, qui sonne à une porte, qui est à deux mètres de chez lui et hop, y’a une grosse boîte de prod’ ou je ne sais pas quoi, ou des grosses salles de concert…
Nous, on a pas tout ça ! Donc il faut qu’on fasse un effort supplémentaire pour sortir ! Donc, le fait de s’aider : ça nous a permis d’être une force !

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Struck : Comment expliquez-vous qu’aucun d’entre vous ne chante en français ?
Adrien : Alors là, c’est compliqué !

Sam : Euh… Moi, c’est clair ! Moi, j’veux dire j’ai pas l’intention de chanter qu’en France et c’est une facilité certes mais j’la revendique dans le sens où… voilà, j’adore un groupe comme Lofofora parce que voilà, moi ça m’parle énormément mais j’comprends que Lofofora aux Etats-Unis vont avoir plus de mal ! Peut-être, j’en sais rien, je sais pas leur parcours, non plus ce qu’ils font…
Mais nous, on a cette facilité si on joue en Angleterre ou dans un autre pays… et bien, l’anglais, c’est la langue, c’est la plus universelle aujourd’hui et c’est plus facile de s’exporter, de comprendre tout ce qu’on veut dire…

Adrien : Et puis surtout que la culture rock ; elle est anglaise…

Sam : … En plus !

Adrien : C’est à dire que nous, on est bercé depuis tout le temps, le rock c’est anglais, tu chantes anglais ! Donc nous, tout ce qui sonne, on a envie de le chanter en anglais ! En français, c’est super dur !

Sam : Si, Lofofora… Il articule super bien le français, il arrive à faire sonner le français : c’est aussi un paramètre ! Faire sonner le français avec des chants criés : bon, c’est dur !

Struck : Dans le même cas, il y a Butcho !
Adrien : Et pourtant, moi, j’trouve que c’est mieux quand il chante en anglais…

Struck : Oui c’est vrai que le dernier Watcha qui est monstrueux !
Sam : Monstrueux ! J’peux même élargir un peu plus. Après, j’m’engage sur des chemins minés mais personnellement, le métal français, en tout cas, s’est renfermé aussi dans son côté français ! Et y’a beaucoup de groupes qui ont voulu chanter français, en même temps, pas forcément s’exporter… Et aujourd’hui, on subit ça ! Après, depuis 10-15 ans, on subit le fait qu’il y ait des groupes qui ont voulu rester français etc… et pas forcément sortir.
Et nous, on a envie d’aller plus loin parce qu’aujourd’hui, la France ne nous suffirait pas pour devenir professionnel dans ce qu’on fait en métal pur, hein, je parle !
Je sais que les variétés ou d’autres styles de musique peuvent amener l’intermittence ou des gens à devenir professionnels par leur musique… pas le métal !
En France, on a besoin de se faire connaître ailleurs, on a besoin de rencontrer les gens et vu les rencontres qu’on a fait, on se rend compte…

Adrien : De toute façon, quand tu fais de la musique, il faut que tu partages ça avec le plus grand nombre possible ! Mais surtout, c’est que nous, notre oreille est habituée à l’anglais ! On aurait du mal, on a essayé l’espagnol un petit peu mais c’est pareil, c’est dur l’espagnol de faire sonner…

Struck : Mais vous y êtes arrivés !
Sam : (Circonspect) Bah, enfin, moi… Enfin, si, j’ai balancé trois mots, j’veux dire…J’me serais même pas permis de commencer un truc en espagnol j’veux dire, j’maîtrise pas la langue, j’ai du mal…
L’anglais ; on a tous des bases, c’est quand même plus abordable. L’espagnol, faut connaître : cette langue-là a des sonorités vraiment particulières. Sur le morceau « Zambra » ; c’est quand même Marina et Max qui chantent !

Struck : On parle de votre avenir ? Avec vos ambitions internationales, on peut vous souhaiter un avenir à la Gojira ?
Adrien : Bien sûr !

Sam : Bah oui, c’est l’exemple !

Adrien : C’est en tout cas, l’exemple que nous, on suit ; c’est à dire on fait le plus de choses possibles pour… Pas par le même parcours que Gojira…

Sam : … moi, j’veux bien (Rires) !

Adrien : … mais voilà ! C’est pas impossible, on sait qu’on peut le faire donc on le fera !

Struck : Si vous deviez choisir un titre pour faire découvrir ta musique à un néophyte vous choisiriez lequel et pourquoi ?
Sam : On doit se mettre d’accord avant ou on a droit à chacun à un ?

Adrien : Moi, j’dirais plus…

Sam : … Ouais, pareil !

Adrien : « Threshold » (NdStruck : « On the Threshold of Death »). Et je pense que c’est la plus, la plus en tout cas, celle qui pourrait peut être exprimer ce qui va se passer après ; une ambiance noire, très mélodique, très torturée, très efficace… avec beaucoup d’émotions, beaucoup de mélodies etc… Je la trouve très complète !

Sam : Ouais !

Adrien : Et elle fonctionne du tonnerre sur scène ! Et donc elle a les deux, c’est à dire : c’est dur de faire concilier un morceau qui sonne sur l’album et un morceau qui sonne bien sur scène et en plus, qui est très agréable à jouer !

Struck : Et vous arrivez à jouer les trois !
Sam : Trop balèze (Rires) !

Struck : Cela veut-il dire que tous les titres du prochain Hacride devraient sonner comme ça ? La vache ! Gojira n’a qu’à bien se tenir !
Sam et Adrien (Rires)

Struck : Que vouliez-vous faire quand vous étiez gamin ?
Sam et Adrien : Ca !

Struck : Etes-vous fiers de ce que vous êtes devenus ?
Adrien : Complètement !

Sam : On réalise des rêves tous les jours !

Struck : Avant de finir, que voudriez-vous dire aux lecteurs de Music Waves ?
Adrien : Question à la con (Rires) !

Sam : Oh ! Venez nous voir sur scène déjà, venez voir ; si vous kiffez, vous kiffez, si vous kiffez pas, tant pis ! Mais venez voir ; on essaye de tout donner quand même, quoi !

Adrien : Disons qu’il y a une chose qui est essentielle ; c’est que nous, on partage, on aime partager, on aime beaucoup donner … Ce qui n’est pas souvent le cas en musique ; y’a des groupes qui sont assez fermés… on peut apprécier ça. Nous, on n’est pas comme ça ; on vient, quand on est sur scène, on est dedans, on aime beaucoup donner…

Sam : Mais après, j’veux pas défendre des gros groupes mais après 60 dates à la suite, y’en a qui sont plus durs que d’autres. Tu peux pas tout donner tout le temps et j’essaye de comprendre aussi ce genre de groupes qui peuvent avoir leurs jours biens et leurs jours moins biens. Nous-mêmes, on a pas que des jours où on est à fond mais par contre, on s’donne mais des fois, ça le fait pas (Rires) ! C’est pas que ça le fait pas mais y’a des conditions qui font que c’est plus dur !

Adrien : Non, c’est vrai ! T’as pas le droit, il faut que t’ais un minimum de communication, un minimum de transmission, d’énergie…

Sam : Non, mais tu montes pas sur scène pour te faire chier, quoi !

Adrien : Ou alors, t’arrêtes la musique, ou alors tu fais pas les 60 dates !

Struck : Comme il nous reste un peu de temps, question « Lost », votre avion se crashe sur une île déserte mais le scénariste est sympa, il vous laisse 3 albums dans votre valise : lesquels ?
Adrien : 3 albums ?
Queen : « A Night At the Opera »
Strapping Young Lad : « City »
Nirvana : « In Utero »

Struck : Sam, tu as eu le temps de réfléchir…
Sam : Ouais. C’est compliqué, ces trucs-là !
« Destroy, Erase, Improve » de Messhuggah : sûr !
…. Je sais pas après… J’aurais bien d’autres choses aussi ! En métal, ça me suffirait sûrement cet album ! J’aurais besoin après de prendre un truc en jazz, après avoir quoi ? Et après, prendre un truc un peu plus world, je sais pas ; j’ai besoin d’avoir plusieurs styles différents. Après je sais pas les noms comme ça, je peux pas tous les sortir…

Struck : En tout cas, ces choix sont assez représentatifs de votre musique ; hétéroclite, variée…
Adrien : C’est pour ça qu’on dit souvent -en tout cas moi- j’aime dire souvent qu’on ne fait pas du métal, on fait de la musique ! C’est important, on est musicien, on n’est pas métalleux ; tu vois ce que je veux dire ? Même si on en a l’attitude etc…

Struck : Et le look en ce qui te concerne !
Adrien : Ouais, bien sûr ! Mais moi, j’suis musicien. C’est à dire moi, ce que je joue : j’suis pas chez moi à jouer du Messhuggah à longueur de journée !

Sam : Tu bois du sang le soir (Rires) ?

Adrien : Je bois un peu de sang, j’liquide quelques bières mais ça, c’est le week-end (Rires) !


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