ULTRA VOMIT LE 29 FÉVRIER 2008 (KATA BAR)

Fetus et Flockos -respectivement chanteur et guitariste- ont répondu sans peur aux questions de Music Waves... tout en sachant que les membres d'Ultra Vomit n'ont peur que d'une chose : qu'une fiche de paie leur tombe sur la tête !

Struck : C’est parti…
Fetus et Flockos : Ouh, wahou !!!

Flockos : C’est la folie… Yes !

Struck : Nous voici face à face dans le cadre de votre nouvel album « Objectif : Thunes » dont la chronique est parue sur notre site !
Fetus : Elle n’est pas boulevard non plus... elle n’est pas avenue ? (Rires)

Flockos : Non, non, elle n’est pas rue…

Struck : Pouvez-vous vous présenter brièvement aux lecteurs de Music Waves qui ne vous connaîtraient pas ?
Flockos : Alors moi j’app… (Rires) Voilà, c’est bref ! (Rires)

Fetus : Je m’appelle Fetus ; je suis leader, compositeur…

Flockos : Bah moi, je m’appelle Flockos et je ne suis pas le leader mais je suis le guitariste lead et je fais des backings vocals très féminins par le fait…

Struck : Pourquoi ce nom ?
Fetus : Oh, c’est un délire avec un ami au lycée avec qui j’étais et il nous a trouvé ce nom Ulta Vomit. C’est sorti comme ça sur un cahier de brouillon en cours de biologie et c’est resté. Ultra Vomit ; ça nous a fait marrer et c’est resté !

Flockos : Et il faut bien avouer que c’est une consonance vraiment phonique, très phonique !

Fetus : Et j’pense qu’il faut pas chercher très loin. Non, non, il n’y a pas de complication !

Struck : Comment définiriez-vous votre musique ?
Fetus et Fockos : (A l’unisson) C’est du métal… parodique !

Struck : Et à qui s’adresse ce métal parodique ?
Flockos : Bah moi, je le fais essentiellement pour ma mère !

Fetus : Bon bah moi, je le fais essentiellement pour… on va dire… les filles de 14 à 15 ans.

Struck : Mais hormis ta mère et les filles de 14 à 15 ans : qui peut écouter Ultra Vomit ?
Flockos : Moi j’pense, à peu près tout le monde. Tout le monde a le droit de se marrer dessus…

Fetus : On accorde le droit aux gens de rire dessus !

Flockos : Moi, j’pense que du Mali jusqu’au Liban, on peut rigoler avec Ultra Vomit. Mais préférentiellement, on va dire ; il va falloir que ce soit des gens francophones qui pourraient connaître la musique métal -ça serait mieux- mais néanmoins quoiqu’il arrive rock’n roll et pas forcément le public extrême bien qu’il soit bien évidemment invité à venir sans aucun soucis !

Fetus : … et il verra des clins d’œil !

Struck : Justement pensez-vous pouvoir avoir du succès hors de nos frontières ?
Flockos : Euh moi, pour ma part, j’ai pas l’impression…

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Struck : Et pourquoi ?
Flockos : Bah parce que musicalement, c’est sympa, moi j’aime bien ; j’suis dans le groupe ! J’aime bien mais je pense quand même que le grand d’Ultra Vomit ; c’est les vannes et ça passe par le texte, par les mots et je pense que si on passe la barrière de la langue ; il y a moins moyen de se marrer ! Ceci dit peut-être que ça peut marcher ; moi, je suis pas hispanophobe ou italienophobe (Rires) , je sais pas quoi…

Fetus : Non, tu es juste cinéphile (Rires)…

Flockos : … Je suis juste cinéphile… Enfin, voilà, moi je suis pas, je ne sais parler que le français et je me demande comment un anglais pourrait rigoler avec Ultra Vomit ? Ceci dit si il rigole, je sais pas ? Enfin, je me demande, j’me pose la question… Je pense, moi personnellement, que ça passera pas la barrière de la langue !

Fetus : Moi, je pense que ça peut mais ça n’ira pas… Enfin, voilà… On le sait parce qu’on a déjà des gens qui nous envoient des messages sur Myspace de pas mal d’endroits !

Struck : Oui, notamment avec des parodies instrumentales comme « Gremlins at the Gates », « Morbid Cocker » reprise extrême de « You Can Leave Your Hat on » qui parlent internationalement….
Flockos : Oui, oui, oui…

Fetus : Même Motörhead quand on prend le délire, j’suis sûr qu’il y a des gens qui sont capables de se marrer !

Struck : Justement Motörhead : peux-tu nous parler de cette imitation de Lemmy…
Flockos : Qui te parle d’imitation ? Il est venu en studio avec nous (Air sérieux) !

Struck : D’accord ! Mais pour le reste, l’imitation c’est quelque chose qui te branche, c’est une vocation ?
Fetus : Bah moi, c’est un peu ma passion…

Flockos : Tiens, à souligner qu’on est en train d’écouter NOFX au Kata Bar et ça, c’est très agréable !

Struck : Influence punk à ce que je vois !
Flockos : Ouais, plutôt punk ; ça se voit capillairement (rapport à sa crête) !

Struck : A ce titre, j’pensais plutôt à de la tektonik…
Flockos : Ah la la… Excusez-moi, excusez-moi mais vous venez à votre insu de me faire une insulte. Et oui, il faut le savoir !

Fetus : En ce qui me concerne, j’ai envie de dire que l’imitation est un plaisir partagé !

Flockos : J’pense que c’est une plus-value d’Ultra Vomit, c’est son petit bonus primeur quoi !

Struck : Pourquoi avoir changé de style musical ? C’est un choix commercial comme le titre de votre album peut le suggérer ?
Fetus : De quoi le style de musique ? Bah en fait, comme dirait Manard qui est sur une autre interview, hein… (Il hurle à Manard à l’autre bout du bar) « Salut Manard ! » (Rires)

Manard : Salut les amis !

Fetus : Bon, là, il est en train de raconter de la merde mais bon… Je dis simplement : lui pense que ça n’a jamais changé de style en fait, que finalement, on n’a jamais été vraiment métal extrême. Y’a eu une petite parenthèse métal extrême sur « Monsieur Patate » le premier album mais qu’en fait, depuis le départ, depuis la création du groupe, on a toujours aimé mélangé tous les styles de musique, quoi !

Flockos : A cela, il faut ajouter une lassitude de l’amour du brutal de votre part et aussi un changement de line-up qui a peut-être tempéré quoiqu’il arrive. Mais je pense qu’en fait, on n’aurait pas changé de line-up, enfin moi, j’me serais pas ramené avec Gru, je pense que de par eux-mêmes, ça se serait adouci quoiqu’il arrive, J’pense que c’est faux de dire que c’est parce qu’il y a eu de nouveaux membres que le style a changé.
J’pense que quand moi ou Gru sommes arrivés, l’optique était là même, le changement était déjà fait quoi !

Fetus : Ouais, moi, je sais par exemple… Il l’a dit ; il écoute des groupes tels que NOFX ou Green Day, moi, j’ai toujours eu un fond d’appréciation pour ces groupes-là aussi mais ça n’a jamais été exploité dans Ultra Vomit et là du coup, ça peut exploser !

Struck : Et quelles sont les autres influences du groupe ?
Flockos : Bah je pense que c’est surtout les comiques, hein ? Kad et O…

Fetus : Y’a les comiques comme Kad et Olivier, les Inconnus… Euh voilà, François Pérusse… Voilà, j’suis fan de ça !

Flockos : Moi, je possède 24 ans…

Fetus : Euh moi, je possède 26 ans depuis peu et c’est génial, j’avoue ! Et sinon au niveau musique, bah ça s’entend dans les trucs qu’on parodie ; c’est Motörhead…

Flockos : … ouais, en fait, il faut pas chercher bien loin…

Fetus : … c’est Manowar, c’est Immortal, c’est tout ça…

Struck : Donc quand vous dîtes dans « Poil de cul » ne plus pouvoir composer de titres comme ça : c’est un rejet de votre passé et du style musical sous tendu ?
Flockos : Ce n’est pas un rejet, c’est manifestement un tournant !

Fetus : Oui, c’est un tournant sauf que dans la seconde d’après, on enchaîne un morceau qui est exactement la même chose et qu’on aime quand même ; donc c’est la preuve que non, quoi !

Flockos : Non, y’a pas de rejet. En fait, on dit ça parce que c’est l’occasion de faire une vanne, hein ! Faut pas chercher plus loin !

Struck : Et la comparaison avec Gronibard vous la vivez comment ?
Flockos : Bah moi, j’la vis bien parce que à l’époque de Gronibard/Ultra Vomit, l’espèce de couple de la scène française, je n’étais pas dedans. Et moi, si on me disait en tant que fan d’Ultra Vomit -alors que je n’y étais pas encore- qu’on me disait Gronibard, j’disais Ultra Vomit. Quand on me disait Ultra Vomit, j’disais Gronibard. Moi, j’ai toujours vu la différence entre les deux mais j’les ai associé parce qu’ils étaient associables !

Fetus : Ouais et bon, Gronibard, ils ont apporté un truc pour moi ; c’était les seuls à faire du métal bourrin mais bien fait quoi ! Parce que sinon les autres que je voyais, c’était pas marrant, c’était pas voilà… Maintenant, nous on est pas dans le même délire, pas dans le même créneau mais par contre, je respecte ce qu’ils font, ils le font bien donc du coup… Mais franchement, nous comparer, il suffit d’écouter, quoi… c’est quand même, enfin, honnêtement c’est quand même différent !

Struck : Pourquoi avoir signé sur Listenable ?
Flockos : Le pourquoi ? Enfin, nous on y a pensé, nous on ne savait pas trop quoi faire avec cet album-là sous les bras, on l’avait enregistré, on cherchait juste à avoir le meilleur moyen…

Struck : Vous avez démarché les labels avec « Objectif : Thunes » déjà fait ?
Flockos : Ouais, on a démarché avec ça. On l’avait sous les bras, on l’avait payé de notre poche…

Fetus : Apparemment, y’a eu un coup de cœur de leur côté…

Flockos : … Y’a eu un coup de cœur de leur côté et nous forcément, ça nous a vraiment convaincu. On peut pas dire qu’on ait cherché beaucoup plus loin, on n’a pas hésité longtemps. Donc voilà si humainement ça le fait, y’a eu des promesses de principe d’investissements qui nous ont vraiment convaincu…

Fetus : … du genre, par exemple, bon bah, le fait que ce soit un label de métal assez extrême, le fait de vouloir s’ouvrir aussi… Voilà, donc nous, on est plutôt d’accord avec ça…

Flockos : Quand je parle d’investissement, j’parle d’investissement personnel, hein ! Pas spécialement pécuniaire ! Bah voilà, je pense que Laurent de Listenable a prouvé sa dévotion au groupe et ça nous a fortement touché et puis voilà, ça reste humain. On n’allait pas voir vraiment plus gros quoiqu’il arrive et c’est déjà super bien ! J’avoue !

Fetus : J’avoue !

Flockos : J’avoue !

Struck : Dans quel état d’esprit faut-il être pour composer de tels titres ?
Flockos : Bah, j’pense qu’il faut quand même…

Struck : … boire ?
Flockos : Moi, j’suis un p’tit peu alcoolique, mais ça, c’est notoire ! J’pense qu’il faut surtout être gamin un peu, mais pas avoir envie de fiche de paie, tous ces trucs-là (Rires). Ne pas avoir envie de toutes ces responsabilités d’adultes, des copines : oui mais bon pas trop !
Et ce qu’il faut surtout, c’est se retrouver souvent ensemble. Voilà, c’est une espèce de cloisonnement, d’enfermement pour une chose comme ça ! Alors t’as des délires qui viennent de droite à gauche alors qu’on était à 3 kilomètres séparés et t’en as d’autres qui sont venus parce qu’on était confiné ensemble et tout ça. J’pense qu’il faut d’abord avant tout, la ligne directrice est de se marrer quoiqu’il arrive… mais de bien le faire quoi !

Struck : Et vous pensez pouvoir faire ce style de musique délirante jusqu’à quand ? Vous voyez-vous faire ça dans 10 ans ?
Flockos : Moi, pour ma part, je me refuse de me projeter, j’peux pas te dire, j’peux pas te dire ! Franchement, j’ai du mal !

Fetus : Si on pouvait se projeter, ça voudrait dire qu’on pourrait envisager… une fiche de paie par exemple (Rires) !

Flockos : Voilà… Non mais voir les choses à long terme, c’est un peu trop adulte pour nous, quoi !

Fetus : Non mais franchement, c’est difficile de se dire « Allez, dans 2 albums, comment ça va se tournera, c’est impossible ! ». C’est trop sur le moment… Pourtant, j’dis ça et tout le paradoxe, c’est que les morceaux mettent 4 ans à devenir… Honnêtement, y’a des concepts qu’on avait à l’époque du premier album, on savait pas comment les faire… Par exemple, la parodie de Motörhead, des trucs comme ça… et ça a mis peut-être 4 ans et puis après, y’a un p’tit truc, un p’tit truc déclencheur… et le morceau, il est parti vite. Mais il a fallu du temps pour tout mettre en place !

Struck : Mais êtes-vous conscients de l’engouement qu’il peut y avoir autour d’ « Objectif : Thunes » ?
Flockos : On est un peu dans la période où on nous montre tout ce qui est beau mais pour l’instant, on n’a pas eu encore le mauvais côté des choses.
On en est conscient ? Ouais, on a vraiment bossé le truc quand même ; on a fait ça sérieusement parce que c’est sérieux l’humour des fois, enfin, tu vois ce que je veux dire ? C’est du travail derrière, on peut pas faire marrer si c’est mal fait derrière, quoi… Donc, enfin moi, j’pense à Fetus, j’parle à ta place, excuse-moi…

Fetus : … mais je t’en supplie…

Flockos : … c’est quelqu’un qui a une passion évidente pour la remise en question et le doute permanent !

Fetus : C’est ma passion ! (Rires)

Flockos : Et donc voilà, non mais c’est évident que c’est le genre de chose qui fait avancer. Et mine de rien à force de dire qu’on est des gamins à ce niveau-là, finalement, y’a quand même un côté assez adulte ou au moins intelligent…

Fetus : Mais ça va, y’a pas de risque parce que tout ça n’apportera jamais de… fiche de paie… (Rires)

Flockos : Voilà, voilà… Tout ce qui nous fait peur, c’est la fiche de paie… Alors de là à dire si on est conscient de l’engouement, bon bah, c’est vrai que y’a pas grand monde qui nous a dit que c’était nul pour l’instant. Après, nous on verra une fois l’album sorti, les chroniques c’est des chroniques ! Enfin, moi, j’suis complètement satisfait de ça, j’me sens très fier de ce qu’on a pu faire du coup ! Mais tout ça, ça va se voir au public qui va venir aux concerts, et même si c’est pas très joli d’en parler comme ça, ça va se voir sur le nombre de cds qu’on va vendre, quoi !

Struck : A ce propos, arrivez-vous à vivre de votre musique ?
Fetus et Flockos (En chœur) : Pas du tout !

Struck : Que faîtes-vous à côté pour vivre ?
Flockos : Ouh la la la… Mais si tu es en train de nous regarder d’un petit air malicieux en train de dire qu’on est des fils de riches….

Struck : Ou alors d’avoir une fiche de paie !
Flockos : … alors la fiche de paie, c’est très très très compliqué ! Non mais moi par exemple, une fiche de paie, ça me décrête et donc après, elle est plus courte et j’ai plus de mal à l’entretenir…

Struck : Et t’empêche de danser la tektonik !
Flockos : Maintenant, on dit que j’fais de la technonik alors qu’il y a 6 mois, on avait dit que j’étais un mec de Rancid !!!
Non mais on fait pas grand chose à côté car moi et Fetus, on est plutôt chanceux socialement, on va dire ! Enfin, c’est pas la folie mais on peut se débrouiller avec -on va dire- de l’argent de poche sans demander des milles et des cents. On peut se débrouiller sans faire chier et aussi parce que c’est du temps, c’est du temps quoi ! Moi, j’ai un autre groupe à côté !

Fetus : Moi pareil !

Flockos : On a tous les deux, deux projets musicaux à côté et voilà, c’est le moment ou jamais de le faire…

Fetus : Honnêtement, cette année avec le décollage entre guillemet d’Ultra Vomit et puis, moi, j’ai un autre projet Andréas et Nicolas qui pareil, ça va sûrement… enfin, c’est sûr, c’est un projet qui a le moyen de cartonner aussi donc…

Flockos : Moi, j’ai un groupe de punk rock qui tourne sur toute la France, qui a un album vendu à 2.000 / 3.000 exemplaires…

Fetus : Toi, c’est pire !

Flockos : Enfin, moi, j’ai un groupe pas trop mal coté en France ; donc ça prend du temps !

Struck : Et comment allez-vous gérer tout ça quand ces 2 projets seront au top ?
Flockos : Bah quand les deux seront au top, bah ça va pas être évident, y’aura des choix… Par contre, ce qui est bien dans Ultra Vomit du coup c’est qu’on est tous avec des projets parallèles, que ce soit une copine ou un groupe, tout ça… Moi, j’ai pas de copine par exemple, mais j’ai un autre groupe qui est très important pour moi, toi aussi, ton autre groupe, il est hyper important, quoiqu’il arrive, on sait très bien au fond d’Ultra Vomit qu’on ne peut pas être dans Ultra Vomit sans avoir de contrepoids d’un autre qui fait notre équilibre.
Voilà, moi, j’ai besoin de punk rock, j’ai besoin d’Ultra Vomit, j’ai besoin des deux ! Toi, j’pense que t’as besoin Andréas et Nicolas et Ultra Vomit, donc forcément, on va être, quoiqu’il arrive, compréhensif l’un envers l’autre sur les priorités et les choix qu’on va faire, on va juste s’arranger, ça va juste être une question de timing…

Struck : Hormis la nécrophilie, la pédophilie, la zoophilie vous branche aussi ?
Fetus : Quoi, quoi, quoi (Air faussement outragé) ? La nécrophilie ; ça fait référence à « Je ne t’es jamait autans aimer ». Pédophilie ; je vois pas trop de quoi tu parles ?

Flockos : Tu parles du cousin (NdStruck : « Je possède un cousin ») ? Ah, j’crois que tu t’es un peu mépris sur les paroles…

Fetus : Ah non, je vois pas ?

Flockos : Parce qu’on m’a déjà fait la remarque en fait !

Fetus : Bah moi aussi, on me l’a déjà faite et c’est ouf, j’sais pas ce qui se passe ?

Flockos : En fait, t’as dû mal comprendre les paroles !

Fetus : Non parce que les paroles c’est ; « un cousin qui s’est rompu le frein dans… la mousse d’un bon bain » !!!

Struck : Bravo ! Plus généralement : comment traiter de sujets si délicats au 10.000 degré ?
Flockos : Il suffit de s’autoriser, quoi !

Struck : Mais vous n’avez pas peur d’éventuelles représailles ?
Flockos : Bah si le mec se marre pas, si le mec nous accuse de quoi que ce soit… euh bah, c’est dommage ! Mais de toute façon, la « mousse d’un bon bain » ; c’est quoi le problème ?

Fetus : J’vois pas non plus personnellement ?

Struck : Comment se passe l’écriture d’un titre d’Ultra Vomit : est-ce d’abord les textes ou la musique ?
Flockos : C’est d’abord les concepts…

Fetus : … souvent…

Flockos : … sans avoir les cassettes !

Struck : Mais qu’entendez-vous par concept ?
Fetus : Honnêtement, c’est variable, y’a pas de règle mais honnêtement, j’prends par exemple Lemmy, on va prendre cette chanson-là qui est un classique, on va dire ! J’veux dire « Quand j’étais petit » c’est venu du concept : « Ah, il faut faire une chanson parodie de Motörhead » ; d’accord !
Après, on dit : « Tiens, il faut faire du Lemmy avec une comptine ; c’est marrant ! » !
Et après, on te dit : « Tiens, « Quand j’étais petit » c’est bien parce que ça parle de lui quand il était petit, machin… ».
Donc nickel, on écrit par-dessus, les paroles sont venues donc avant quand même et après, y’a un riff, un riff de base et après tout s’entremêle…

Flockos : En fait, voilà, Ultra Vomit pendant la composition de cet album, bon y’avait de très vieux concepts, tout ça mais ça a été moitié-moitié des répét’ voire 2/3 de conceptualisation en bouffant des pizzas et en buvant un petit peu des trucs et en s’marrant quoi ! Et l’autre tiers de répétition pour mettre en application les idées quoi ! Mais c’est pas forcément le riff qui vient d’abord, quoi ! C’est d’abord trouver la bonne vanne, quoi !

Fetus : Mais bon, parfois, y’a un riff qui est en stock qu’on sait très bien qu’il faut utiliser… Voilà « Darry Cowl Chamber », on a un riff en stock, on sait qu’on va l’utiliser et un jour, y’a une phrase qui sort, on est éclaté genre : « un sasseur sassant sasser » machin et les deux pareils se complètent et ça va faire la chanson !

Struck : Et pour certains titres genre « Pour un mosh », « Mechanical Chiwawa » respectivement rapport à des titres de Michel Delpech ou Carlos ; vous avez dû payer des droits d’auteur ?
Flockos : Non, nous on ne paie pas nous ! En fait, dans tous ces cas-là, techniquement en fait, on a juste eu à demander l’autorisation. Le seul problème, enfin, le seul problème… le seul truc, c’est que les droits d’auteur ne seront pas reversés pour nous ; c’est normal quoi !

Fetus : Ceci dit, bon Carlos, c’est comme ça mais bon, on ne peut pas vraiment considérer que c’est une reprise non plus !

Flockos : Bah non, c’est pas une reprise !

Fetus : Celle-là c’est limite…

Struck : Justement « Mechanical Chiwawa », vous l’avez composé avant ou après la disparition de Carlos ?
Fetus : Avant !

Flockos : Avant, notre album a été fini en août et il est mort tout récemment…du coup, on aurait peut-être trouvé ça de mauvais goût…

Fetus : En même temps, maintenant, on va la chanter en concert et on dira que c’est un hommage ; point barre !

Flockos : Ouais, voilà !

Struck : Peut-on imaginer Ultra Vomit faire un album sérieux entre guillemet ?
Fetus : Non !

Flockos : Non !

Fetus : Ultra Vomit sous ce nom-là, j’vois pas comment c’est possible ?

Flockos : Et puis, voilà, moi personnellement, faire un riff hardcore en faisant des paroles sérieuses dessus, ça va me faire chier ; je laisse les américains le faire !
Faire un riff de black métal en criant gloire à Satan, ça va me faire chier ; je laisse…

Fetus et Flockos : … les norvégiens le faire (Rires) !

Flockos : Enfin nous, j’trouve qu’on a trouvé une formule qui, moi, me correspond bien, quoi… qui est musicalement de s’autoriser tout ça. Donc, c’est plaisant, c’est catchy, on aime bien ça et du coup, on légitime tout ça avec une bonne vanne.

Fetus : Moi, j’suis d’accord parce que moi, ce que je ressens là-dedans, c’est qu’il y a pleins de groupes français -c’est pas une critique ou quoi- qui refont des groupes qui singent les groupes américains et qui sont des groupes avec des noms à l’américaine pour être violent un peu…

Flockos : … et en même temps, ces groupes vont pas raconter les gangs de New-York mais en même temps, ils vont pas raconter -ch’ais pas- les problèmes avec abeilles pour la reproduction des vergers…

Fetus : Donc du coup, on a décidé d’assumer le franchouillard, on est des français donc, de toutes façons, on ne sera jamais américain…

Flockos : On ne peut pas être Terror, Made Ball, Immortal. Le seul moyen de faire ces truc-là qu’on aime jouer… bah, c’est de faire une bonne vanne dessus ; c’est le seul truc qu’on a trouvé !

Fetus : De toute façon, pour moi, c’est clair, pour ma part, je ne me sens absolument pas crédible et le seul truc que je sais faire ; c’est dire des conneries, quoi !

Struck : Et toi, Flockos, ton groupe punk ?
Flockos : Bah moi, tu vois, le seul truc qui me fait plaisir dans Justin(e) c’est que c’est en français ! Tu vois c’est de la musique à la NOFX, un groupe comme Justin(e), si il était français et anglophone… mais j’lui aurais pissé dessus ! C’est violent mais j’lui aurais pissé dessus !

Fetus : En même temps, c’est pas chier dessus (Rires) !

Flockos : Bah voilà, le seul intérêt, c’est que j’ai un chanteur dans Justin(e) qui fait de très bons textes et en français ! Donc, j’l’ai pas pris pour faire du NOFX ou Green Day, quoi !

Struck : Cette passion des canards vivants vous vient d’où ?
Fetus : Bah, c’est une maladie en fait, ça vient d’un ami à nous qui s’appelle Andréas et qui l’auteur de mon side-project et qui a amené, un jour, ce refrain et nous, on n’a pas compris ce qui se passait…

Flockos : C’est assez spécial !

Fetus : C’est édifiant ! On a dit : « Il a un problème ! ». Et oui, effectivement, il a un problème, quoi ! Donc, il a composé ce truc-là, c’est venu d’une chanson d’Andréas et Nicolas qui a été reprise à la sauce Ultra Vomit…

Flockos : … remixée…

Fetus : … remixée, voilà ! Mais c’est carrément le même type d’humour que nous. Donc, il n’y a aucun souci !

Flockos : C’est complètement con ; on peut l’avouer mais c’est bien cool !

Fetus : Pour moi, les « Canards » c’est un peu le « Max et Compagnie »… enfin, comme sur le premier album, on a fait la reprise de « Max et Compagnie » et pour moi, musicalement dans le délire, c’est un peu la même chose…

Struck : On peut dire que vous vous êtes inspirés des délires de Corbier pour « La Flemme » ?
Fetus : Ouais, c’est évident !

Flockos : Bah ouais, là du coup, j’aime bien la pertinence de votre question ; c’est l’esprit carrément de la petite vanne acoustique !

Struck : Peut-on dire que Ultra Vomit est au métal ce que Fatal Bazooka au rap ?
Fetus : Bah moi, j’suis assez d’accord !

Flockos : J’crois que c’est ça !

Fetus : Non mais c’est vrai…

Flockos : C’est ça en fait !

Struck : Et vous n’avez pas peur comme Michaël Youn d’en prendre plein la gueule de la part des soi-disant vrais rappeurs pour lui et les true métalleux pour vous ?
Flockos : Bah, plus t’es exposé, plus tu t’en prends plein la gueule ! Mais la différence, c’est que Michaël Youn n’est pas un vrai rappeur et fait une parodie de rap et on ne peut pas dire qu’on soit de vrais métalleux ; moi j’suis pas un métalleux, par exemple. Mais c’est vrai que peut-être on vient plus vraiment plus métal ; Manard n’est pas là mais c’est un pur métalleux !
Donc j’pense que tu prends deux mecs qui n’y connaissent rien ; forcément, Fatal Bazooka et Ultra Vomit, c’est la même chose dans deux styles différents : c’est le même principe !
Après, on n’a pas peur de s’en prendre plein la gueule spécialement, j’sais pas ?
Enfin, j’sais pas moi, un true métalleux ; il s’marre au Hellfest avec une bière, bourré et il s’marre, quoi !

Struck : Puisqu’on en est à parler « true metal » ; comme s’est passée la rencontre avec Neb Xort d’Anorexia Nervosa ?
Flockos : Un pur génie…

Fetus : … un génie nommé tramway (Rires) !

Flockos : Bah c’est en fait, on peut dire que c’est la rencontre qui a concrétisé, qui a mis en valeur tout ce qu’on avait en tête. C’est un mec qui a tout à fait compris de A à Z le principe. D’emblée, il nous a dit : « Les gars, si c’est mal fait, c’est pas drôle ! ». Donc, déjà ça c’est bon parce qu’il a pas fait : « Ouais, c’est du grind. Ouais, c’est de l’humour. Ouais, c’est marrant donc on va torcher ça avec un son punk rock dégueulasse ! ».
Non, non, il a tout de suite dit que la production léchée, ça fera rire ! Et lui, j’pense que ça l’a un peu ouvert à tel point qu’il va enregistrer Justin(e), mon groupe punk rock, alors que c’est pas du tout le genre, tu vois ? Ca l’a vachement… ça lui a fait plaisir et c’était un petit défi aussi parce que 24 titres en un mois et tout ça, qu’il passe du coq à l’âne…

Fetus : … et ce qui est bien, c’est que aussi bien pour lui que pour nous, à mon avis, c’est une rencontre édifiante…

Flockos : … édifiante !

Fetus : Et du coup, on a vraiment le sentiment d’avoir rencontré un truc, tu vois !

Flockos : On a construit un truc ensemble. Il a vraiment été -à l’époque où on n’était que 3 dans Ultra Vomit- le quatrième dans Ultra Vomit pendant sa conception !

Fetus : Moi, j’veux dire que sans ce mec-là, enfin, j’veux dire on aurait enregistré ça… On en serait pas là même si les concepts sont bons, on a de bonnes vannes et tout. A un moment donné, la production fait quasiment tout !

Flockos : Bah oui, ça fait carrément partie du truc. La musique, c’est du son et si le son est mauvais ; c’est mauvais, quoi !

Struck : Tu parlais de 24 titres tout à l’heure : Ultra Vomit pourrait faire un album que de titres formatés de 3-5 minutes ?
Fetus : A part faire un concept, truc ; j’vois pas trop ?

Flockos : A part si la chanson de 3 minutes en contient finalement 5 ; tu vois ce que je veux dire ?

Fetus : Non mais, globalement, moi, j’ai toujours pensé… De tout façon, j’me suis calmé là-dessus : à l’époque de « Patate », j’étais déjà assez : « Ouais, ouais, tout peut être dit vachement vite ! ».
Mais, maintenant, j’ai compris que si tu ne rentres pas un minimum dans les chansons, les gens n’ont pas le temps en concert et tout… et c’est chiant, et on nous en fait le reproche !
Bon moi, j’suis complètement d’accord, donc du coup, la base est plus sur 2 minutes mais ça paraît très court quand même et y’a plein de morceaux qui sont encore en dessous !

Flockos : Mais l’idée, c’est de faire d’une part un riff à la Terror, un riff à la Immortal et d’autre part d’en faire un best-of, quoi ! C’est à dire de faire une espèce de compressé…

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Struck : « Toujours plus de hits, Ultra Vomit »
Flockos : Voilà, c’est ça. Tu compresses, tu résumes au minimum tout ce qui est efficace dans une chanson. T’en fais 1 minute 30 plutôt qu’une chanson d’Immortal de 4 minutes.

Struck : Que vouliez-vous faire quand vous étiez gamins ?
Flockos : Moi, j’ai jamais su…

Fetus : Pas avoir de fiche de paie (Rires) mais ça, c’est un vrai signe, tu vois ?

Flockos : Parce que j’ai jamais su ce que je voulais faire quand j’étais gamin…

Fetus : … moi non plus, j’ai jamais dis : « J’veux être vétérinaire, machin… »…

Flockos : … j’ai jamais su et en 6e ; j’ai eu des AC/DC et du Metallica dans les oreilles et après une guitare dans les mains et puis voilà, quoi !

Fetus : J’ai peut-être, à un moment donné, pensé à commenter des matchs de foot ; j’me dis que si aujourd’hui, on me le proposait, je le ferais bien…

Struck : Ouais mais pas avec Nantes en L2 !
Fetus : Non mais c’est là qu’on voit le soutien !

Flockos : Par exemple, même à l’époque où j’étais un gros fan de Metallica où je jouais du Metallica tous les midis, j’rentrais chez moi pour jouer du Metallica, j’me suis pas dis que je serais musicien et là encore, à l’heure actuelle, je me le demande si j’vais être musicien, si tu vois ce que je veux dire ?
Je sais toujours pas ce que je vais devenir, si tu vois ce que je veux dire ? Moi, j’me marre avec Justin(e) et Ultra Vomit à faire des putains de trucs et je me marre et je suis complètement épanoui là-dedans mais ça veut pas dire que je sais ce que je vais faire de ma vie, tu vois ce que je veux dire ? Même quand la musique est tombée dans ma vie, ça n’a pas spécialement été… mais par contre, j’adore ça ! Et le fait de le voir comme un métier, ça peut aussi diaboliser la chose, la voir du côté métier, voir Ultra Vomit du côté métier, ça va me faire chier peut-être, tu vois ce que je veux dire ?

Struck : Et vous êtes fiers de ce que vous êtes devenus ?
Fetus : Oui, oui…

Flockos : Bah moi, j’suis quand même dans deux groupes français qui cartonnent pas trop mal donc ouais, j’suis plutôt fier. Enfin, quand j’vois ma mère qui s’inquiète du fait que je n’ai pas de fiche de paie et qui m’voit dans un magazine et donc qui sait que son cd est dans sa ville à Tarbes et tout ça ; elle est contente !
Donc moi, j’suis plutôt fier, j’suis pas fier de tout ce que je suis mais musicalement, j’suis fier de là où je suis rendu, quoi !

Fetus : Moi, j’avoue ; j’suis fier pour moi, sinon, j’l’aurais pas fait ! Enfin, j’suis plutôt un adepte de la remise en question !

Flockos : Et du coup, on a du bol que ça marche, tu vois ce que je veux dire ? Parce que j’ai été longtemps dans un garage à répéter avec d’autres groupes et tout ça…

Struck : Et comment explique t-on le passage du garage au Kata Bar pour faire la promo d’un album ?
Flockos : Ch’ais pas ? Des rencontres... Enfin moi, j’ai eu un groupe, enfin quand Ultra Vomit a débarqué, j’ai fait un groupe qui s’appelait No Talent Nor Comment qui singeait Ultra Vomit finalement, quoi ! Et donc quand leur bassiste s’est barré, j’me suis proposé, j’suis rentré dedans du genre : « J’étais fan, j’suis rentré dedans après quoi ! ». Enfin, c’est que… je ne sais pas si c’est que de la chance ?

Fetus : C’est la vie en fait !

Flockos : Ouais, c’est la vie ! C’est pas juste : « Ouais, machin, j’ai fais ça tellement longtemps que maintenant ça paie : j’suis content ! » ; non, c’est pas le truc. C’est juste qu’au bout d’un moment, c’est des rencontres, c’est des trucs comme ça et ça paie, ouais, ça paie mais c’est pas parce que tu t’es battu pour que ça paie. Franchement, y’a une grosse part de hasard ; c’est évident ! Y’a du travail aussi mais y’a une belle part de hasard et c’est vraiment des rencontres de gens et tout…

Fetus : Par contre, les rencontres c’est pas vraiment du hasard. Y’avait pas 150.000 personnes qui pouvaient rentrer dans le groupe aussi donc voilà !

Struck : Beau compliment !
Flockos : J’ai été content d’avoir été fan du groupe et puis, d’être rentré dedans et qu’on ait été sur les mêmes longueurs d’onde… C’est pareil pour Gru qui vient d’arriver, ça marche quoi, ça marche bien quoi !

Struck : Comme le thème de Koh-Lanta qui vous est cher : que faites-vous si vous êtes candidats dans ce style de jeu ?
Fetus : Oh la la !

Flockos : Le but c’est de gagner l’épreuve de confort et j’essaie de gagner surtout les thunes à la fin, quoi ! Moi, j’fais de mon mieux pour gagner, je joue stratégie !!! (Rire général)

Fetus : Moi, j’essaie juste de devenir pote avec Denis Brogniart, quoi ! Parce que pour moi, c’est une idole !

Flockos : Et puis, j’fais gaffe, j’fais que j’ai l’air coquet. Faut pas que j’ai l’air trop moche à la télé, à pas avoir l’air d’un monstre, quoi !

Fetus : Et t’imagine toi avec ton absence… déjà avec tes 5 muscles au bout de 4 mois…

Flockos : Oh, oui putain ! Oui, il faut savoir que j’fais 50 kilos alors si j’vais dans Koh-Lanta, j’frôle le malaise vagal (Rires)…

Struck : Et toujours dans le thème Koh-Lanta ; vous vous retrouvez là-bas et vous pouvez emporter 5 cds ; vous choisissez lesquels ?
Flockos : J’prends « Master of Puppets » de Metallica. J’prends « So Long And Thanks For All The Shoes » de NOFX et j’prends « Nimrod » de Green Day et « Use Your Illusion » 1 et 2 de Guns’N Roses.

Fetus : Bon moi, franchement, parce qu’après, y’a des cds qui reviennent. Moi, j’prendrais le live d’AC/DC, j’crois qu’il est passé un million de fois, j’pense que je prendrais…

Flockos : « Nevermind » ?

Fetus : Non, je sais pas, j’pense que celui que j’ai le plus écouté mine de rien c’est l’« Unplugged » de Nirvana, j’prendrais « Dangerous » de Mickael Jackson. Bah, j’prendrais« Nimrod » de Green Day aussi franchement, c’est un truc qu’on a redécouvert et tout, c’est pas que j’l’avais enterré mais je ne l’écoutais plus. Et soit, j’prends « Objectif : Thunes » d’Ultra Vomit, soit j’prends…

Flockos : « Melaena »

Fetus : Ouais par exemple, de No Talent Nor Comment.

Struck : Et aucune référence black/death qu’on retrouve dans vos albums ?
Flockos : C’est vrai que moi, je n’ai aucune référence comme ça !

Fetus : Si t’écoutes quand même Craddle…

Flockos : J’écoute Craddle.

Fetus : Bah moi, j’ai des albums d’Immortal qui sont pour moi… Enfin, tous les albums, tous les trucs qu’on parodie, je les ai ; Morbid Angel, j’aime bien « Domination » par exemple qui est un de mes albums préférés de death. Mais c’est pas ça que j’amènerais sur une île déserte mais par contre, c’est clair que ce sont des cds que je peux écouter de temps en temps qui sont bien foutus ; Gojira pareil, j’aime beaucoup !

Flockos : Moi pareil, j’ai pas mal écouté Deftones un moment, Craddle et tout ça, mais y’a un truc qui, avec le temps, a pris le pas ; c’est le côté joyeux de la chose, le côté plus sympathique des choses… C’est pareil pour toi, tu choisis plutôt « Nimrod » plutôt qu’Immortal sur une île déserte ; c’est parce que la glauquerie ; c’est bon, ça va 5 minutes….

Fetus : Ouais, peut-être… Après, je sais pas, peut-être pour nous mais peut-être qu’y’a des gens qui vont toujours préférer la glauquerie… En même temps, j’trouve pas qu’Immortal soit glauque mais c’est c’est pas ça que je prendrais mais j’aime bien, j’aime beaucoup ; c’est clair !

Struck : Tu as cité Gojira ; n’est-ce pas contradictoire avec vos propos précédents à savoir un groupe français qui singerait les américains et notamment Morbid Angel ?
Fetus : J’suis d’accord !

Flockos : C’est en contradiction. Objectivement, c’est une contradiction mais seulement eux sont extrêmement bons !

Fetus : Moi, Gojira, j’les ai vu sur scène y’a longtemps et j’étais encore peut-être dans le trip métal encore plus et j’avoue ; j’ai rarement été autant claqué sur scène !

Flockos : Pour moi, Gojira : y’a quelque chose qui se dégage quoi ! Y’a un truc au-dessus du lot : c’est évident quoi !

Fetus : J’ai vu Morbid Angel, j’ai vu Gojira et même si je sais que Gojira pompe sur Morbid Angel, enfin pompe… en tout cas, se sont inspirés et ça s’entend et bien, malgré tout, j’ai préféré Gojira sur scène que Morbid Angel… Mais pour finir sur ça, moi j’trouve que Gojira a trouvé son style malgré tout. Si je dois choisir entre un album de Gojira et « Domination » de Morbid Angel ; je prends « Domination » de Morbid Angel !

Flockos : Moi, c’est pareil. Moi, j’adore Uncommonmenfrommars dans le punk rock français mais ça singe tous les groupes californiens mais ils s’en sortent extrêmement biens mais enfin, j’sais pas….

Fetus : Y’a pas de règle…

Flockos : Oui, y’a pas de règle ; t’as raison, c’est contradictoire ! Mais ceci dit, je reste sur le fait que si j’fais ce que j’fais en anglais : ça ne me plairait pas !

Struck : Un dernier mot pour vos fans qui vous liront sur Music Waves ?
Flockos : Surtout acheter le cd, quoi ! Si vous voulez en faire des trucs pour éloigner les pigeons ou les merles sur votre cerisier ou si vous voulez en faire des sous-bocks ou si, par hasard, vous voulez l’écouter : achetez-le, quoi !

Fetus : Sachez qu’on aurait pu en faire juste un sous-bock mais on a décidé quand même de graver des morceaux dessus pour que ce soit écoutable ; donc autant en profiter ! Y’a un livret en plus avec des écritures, des paroles et ça évitera ce genre de méprise du genre : « Cousin » parce qu’on nous dit : « Machin… » (Sourire).

Flockos : On nous a même dit que c’était dans : « L’anus d’un bambin » : j’trouve ça extrêmement choquant !

Fetus : J’trouve ça choquant quand on sait que les paroles sont écrites dedans ; y’a aucun problème !

Flockos : C’est la « Mousse d’un bon bain » !

Struck : C’est encore le fait de l’esprit tortu de chroniqueurs qui ne savent pas lire !
Fetus et Flockos : Voilà !

Struck : Merci
Fetus et Flockos : C’est nous !

C'est ainsi que se termine cette entrevue fleuve en oubliant pas de remercier grandement remercier Jess de Listenable et Olivier du Kata Bar…