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TITRE:

DE STONEDRIVE, LE 02 MAI 2008


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

HARD ROCK



C’est par mail que David Adam et Romuald Luczak, respectivement chanteur et bassiste des parisiens de StoneDrive, ont eu la gentillesse de répondre à nos questions.
LOLOCELTIC - 01.05.2008 -
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Après la découverte de leur très prometteur premier album « A Moment Of Weakness », voici donc l’occasion d’en savoir plus sur ce groupe volontaire et énergique.

Loloceltic : Salut. Pouvez-vous présenter StoneDrive à nos lecteurs ?
David : Salut ! StoneDrive est un groupe de rock/métal formé en 2006. Il y a Xavier et Fabrice aux guitares, David derrière les fûts, Romuald à la basse et moi-même (David) au chant.
Nous avons écrit un premier album qui s’intitule « A Moment Of Weakness » co-produit par Françis Caste (ZuulFX, Aqme, Lazy, Dysby…) sorti en 2008 en autoproduction.


Loloceltic : Pourquoi avoir travaillé avec Francis Caste qui est plutôt reconnu pour son travail avec des groupes extêmes, et comment c'est passé votre collaboration ?
David : Françis a une excellente réputation, au-delà des genres musicaux. C'est vrai qu'avant de co-produire notre album, il avait fait pas mal de métal extrême comme ZuulFX ou The Arrs mais il a fait aussi des albums moins trash comme ceux d'Aqme ou Dysby. La qualité première de Françis, avant même d'être un bon ingé son ou un producteur, c'est qu'il est lui-même musicien et même multi-instrumentiste. Il a une large culture musicale. Il a tout de suite compris dans quelle direction on voulait aller et quel résultat on attendait en terme de prod. Pour ne rien gâcher, c'est un type super sympa et pas mal déconneur. Du coup, il fait retomber un peu la pression qu'il peut y avoir à l'enregistrement d'un album. Musicalement, techniquement et humainement, on pouvait difficilement trouver mieux. Rétrospectivement, on referait le même choix sans hésiter.


Loloceltic : Pourquoi ce nom "StoneDrive" ?
David : D’abord, il est très difficile de trouver un nom de groupe qui ne soit pas déjà pris.
Par ailleurs, le choix d’un nom de groupe est un exercice difficile parce qu’il y a souvent une connotation associée aux mots qu’on le veuille ou non, certains sonnent pop, d’autres métal extrême. On a longtemps cherché avant de trouver un nom qui soit libre de droit, à consonance anglaise et qui sonne « metal mainstream ». A part « Allée pavée » en français, ça ne veut pas dire grand-chose de plus ! Ca sonne bien et c’est déjà pas mal !


Loloceltic : Quelles sont vos influences et comment définiriez-vous votre musique ?
David : Nous sommes tous très influencés par le rock et le métal US. Nous sommes des inconditionnels du gros riff qui décoiffe ! On a tous des parcours musicaux un peu différents mais nous avons en commun un certain nombre de groupes de référence comme Alter Bridge, Sevendust, Creed, … Notre musique reflète ces influences je suppose. La recette est assez simple même si elle n’est pas si facile à réussir : des grosses guitares, un bon groove et surtout une bonne mélodie. Nous n’avons pas peur de sonner « radiophonique ». Nous écrivons des chansons qui nous plaisent mais aussi dans le but que la mélodie reste dans la tête des gens. Pour ma part, mes racines musicales se situent quelque part entre Soundgarden et Sevendust.

Romuald : Nous essayons de faire une musique diversifiée. Il n’y a rien de pire qu’un album avec 10 titres sur le même tempo et basés sur les mêmes arrangements. Nous essayons de mixer les ingrédients de plusieurs genres : hard-rock, nu-metal, power rock …


Loloceltic : Fabrice ne vous a rejoint que tardivement. Pouvez-vous nous raconter les raisons et les conditions de son arrivée ?
David : Après l’enregistrement de l’album, nous avons commencé à répéter en vue de jouer live. Comme on s’en doutait pendant l’écriture de l’album, il m’est apparu difficile de me concentrer sur le chant et donner autant d’intensité que sur l’album tout en jouant des parties guitare de façon continue. Il fallait aussi que les versions live sonnent le proche possible des versions studio, c'est-à-dire en incluant le maximum de parties guitares. Nous avons donc cherché un deuxième guitariste. Après plusieurs auditions, Fabrice est sorti du lot haut la main. Il a rapidement digéré les titres et il a tout de suite trouvé sa place.


Loloceltic : Vous vous êtes positionnés sur le marché US en même temps que le marché français. Quelle a été votre démarche ?
David : Autant être clair, en France le rock, et plus encore le hard-rock, sont quasiment morts. A moins de faire du rock « à la française » comme Noir Désir, les radios et les labels sont peu enclins à s’intéresser à des groupes de rock/métal français chantant en anglais. Et si les radios ne s’y intéressent pas, les groupes ont peu de chances d’être connus du grand public. Même les grosses pointures US du genre sont à peine connues en France. Je pense qu’on pourrait aisément compter le nombre de fans de Sevendust ou d’Alter Bridge dans l’hexagone, c’est d’ailleurs probablement pour ça que leurs tournées ne passent plus par chez nous !
Nous tentons donc de promouvoir notre musique à l’étranger, principalement aux USA mais aussi dans les pays d’Europe tels que l’Allemagne, la Suède, la Finlande … où les gens sont plus réceptifs à ce style de musique.
C’est malheureux à dire mais nous n’avons pas l’impression d’avoir une chance de nous faire connaitre en France … à moins de percer d’abord l’étranger.

Romuald : Personnellement, je trouve les orientations musicales des Majors françaises affligeantes. On nous parle continuellement de la scène Rock française, je veux bien, mais où est-elle ?.... Le Rock en France, c’est de la Pop/variét’ pour le reste du monde… pour preuve Etienne Daho a reçu la victoire de l'album Pop/Rock de l’année. Ça calme !


Loloceltic : Quels retours avez-vous reçus pour l’instant ?
David : Grâce à internet, nous avons de bons retours de tous les coins du monde. Les gens nous sollicitent pour venir jouer en Allemagne, en Grèce ou en Californie, c’est plutôt fun et flatteur !
Ca se fera peut être mais vu la logistique nécessaire, ca ne pourra se faire qu’avec un label et un tourneur en support. Nous avons eu la bonne surprise de placer un titre (« Breathe ») dans le Top 3 du site Garageband.com, un site américain où les auditeurs plébiscitent les chansons qui leur plaisent de manière complètement anonyme. Il n’y a ni complaisance ni copinage sur ce genre de site, juste la vérité crue et nue. C’est un bon moyen de se situer par rapport aux groupes dans un même genre et de tous les coins du monde ainsi que pour avoir des critiques objectives.


Loloceltic : Et au niveau français ? Quels sont les retours ?
David : Nous avons de bons échos, des webzines comme des auditeurs. La plupart sont étonnés de s’apercevoir que des compatriotes sont capables de faire ce genre de musique sans avoir à rougir de la concurrence européenne ou américaine. Nous n’avons que quelques dates à notre actif donc notre base de fans est surtout constituée de gens nous ayant découvert via internet. Beaucoup de choses restent encore à faire. On s’est aussi aperçus que la presse dédiée à ce type de musique, qu’il s’agisse des webzines, des radios ou des magazines, est vraiment réduite.

Romuald : Il est vrai que les webzines spécialisés nous gratifient d’une très bonne critique. Même si les répercutions auprès des labels sont quasi nulles, je dois avouer que c’est très flatteur d’être aussi bien perçu par des spécialistes de notre milieu.


Loloceltic : « Breathe » est votre premier single, mais « Yesterday Today » bénéficie de 2 versions sur votre album. Avez-vous déjà prévu de le sortir en second single ?
David : Non ce n’est pas d’actualité et il n’est pas certain que ce soit ce titre qui soit choisi comme deuxième single. Au départ, nous avions décidé de faire une version plus acoustique de « Yesterday Today » pour tenter d’avoir une diffusion plus large sur les ondes radios. En enlevant les guitares saturées, on risquait moins d’effrayer la ménagère de moins de cinquante ans !
Par ailleurs le thème et la mélodie de la chanson se prêtaient bien à ce genre d’adaptation plus soft.


Loloceltic : Quels sont vos projets scéniques à venir ?
David : Nous avons un concert prévu le 23 mai au Thillay en tête d’affiche avec 3 autres groupes. Nous continuons à planifier des dates partout où nous pouvons et dans la mesure de nos emplois du temps respectifs. Jouer en live est autant un plaisir qu’une nécessité pour exister musicalement.


Loloceltic : Il semblerait que de plus en plus de groupes français décident de chanter en anglais avec plus ou moins de réussite. Quel est votre avis sur la scène musicale française ?
David : Chanter en anglais est un choix personnel mais cela permet aussi d’élargir son auditoire, surtout grâce aux sites de musique en ligne comme Myspace par exemple, mais cela peut être difficile et périlleux. Le chant en anglais sans un accent et un phrasé qui sonne naturel est rédhibitoire. Un groupe peut avoir les meilleures chansons du monde et une prod en béton, si le chanteur a un accent français à couper au couteau, personne n’accrochera. Pour concurrencer les anglo-saxons sur leur propre terrain, il faut essayer d’être au moins aussi bon qu’eux sur tous les plans.
Il y a quelques très bons groupes sur la scène métal française et certains ont une réputation internationale (Gojira, Dagoba, …) mais la plupart sont des groupes faisant du métal extrême donc assez éloigné de ce que nous jouons. Etrangement, il y a peu de groupes dans le genre « métal alternatif mélodique ». Il y en a tout de même quelques uns que j’apprécie beaucoup et avec qui ce serait un plaisir de faire des dates comme par exemple Holophonics, Reavens, Curtiss, Dustbowl …

Romuald : A vouloir à tout prix conserver l’exception culturelle française, on a longtemps incité, pour ne pas dire forcé, les groupes français à chanter impérativement en français. Le genre de musique que nous faisons, qu’on qualifiera génériquement de « hard rock » n’est pas adapté à la langue française. C’est une question d’alchimie. En français, même avec de bons textes, la sauce ne prend pas. C’est comme vouloir faire du reggae en japonais. La loi Toubon a favorisé l’émergence de quelques bons groupes francophones mais on en est aussi arrivés au point où des groupes comme Mickey 3D et autres Louise Attaque sont étiquetés « rock » alors qu’il s’agit de pop-folk. A ce train là, autant dire que Kyo c’est du death-metal. Les radios, les maisons de disques et même la presse spécialisée sont frileuses. En France, on a l’impression que les grosses guitares font encore peur…


Loloceltic : Et quels sont vos liens avec elle ? Avez-vous des relations privilégiées avec certains groupes ?
David : Nous avons peu ou pas de contact avec ces groupes excepté Reavens et Memories Of A Deadman. D’une part, parce que ces groupes sont parfois disséminés aux quatre coins de la France et d’autre part, parce que tous ces groupes, nous y compris, sont assez peu connus … pour le moment en tous cas. Je pense que nous devrions essayer de nous organiser et monter des partenariats pour partager des dates notamment. Un peu comme l’a fait la Team Nowhere à une époque dans un autre genre … L’union fait la force pour reprendre le dicton.


Loloceltic : Faites-vous appel aux services de personnes extérieures (manageur, agent, tourneur, etc…) ou gérez-vous tout vous même ?
David : A défaut d’avoir un manager, nous gérons tout nous-mêmes pour le moment. C’est assez fastidieux. Mais avoir un agent ou un manager est un service qui se paie sans forcément avoir un retour tangible d’ailleurs … On en profite pour faire passer le message, si parmi les lecteurs quelqu’un se sent l’âme d’un manager (à titre gracieux évidemment) … nous étudierons toutes les candidatures !


Loloceltic : Comment sont répartis les rôles au sein de StoneDrive ?
David : Au niveau composition, c’est un processus long et parfois douloureux. Principalement parce que nous avons parfois des avis divergents mais surtout parce que nous avons un niveau d’exigence élevé vis-à-vis de nous-mêmes. Nous avons écrit ce premier album à trois avec Xavier et David, Romuald et Fabrice ayant rejoint l’aventure Stonedrive plus tard. Dans la plupart des cas, j’écris une première version à partir d’un riff, d’une suite d’accords ou d’une ligne mélodique. Souvent je propose un morceau complètement écrit. David et Xavier ajoutent leurs idées, proposant d’autres lignes mélodiques et nous essayons alors plusieurs versions jusqu’à ce que nous obtenions une version finale. Xavier retravaille et étoffe les parties guitares et David met en place les arrangements. Nous avons aussi beaucoup bossé sur l’harmonisation des guitares et des voix pour enrichir les mélodies à chaque fois que c’était possible.
Côté organisation au sein du groupe, chacun prend en charge une partie : contact avec les labels, les salles de concert et la presse, gestion des sites webs, graphismes, promotion … On y passe autant de temps que possible en fonction de nos impératifs personnels.

Romuald : Je suis arrivé tardivement dans Stonedrive, mon implication a donc été limitée durant la phase de composition. Du fait, je me suis concentré sur la partie graphisme du groupe. Et plus tard, je me suis engagé financièrement à la réalisation du clip, parce que je reste persuadé que c’est un argument commercial supplémentaire non négligeable, et peut-être aussi un peu pour confirmer ma motivation au sein du groupe.


Loloceltic : Quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous composez ?
David : Pour les paroles, la plupart des titres parlent des relations inter personnelles, souvent difficiles ou conflictuelles. Je fais partie de ces gens qui n’écrivent que quand les choses vont mal ! C’est un peu comme au cinéma, pour faire un bon film, il faut une bonne situation dramatique. On essaie aussi de s’éloigner le plus possible des clichés du genre. Nous avons aussi la chance de collaborer avec Kevin Tinbergen, un parolier américain. Kevin a un style d’écriture et une vision originale. Je bossais déjà avec lui avant StoneDrive. Hormis son talent d’écriture, Kevin m’a aussi beaucoup aidé à écrire dans un anglais plus naturel tout en abordant des thèmes très différents.
« Falling down » par exemple, parle d’une relation amoureuse basée sur des relations de dominant/soumis, de l’interdépendance des deux protagonistes qui finissent par inverser les rôles. Un peu comme dans la théorie du maître et de l’esclave de Hegel, pour ceux qui ont des souvenirs des cours de philo !
« Yesterday Today » parle de la déchéance d’un homme rongé par l’alcool et les regrets … Je te rassure, tout cela n’est pas autobiographique. Enfin au moins pas complètement !


Loloceltic : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ta rencontre avec Kevin Tinbergen et sur les liens que vous avez avec les Etats-Unis ?
David : En 2004, après une longue pause, je me suis remis à la musique et j’ai commencé à écrire à nouveau des chansons. Au bout d’un moment, je me suis rendu à l’évidence que non seulement je n’étais pas un parolier très inspiré mais que les textes que j’écrivais en anglais ne sonnaient pas toujours très naturels. J’ai donc fureté sur internet et j’ai trouvé un forum sur lequel des paroliers anglophones mettent en ligne leurs créations et cherchent à collaborer avec des musiciens. Je suis tombé sur un texte de Kevin qui s’intitulait « Holding Hands With Demons » et je me suis tout de suite dit que ce type avait quelque chose à part dans son style d’écriture. Avec son autorisation, j’ai repris son texte, j’en ai fait une chanson et je lui ai envoyé pour avoir son avis. Ca a tout de suite collé entre nous deux et nous avons enchaîné les titres, soit une dizaine au total. Parmi ceux-ci, il y avait déjà « Guilty », qui est presque inchangé par rapport à sa version actuelle. Les lignes générales de titres tels « Handful Of Dust », « Yesterday Today », « Save Me » et « Sins That Shape Our Lives » sont issues de cette première collaboration, même si bien sûr la réécriture au sein de StoneDrive a pas mal refaçonné les morceaux. Kevin assure aussi un rôle de relais pour les contacts que nous avons avec les médias américains, qu’il s’agisse de radios, webradios, e-zines, labels ou promoteurs. Si on veut mettre un pied aux US, c’est mieux d’avoir quelqu’un sur place.


Loloceltic : Que pouvons-nous souhaiter à Stonedrive pour la suite ?
David : D’abord de trouver un label, ca facilitera grandement la diffusion de notre musique. Ensuite de faire un tas de dates dans les mois à venir, en France et à l’étranger. Et enfin de pouvoir faire un deuxième album !

Romuald : des dates, des dates et encore des dates ! On a envie de faire connaitre et de partager notre musique avec le plus grand nombre.


Loloceltic : Pour conclure : un petit mot sur MusicWaves ?
David : Le monde du rock/metal en France est microscopique et pas mal de groupes, tel que StoneDrive, ont besoin des webzines pour émerger. Grâce à quelques webzines, curieux, enthousiastes et amoureux de la musique, nous avons une chance de nous faire connaître un peu plus. MusicWaves fait partie de ces webzines. Alors merci à MusicWaves et merci à toi Lolo pour ton intérêt et ton soutien !

Un grand merci à David et à Romuald pour leur disponibilité et leur gentillesse. A vous maintenant de donner sa chance à ce groupe et de démontrer à ses membres que leur pessimiste concernant le marché français n’est pas fondé…


Plus d'informations sur http://stonedrive.free.fr/
 
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