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TITRE:

WATCHA LE 22 AVRIL 2008 (LE POINT EPHÉMÈRE)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

NEO/NU METAL



Quelques mois après la sortie du rageur « Falling By the Way Side », nous avons rencontré le leader/chanteur de Watcha -El Butcho- qui revient sur le passé, le présent et l’avenir en pointillé du groupe mais également son expérience au sein de Scarve…
STRUCK - 17.06.2008 -
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Une interview vérité touchante avec un artiste partagé entre rage et dépit mais toujours motivé et confiant !

Struck : Salut El Butcho, peux-tu te présenter brièvement aux lecteurs de Music Waves qui ne connaîtraient pas ?
El Butcho : Butcho. Bah, El Butcho, en fait, j’ai rajouté le « El ». Mon vrai prénom c’est Butcho, hein ! Et donc, je suis chanteur de Watcha depuis le début : c’est moi le membre fondateur avec Fred à la guitare, 5 albums à notre actif, 700 concerts… Voilà !

Struck : Quelles sont les origines de ton prénom ?
El Butcho : Bah, en fait, c’est d’origine des pays de l’Est : c’est originaire de Serbie mais quand je vais là-bas, ils me demandent : « Mais il vient d’où ton prénom ? » (Rires). Donc, en fait, c’est un prénom original !

Struck : Serbe…
El Butcho : Ouais, en fait, même si là-bas, ça n’existe pas comme prénom !

Struck : … alors qu’avec le « El », il a des consonances hispaniques…
El Butcho : Oui, mexicaines, voilà. Mais pas du tout, les seules mots que je sais dire en espagnol sont : « No hablo, no comprendo la palabra porque…. » (Rires). C’est tout ce que je sais dire !

Struck : Et pourquoi le nom de Watcha ?
El Butcho : Parce que je ne sais pas… On voulait un truc qui sonne pas du tout : « Grabator » (Sourire) : tu sais les trucs en « or » ou « Destruction ». A l’époque, on voulait un truc qui sonne différent, qui soit pas vraiment métal et c’était pour définir 5 personnes. Donc au lieu de nous appeler Butcho, Manu etc… on a un prénom comme Watcha ! Ca veut rien dire pour nous : c’est juste le nom Watcha qui représente les 5 personnes. Juste un prénom… on va dire, un prénom pluriel !

Struck : Tu a dis avoir voulu que le nom du groupe sonne différent et comment qualifierais-tu la musique du groupe surtout qu’elle a évolué avec les années ?
El Butcho : Métal maintenant… Le dernier album, je dirais plus métal ! Pour les autres albums, je dirais crossover. On est un petit peu des bâtards, quoi !

Struck : On va pas aller jusque là mais pourquoi ce virage métallique ?
El Butcho : Parce qu’en fait, c’est pas un virage en fait, c’est une évolution ! Tu vois le 1er album, il avait son style, c’était le premier… Le deuxième était complètement différent du premier, le troisième pareil totalement différent, le quatrième encore différent et voilà, on n’avait fait de musique un peu plus heavy, métal, quoi !

Struck : Cette dernière évolution donc n’est-elle pas liée aux retours plutôt négatifs de « Phénix » ?
El Butcho : Bah, y’a une petite part aussi, c’est vrai !

Struck : Oui car il y a une rage que l’on ressent sur tout l’album qui n’existait que sur le titre hommage à…
El Butcho : (Il coupe)… Dimebag. D’ailleurs, dans notre set concert, on le joue tout le temps ! De l’avant-dernier, on joue « Dimebag » et « Sam 4 », le reste one ne joue plus, quoi !
Mais je ne renie pas du tout le 4e quatrième album : moi, c’est un album que j’aime autant que le dernier, hein ! Sauf que les gens nous ont mal jugé : ils ont écouté le single qui n’était peut-être représentatif : « Un jour » et du coup, ils n’ont pas écouté l’album !
« Phénix » est un album que je trouve très très bien, que je défendrais toujours, je ne renie rien du tout quoi, hein !

Struck : Mais si un « Phénix » a été descendu : n’est-ce pas en raison du fait qu’il y ait à boire et à manger où il y a trop d’alternances de titres rageurs et pop pour midinettes « à la Kyo » ?
El Butcho : Peut-être mais c’était le truc du moment et moi, j’avais jamais fait de chansons intimistes, en fait, où je parlais de choses un peu perso, de trucs perso pour le groupe et tu te dis que j’me devais de faire ça dans « Phénix ». Donc, c’était un truc que je ressentais au moment, mais dans le dernier album, c’est vraiment la rage, ouais ! Parce qu’à l’époque où on a fait l’album, qu’on a commencé l’album : notre bassiste et notre batteur annonçaient leur départ !

Struck : Justement pourquoi ces départs ?
El Butcho : Bah euh… je ne sais pas, euh…

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Struck : … sont-ils liés au mauvais accueil de « Phénix » ?
El Butcho : Peut-être, peut-être de ça mais ils ont aussi d’autres projets. A l’époque, une vie de famille aussi pas très compatible avec le groupe… Mais c’est pas ça la raison vraiment : la raison, c’est qu’ils voulaient faire autre chose, quoi !
Mais tout ça cumulé : les départs, on a eu aussi des problèmes, on n’a plus eu de maison de disque à l’époque, plus de tourneur, on n’avait plus rien ! On s’est retrouvé tous les trois comme des cons : « Bon les gars, qu’est-ce qu’on fait ? On arrête ou on continue ? ».

Struck : Vous avez pensé à arrêter ?
El Butcho : Bah oui, comme tout le monde ! J’veux dire quand tu vois que tu es mal accueilli par ton public.
En France, c’est pas un public fidèle -je te le dis- un public pas du tout fidèle : j’veux dire par rapport à d’autres genres musicaux -on va dire plus métal- où le public est fidèle ! C’est un public fidèle, le public de Metallica : ils sont fidèles qu’ils aient 14 ans ou 50, ils sont fidèles, quoi !
En France, ce n’est pas vraiment le cas : ils ne sont pas vraiment fidèles à ce genre musical…

Struck : Mais en même temps, n’est-ce pas lié à vos changements d’orientations à chaque album ?
El Butcho : Bah ouais, mais le problème c’est qu’on ne peut pas faire 5 fois le même album !

Struck : C’est tout à votre honneur mais n’est-ce pas déstabilisant pour une frange de fans ?
El Butcho : On a toujours fait ça, quoi ! Dans les pays nordiques, c’est pas pareil : j’veux dire en Norvège, en Suède, les gens sont supers ouverts musicalement comparés à la France même partout ailleurs, quoi ! Y’a qu’en France et les pays latins : ils sont super fermés !

Struck : Tu parles des pays étrangers : comment ont été accueilli vos albums et notamment « Phénix » ?
El Butcho : « Phénix » n’est pas sorti à l’étranger, hein ! C’est vraiment -j’veux dire- intra-muros, quoi ! En France et Benelux, quoi !

Struck : Pour revenir à la rage de « Falling by the Wayside »…
El Butcho : … (Il coupe) mais c’est bien que tu aies ressenti cette rage !

Struck : Mais en même temps, elle te saute à la gorge surtout comparé à un « Phénix » et ses titres comme « Un Jour », « Sauve-moi »…
El Butcho : … C’est vrai que les métalleux ne sont pas très sensibles (Rires) !

Struck : Justement cette rage dans « Falling By The Wayside » a-t-elle été influencée par la présence de Loïc (ex-bassiste de Scarve) et ta performance live au sein de Scarve ?
El Butcho : Ah bah oui… Ah oui, j’veux dire que mon séjour dans Scarve a été plus que bénéfique ! Moi, j’connaissais pas Scarve, j’connaissais que de nom, j’connaissais Dirk parce qu’il jouait dans, dans…

Struck : … tout !
El Butcho : (Rires) Artsonic. Donc, on répétait dans le même endroit, donc on s’connaissait. J’aimais bien Artsonic mais sans plus, quoi ! Et après, il avait un projet -c’est justement Scarve- et j’avais jamais écouté de ma vie en fait, j’connaissais pas du tout !
Le milieu death, c’est pas vraiment mon milieu à la base et puis, par le biais de Loïc -qui a fait l’album à la basse- m’a dit : « Ouais, ça te dit quelques concerts avec nous, avec Scarve ? ». « Ouais mais j’connais pas Scarve ! ».
C’était pour remplacer juste la voix claire. Y’a deux voix : y’a une voix death et une voix claire. J’ai dis : « Ouais, bah bon, pas de problème ! » et j’ai écouté. J’ai pris ma claque, j’ai fait : « Wahou, c’est un groupe français, ça ? C’est bon ! ». C’est la gifle et ça a été mon déclencheur pour écouter du death. Depuis Scarve, j’écoute beaucoup de death. Quand je dis beaucoup, j’écoute pratiquement que ça !

Struck : Et qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ?
El Butcho : Là, en ce moment, j’écoute un super groupe : c’est Suicide Silence, c’est du death mais surnerveux technique. En fait, pour moi, c’est un mélange de Dillinger Escape Plan, Meshuggah et Pantera, voilà !
Donc, pour moi, c’est la grosse gifle et Job for a Cowboy : Ouah, c’est une tuerie : faut vraiment que tu écoutes ça ! Et donc Suicide Silence, d’ailleurs, c’est le dernier cd que j’ai acheté. Là, j’vais acheter Job For a Cowboy car je ne l’ai pas encore !

Struck : Pour revenir à ta participation live dans Scarve…
El Butcho : Ah oui, j’ai adoré !

Struck : … Mais est-il envisageable de voir El Butcho chanter sur le prochain album de Scarve ?
El Butcho : Bah si, en fait, à un moment c’est convenu qu’on fasse un truc ensemble, avec Scarve mais vu mon planning avec Watcha, c’est un peu chaud mais j’leur ai dis : « Les gars, si vous êtes vraiment dans la galère : vous savez que vous avez un chanteur intérimaire toujours prêt ! »…

Struck : C’est compliqué d’autant que Scarve connaît des problèmes…
El Butcho : Bah c’est pas vraiment des problèmes en fait : Dirk n’a pas pu assurer la batterie parce qu’en fait, il devait rester sur le territoire américain pendant 6 mois, parce qu’il était marié avec une américaine donc c’est pour ça que… il n’y a pas de problème : c’est son bébé à lui, c’est son projet à lui !
Donc j’disais à l’époque de Scarve, c’est la révélation pour moi ! Donc j’viens en répét’ et on m’dit : « Ouais, mais là tu vas remplacer les 2 chanteurs ! ». J’ai jamais fais de voix death de ma vie… (Il se reprend) Si, un petit peu dans le 4e album, dans « Sam 4 » : j’fais des voix death !
Et j’fais (Son œil s’illumine) : « Pourquoi pas ? », ça ne m’a pas fait peur. Et du coup, bah j’ai pris mon pied à faire des voix death et même, j’les faisais plus death que death (Rires) dans Scarve !

Struck : Et ce nouveau goût du death, on l’entend dans tes lignes de chant de « Falling By the Wayside ».
El Butcho : J’adore ! Moi, j’adore. Moi, j’trouve que c’est une musique un peu sous-estimée. Bon, y’a death et death. Pour moi, y’a vraiment des groupes de qualité comme y’a des groupe vraiment de merde. Dans tous les styles, dans notre genre, y’a des groupes biens et des groupes de merde !

Struck : Entre le fait de surprendre vos fans à chaque album comme tu as pu me le dire et ta découverte pour le death : peut-on envisager un Watcha encore plus extrême ?
El Butcho : Bah oui, j’espère bien : j’veux que du vénère (NdStruck : nerveux) moi !

Struck : Et qu’en pensent les autres membres du groupe ?
El Butcho : Bah ch’ais pas, là j’en parlais justement avec mon batteur -le petit nouveau- qui a apporté un truc… (Il se reprend) Ah ouais, il faut préciser que mon batteur a apporté un truc incroyable de Watcha : il avait un regard externe donc il est plus que batteur, il est musicien, il a vraiment compris le message et Fred aussi qui a fait un travail incroyable en production… et qu’est-ce que je disais par rapport à ça ?

Struck : L’avis des autres membres sur l’évolution musicale de Watcha ?
El Butcho : Ah oui, oui, mon batteur me parlait genre : « Ca serait bien qu’on en refasse un bien vénère comme ça mais tout en français ! ». Donc moi, j’suis assez mitigé car j’adore l’anglais, j’suis trilingue, j’parle aussi bien l’anglais que le français, le serbe et j’ai dis : « Ouais mais quand même, ça sonne super bien en anglais ! ». Et du coup, moi, j’trouve que chanter en français, tu perds 20% du morceau…

Struck : … de la force ?
El Butcho : Ouais !

Struck : Pourtant tu es l’un des rares à savoir faire sonner le français ?
El Butcho : Tu sais pourquoi ? Bah, en fait, j’écris tout en anglais à la base et après, il faut que je fasse sonner exactement, comme l’anglais, le français parce qu’il y a des sons horribles en français : le son « ouin », le son « u », le son « r » : c’est horrible comme son !
C’est peut-être bien pour la poésie, le rap… je comprends très bien mais pour le rock : c’est nul !

Struck : Ah c’est donc ça ta recette ? Sinon « Falling By the Way Side » signifie sortir du droit chemin : cela signifie que Watcha est sorti du droit chemin ?
El Butcho : On sort toujours, on est toujours sorti…

Struck : Alors pourquoi ce titre pour cet album en particulier ?
El Butcho : Parce que quand on a composé cet album, on s’est dit une chose, on s’est dit : « Voilà, nous on a rien à foutre des singles, on a rien à foutre des radios, on a rien à foutre des télés, on a rien a foutre des couvertures des magazines, on a rien à foutre… ! ».
On fait un album pour nous faire plaisir, on fait un album… y’a toujours le single, j’veux dire mais on s’en fout ! C’est en anglais… Donc, tu vois, j’veux dire, on sort toujours du chemin par rapport à ce que les personnes peuvent attendre de nous : y’a des gens qui s’attendaient à ce qu’on fasse un « Phénix n° 2 », on ne l’a pas fait !
En fait, on emmerde tout le monde !

Struck : Avec le recul et 5 mois de vie, au niveau vente : qu’est-ce qui a le mieux marché ? Un « Phénix » ou un « Falling By the Way Side » ?
El Butcho : Bah, au point de vue chiffre, chiffre, on va dire « Phénix » mais euh… les 1ers, 2e, 3e ont beaucoup plus vendus. Le 1er s’est vendu 20.000, le 2e à 20.000, le 3e à 20.000, « Phénix » 10.000 et là, on doit être à pas loin de 4.000 à peine alors que l’album est bon !
Mais en France, on est au siècle des ventes, des chiffres de ventes mais c’est plus le cas maintenant. Maintenant, les programmateurs à l’étranger regardent les fréquentations de ton site Internet, de ton Myspace…

Struck : Oui mais c’est pas ça qui te fait vivre ?
El Butcho : Non mais les gens se disent : « Tiens, y’a tant de connexions par jour, tant d’écoutes par jour… donc eux sont intéressants ! ».
On programme comme ça maintenant. On ne programme plus par les chiffres de ventes sauf quand tu es un gros groupe évidemment. Actuellement, y’a des places que pour les gros groupes genre Metallica, genre Madonna… Les gens vont se déplacer pour eux ou pour les tous petits groupes, c’est à dire les clubs, ils vont jouer mais tout ce qui est intermédiaire : c’est terminé ! Dans quelques années, il n’y aura plus d’intermédiaire !

Struck : Et avec tout ça, tu arrives à vivre de la musique ?
El Butcho : (Catégorique) Ca fait un an, non ! Ca fait un an, non ! Donc pas trop non, pas du tout !

Struck : C’est lié à la baisse des ventes justement ?
El Butcho : Bah oui, en fait, c’est un cercle vicieux. En France, les programmateurs réagissent encore de façon archaïque : « Voilà, tel groupe vend. Ah ? Ca vend pas ? Donc, on ne les programme pas ! ». Donc, tu ne joues pas ! C’est simple : c’est un cercle vicieux !

Struck : Quelles sont les solutions ?
El Butcho : Bah, on va jouer à l’étranger !

Struck : Vous arrivez à vivre de la musique à l’étranger ?
El Butcho : Non, non, à l’étranger, le problème c’est que c’est un groupe en développement donc c’est pas payé encore, tu vois ! Donc là, on va au Canada, on n’est pas payé, on va en Irlande, on n’est pas payé, on a une tournée de 15 jours au mois d’Octobre en Angleterre, on n’est pas payé, on va en Allemagne, on n’est pas payé…

Struck : Mais vous faîtes comment ?
El Butcho : Et bien, à la survivor (Sourire jaune) !

Struck : Comment se passe l’écriture d’un titre de Watcha : c’est d’abord la musique ou les textes ?
El Butcho : Toujours la musique ! Ca, c’est la base, c’est vraiment que la musique ! Après la musique m’inspire des sentiments soit de colère, soit de…J’fais ma ligne de chant en premier, j’écris les paroles en anglais, après je traduis si l’album est en français. J’peux pas écrire un truc sans support : c’est impossible ! J’pourrais écrire des choses mais bon…

Struck : C’est toi qui écris ?
El Butcho : Ouais, ouais, j’écris tout mais… je partage tous mes droits d’auteur avec tous les musiciens pour qu’il y ait une union, quoi !

Struck : Et musicalement, qu’est-ce qui influence Watcha à ce jour ?
El Butcho : Ca dépend de la période ! Cette période-là, on va dire que j’écoute de la musique un peu plus brutale. Ah ouais, on aime bien un groupe pas connu, norvégien : ça s’appelle Stonegard, on l’a mis dans le top de Watcha. Spit, c’est un groupe norvégien aussi : c’est du bon brutal comme on aime, on écoute beaucoup ça !

Struck : Définitivement brutal alors que Watcha était plutôt étiqueté néo à ce jour…
El Butcho : Oui, mais moi, j’ai toujours été métal, j’ai toujours aimé le métal, quoi ! Nous, on a découvert Meshuggah en exactement décembre 1994 donc super tôt quand même. Donc, c’était notre influence quasi-instantanée… Meshuggah et Korn en même temps, le premier album, ça a été la révélation musicale !

Struck : On a vu que Watcha s’est tourné vers une musique plus métal : est-ce que le chant en anglais a été fait dans le but d’appuyer cette sorte de recherche de légitimité ?
El Butcho : Non, on s’est pas posé cette question. On l’a fait en anglais parce qu’on a trouvé que ça sonnait bien anglais ! Et en deuxième plan, on vise l’international ! On veut rivaliser un petit peu avec les grosses machines de guerre…

Struck : … sachant que c’est définitivement pas en France…
El Butcho : (Fataliste) Hé non (S’adressant aux fans français) Hé, mais va falloir vous bouger le cul bande d’enfoirés, quoi ! (Sourire)

Struck : On change de sujet : on n’a bien compris qu’un album de Watcha sans Sam est impossible…
El Butcho : Et ouais…

Struck : … A ce titre, n’as-tu pas peur de lasser même si tu arrives à nous surprendre à chaque fois ?
El Butcho : Non, franchement moi, j’adore ce délire « Sam » : c’est tout ce que j’aime dans la musique ! J’aime beaucoup le cinéma, pour moi, c’est l’art suprême en fait, au-dessus de la musique ! Et donc pour moi, c’est comme un petit court métrage donc j’l’écris comme un film donc ça m’amuse !

Struck : Oui mais c’est pas un peu tiré par les cheveux : dans le 4e volet, il meurt, dans le 5e, il revient !
El Butcho : Oui, voilà, il meurt, il revient. Oui, c’est vrai dans le 4 quand il meurt, j’me suis dis : « Putain, comment j’vais le faire revenir ? » (Rires). J’ai choisi peut-être la facilité, c’est vrai mais tout ça n’était qu’un rêve, en fait !
En fait, ça tombait très, très bien parce qu’en fait, c’est le réveil comme le dernier album de Watcha, c’est comme un réveil brutal ! Donc, c’était très très bien, le lien…

Struck : Mais ça va pas être compliqué de continuer la saga ?
El Butcho : Non, non, non, j’ai une imagination surdébordante, on va dire (Rires) !

Struck : Pourquoi avoir signé sur Exclaim pour ce nouvel album ?
El Butcho : Bah, disons qu’on a cherché des labels et c’est super dur ! Actuellement, c’est super dur de signer et on connaissait très très bien Ben qui était stagiaire chez ILM Music chez Sony et qui lui adorait Watcha ! Et après, il était un tout petit peu déçu par « Mutant » et déçu par « Phénix » et là, quand il a écouté les maquettes du truc, il s’est pris une gifle !

Struck : Déçu par « Mutant » ?
El Butcho : Plus technique ! Et moi, j’aime bien « Mutant » mais comme ça quoi ! C’est pas mon préféré, hein ! Et le pire, celui que j’aime le moins, c’est le deuxième : franchement, il a mal vieilli ! Autant le 1er, je trouve qu’il est bien. Et moi, j’suis surtout fan du dernier et de l’avant-dernier : j’adore les mélodies !

Struck : C’est bien de voir que tu défends jusqu’au bout, presque contre tous « Phénix »…
El Butcho : Mais j’fais pas un truc quand j’aime pas ! Après, j’peux -avec le recul- dire que ça a mal vieilli etc…

Struck : Et pour en revenir à Exclaim : tu crois qu’ils ont la possibilité de promouvoir un groupe comme Watcha ?
El Butcho : (Gêné) Bah euh, je ne sais pas. Déjà, ils ont fait du bon boulot point de vue média… j’veux dire : on a eu que des bonnes chroniques en général de la presse.
Et je ne sais pas aussi, ce qui est important, c’est qu’on touche le cœur du métal. Le cœur du métal, c’est pas les gros magazines, c’est les fanzines : j’veux dire les fanzines écrits ou Internet. C’est vachement plus important : les gens se renseignent uniquement sur ce genre de trucs et moi, je trouve tout à fait normal de privilégier ce genre de média…

Struck : D’où cette interview…
El Butcho : Voilà et c’est comme nous, sur Myspace, je réponds à tout le monde un par un même si c’est un copier/coller : c’est un truc que je pense, donc j’écris ! Par exemple, si les gens veulent me poser une question, si c’est plus personnel, bah moi, je réponds ! Mais c’est vrai que je vais pas écrire 100 fois ce que je pense, donc je fais un copier/coller !
Dès qu’il y a un groupe qui nous contacte, j’vais écouter la page, j’vais écouter le groupe, j’vais coller mon « comment » un par un, c’est moi qui fais le rôle de la machine, j’vais coller mais j’vais écouter, j’me déplace virtuellement : c’est très important d’être en relation avec son public !

Struck : Mais tu n’es pas trop déçu de voir tant de bons retours, de connexions sur Myspace et si peu de ventes ?
El Butcho : Mais les gens ne savent pas qu’on ne vend pas beaucoup ! Tu sais quand tu demandes à un fan, n’importe lequel, tu fais : « Combien vend Watcha ? ». Le plus pessimiste va te dire 100.000, l’optimiste va dire 1.000.000 ! Tu sais, ils ne sont du tout dans la réalité !

Struck : Un million quand même tu es double disque de platine…
El Butcho : Oui, mais ils sont pas dans la réalité, les gens, crois-moi ! Ils te voient dans les magazines, ils voient ci et ça : ils pensent que tu es un superstar : ils savent pas que tu vends pas beaucoup !

Struck : Donc pour toi, les achats de fans c’est plus pour supporter le groupe que par envie de posséder le cd ?
El Butcho : (Catégorique) Non, non, non, non ! Pour moi… enfin… c’est nécessaire de encore à l’heure actuelle… pour qu’il y ait des ventes d’albums, pour que le groupe survive même moralement, quoi ! Pour le groupe moralement, j’veux dire quand tu sais que tu vends : « Wahou ! ». Tu es content, ils ont aimé, tu as envie de refaire un autre truc, on est super content !
Mais quand tu vends pas, là tu commences à dire : « Putain, c’est pas vrai, ils n’aiment pas, on est vraiment des loosers, t’as moins le moral, quoi ! ».

Struck : Et t’en es où là par rapport à ça ?
El Butcho : Disons qu’on n’a pas eu trop le moral… Enfin, quand on a enregistré, on avait le super moral, tout ça, on a fini l’album et puis après, on était un petit peu déçu, surtout qu’on avait que des bonnes chroniques, tu vois, j’veux dire !
Et en fait, on s’est dit : « Ok, c’est pas grave ! On reprend à zéro, on reprend tout à zéro, on est un groupe avec l’expérience mais qui débute ! ». C’est à dire on recommence tout à zéro, on refait des salles…
Tu vois, on n’attire plus beaucoup de monde en concerts. J’veux dire les gens ne se déplacent plus. Nous, tout seul, on fait maximum 200, les gens ne se déplacent même plus (Air dépité).

Struck : C’est étonnant car Watcha est quand même un nom reconnu dans le monde musical… Ceci explique-t-il le changement d’orientation plus métal de Watcha pour s’attacher un public plus fidèle ?
El Butcho : Ouais. Nous, on veut un public fidèle (Il martèle). On veut un public fidèle, on ne veut pas de gens qui écoutent Watcha parce que tout le monde écoute Watcha et puis se lassent ! Y’en a marre des gens qui écoutent du métal pour faire genre : « Ch’uis à la mode ! ». Nous, on veut des vrais métalleux, quoi ! Parce qu’on est de vrais métalleux !

Struck : Sans transition : ça fait combien de temps que Watcha existe maintenant ?
El Butcho : 1995 et le 1er album est sorti en 1998 donc c’est le 10e anniversaire du 1er album en septembre. Exactement, le… (Il réfléchit) 22 septembre, ça sera le 10e anniversaire du 1er album…

Struck : Et vous avez prévu quelque chose ?
El Butcho : Bah, à mon avis, rien comme à chaque fois, on fait jamais rien !

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Struck : De ces 10 ans de carrière, qu’est-ce que le El Butcho et le Watcha d’aujourd’hui changeraient : pas forcément sur les albums mais sur la ligne directrice par exemple ?
El Butcho : Ouais, ouais, ouais, j’changerais l’image ! L’image de Watcha ! J’trouve qu’on n’avait jamais travaillé l’image avant de Watcha ! On a toujours été style : « On fait de la musique, on s’en fout de l’image ! ». On n’a jamais fait d’autocollant de notre vie, on n’a jamais communiqué sur l’image, jamais, jamais, jamais, jamais ! Voilà, on n’avait pas notre univers visuel !

Struck : A propos de visuel, que représente celui de « Falling By the Way Side » ?
El Butcho : En fait, moi, j’voulais représenter un mec qui souffrait où toutes ses névroses sont exprimées sur son corps, un peu comme dans « Memento », tu vois ? Le film où il écrit des trucs pour qu’il se rappelle mais là, c’est différent ! J’veux dire tout son mal, tous ses maux sont écrits sur son corps, quoi ! C’est comme quand quelqu’un fait du psiorasisme ou des trucs… en fait, c’est parce qu’il a une fatigue nerveuse, quoi !

Struck : Des troubles internes qui se manifestent physiquement…
El Butcho : Voilà, tout à fait, exactement ! Et là, tu vois carrément du noir sur les bras qui commence à le ronger, en fait !

Struck : Ca a un rapport avec le groupe ?
El Butcho : Rapport à tout, ouais, rapport au vécu des textes, certains trucs, rapport aux galères qu’il y a eu, aux années sombres de Watcha… d’ailleurs, c’est toujours les années sombres, tiens ! Et voilà, quoi !

Struck : Et optimiste pour l’avenir ?
El Butcho : Moi, j’suis toujours optimiste pour mon groupe, quoi ! Après, j’veux dire aussi si on vend vraiment pas, j’pense que même avec toute la volonté du monde… Enfin, si on ne vendait pas et les gens se déplaçaient : ça serait différent ! Mais en plus, on vend pas et les gens se déplacent de moins en moins… Et en plus, on assure vraiment en live, on s’donne à fond ! Là, franchement, c’est démoralisant !

Struck : C’est malheureusement le lot de presque tous les groupes français !
El Butcho : Mais nous, on pensait que c’était notre problème à nous ! Je ne sais pas c’est dû à quoi ? Les places sont chères ?
(Il réfléchit et reprend remonté) Mais j’tiens à préciser seulement une chose : c’est que les gens n’hésitent pas à mettre 60-80 € pour voir des gros groupes alors… qu’ils ferment bien leur gueule, quoi !

Struck : Quel est ton avis sur tes compatriotes d’infortunes ?
El Butcho : Genre ?

Struck : Genre Hacride, Klone, Gojira… la nouvelle scène death française ?
El Butcho : Ouais, ouais, moi, j’adore Gojira, j’trouve que Hacride sont vraiment bons, qu’est-ce qu’il y a d’autres ? Moi, mon groupe préféré ex-æquo, c’est Scarve et Gojira !

Struck : Enfin, on constate que malgré tout que tous ces groupes surfent sur la vague de la nouvelle scène death française ce que ne peut pas faire et dont souffre Watcha…
El Butcho : Ouais, je sais pas mais moi, je dis qu’on a toujours été mal entouré dans Watcha, quoi ! Et ce depuis, le début !

Struck : C’est à dire ?
El Butcho : Bah euh (Il hésite) on n’a pas eu des gens motivés comme nous on l’était quoi ! Maintenant oui !

Struck : On a parlé de ce que tu changerais des 10 ans de carrière de Watcha. A l’inverse, que ne changerais-tu pas ?
El Butcho : (Catégorique) L’orientation musicale !

Struck : Mais malheureusement et au regard de ce que tu m’as dis : tu ne penses pas que cette orientation a pu nuire à la carrière de Watcha ?
El Butcho : Oui, mais c’est ce qui a fait notre identité, quoi ! J’veux dire un groupe qui dure depuis 1995 !

Struck : C’est clair : c’est la faiblesse de votre force ou l’inverse…
El Butcho : Mais comme je te l’ai dis au début, on est un groupe bâtard et y’a pas de place pour les bâtards (Rires jaunes) !
Y’a pas de place, j’veux dire le mec qui est fan de métal, c’est évident qu’il va pas aimer Watcha parce qu’il n’aime pas ce côté un petit peu fusion, un petit peu groovy qu’on peut avoir, il va pas aimer quoi ! Un mec qui écoute des trucs un peu plus crossover, il va pas aimer le côté métal, tu vois ce que je veux dire ?
Mais nous, on aime tout. J’crois que pour résumer Watcha, on aime vraiment tout ce qui est musical, on prend tout ce qui a de meilleur dans ce qu’on aime, dans ce qu’on écoute, quoi !

Struck : Malgré tout ça, afin de fidéliser une frange de fans tu souhaites aller plus dans le death ?
El Butcho : Bah, on aimerait bien ouais ! En fait, c’est pas aller plus dans le death : j’ressens un truc, j’ressens encore une rage, j’ai encore la … (Il serre les poings) « Aaaargh » c’est à dire que je crois que c’est encore pire qu’au début, quoi !
En fait, la rage que j’ai sur scène ou sur l’album, je l’ai encore plus maintenant, quoi ! C’est à dire, plus je vieillis, et plus j’écoute de la musique extrême et je ne sais pas pourquoi alors que je devrais écouter des trucs plus softs… J’arrive à un certain âge et ch’ais pas, j’arrive pas à écouter autre chose que du gros métal bien bourrin qui fait du … (Avec une voix bien gutturale) « ROOOOOOOHHHH » !

Struck : Si tu devais choisir un titre de Watcha pour faire découvrir le groupe à quelqu’un : lequel choisirais-tu ?
El Butcho : Moi, j’dirais « Bogeyman » sans hésiter, quoi !

Struck : Et pourquoi ?
El Butcho : Parce que je le trouve vraiment brutal, quoi ! Brutal et en plus, il est inspiré d’un film que j’adore « La Maison des 1.000 Morts » - « The Devil’s Rejects »- de Rob Zombie. Moi, j’suis fan de lui en tant que réalisateur !

Struck : D’où ton look et les dreadlocks…
El Butcho : Non, non, non, non ! J’les ai eu avant lui les dreads !
Non, non, non, non, j’adore Rob Zombie, j’adore sa femme aussi Terry Mooth Zombie : elle est super mignonne !

Struck : Que voulais-tu faire quand tu étais gamin ?
El Butcho : Pilote de chasse ! Ah j’adore : avion, bataille aérienne. J’m’imaginais bien dans des bons Corsaires en train de mitrailler l’aviation japonaise… J’adore le Japon, hein (Rires) !

Struck : Es-tu fier de ce que tu es devenu ?
El Butcho : Ouais, ouais, franchement, j’ai plus de 30 ans, on va dire et j’ai toujours fait ce que j’ai voulu, j’ai jamais fait un travail que j’aime pas, j’ai toujours été le patron de ce que je fais donc j’suis assez content, quoi !

Struck : Et tu n’as pas peur pour l’avenir ?
El Butcho : (Catégorique) Je n’ai aucune crainte pour l’avenir !

Struck : T’as confiance en ton groupe ?
El Butcho : J’ai confiance en mon groupe, j’ai confiance en mon art, j’fais d’autres projets qui n’ont rien à voir : j’suis en train d’écrire un livre, un livre pour enfant avec des illustrations d’ombres chinoises inspirées par Michel Oslo et voilà…

Struck : C’est pour quand ce projet ?
El Butcho : Bah disons qu’on vient de terminer l’écriture et puis, les illustrations et la mise en page… Et on hésite à chercher un éditeur ou être notre propre éditeur parce que quand on voit ce que l’éditeur te donne : ça te donne pas envie !

Struck : Et pour quels enfants est destiné ce livre ?
El Butcho : Maximum 10 ans…

Struck : Ok, tu es donc le Madonna du métal ?
El Butcho : (Rires) Oui, mais moi, j’reste dans le mystère. J’veux te dire que je veux pas donner l’image du chanteur de rock… Non, non, je reste dans l’anonymat-là ! Y’a mon nom de famille simplement…

Struck : Question « Lost » : ton avion se crashe sur une île déserte mais le scénariste est cool, il te laisse prendre 5 albums dans ta valise : lesquels choisis-tu et pourquoi ?
El Butcho : Wahou, je choisis le 1er Korn, je choisis le mini-LP de Meshuggah « I » qui est mon préféré de tous les albums d’eux… c’est incroyable cet album, ce mini-LP de 5 titres : c’est une boucherie, je l’écoute toujours actuellement…

Struck : … A propos de Meshuggah, qu’as-tu pensé du dernier ?
El Butcho : Bah écoute, j’ai pas trop aimé… (Il continue) Sinon je prendrais le « Slippery When Wet » de Bon Jovi, j’prendrais le Mötley Crüe « Shout At the Devil » et j’prendrais un RATT « Invasion of Your Privacy ».

Struck : Ca montre l’éclectisme de Watcha ?
El Butcho : Ouais, vachement « harduesque » (Sourire), hard Fm et j’rajouterais aussi… le dernier Watcha (Rires) !

Struck : Un mot à Guillaume déçu de ne pas t’avoir vu sur scène fin 2007 ?
El Butcho : Bah, écoute Guillaume, la date parisienne va bientôt être confirmée dans quelques mois sur notre Myspace, y’aura la nouvelle date parisienne : à mon avis, ça sera sûrement pour la rentrée, ça sera sûrement le Nouveau Casino…

Struck : Et quelle première partie pour chauffer la salle ?
El Butcho : Moi, j’aimerais bien mettre mes petits chouchous : c’est un groupe qui s’appelle The Nuances, c’est de la pop et c’est un truc vraiment super soft avec une chanteuse mais j’trouve -pour moi- c’est vraiment un super groupe !

Struck : On en est tous convaincu mais tu es conscient que ce n’est pas avec de tels choix que tu fidéliseras un base de fans métal ?
Je sais pas… J’les emmerde (Rires) !

Struck : Alors qu’une affiche avec Scarve aurait de la gueule et en plus de sa cohérence, tu ferais des économies de chanteurs ?
El Butcho : Ouais, c’est vrai !
(Il réfléchit et revient sur la question précédente) Non, mais c’est juste comme ça : j’aimerais avoir ce groupe -The Nuances- mais j’aimerais bien avoir aussi le groupe norvégien dont je t’ai parlé, Stonegard. Ca, j’aimerais bien les avoir aussi, en fait, avec nous parce que c’est vraiment un super groupe : faut vraiment que t’écoutes ça, quoi !

Struck : Et pour en revenir à ma question précédente : une affiche Watcha/Scarve, c’est possible ?
El Butcho : Si… c’est possible… ouais sauf faut que j’ai intérêt à avoir un groupe entre les deux pour me reposer quoi (Sourire) !

Struck : Pendant qu’on y est niveau concert : le Hellfest s’annonce, vous y serez ?
El Butcho : Ils ne veulent pas de nous, le Hellfest. Notre tourneur nous a proposé et ils ont dit : « Watcha ? Ca ne nous intéresse pas ! ». On est un peu déçu…

Struck : Ce fameux problème d’image !
El Butcho : C’est un problème d’image ! J’pense qu’ils n’ont même pas écouté l’album mais c’est pas grave…

Struck : C’est bizarre d’autant qu’à l’inverse, un groupe comme Ultra Vomit y est ?
El Butcho : Qui ça ? J’connais pas…

Struck : C’est un groupe de métal parodique…
El Butcho : Ah, la France (Il soupire) ! J’ai remarqué : ils aiment bien les trucs rigolos, quoi !
Mais si pour que Watcha donne une image métal, il faudrait qu’on vomisse, il faudrait boire de la bière, il faudrait quoi ? Faire comme Mötley Crüe, niquer toutes les groupies en backstage ?
On n’est pas comme ça… Définitivement pas ! On est super fresh, nous !

Struck : C’est ce que tu dis dans « La Rumeur »…
El Butcho : Oui mais « La Rumeur », c’est rigolo, quoi ! C’est juste les rumeurs que j’entends sur moi, style : « Ch’uis homo ! ». Qu’est ce que j’ai entendu d’autres ? J’niquais toutes les meufs en backstage alors que c’est pas vrai du tout, quoi ! J’suis un mec hyper sage, quoi !
Mais tu sais dès que t’es un personnage -entre guillemet- public, dans le milieu métal, rock… il y a toujours des gens qui vont te jalouser, toujours à raconter des conneries : « j’ai entendu dire que… », « na, na, na… »…
Donc, ça m’a fait rire et j’me suis inspiré d’une chanson d’un groupe rap Saian Supa Crew et j’me suis dis : « Tiens, c’est marrant : leurs textes parlent de rumeurs aussi ! ».

Struck : Avant de te laisser, je te remercie pour ton temps mais avant veux-tu dire un dernier mot aux lecteurs de Music Waves ?
El Butcho : Continuer à soutenir la scène française, on en a vraiment besoin, plus vous vous déplacez, plus on va avoir le moral… le bon moral, on va dire. Voilà, pour qu’un groupe survive, bah, il faut les aider…
Et n’hésitez pas à nous laisser des messages sur notre Myspace (Myspace)

Avant de se quitter, El Butcho me fera part de ses rencontres insolites sur le net, le choix controversé de Fred -guitariste de Watcha- de jouer en parallèle avec Empyr (nouveau groupe du chanteur de Kyo) qui n’aide pas à crédibiliser l’image métal de Watcha, et enfin ses projets personnels comme celui avec Kana (groupe de reggae pour son méga-tube de 2002 : « Plantation »).

[IMG]http://www.musicwaves.fr/pics/upload/articles/extras/WAT03.jpg[/IMG]


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