Du 10 au 13 juillet, divers groupes se sont succédés sur les scènes du festival des Ardentes. Citons le plus connus comme The Mars Volta, Yael Naim, Nada Surf, etc. Pour son dernier jour, MW était présent et a assisté aux shows d'Arno, Dionysos et Alain Bashung.
Arno - L'ours sorti de sa caverne
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On est moches, mais on sait s'amuser quand même !
On ne présente plus le belge originaire d'Ostende. Accompagné de ses musiciens et armé de son seul harmonica, Arno a enflammé les festivaliers pataugeant dans la boue depuis 3 jours. Comme un animal que l'on aurait réveillé trop tôt, l'icône de la pop belge entre sur scène en grimaçant. Le timbre rauque, le crachat abondant, Arno est parti pour 1 heure de nouvelles et anciennes chansons. Son dernier album, Jus de Box, est évidemment à l'honneur avec son single Mourir à plusieurs. Notons également l'instant "Emotion" du concert lorsque la guitare, la basse et la batterie quittent la scène, laissant Arno seul avec son claviériste pour lancer les premières notes de Les Yeux de Ma Mère. Enfin, le rappel mettra à l'honneur l'hymne d'Arno, Les filles du bord de Mer, repris dans le refrain par tout le public.
Dionysos - Les déjantés
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Ta gueule le chat, ta gueule le chat !
A l'occasion de la sortie de leur album La Mécanique du Coeur, le groupe français Dionysos était présent pour 1h10 de show dans la gadoue à Liège. Placés entre Arno et Alain Bashung, la tâche s'annonce difficile pour les 8 musiciens. Nullement intimidé par les grands noms présents, le chanteur complètement allumé saute, court, plonge et fait des acrobaties dans tous les sens. Plus remuant qu'un animal en cage, il n'hésitera pas à faire un saut de l'ange dans le public, ramassant au passage quelques centimètres de boue. En bref, une prestation pleine d'énergie sur fond de musique pleine de vie ! A voir, absolument !
Alain Bashung - La cerise sur le gâteau
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La nuit je mens, je prends des trains à travers la plaine...
Dans un salle pleine à craquer, un des leaders de la pop française a donné 1h30 de show intimiste époustouflant. Après un album Bleu Pétrole qui semble bien parti pour remporter les Victoires de la Musique 2008, c'est un Alain Bashung en smoking, chapeau et lunettes noires qui a abreuvé nos oreilles en décibels. Le public ne s'y est pas trompé. Chaque chanson était ponctuée d'applaudissements chaleureux. Tout le monde a pu y trouver son bonheur. Ceux qui ont été séduit par la chaleur intimiste du dernier album se sont régalés sur Je T'ai Manqué, Je Tuerai la Pianiste, Vénus et Comme un Lego. Les plus nostalgiques pourront se rabattre sur les tubes qui ont façonné l'imposante carrière de Bashung comme Osez Joséphine, Vertige de l'Amour, Madame Rêve, etc.
Si ses lunettes ne pouvaient pas cacher les traces de sa maladie, rien dans sa prestation ne pouvait laisser entendre une quelconque fatigue. Bien du contraire, c'est avec panache que le bonhomme reprendra Volontaire (avec Noir Désir à l'origine) ou même la chanson de l'antipathique Samuel Hall.
Grand silence, grand moment d'émotion sur le superbe La Nuit Je Mens où Bashung à la guitare nous rappelle que son timbre est unique et irremplaçable. Le public, inépuisable (normal, on est à Liège pardi!) en redemande. Le rappel sera à la hauteur de nos espérances avec un émouvant Madame Rêve et le classique Vertige de l'Amour. Le sourire en coin, le chanteur continuera seul à la guitare, histoire de prolonger le concert jusqu'à son extrême limite ... Peu importe qu'un autre concert ait commencé sur l'autre scène, le public ne bouge pas, comme hypnotisé par le talent et la voix de ce grand homme. Toutes les bonnes choses ont une fin. Il est temps de rentrer. Ceux qui hésiteraient encore à aller voir un concert d'Alain Bashung n'ont plus aucune excuse ... A 60 ans, le bonhomme est toujours là ... Et bien là !
Mention spéciale au public des Ardentes qui a su donner de la voix et encourager les artistes tout au long de cette 4ème journée, malgré la boue, la chaleur et les crampes dans les jambes.
Plus d'informations sur http://alainbashung.artistes.universalmusic.fr/