Un peu plus d’un an après son dernier passage pour promouvoir l’album « Somewhere Else », le 11 mai 2007, Marillion était de retour ce Jeudi 27 Novembre dans le cadre du Splendid de Lille. Le groupe entretient depuis quelques années un rapport particulier avec le public nordiste en général et la sympathique salle du Splendid en particulier, en témoignent les concerts réguliers entamés depuis la sortie de « Marbles ». Et jusqu’à présent, le groupe n’a jamais déçu, donnant chaque fois des prestations de haute qualité en communion avec un public très impliqué et nombreux.
C’est donc pour accompagner la sortie du très bon « Happiness is the road » que le groupe est de retour en ce jeudi glacial de Novembre. Même si le dernier opus est excellent, j’étais un peu inquiet avant ce concert, car je savais que le groupe baserait son concert essentiellement sur son nouvel album et que sa non distribution aurait peut être dissuadé bon nombre de fans pas forcement internautes de l’écouter.
Ces craintes furent quelque peu confirmées dans la longue file d’attente pour rentrer dans la salle au contact de fans ignorants tout du nouvel album des anglais.
Crainte qui ajouté au mécontentement lié à la très longue attente devant la salle dans le froid (plus de une heure) puis dans la salle avant le concert lui-même (une autre heure, le groupe n’ayant pas programmé de première partie) aurait pu fatiguer tout le monde. Mais toutes ces craintes furent balayées en un instant, dès le début du concert. Car disons le tout net, Marillion a donné à Lille l’un de ses tout meilleurs dans la salle, et même l’un des meilleurs depuis le début de sa tournée.
Dans un Splendid quasiment complet, le groupe a parfaitement su trouver l’alchimie entre ses nouveaux titres et les anciens. De plus, le groupe a bénéficié d’un son parfait, mettant en valeur chaque musicien, avec un soin tout particulier apporté aux lights et aux effets avec un écran géant illustrant chaque titre et des caméras un peu partout pour capter le groupe sur certaines chansons. Privilégiant en grande partie sa carrière récente, le groupe a réussi un sans faute malgré un petit problème technique qui s’est vite transformé en excellent moment musical.
Comme prévu, toute la première partie du concert a été dédiée à « Happiness is the road » avec juste un titre de « Somewhere else » au milieu et tous ces nouveaux titres joués ont parfaitement passé le cap de la scène. D’entrée de jeu, « This train is my life » a donné le ton. On y a retrouvé un H en très grande forme vocalement alliant force et émotion qui va s’imposer comme l’un des grands vainqueurs de la soirée, transcendant littéralement chaque titre, y compris les plus anciens sans compter des traits d’humour tout britannique… Ce premier titre a donc fait rentrer chacun d’entre nous dans un autre monde, « This train is my life » est un véritable voyage hors de la réalité et les images projetées pendant le titre ont bien aidé à participer à cette impression.
C’est pendant « Nothing fils the hole », qui a suivi, qu’a eu lieu le petit incident technique : le clavier de Mark Kelly est tombé en panne. Au lieu de paniquer, le groupe et H en tête ont pris ça avec humour et flegme, interprétant un superbe « 3 minute boy » initialement prévu en fin de concert juste entrecoupé par « A day in the life » pour un résultat formidable et très joyeux.
Par la suite, la pression et la passion ne sont jamais retombées. Il faut aussi rendre grâce à un public en or, très calme et silencieux pendant les titres, sauf pour chanter quand H le demandait. Survolté entre chaque titre, son enthousiasme a d’ailleurs fait visiblement très plaisir au groupe.
De « Woke Up », très dynamique, à « Essence », autre formidable voyage musical tout en nuances, en passant par « The man from the planet Marzipian », véritable ovni musical qui est taillé pour le live avec ses sonorités multiples, le nouvel album a parfaitement réussi son passage sur scène et la suite du concert continuera à le prouver
Au milieu de tout ça, le groupe a présenté des titres plus anciens, dont un excellent « Fantastic place » au refrain toujours aussi imparable, et un enchainement formidable, de « Out of this the world » à « The great escape », toujours aussi poignant avec un très bon « Mad » au milieu. De cet enchainement, on retiendra aussi un très émouvant « Out of this world », valeur sure du groupe qui permet à Steve Rothery de se montrer impérial. Le guitariste est d’ailleurs l’autre vainqueur de la soirée, ses soli furent précis et très fin, il a montré en un soir que sa guitare avait bel et bien encore toute sa place dans la musique du groupe.
La fin du concert a vu le groupe proposer pas moins de 3 titres de son nouvel album, preuve de la confiance qu’il peut apporter à sa qualité. Et ce n’est pas le public qui le contredira tant l’accueil proposé aux nouveaux titres fut excellent. Des trois titres, on ressortira particulièrement le titre éponyme joué en final du concert. Il a été porté par un H en pleine forme après deux heures de concert. Le titre s’avère être un futur classique de par sa progression toute en nuances et son final ébouriffant, cela aux cotés d’un « Invisible man » ou « Neverland » joués juste avant et qui font toujours leur effet en live, s’installant durablement dans la set list.
Au final, Marillion nous a proposé un très grand concert, rempli de bonne humeur et d’émotions, j’ai vu plusieurs de mes voisins émus parfois presque aux larmes tant le groupe était au sommet de son art. Merci encore à Marillion de continuer à nous enchanter et à la prochaine fois, au Splendid ou ailleurs car le voyage en vaut la peine.
Dreamy Street
This Train Is My Life
Nothing Fills The Hole (avec 3 Minute Boy au milieu)
Woke Up
The Other Half
Essence
Fantastic Place
TheMan From Planet Marzipan
Out of this World
Mad
The Great Escape
Afraid of Sunlight
Asylum Satellite #1
The Invisible Man
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Whatever Is Wrong With You
Neverland
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Happiness Is The Road
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