Dans le cadre de sa tournée française composée de près de 50 dates, Gojira fait une halte à Paris et plus précisément à l’Elysée Montmartre.
Les 1.200 metalleux présents témoignent, une bière à la main, leur amour pour le death metal, alors que la veille, certains d’entre eux témoignaient leur amour transi à leur douce, un bouquet de fleur dans la même main. Preuve en est que l’amateur de death metal n’en reste pas moins un homme pouvant faire preuve de sentiments…
Mais ce n’était le cas en ce dimanche placé sous le signe du death metal à la française, messieurs, dames ! Particularité que soulignera Joe Duplantier un peu plus tard dans la soirée, visiblement ravi de voir un Elysée Montmartre comble pour une telle occasion.
Le début des hostilités commencent concrètement à 19h15 contre les 18h30 initialement prévus, retard malheureusement trop coutumier.
Peu importe... Pour la tournée française Gojira a choisi de faire chauffer ses salles par Trepalium à l’actualité aussi brulante que son set avec son deuxième album « XIII ».
Un set d’un peu plus de 45 minutes qui se compose de 10 titres ultra-rageurs. Une prestation énergique dont le principal intérêt scénique réside en KK parfait en chauffeur de salle. Un KK qui s’efforcera tout le long du set d’haranguer et chauffer une salle pour la tête d’affiche de la soirée, en l’occurrence Gojira, avec notamment un wall of death et un slam final dans un public ravi. Pour le reste, la prestation des autres membres est assez quelconque même si la maîtrise technique est de mise comme en atteste les parties groovy voire jazzy de certains titres…
[IMG]http://musicwaves.fr/Pics/Upload/Articles/Extras/GOJ03.jpg[/IMG]
Au final, une prestation à la hauteur que lui a réservé le public : mitigée. Hormis les dix premiers rangs particulièrement motivés, le public n’aura réellement répondu présents qu’à de trop rares moments.
Set-List Trepalium1. Daddy's Happy
2. Glowing Cloud
3. Perversion of Reality
4. Addicted to Oblivion
5. Inner Hell
6. And Now...
7. World Plague
8. Decayed Emotion
9. Saddistik Peace
10. Fant-Easy Reality
Une longue, très longue, trop longue pause de près d’une demi-heure qui, au fur et à mesure des minutes qui s’égrènent, réduit à néant tous les efforts louables de Trepalium.
Mais ce n’est pas une demi-heure d’intermède, une légère fatigue liée à une soirée passée en amoureux la veille… et je ne sais quoi d’autres qui calmeront les ardeurs des 1.200 spectateurs tout acquis à la cause DU groupe metal français du moment !
Et c’est donc vers 20h30 que le quator landais envahit la scène de l’Elysée Montmartre pour un set rodé d’un peu plus de 1h15.
Un set qui fait l’impasse sur le fameux « The Link » mais les fans purs et durs de ce dernier album se consoleront avec le Dvd enregistré tout en son honneur.
[IMG]http://musicwaves.fr/Pics/Upload/Articles/Extras/GOJ04.jpg[/IMG]
Et c’est donc sur l’introductif du dernier opus « Oroborus » que le combo entame son tour de chant qui va aller crescendo tout comme le public qui commence réellement à vibrer à partir d’un « Backbone » sur lequel Joe harangue la foule !
A ce propos, il est étonnant de voir qu’une personne aussi calme, douce voire timide en coulisse puisse être aussi rageuse, extravertie voire sauvage lâchée sur une scène. C’est tout le paradoxe de la personnalité complexe mais tellement attachante d’un Joe Duplantier.
A ses côtés, son frère, Mario, rythmera la soirée au gré de sa double pédale dévastatrice comme notamment sur le monumental « From The Sky »… Jean Michel Labadie, à la basse, headbanguera tout le set durant avec une posture à la Flea. Christian Andreu, quant à lui, reste un peu en retrait mais à l’efficacité redoutable, preuve en est la synchronisation parfaite des harmoniques avec son acolyte Joe.
A la manière d’un Porcupine Tree, Gojira fait figurer des vidéos, des visuels… sur un écran géant en arrière-plan. Une démarche justifiant une réflexion globale bien au-delà de l’aspect purement musical et bien loin des stéréotypes communs que l’on peut se faire d’un groupe de death metal. Pour corroborer cet état de fait, Joe signalera la présence de bénévoles des organismes Greenpeace et Sea Life… Pas très metal voire démago dans le fond stigmatiseront certains mais tellement en phase avec l’état d’esprit du groupe, du message qu’il véhicule depuis ses débuts.
[IMG]http://musicwaves.fr/Pics/Upload/Articles/Extras/GOJ05.jpg[/IMG]
Les titres s’enchaînent à une vitesse folle et nous voici déjà confrontés au monumental « The Art of Dying », pierre angulaire, véritable chef d’œuvre de la dernière livraison des landais. Moment magique auquel succède un solo de batterie qui ne restera pas dans les annales du metal et ce sera la seule relative déception du soir tant on était en droit d’attendre beaucoup mieux d’un maître en la matière qu’est Mario Duplantier.
Sans répit, le show enchaîne les incontournables de « From Mars To Sirius » et surtout « The Way of All Flesh », en cours de promo au plus grand plaisir d’un public particulièrement réceptif, notamment sur « Flying Whales ».
Le rappel clôt la soirée de la plus belle façon qu’il soit avec l’instrumental hypnotique « Terra Incognita » suivi du monstrueux « Vacuity ».
Set-List Gojira 1. Oroborus
2. The Heaviest Matter Of The Universe
3. Backbone
4. Love
5. From The Sky
6. A Sight To Behold
7. The Art Of Dying
8. Drum Solo
9. Clone
10. Flying Whales
11. Toxic Garbage Island
12. The Way of All Flesh
---------------------------
13. Terra Incognita
14. Vacuity
Cette soirée placée sous le signe du "metal de la mort" à la française est un véritable manifeste témoignant de la vitalité de la scène death française personnifiée par son fer de lance, Gojira qui lors de cette soirée en tête d’affiche justifiera toutes les louanges qu’ils lui sont faîtes ici et là en nous gratifiant d’une prestation haut de gamme témoignant de l’expérience acquise tout du long des méga-concerts de ses dernières années.
[IMG]http://musicwaves.fr/Pics/Upload/Articles/Extras/GOJ06.jpg[/IMG]
Un grand merci à Jess pour avoir remué terre et ciel, de Mars à Sirius, pour avoir réussi à nous obtenir un pass et
Tasunka pour ses sublimes... que dis-je sublimes, magnifiques photos...