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TITRE:

WE ARE JUPITER (3 AVRIL 2009)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

METAL PROGRESSIF



C'est par l'entremise d'un Marceau plus inspiré pour écrire de belles chansons que pour répondre à nos questions (tant mieux c'est ce qu'on lui demande), que nous avons essayé d'en savoir plus sur We Are Jupiter...
STRUCK - 30.04.2009 -
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Salut, c’est Ping Ping de Music Waves vous me remettez ?
Non, par contre on connaît bien pong pong ton cousin hermaphrodite.

Pouvez-vous présenter brièvement à nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?
We are Jupiter est un groupe issu des expérimentations sans prétentions de Marceau (voix/basse) et Pierre (guitare) qui, une fois rejoints par Nicolas (batterie), se sont pris d’un coup au sérieux. Ca c’était au milieu de l’année 2006 et depuis on est content dans notre ménage.

Pourquoi ce nom ?
Cette information n’est plus disponible depuis que l’un des membres est devenu bipolaire.

Si vous deviez définir votre musique : comment la qualifieriez-vous ?
Un mélange rock/métal/musique improvisée.

Si je dis que « We Are Jupiter nous propose une évasion musicale, invite à un fantastique voyage aux destinations inconnues. Une appréhension cinématographique de la musique, bien particulière, identique à celle proposée par Steven Wilson » : c’est une phrase écrite sous prise de substance illicite ?
On doit probablement avoir le même dealer alors parce que ce commentaire fait figure d’éloge à nos chastes oreilles. Cela dit, on est plus les enfants de Steven Wilson et ce qui l’a influencé que de lui seul.
On veut dire par là qu’on est admiratif et fan mais que si on sonne comme ça c’est aussi parce qu’on a écouté Pink Floyd comme lui. Voilà, ça c’est dit…

[IMG]http://musicwaves.fr/Pics/Upload/Articles/Extras/WAJ01.jpg[/IMG]

Justement quelles vos principales influences ? On cite souvent Tool, Porcupine Tree, Cynic voire Messhuggah…
Notre terreau commun est quand même King Crimson même si personne ne cite ce groupe en parlant de nous.
A la base, on voulait faire cohabiter la richesse de cette influence avec « l’efficacité » d’un Meshuggah. Ca a commencé comme ça. Pour Tool et Porcupine Tree, on ne peut pas nier que la majorité du groupe trouve des attraits à ces deux formations (oui oui c’est un euphémisme). Pour le reste, on a tous les trois une besace remplie de centaines de disques différents qui nous ont définis en tant que musicien, voire en tant qu’être humain…

Pensez-vous avoir souffert de ces comparaisons ?
Pas du tout. On est conscient qu’on ne s’est pas inventé tout seul, on a tous un papa et une maman. Ce qui nous étonne, c’est la référence récurrente à Porcupine Tree, on ne se voyait pas comme ça, mais merci.

Y-a-t-il un concept derrière « We Are Jupiter » ?
Il y a une couleur générale plus qu’un concept. Les textes parlent du bordel sur lequel on construit nos fragiles personnes, la musique n’a pas de trame harmonique ou mélodique d’un titre à l’autre.

Outre les titres, quelle est, selon vous, la différence entre « You are Here » et « We Are Jupiter » ?
« You are Here » réunit des chansons composées sur une plus longue période, englobant des approches plus nombreuses sous forme d’essai. « We are Jupiter » est un rush créatif, plus libre, plus évident, plus généreux.

Quels sont les vraies raisons qui font que vous ne sortiez que des EP ? Etes-vous conscient que ce format est pénalisant pour votre promo ?
C’est une question d’organisation et d’optique de démarchage. La prochaine livraison sera un album de 17 heures, avec une plage vide de 16h30 à la fin.

Justement selon vous quel est la différence entre un EP et un album quand on voit que le dernier album Cynic dure 34 minutes ?
Le nombre de titres ! Plus sérieusement, un EP est un échantillon plus ou moins long de ton univers. Sur un album tu n’amputes pas ton discours, tu dis tout. Certains sont plus laconiques que d’autres. Nous tous, on aime bien parler, sauf Nicolas.

Qui est derrière l'artwork de « We are Jupiter » : est-ce le même que « You are Here » ?
Non. « You are Here » est l’œuvre de M. Damien Jarry et « We are Jupiter » est issu de la collaboration entre André Sanchez et la fameuse Laure Laferrerie. Mais c’est marqué sur les disques, merde (Rires) !

Qui s’occupe de la production ?
Chacun fait son propre son et Marceau fait ce qu'il peut avec.

Quels groupes écoutez-vous actuellement ?
Marceau : Depeche mode, TV on the radio, Radiohead, NIN, Sleepy Time Gorilla Museum, The Sound Of Animal Fighting, Rush, Oceansize, King Crimson, Primus, Immune…
Pierre : Steely Dan, Urban Dance Squad, Zappa, Kraftwerk, Prince, Magma, Soft Machine, Thelonious Monk...
Nicolas : Kraftwerk, Gorgoroth, les derniers albums d'Absu et King'sX, l'album solo de Steven Wilson, le projet TU de Trey Gunn / Pat Mastelotto...

Nous arrivons aux questions Music Waves : Si vous deviez faire découvrir votre musique à quelqu’un qui ne l’a connaîtrait pas quel titre de votre discographie choisiriez-vous pour lui faire découvrir votre musique et pourquoi ?
Le titre serait probablement « Never Went Swimming » car contrairement à la majorité de ce qu’on écrit ce titre se dévoile en montrant plusieurs facettes du groupe sans demander de relecture.

Imageons que vous soyez vendeurs : quels seraient vos arguments pour vendre « We Are Jupiter » ?
En voilà une question facile… disons que nous sommes sincères et que c’est déjà pas mal par les temps qui courent.
On fait une sorte de metal pas tout à fait compliqué pour tout le monde, enfin... euh… pas exactement tout le monde. Ouais !! J’ai vendu un disque à mon frère !!

[IMG]http://musicwaves.fr/Pics/Upload/Articles/Extras/WAJ02.jpg[/IMG]

A ce propos, êtes-vous contents des retours concernant « We Are Jupiter » ?
Pas assez de gens nous ont entendus, mais à part ça les critiques sont assez manichéennes. Soit, c’est « j’écoute pas ce genre de musique, va te faire enculer ! » soit c’est « j’adore ! ». Donc c’est plutôt cool ou pas, qui sait ?

On parlait de vendeur : on sait que les temps sont durs actuellement et le secteur de la musique ne passe pas au travers : comment faites-vous pour vous en sortir car je ne pense pas m’avancer en disant que vous ne vivez pas de votre musique à ce jour ?
On travaille, juste ce qu’il faut pour ne pas aimer ça.

Comptez-vous en vivre dans le futur ?
Tout dépend de ce que tu appelles vivre.

Si oui, comment comptez-vous y arriver ?
En prospectant au-delà de nos frontières.

Cela entraine recherche de dates/labels… Pensez-vous que le fait d’intégrer des collectifs tels que Quadriphonic voire FunRock Association peut changer quelque chose ?
Oui, dans ces regroupements il y a toujours une solidarité bienveillante qui fait que quand l’un a un plan il appelle l’autre et vice versa, après il faut briller pour se distinguer sinon tu restes le groupe de potes qui est toujours partant pour jouer à 13h entre les chiottes et le vendeur de capotes hallucinogènes au festival des pots chromés d’Egreville.

Pensez-vous que votre musique marcherait mieux si vous étiez étranger ? En gros, pensez-vous que les mentalités françaises sont adaptées au metal/prog voire rock en général ?
Disons que l’évolution des mentalités laisse penser qu’aujourd’hui on a peut-être plus de chances de réussir à l’étranger en tant que français. Après, on est atterré par le paysage musical, mainstream, ici mais ce n’est pas ta question…

A contrario, comment expliquez vous que de plus en plus d’artistes français que ce soit dans des groupes ou comme musicien dans des projets n’a jamais été aussi riche ?
Un mélange de persévérance, de talent, d’ouverture culturelle et de conjoncture. On peut émettre pleins de théories… et si le net était responsable, montrant qu’on n’était pas que les rois des cons dans l’hexagone ?

Quel est votre avis de musiciens sur le business musical actuel et l’impact du Net sur votre art et notamment les sites comme Music Waves ?
Bien sûr, ça fait toujours bizarre de voir qu’en un clic tu obtiens une œuvre sans que son créateur ne reçoive la moindre compensation. Ca a engendré une désacralisation totale de la musique, inconsciemment si tu ne paies pas ça n’a pas de valeur, merci la société.
Aujourd’hui, un nombre ahurissant de gens survolent des albums, des chansons, des demis chansons qu’ils ne sont pas en mesure de comprendre. En contrepartie des tas de groupes se font découvrir et aimer par des personnes qui ne les auraient jamais connus autrement et c’est probablement plus important.

On est dans une période de transition pour le music business, il est temps que les majors se cassent la gueule pour laisser la place à ceux qui aiment la musique. Malheureusement, le problème est probablement plus culturel que lié au music business…
Pour revenir à ta question, les sites comme Music Waves font parties des aspects ultra positifs du Net, vous aiguillez les auditeurs dans la découverte.

[IMG]http://musicwaves.fr/Pics/Upload/Articles/Extras/WAJ03.jpg[/IMG]

A propos de Music Waves, avez-vous constaté un changement d’exposition depuis que seul notre webzine a chroniqué votre 1er EP ?
On a du mal à se rendre compte.

Si oui, quels ont été les impacts ?
On a toujours du mal à se rendre compte.

Pourquoi selon vous, avant Music Waves personne ne s’était intéressé à vous ?
Parce qu’on n’a rien fait pour le promouvoir.

A contrario, pourquoi on s’intéresse à vous maintenant ?
Parce que là, on fait ce qu’il faut pour.

Quand j’écris que « Ce qui nous fera dire, en substance, que We Are Jupiter a tout compris à la musique mais a encore des leçons à prendre niveau marketing notamment auprès de leur grand frère Cynic qui nous gratifie d’un album d’une durée totale de 34 minutes tous les quinze ans. » : qu’en pensez-vous ?
Que c’est de l’humour au 4e degré et qu’il faut arrêter de couper sa coke au Nesquik.

Question « Lost » : votre avion se crashe sur une île déserte mais le scénariste est sympa il vous laisse prendre 5 albums dans votre valise, lesquels prendriez-vous et pourquoi ?
Marceau : The Wall (Pink Floyd), Under The Pink (Tori Amos), Lateralus (Tool), Effloresce (Oceansize), The Fragile (NIN) un autre jour je répondrais autrement… Pierre : Saucerful of Secrets (Pink Floyd) / Un quadruple best-of de la Motown (pour après Saucerful of Secrets) / In a Silent Way (Miles Davis) / Lark's Tongues In Aspic (King Crimson) / ( ) (Sigur Ros)
Nicolas : Jesus Hits Like An Atom Bomb (Tripping Daisy) / Remain in Light (Talking Heads) / Anthems To The Welkin At Dust (Emperor) / Jazz From Hell (Frank Zappa) / The Dreaming (Kate Bush)

Avant de se quitter que voudriez-vous dire aux lecteurs de Music Waves ?
Merci maman d’avoir tout lu et notre disque sera bientôt en vente sur le Net.


Plus d'informations sur http://www.myspace.com/arewejupiter
 
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