La Maroquinerie accueillait Porcupine Tree ce samedi 29 novembre pour un deuxième passage sur Paris dans le cadre de la tournée In Absentia. Une toute petite salle pour un grand groupe et, comme le dira fort ironiquement Steven Wilson lui-même lors de cette soirée, la France acquiert ainsi la particularité de réserver à Porcupine Tree des salles de plus en plus petites pour un public de plus en plus nombreux. Mais ceci relève du détail quand on voit la qualité du show qui nous a été proposé.
Avec une demie-heure de retard commence la première partie, sur laquelle je passerai rapidement et nous ayant permis de découvrir un duo relativement plaisant mais qui, en ce qui me concerne, ne me laissera pas un souvenir impérissable. Même l'intervention de Steven Wilson lui-même lors de cette première partie n'aura pas vraiment permis de chauffer l'ambiance.
Une petite dizaine de minutes plus tard se lance l'introduction du set des Porcupine Tree, introduction un tantinet interminable déclinant sur le fond de la scène une série de clichés sur le thème d'In Absentia. Entrent enfin en scène les quatre musiciens tant attendus, accompagnés à nouveau de John Wesley à la rythmique, déjà présent lors de leur venue au Trabendo en mars dernier.
Le set commence de façon assez classique par trois morceaux de leur dernier opus puis se continuera par un florilège de morceaux plus anciens du répertoire. On retiendra en particulier une version de Hatesong se terminant par un solo de guitare hallucinant, mené de plus par un batteur particulièrement inspiré et extrêmement technique. On retiendra également de ce set les désormais incontournables Evenless ou Shesmovedon et un morceau qui me semble être un inédit, peut-être un extrait de l'album à paraître. De façon générale, Steven Wilson aura donc joué la sécurité au niveau de la set-list mais ce ne sont pas les fans qui s'en plaindront et il est clair que nombre d'entre nous seront repartis de cette soirée enchantés d'avoir à nouveau pu vibrer sur leurs morceaux favoris.
Autour d'un son de bonne qualité mais poussé encore une fois à un volume trop élevé, la prestation scénique d'excellente qualité lie le charisme et l'omni-présence de Wilson à la discrétion de Colin Edwin à la basse et de Richard Barbieri aux claviers. Chacun est à sa place mais il est évident qu'un concert de Porcupine Tree est avant tout un concert de Steven Wilson et ce ne sont pas les multiples coups d'oeil que celui-ci lance en permanence à ses musiciens qui viendront prouver le contraire : ce groupe doit être vu sur scène pour sa cohésion et la qualité de sa prestation même s'il est évident qu'il s'agit avant tout du projet d'un homme au talent indéniable mais ayant une certaine aptitude à faire le show à lui seul.
En résumé, excellente soirée que cet ultime concert à Paris de la tournée In Absentia. On attend avec impatience votre retour dans une salle un peu plus grande, monsieur Wilson...
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