Tout d’abord un grand bravo pour ce nouvel album que nous avons grandement apprécié ici à Music Waves . Globalement, quels sont les retours depuis sa publication il y a près de 6 mois maintenant ?
Eh bien un immense merci, déjà ! Votre chronique était somptueuse. 5/5, j'ai jamais eu ça à l'école ! Alors vous pensez bien que ça m'a vraiment réjoui !
D'une manière générale, les retours sont très bons, très positifs. J'ai eu beaucoup de chroniques et de retour public le concernant. Et à chaque fois, je suis vraiment touché par les mots qui sont utilisés. Maintenant, la grande difficulté, c'est de le faire connaître. Les taux d'écoute sont plutôt faibles malgré toutes ces chroniques.
Donc, il y a du positif et du négatif, disons. Mais j'essaye de retenir surtout le positif. Tous ces retours et ces mots !
Ce nouvel album traite de la guerre en général, avec hélas une actualité bien trop en phase actuellement avec ce sujet. Pourquoi ce thème précisément ? A-t-il été influencé par la situation actuelle ?
On pourrait croire que l’album a été influencé par l’actualité, alors qu'au final, même pas. J'ai toujours été marqué par les guerres, notamment les première et seconde guerres mondiales. Ce sont des périodes aussi fascinantes qu’abominables.
Le point de départ, ce fut une rencontre dans le métro de Lyon en 2012. Je ne sais plus pour quelles commémorations c’était. Mais il y avait un vétéran qui était là, assis avec ses drapeaux et ses médailles, et en face, 3 petites ados de 15/16 ans qui n'arrêtaient pas de se moquer de lui. Ça a fait une boucle dans ma tête : c’est grâce à lui que vous pouvez vous moquer de lui. Et oui, notre liberté, on la doit à des gens qui se sont battus pour nous. Et pour moi, on leur doit le respect, même si c’était il y a 10-20-40-100 ans.
Du coup, depuis ce jour-là, je savais que j’allais écrire quelque chose sur la guerre, mais sans parler du terrain, des batailles, … mais en parlant d’humain, de ressentis et d’émotions. Dans la foulée, j’ai écris les 2 parties de 'The Letter', pas de manière aussi approfondie que ce qu’elles sont aujourd’hui. Puis j’ai laissé reposer le tout dans un coin. J’ai eu d’autres aventures musicales, puis, quand j’ai commencé à travailler sur un successeur à “Clair Obscur”, je me suis rappelé cette histoire et ce fut l’un des points de départ de mon album.
Le second, ce furent les lettres de poilus. Ça m’a donné un point de départ humain à cette aventure : raconter une relation entre une mère et son fils parti au front, au travers de lettres qu’il lui envoie. Et ainsi, on ne parle pas de la guerre à proprement parler dans l’album. On parle de ses ressentis, de ses peurs, … On parle d’émotions et d’humains !
Dans une vidéo postée sur Youtube, tu expliques le contenu et l’enchaînement des différents titres de l’album. Est-ce important pour toi d’apporter ces précisions à l’auditeur ?
Important, je ne sais pas. Mais je sais que moi, en tant qu’auditeur, quand je rentre ou veux rentrer dans un album, je suis friand de ce genre de vidéos qui peuvent aider à comprendre la musique. Et mieux rentrer dedans. Comme c’est un album qui a des musiques qui sont très changeantes, ça me tenait à cœur de faire cette vidéo qui explique pourquoi elle est si changeante. Et ainsi, mettre en lumière les textes et le scénario de l'ensemble.
Puis j’avoue que je m’amuse bien à faire ces petites vidéos !
Un mot sur l’artwork : qui en est l’auteur ? Quelle en est la symbolique, avec notamment les différentes phases lunaires déjà présentes sur l’album précédent ?
L’auteure en est la même que pour le premier Opus :
Maud Colly.
En fait, "Hope Despite Everything" est la suite de "Clair Obscur". Une suite car je continue à m’amuser et jouer avec les contrastes. J’adore ça. C’est une sorte de "Clair obscur 2" et c’est pour ça que je voulais une continuité dans les pochettes.
Les phases lunaires symbolisent le clair-obscur, le passage d’un état, d’une phase à une autre. Il y a un côté hyper astral et planant que j’aime dans ces lunes. Je trouve qu’elles symbolisent bien ce que je fais. Et le passage d’un état à l’autre souligne ce côté clair-obscur.
La forêt en feu, pour moi, c'est le symbole de la vie qui brûle. Ça peut aussi bien “n'être” qu'un simple feu de forêt qu'une scène de guerre qui embrase tout sur son passage.
Je voulais vraiment un visuel fort et je trouve que
Maud Colly a vraiment réussi à mettre en image ce que j’avais en tête et la musique de l'album.
Quel est ton regard d’artiste sur l’état du monde ?
Inquiet ? Angoissé ? Désespéré ? Difficile de trouver les bons mots.
Déjà, il y a toutes ces guerres qui apparaissent. Ukraine, Moyen Orient, Taiwan … L’homme est quand même une sombre m…. a toujours vouloir la guerre, toujours vouloir plus, plus grand, envahir l’autre. Ou bien se battre contre l’autre parce qu’il pense différemment.
Et, de fait, j’ai l’impression qu’on est entré dans l’ère du binaire. Il n’y a plus de nuances. c’est ou tout noir ou tout blanc. La moindre différence de point de vue est vue comme une agression et un prétexte à la violence. Tout n’est que violence. La preuve, on a jamais autant glorifié tous les sports de combat, les MMA et autres
m&m's complètement débiles où les gens se tapent dessus.
Donc l’humain me fait peur pour sa bêtise et son incapacité à accepter l’autre (et encore, je ne rentre même pas dans les histoires d’homophobie, de sexisme, de racisme, … qui gangrènent notre société). Je suis aussi très inquiet de la montée en puissance des tout ce qui est IA. C’est un monde qui ne me fait clairement pas envie. Encore du binarisme, moins de nuance, moins de vivant, moins d'organique. Et ça se ressent énormément dans la musique d’aujourd’hui. Tout me semble plat et sans relief.
Donc bon, clairement, j’ai pas brossé un portrait très joyeux, mais c’est l’avis que j’ai sur ce monde.
En positif ? La cérémonie d’ouverture des JO qui était incroyable d’ouverture, justement. Noël qui approche, donc plein de cadeaux à venir.
Et sinon, pas grand chose (Rires) !
Musicalement, je trouve que tu as développé encore un peu plus ta palette, au point de nous offrir un incroyable patchwork de styles et d’ambiances. Est-ce le fruit de tes influences musicales (et d’ailleurs, quelles sont-elles ?) ? de ton parcours de vie ? ou autre chose ?
Eh bien, pour commencer, mes influences, elles sont finalement pas si variées que ça, contrairement à ce que l’on peut penser. Du rock 70’ (Prog ou non), de la folk, un peu de blues/funk/jazz et beaucoup de musique classique. Et pas grand chose d’autre. Je reviens toujours aux mêmes artistes : Rémi Geffroy, Pink Floyd, Les Beatles, Porcupine Tree, Vivaldi, Bach. Je m’ouvre un peu à la chanson française, mais je reste quand même très très imperméable au genre. Pour le moment, seule Pomme a plus que trouvé grâce à mes yeux. Son titre "À peu près" est une telle pépite...
Mais malgré cette liste peu exhaustive, j’essaye de mettre toutes ces influences dans ma musique. Pas pour en mettre le plus, mais pour essayer de coller le plus possible à l'émotion que je souhaite transmettre à tel ou tel instant. Là je veux quelque chose de poignant, je vais utiliser mes influences de musique classique, là un truc puissant, on va aller puiser dans mes inspirations plus rock ou metal, …
J’agis souvent comme ça et d’instinct. Je ne me pose jamais en me disant, là, il me faut une partie metal, là une partie folk, ... Je suis ce que la musique me raconte et ce qu’elle appelle. Ce qui ne veut pas dire que j’ai raison d’ailleurs !
En tout cas, je n'hésite pas à aller explorer quelques voies dans lesquelles je m’étais moins aventuré dans "
Clair Obscur". Notamment les parties plus acoustiques et classiques. Je suis vraiment de plus en plus amoureux de la musique classique et plus spécifiquement baroque.
Après, je n’arrive pas à savoir si mon parcours de vie ou mes formations musicales m’ont inspiré. Je pense que oui, mais ce n’est pas fait consciemment. D’autant que je n’ai pas non plus une grande formation musicale. J'ai fait 7 ans de violon étant petit, un peu de conservatoire en tant que batteur et c’est tout, finalement.
C’est vraiment l’instinct qui me guide.
En revanche, le parcours de vie, oui. C’est clairement une possibilité. J’ai eu la chance (ou la malchance) d’avoir déjà eu plusieurs vies en une. Je pense que toutes mes expériences ont nourri ma sensibilité et, de fait, ma musique !
Quels seraient les styles que tu souhaiterais intégrer dans une future production ?
Et bien, encore plus de musique classique et de folk (Rires) !
Je commence déjà à travailler sur de nouveaux morceaux. Je ne sais pas encore ce que je vais en faire, je voulais faire un nouvel album, mais je n’en suis plus si sûr.
Mais disons que j’ai envie d’explorer des voies encore plus organiques et vivantes. J’aimerais un album moins produit. Plus naturel. J’aime écouter de plus en plus de groupes de folk ou de bal trad'. A quel point tout vit dans leur musique. A quel point on entend les respirations, les frottements de cordes, de doigts sur le manche, ...
C’est ce qui m’inspire en ce moment. Ce sera un album beaucoup plus lumineux et joyeux que ne le sont mes productions actuelles.
Après, je ne vais pas renier mes origines prog malgré tout. Il y aura toujours des morceaux qui seront dans cette veine-là et dans lesquels je continuerai à explorer ce que le morceau m’inspire.
Ça c’est pour le prochain album si je fonctionne en album pour celui-ci. Puis, je commence déjà à plancher sur celui d’après. Un album qui reviendra aux racines sombres et très contrastées avec un grand retour du metal et des parties bien plus violentes. Mais il y a du temps, ce sont des projections pour les 6 prochaines années tout ça !
Les cinq chanteuses présentes sur "Hope Despite Everything" apportent chacune une couleur différente. Comment les as-tu choisies ? Comment as-tu accordé le style de chacune aux différents titres ?
Alors, on peut considérer qu’il y a 2 créatrices et 2 “interprètes” sans aucun jugement de valeur. Lucie Lacour, créditée dans les
featuring d’Oppression en est l’auteure mais n’intervient pas en tant que chanteuse
lead.
D’une manière générale, je ne travaille qu’avec des ami.es, du coup, les chanteuses avec lesquelles je travaille ont été "choisies" pour des raisons principalement humaines. Ce sont avant tout des amies en plus d'être d’excellentes artistes.
Pour
Emi B, ça fait depuis un long moment que l'on travaille ensemble. Elle chantait déjà dans mon premier album, je lui ai produit 5 titres pour son projet à elle. Donc on a l'habitude de travailler ensemble et on adore ça tous les deux. C'était, pour moi, naturel de continuer à travailler ensemble. Et puis j’avais envie de la sortir un peu de sa zone de confort en la confrontant à des genres plus rock et plus progressif. C’est
Emi B la chanteuse principale de toute la partie liée à la guerre. C’est elle qui a su mettre en parole toutes mes idées farfelues. Du coup, on peut la retrouver sur 'The Letter Part 1&2', 'My Son', 'The Guns Are Approaching' et 'No Surrender'. Elle apparaît ensuite dans 2 titres de la partie plus légère : 'Your Way' et 'Change'. 'Change', on avait commencé à l'écrire pendant le premier confinement, du coup, pour moi c’était une évidence qu’on la finisse ensemble !
Et puis soyons sincères, j’aime énormément son timbre et sa manière de chanter. Elle a un rythme dans la voix et une créativité que j'adore !
Après, dans les “chanteuses-créatrices” de l’album, il y a
Angelina Pelluet avec qui on a écrit 'Poussières Éternelles' et à qui je dois beaucoup. Déjà, notre rencontre est le fruit d’une suite de hasards. Je défends ma musique en trio acoustique (chant, guitare et violoncelle) avec
Charlotte Ganor et
Lucie Lacour. Il se trouve que pour plusieurs dates de 2022, Charlotte n’était pas disponible. Et pour pallier cette indisponibilité, elle nous a présenté Angelina qui est sa doublure voix dans beaucoup de projets, alors qu’elles ne se sont pratiquement jamais vues en réel, ce qui est drôle !
Quoi qu’il en soit, le feeling est vraiment bien passé entre nous. Et là où je lui dois beaucoup, c’est que, comme je disais plus haut, quand je lui ai parlé de l’idée de faire un nouvel album, je lui ai proposé de chanter sur un des titres. Et je lui ai proposé 'Poussières Éternelles'. Je la trouvais vraiment inaboutie au possible, mais elle l’a trouvé vraiment pas mal et on a commencé à bosser dessus ensemble. Elle qui a eu l’idée de changer un accord sur les couplets. Et bien juste ce changement a permis de faire en sorte que 'Poussières Éternelles' devienne un titre que j’adore comme pas possible !
Je suis fan de son texte et de sa performance vocale. puis c’est elle aussi qui a eu l’idée d’en faire un duo avec Charlotte. Quelle idée ! Quelle fantastique idée !
Bref que de bonnes idées qui ont, pour moi, sauvé ce morceau dont je ne savais quoi faire !
La dernière chanteuse
lead de l’album, c’est
Manon Coursol. Sa particularité, c’est que c’est la seule chanteuse qui n’a pas écrit son propre texte. Il a été écrit par Lucie, mais comme c’est un texte ultra-personnel, Lucie voulait que ce soit une chanteuse qu’elle connaissait de longue date et en qui elle avait toute confiance. Puis, comble de l’ironie, quelques jours avant l'enregistrement, Manon venait elle-même d’apprendre une nouvelle de santé peu amusante … Autant dire que son interprétation porte l'émotion de deux personnes. Elle a réussi à s’approprier le texte de manière incroyable. D’autant que c’est jamais facile de chanter les paroles d’un.e autre et de réussir à l'interpréter avec autant de justesse !
Et enfin, pour saupoudrer le tout de sa voix majestueuse, magique… et de son talent d’harmonisation :
Charlotte Gagnor. On n'a pas eu le temps d’écrire un morceau ensemble sur ce nouvel opus après avoir écrit 'Melancholia' dans le premier album. Mais il me tenait à cœur de pouvoir quand même travailler ensemble sur "Hope Despite Everything". Au final, le fait de pouvoir avoir ses chœurs et tous les moments ou elle double les voix
lead offre une cohérence formidable sur l’album !
J’ai hâte de pouvoir travailler de nouveau ensemble pour composer pour le 3ème album ! On a déjà quelques titres en cours ensemble !
Plus globalement, comment se sont passées les sessions d’enregistrement de l’album ?
Franchement, super cool. Ayant une formation d’ingénieur du son, j’ai presque pu tout enregistrer moi-même à l’exception des pistes de batterie qui ont été enregistrées par Lucas.
Donc tout a été fait à mon rythme et au rythme de tous les musiciens musiciennes qui sont dans l'album. A ce moment-là, j’avais mon home studio à Villeurbanne (69), et franchement, c'était terriblement confortable pour tout enregistrer.
Comme je fais vraiment tout le travail de manière pointilleuse, c'est-à-dire, les maquettes, les préprod puis l'enregistrement studio, j’ai rarement de mauvaises surprises en studio. Tout roule. Les étapes d’avant sont des fois plus compliquées entre les différentes forces créatrices. Mais comme ce ne sont que des amis, l’égo a pris très peu de place et c’est toujours le fait d’être au service du morceau qui a triomphé. Donc franchement, je ne suis pas à plaindre sur ça. C’était vraiment confortable !
Malgré la qualité de ce nouvel opus, tu restes dans une diffusion qui me semble confidentielle, y-compris au sein de la sphère progressive qui n’est déjà pas très large. As-tu des projets pour y remédier ? Ou bien cette situation te convient ?
Alors, très clairement, cette situation ne me convient pas et je le vis super mal. J’ai payé les services d’une agence de com’ qui a fait son taf, j’ai eu des putains de critiques, mais aucune retombée derrière. La seule où j'ai pu en avoir, c’est vous. 5 ventes (je le sais car j’ai ma propre boutique en ligne et je vois que les acheteurs venaient de votre site).
Et je ne comprends pas pourquoi. Les critiques sont toutes plus élogieuses les unes que les autres mais je n'intéresse personne. Pourtant, dès que quelqu’un me découvre, il adore. Mais ça ne prend pas. C’est con, hein, j’ai sacrifié énormément de choses pour mener à bien ce projet. Je ne cherche pas à faire pleurer dans les chaumières, mais je me retrouve au RSA, à retourner vivre chez mes parents à 36 ans parce que j’ai tout sacrifié pour ces 2 albums.
En soi, si les écoutes avaient été au rendez-vous, les ventes, … bah en vrai, la pilule serait passée sans soucis et je me serais remis en selle pour mon intermittence l’an prochain en ayant eu la conviction d’avoir fait un bon choix et en étant heureux/fier. Là, je suis fier de mes albums, mais j’ai un peu le sentiment d’avoir échoué quelque part. Que j’ai fait tout ça pour rien.
Puis faut avouer que le fan de prog et de rock est un peu vieux jeu aussi. Si on lui sert pas une tête d’affiche des années 60-70, il ne fera pas l’effort d’aller écouter. Pas tous bien sûr, mais dans une grande majorité c’est ça. Et ça râle contre la musique actuelle en disant qu’il n’y a plus de bons groupes, blablabla … et ça ne va pas voir les petits jeunes qui se démènent.
Donc comment y remédier ? Je ne sais pas. Je limite énormément les frais en ce moment. J’ai arrêté aussi la formation en combo. Trop chère à produire et trop peu de dates pour que ce soit rentable et intéressant. J’ai beau contacter les radios, les diffuseurs, les salles, les revues papier, les aides de la Sacem, … J’ai peut-être 1 réponse sur les 1000 mails que j’ai envoyé depuis la sortie de l'album et c’était pour dire que mon album n’entrait dans aucune catégorie. On a un beau pays, mais la culture musicale et l’ouverture d’esprit de celui-ci m’interpelle.
J’ai claqué un blé monstre pour ces 2 albums pour peut-être 1000 écoutes sur les plateformes. Je ne parle pas de 1000 écoutes des albums, je parle de 1000 écoutes au total. Dernier exemple en date, j’ai sorti une
live session début Octobre. Elle m’a coûté 1000€ à peu près. Franchement, elle est belle (bon, d’accord, je ne suis peut-être pas objectif !). En une semaine, j’ai fait 120 vues …
Donc clairement, je vais mettre un gros coup de frein sur mes ambitions et mes envies pour gagner ma croûte autrement. Il me reste encore 2
live sessions sous le coude, un live à sortir (en audio uniquement). Après … Je ne sais pas quelle suite donner. Pour le moment je me sens juste las de la situation. J’ai l’impression d’avoir un karma
chelou. J’ai dû être un sacré connard dans une ancienne vie pour que rien ne marche comme ça (Rires) !
Lors de notre dernière rencontre, tu t’apprêtais à mettre sur scène une formule en trio. Qu’as-tu retiré de cette expérience ? Est-ce que cela a influencé l’écriture de ce nouvel album ?
J’en ai déjà retiré beaucoup de positif. Des rencontres humaines incroyables avec Lucie et Charlotte. Mais également Angelina et Cécile qui ont remplacé Charlotte sur quelques dates. Et toutes les personnes que nous avons croisées sur la route. Et j’y ai retiré un nouvel apprentissage de la musique assez fou. Déjà, rien qu’à la guitare acoustique, j’ai pris une claque. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de différences entre la guitare acoustique et la guitare électrique. Donc j’ai appris plein de nouvelles techniques. Le picking en tête de liste et plein d’autres choses en délaissant le médiator.
Puis au niveau des nuances et de l’écoute, ça n’a rien à voir avec les musiques dites amplifiées. C’est un apprentissage tellement génial. Devoir encore plus s’écouter, plus nuancer, être vraiment tous ensemble. C’est ultra organique et j’adore !
Du coup, ça a pas mal influencé l'écriture de "Hope Despite Everything". Il y a beaucoup plus de guitare acoustique et beaucoup plus de parties acoustiques. Bien plus de violoncelle, de chœurs, …Ça ne se ressent pas non plus de manière incroyable car une part belle est laissée au rock et la guitare électrique. Mais il y a déjà quelques touches par ci par là. Puis, 2 morceaux ont d’abord été travaillés pour le trio (Your Way et Mahaut) et ont donc énormément influencé le résultat final.
Et pour l’album d’après, ça sera encore plus criant. Là, je cherche à aller vers un côté plus folk !
En tout cas, je suis extrêmement content et fier de cette formation. On a pu faire un bon paquet de concerts dont une première tournée. On a sorti un EP nommé “Trio” (que j’aimerais beaucoup vous présenter d’ailleurs) qui revisite 6 titres des albums en version acoustique.
Quels sont tes objectifs pour ce nouvel album surtout au regard des retours positifs ? Tes attentes sont dès lors plus fortes ?
C’est un peu ce que je disais un peu plus haut. Oui, les chroniques sont dithyrambiques. Et je suis ultra chanceux, ultra fier et reconnaissant de toutes ces chroniques, dont la vôtre. Mais tout ça pour, au final, pas beaucoup de retombées, quoi. Peu d’écoutes, peu de ventes, peu de
followers. Que ce soit sur Insta, Youtube, Facebook, je dépasse à peine les 1000 en cumulé... Youtube, j’ai même pas 200 abonnés. Pourtant j’ai 8 lives sessions, des dizaines de vidéos, des lives, … Je me demande si j’ai pas plus de vidéos que je n’ai d’abonnés (Rires) !
Donc mes attentes … Ce serait juste d’avoir la reconnaissance du public. Que le public puisse avoir accès à cet album, aller à la rencontre de ma musique. Si le public me dit que c’est de la merde, pas de soucis. Mais le public n’est même pas au courant que j’existe ! Si je pouvais ne serait-ce que vendre 100 CDs, avoir 1000 écoutes de l’album, ce serait déjà bien !
Donc, chers amis lecteurs, si vous aimez Pink Floyd, Opeth, Porcupine Tree et plein de groupes dans cette veine, n'hésitez pas à écouter mes 2 albums et mon EP.
Vous y retrouverez du rock, une touche de metal, de la pop et un soupçon de musique classique. Et surtout des voix qui vous emporteront, qui vous feront voyager. Quand la poésie rencontre le rock brut, ça donne ces 2 albums !
Puis n’hésitez pas à jeter un œil à ma chaîne YouTube. Il y a des lives, des
live-sessions (en trio et combo), des vidéos drôles où je parle face caméra, des solos de guitare,... plein de choses !
Il y a aussi mon site sur lequel vous pouvez acheter mes albums en version classique ou collector (numérotés à la main s'il vous plaît) et bien d'autres choses encore.
Et puis, merci de m'avoir lu jusqu'ici ! Et à bientôt, je l'espère, pour de nouvelles aventures !
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