MW / Accueil / Articles / EDITOS - UNE TAUPE DANS L'ORGANISATION DE MUSIC WAVES
TITRE:

UNE TAUPE DANS L'ORGANISATION DE MUSIC WAVES


TYPE:
EDITOS
GENRE:

ROCK



En 2002, lorsque Music Waves est né, nous étions moins d’une dizaine à faire tourner la boutique. Puis Music Waves est devenu ce site incontournable que vous connaissez. Faisons un petit tour ce mois-ci dans l'organisation de notre site favori.
BATRIC - 30.04.2013 -
0 photo(s) - (5) commentaire(s)

En 2002, lorsque Music Waves est né, sous le nom de Progressive Waves, nous étions moins d’une dizaine à nous amuser à chroniquer quelques albums issus de notre discothèque personnelle, en nous consacrant exclusivement au rock progressif. Puis Progressive Waves a grandi, a commencé à avoir des partenaires - je me souviens encore du jour où Torpedo nous a annoncé la naissance de notre premier partenariat : Inside Out - et il nous a fallu penser à gérer une activité qui devenait importante pour nous tous.
De la petite bande de passionnés qui se fendaient la gueule, il a fallu passer au statut de professionnels, non moins passionnés, qui s’organisaient pour faire vivre leur site et promouvoir cette activité importante dans leur vie de tous les jours.

Music Waves World Company

Il faut bien le dire, Music Waves aujourd’hui, c’est une sacrée organisation, une vraie multinationale tenue de main de maître par notre grand chef vénéré qui s’appuie sur une équipe dont je me propose de vous narrer le fonctionnement, vous livrant ainsi un secret caché depuis tant d’années.
Pour cela, en ma qualité d’éditorialiste, j’ai pris ce mois-ci mon déguisement de taupe afin de m’introduire incognito dans une de ces petites réunions que les grandes entreprises affectionnent tant : le Comité Editorial Mensuel. Car nous aussi, nous avons notre Comité Editorial où tout se décide, du process à suivre pour les commandes de cartouches d’encre au montant de la cotisation moyenne pour le changement de la machine à café ayant eu la mauvaise idée de rendre l’âme au moment où on recevait les italiens.

Donc, en ce lundi matin, à 9h30, dans une plaine d’Alsace, par un temps brumeux et humide comme seule l’Alsace sait nous en concocter, notre chef vénéré reçoit l’ensemble de son équipe pour s’entretenir avec elle des divers sujets du mois de mai.

Ceux qui en parlent

Et on commence par le plus lourd, la traditionnelle attribution des albums à chroniquer.

Laissez-moi vous en expliquer le principe : l’un des chroniqueurs a pour mission historique de parcourir l’intégralité des albums reçus puis de les attribuer à ses 25 camarades, en fonction non seulement de leurs goûts habituels mais également de leurs desideratas. Imaginez un peu le tableau : sur 80 albums reçus, vous avez trois albums dont l’auteur est connu de toute la rédaction (par exemple, un Spock’s Beard, un Pain Of Salvation et un Dream Theater) et le reste est complètement inconnu de tout ce petit monde.

Tous nos braves chroniqueurs sollicitent donc l’élection à la chronique des trois stars du moment, sauf une petite voix au fond qui lance tous les mois la même mélopée : « moi, de toutes façons, je chroniquerai que du Peter Hammill, sinon je m’en moque, donnez-moi ce que vous voulez ! ». Avouons que celui-là, quand même, c’est le plus facile à satisfaire vu le rythme des sorties du musicien sus-cité.
Vous avez aussi les plus âgés d’entre nous qui ont bu leur tisane en arrivant puis se sont endormis dès le premier album à attribuer. Du coup, ceux-là ont le rare privilège de faire régulièrement de belles découvertes, tant ils sont abonnés aux chroniques des albums dont personne ne voulait.

A la fin de cette étape d’attribution, chacun repart avec une lueur de plaisir dans les yeux, en sachant que les prochains jours vont promettre de grands moments, majoritairement dus à des découvertes agréables ou à de grands albums de vieux routards. Malheureusement, il y a aussi quelques moments de souffrance lorsqu’il faut écouter à de multiples reprises un album dont on sait qu’il prendra ce que nous appelons dans notre jargon ultra-technique « une grosse baffe ». Le jeu tentant, dans ce cas, serait de se débarrasser de la chronique en question en disant sournoisement à un collègue que c’est un album qui devrait lui plaire. Heureusement, pas de ça chez nous, sauf éventuellement si le groupe en question est un certain Nektar qui, fût un temps, faisait office de « crash test » pour voir comment nos petits nouveaux s’en sortaient en situation extrême.

Ceux qui discutent avec ceux qui la font

Puis vient l’étude du planning des interviews.

Aux tous débuts de cette rubrique, le grand maître Struck en assumait seul la tenue. Troglodyte de naissance (ou polygrotte si vous préférez), Struck met son accent indescriptible au service des interviews des plus grands et a dû pour cela s’adjoindre les services d’une équipe qui prend au fil du temps une ampleur de plus en plus importante.

Nos joyeux lurons écument donc les routes du monde entier pour suivre les plus grands et ramener les discours toujours plus passionnants de nos musiciens favoris. Bon, c’est vrai que certaines questions reviennent fréquemment et qu’il faut de plus savoir gérer la tendance « grosse-tête » de quelques musicos – c’est historique, Georges Bizet était déjà réputé pour se payer un melon du tonnerre – mais Music Waves ne serait assurément pas ce qu’il est sans nos vieux routards de l’interview.

Ainsi, c’est sous vos yeux ébahis qu’ont été publiées des interviews de pointures tels Clive Nolan ou Within Temptation, rencontrés en vrai de chair et d’os, en attestent les régulières photos que se plaisent à prendre nos collègues, ceci pour le plus grand plaisir de chacun, sauf peut-être de leurs petites amies qui voient avec horreur lesdites photos recouvrir irrémédiablement la tapisserie de la chambre à coucher. Car il faut le savoir, le dingue de musique garde éternellement son côté adolescent ; belle-maman avait bien raison de s’inquiéter en vous voyant arriver avec votre baladeur sur les oreilles, votre guitare en bandoulière et vos cheveux qui traînaient dans la pelouse.

Ceux qui les voient de plus près que près

Pour épauler cette équipe d’interviewers et couvrir les concerts, nous nous sommes aussi adjoints les services de photographes tous plus talentueux les uns que les autres. Allant du plan conventionnel – le guitariste bouche grande ouverte en train de tenter de hurler plus fort que sa guitare – au gros plan novateur et hautement créatif mettant en valeur la pilosité d’un bassiste en sueur dont on se demande s’il arrivera à terminer son set, ces photographes sont les yeux qui manquaient aux ouies et à la langue des interviewers et chroniqueurs. Relisez cette dernière phrase plusieurs fois, j’en suis particulièrement fier, elle m’a été soufflée par un formateur lors de mon dernier stage subventionné par Music Waves : « la poésie dans le journalisme ». Comme quoi il est à noter que le chroniqueur non plus, il perd pas son temps.

Particularité du photographe de presse chez nous : l’indiscipline. Le photographe de Music Waves, lorsqu’il entend avant le concert l’annonce interdisant de prendre des photos, décide qu’il s’en tape le coquillard et prend des photos quand même (ah le grand niais que voilà !). De plus, alors que tout le monde est agglutiné au premier rang de la fosse contre les barrières, le photographe, lui, se balade tranquillement dans la zone sécurisée contre la scène, sourire goguenard aux lèvres, nargue tout ce public écrasé au bord de l’étouffement et va même parfois jusqu’à s’étirer ostensiblement pour montrer que lui, il peut tendre les bras.

Celui à côté de qui Claire et Patrick font office de louveteaux boutonneux de l'information

Enfin, « last but not least », je ne veux point oublier celui qui, tel le grand chef vénéré, travaille toujours seul : notre grand maître des actualités. Alors lui, c’est du velu, en veux-tu en voilà ! Chez Music Waves, nous avons LE mec qui vous sort l’actualité que vous n’attendiez pas avant même qu’elle ne soit tombée sur les tablettes du Monde et de Paris Match. Si vous voulez de l’actualité musicale fraîche pour treize à la douzaine, c’est chez nous qu’il faut vous rendre.

Où avez-vous appris le mariage de Justin Timberlake et Annie Cordy, si ce n’est ici ? Où avez-vous appris que Jim Morrison était toujours vivant et se planquait sur une ile paradisiaque en se faisant appeler Antoine ? Et enfin, où avez-vous appris la reformation de groupes aussi glorieux que Marcel et son orchestre ? Encore et toujours chez nous.

Si vous vous demandiez comment révolutionner le monde de l’actualité, c’est à Music Waves qu’il faut vous adresser. A partir de maintenant, c’en est terminé des jolies blondes bien maquillées qui vous annoncent avec le sourire qu’on déplore 200 morts dans l’effondrement d’une maison close au Vatican ; chez nous l’actualité est certes assénée par un cinquantenaire même pas permanenté, mais au moins il vous casse pas le moral dès le café – croissant du matin.


Avec ceci, je crois que j’ai fait le tour de ce fameux comité éditorial MW dont vous rêviez de connaître le fonctionnement. Et maintenant que j’ai dévoilé ma couverture de taupe, je vais passer la frontière franco – japonaise le plus rapidement possible pour mettre entre mes acolytes et moi-même un océan de sagesse et de zénitude (excusez-moi, c’est encore le cours de poésie dans le journalisme qui fait des siennes) mais vous donner néanmoins rendez-vous début juin pour notre prochain éditorial.

Et à ceux de passage qui se poseraient la question, je voulais quand même vous dire : point de Comité Editorial à Music Waves. On n’a pas encore le melon à ce point-là et j’espère qu’avec ça je n’aurai pas donné d’idées à notre chef vénéré. Si invitation en Alsace il y a prochainement pour toute l ‘équipe, alors je serai le premier responsable de ce nouveau processus comme l’affectionnent tant les multinationales en mal d’occupation. Que mes collègues émérites veuillent bien m’en pardonner par avance. Amen.


Plus d'informations sur http://www.dirtysoundmagnet.ch
 
(5) COMMENTAIRE(S)  
 
 
LYNOTT
10/05/2013
  0
Une petite tasse de tisane brulante sur les papattes Monsieur la taupe ? Bon, sans rancune, un des viocs te salues bien bas, ça c'est de la plume !
ABADDON
01/05/2013
  0
Remarquable travail de documentation de notre éditorialiste, qu'il conviendra d'appeler dorénavant "Taupe-chef".
PETER HACKETT
01/05/2013
  0
Notre éditorialiste est un grand poète, mais je ne ne sais pas où il a vu des vieux qui boivent de la tisane ... un déca à la rigueur, mais pas de verveine.
STRUCK
01/05/2013
  0
Ahhhh enfin : la taupe a été découverte.
Je propose l'écoute de l'intégrale de Nektar entre autres punitions... lors de notre réunion annuelle à la Mussicale !
Haut de page
 
Haut de page
EN RELATION AVEC DIRTY SOUND MAGNET
DERNIERE CHRONIQUE
DIRTY SOUND MAGNET : What Lies Behind (2012)
4/5

Douceur et sauvagerie, tensions puis relâchements se mêlent dans ce What Lies Behind, sabbat en l'honneur du blues.
 
AUTRES ARTICLES
THE OLD DEAD TREE (28 FÉVRIER 2013)
"Toute la carrière du groupe je l’ai passé à me poser des questions comme un joueur d’échecs, à essayer de savoir quel sera le prochain coup, etc… Aujourd’hui je n’ai plus du tout envie de me prendre la tête comme ça !"
KRUGER + HYPNO5E + GOJIRA - 10 AVRIL 2013
Gojira de retour en France en tête d'affiche, et au Bataclan... Musicwaves ne pouvait manquer ça..
 

F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2024