Ca y est, 2013 est passée et nous voici entrés de plain-pied dans l’année 2014. Bienvenue à la nouvelle année, j’espère que vous n’avez pas oublié d’envoyer vos vœux à tout votre carnet d’adresses, ils seront bien contents.
Personnellement, j’ai exactement reçu 237 sms de bonne année aujourd’hui.
Si, si, je vous jure. Il y a dans le monde 237 personnes qui souhaitent réellement que je passe une bonne année 2014. Je ne savais pas que j’avais autant d’amis sur cette Terre et cela m’a rempli d’une joie que j’ai du mal à évoquer sans inonder copieusement mon clavier de larmes sincères. Je suis un grand sentimental, peut-être même hyperémotif, je sais, mais avouez quand même : 237 personnes sur qui je pourrai compter en 2014 si je suis atteint d’une maladie grave et que mon médecin m’annonce que je n’en ai plus que pour deux semaines, 237 personnes qui accourront vers moi si j’ai une importante perte financière et ai besoin d’un don d’argent, 128 femmes qui n’auront d’autre souci que de me prendre pour mari si je venais à divorcer (et donc 109 hommes qui n’auront d’autre souci que se marier dans le même temps avec ma femme), etc… avouez quand même que tout ceci fait chaud au cœur et permet d’envisager la nouvelle année avec le sourire.
Bon, d’accord, une fois que j’ai ôté de ces SMS les vœux de mon opérateur téléphonique, de mon magasin de bricolage, de mon restaurant favori, de mes anciens collègues parisiens qui ne m’ont pas vu depuis 7 ans, de ceux dont je n’ai pas pu identifier le numéro, je m’aperçois qu’en fait je n’ai besoin de répondre qu’à 2 SMS : bonne année maman ! Bonne année belle-maman !
Mais finalement, tout ceci n’est pas bien grave puisque le principal pour 2014 reste bien : qu’est-ce que nos groupes favoris vont nous réserver pour cette année ? Personnellement, je suivrai avec attention les Flower Kings, Steven Wilson, Transatlantic, Spock’s Beard, Pallas (uniquement pour faire plaisir à mon ami Corto), Peter Hammill (uniquement pour faire plaisir à mon ami Tonyb) et Céline Dion (uniquement pour faire plaisir à mon ami Peter).
Et à propos de ce que nos groupes favoris pourraient bien nous sortir cette année, cela m’amène à un exercice qui me fascine toujours autant : la sortie du fameux Top de l’année. Il faut savoir que pendant que la télé nous sert son bêtisier intellectuel qui nous permet de nous esclaffer en revoyant encore et encore ce crétin de cameraman au zoo qui ne regarde pas ses pieds, tombe dans le bassin des crocodiles et se fait dévorer vivant (qu’est-ce qu’on a ri !), Patrick Sébastien occupé à découper en tranches un magicien qui a oublié de truquer son numéro ou encore Sophie Marceau qui perd sa robe en public, vos chroniqueurs favoris de Music Waves triment dur pour élire à l’unanimité LE meilleur album de l’année.
Mais je vois déjà vos yeux fatigués de la soirée du réveillon se mettre à briller d’espoir et d’ébahissement : « non, ce n’est pas vrai qu’il va nous dévoiler cette année le secret de cet événement !!! ». Eh bien si, depuis deux semaines maintenant, j’ai repris mon habit de taupe pour espionner sournoisement mes petits camarades et vous dévoiler en avant-première tous les secrets de fabrication de ce moment inoubliable de chaque mois de janvier.
Comment cela se passe-t-il donc ?
Tout d’abord, il faut que quelqu’un lance le sujet. Tout le monde se regarde en chien de faïence, n’osant être le premier mais souhaitant néanmoins être celui qui, cette année, aura eu cette fabuleuse idée novatrice. Et cette année, l’heureux élu est notre ami Nestor.
Nestor a donc lancé le sujet sous ce titre d’une originalité extraordinaire : « votre top 2013 ». Tout le monde s’est alors dit : « Mais my God, de quoi est-il donc question ? ». L’un de nous a même posé une question surprenante, souhaitant se voir préciser combien d’albums on devait mettre dans le top 2013. Je peux vous dire que celui-là, je l’ai pas raté : on a dit un top 2013, donc il faut 2013 albums, bon courage mes amis !!! Quand je vous dis que tout le monde ne sait pas lire, à Music Waves, avouez que je ne suis pas loin de la vérité.
Mais bon, après quelques tergiversations sur le volume de ce top, tout le monde s’accorde à dire que 2013 albums, c’est beaucoup et on s’arrête à 5. Nestor, souhaitant mettre de l’ordre, va même jusqu’à préciser les règles du jeu : on désigne 5 albums et on y ajoute sa déception de l’année.
Mais le chroniqueur Music Waves est fourbe et peu discipliné : si on lui dicte des règles, il met un point d’honneur à les transgresser. En cela, Music Waves montre que c’est un vrai site français, bien de chez nous ! Il ne faut pas plus de 3 minutes, montre en main, pour que notre Nuno nous assène un massif « j’ai prévu d’intégrer un DVD dans mon top ». Ca y est, les hostilités sont déclenchées, ce n’est qu’un début.
Peter, ne voulant pas être en reste, renchérit immédiatement en expliquant qu’il ne va pas savoir quel DVD choisir, de Céline Dion ou de Britney Spears. C’est vrai que je compatis personnellement à son choix cornellien. Struck, en débordant sur l’aile gauche, vient alors à son secours et lui propose de positionner un concert de Nana Mouskouri en joker. L’ambiance commence à devenir insupportable, je pense que vous le ressentez en lisant ceci, à tel point que notre spécialiste de la douche froide, mon très cher ami Noise, calme tout le monde… en mettant en doute la nécessité de nommer un DVD dans le top 5.
Curieusement, je me suis laissé dire qu’une des voitures plastiquées durant la nuit du nouvel an pourrait être celle de Noise ; nous nous sommes d’ailleurs laissés dire que Nuno fuyait la maréchaussée à l’heure où j’écris ces lignes.
A ce moment insoutenable des échanges, il est cependant à noter un élément important : aucun top 5 n’a été réellement proposé. Ca discute, mais ça n’a pas l’air de travailler beaucoup ! Il doit manquer un élément indispensable… mais lequel ?
C’est à nouveau mon grand ami Nestor qui trouve la réponse à cette question, en proposant une double ration de rhum. Et il a bien raison, ce brave Nestor, puisqu’il faudra alors moins d’un minute pour que Nuno se décide à proposer son top 5 ! Et on voit qu’il aime le rhum, notre brave Nuno, puisque ce top 5 contient la nomination d’un DVD, sujet de discorde, une découverte de l’année dont personne n’avait évoqué la présence mais il manque en revanche la déception de l’année.
Je ne sais pas où Nestor se fournit en rhum, mais ça a l’air d’être du bon.
A partir de ce moment, tout devient incontrôlable : les top 5 pleuvent, les blagues qui constitueront le bêtisier de l’année prochaine laminent tout sur leur passage, les questions surprenantes aussi (« est-ce qu’on peut mettre un album sorti en 1937 dans le top de 2013 ? », nous demande un chroniqueur dont je tairai le nom, eu égard à la bonne santé de ma voiture et de mes genoux), les chroniqueurs s’interpellent de noms affectueux qui nous permettent d’apprendre des choses surprenantes, comme le fait que Lisette semble être le second prénom de notre sympathique Arnaud, Nestor se met à confondre culture latine et préservatifs (à moins que ce ne soit Peter), la tension monte, l’ambiance devient insupportable et il faut l’intervention semi-divine de nos amis Lynott et Childeric Thor pour qu’un coup d’arrêt soit donné à cette effervescence insoutenable, aux petites blagues et débats divers. Oui, avec Lynott et Childeric, plus envie de rire : voilà nos deux loupiots qui nous proposent les deux tops 5 que personne n’attendait ; des tops 5 constitués exclusivement de groupes qu’aucun de nous ne connaît !!!
Une chape de plomb tombe alors sur le sujet en question. Plus personne ne parle, le silence se fait pesant, certains de nous ont même l’impression de sentir une présence durant leur sommeil (il faut dire que chez nous, certains ne semblent pas tous seuls, mais je ne donnerai pas de noms, du moins pas aujourd’hui).
Il faudra deux jours avant qu’un Arnaud redevenu très sage relance le sujet en proposant un top 5 d’un sérieux qui m’a presque déçu par son côté posé et sérieux, moi qui commençais à réellement m’amuser et entrevoir déjà les possibilités fantastiques qu’allait me donner ce sujet pour mon edito du nouvel an. Suit alors Pascalj, tout aussi sage et soutenu par un Abaddon qui n’ose plus dire qu’une chose : « je suis d’accord avec Pascalj ».
Et voilà, après moult turpitudes, notre Top 5 est pratiquement prêt à être livré à vos yeux ébahis. N’oublions pas de remercier l’ensemble des chroniqueurs : les fous qui ne comprennent pas la question, les pingres qui veulent en ajouter le maximum, les révoltés qui refusent qu’on les limite à une année précise, les undergrounds qui inventent des groupes et votre éditorialiste qui va peut-être se faire virer demain.
Donc, avant de partir proposer de faire des editos à Modes et Travaux, et y défriser probablement plus d’une permanente, je n’oublie pas de vous souhaiter néanmoins une excellente année 2014, en clamant haut et fort que de toutes façons, top 5 ou pas, l’album de l’année, c’est le Genesis Revisited 2 de Steve Hackett. Cela ne souffre aucune discussion ni aucun débat, foi de Batric !