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GROUPE:
SUPERTRAMP
PAYS:
ROYAUME UNI
GENRE:
POP, ROCK, ROCK PROGRESSIF
ANNEE DE CREATION:
1970
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Supertramp est né de la rencontre de ses deux leaders-chanteurs : Roger Hodgson-la voie aiguë et Richard Davies-la voix grave. Rick Davies, issu d'un quartier pauvre de l'Angleterre, apprend seul à jouer de la batterie, et des deux instruments dont il jouera dans Supertramp : le piano et l'harmonica. Ce bluesman en herbe abandonne son métier, soudeur sur les chantiers, pour former un groupe, the Joint, avec nottament Richard Palmer-James à la guitare et Kevin Currie à la batterie. Nous sommes dans les années soixante, le groupe vit en communauté et traverse l'Europe continentale. Alors qu'ils se sont fixés en Bavière, the Joint parvient à trouver un mécène, le milliardaire néerlandais S.A. Miesenhaeger. Mais le groupe a perdu des morceaux en route, et Davies entreprend de recruter un musicien de plus. Ce sera Roger Hodgson, guitariste, engagé en tant que bassiste. Un livre fait alors fureur auprès des membres du groupe : "Autobiographie d'un super-clochard", un livre sur la vie de la route, façon Kerouac. Les musiciens y trouvent leur nouveau nom : les Super-clochards, en anglais Super-tramp.
Si le courant passe immédiatement entre Hodgson et Davies, le reste du groupe est en pleine dispute. Malgré tout, le quattuor Hodgson-Davies-Currie-Palmer James compose et enregistre un album éponyme (1969). Très folk, c'est un énorme échec. Leur mécène les abandonne, tout comme Richard Palmer-James, qui deviendra plus tard parolier de King Crimson. Hodgson et Davies recrutent un bassiste, Franck Farrell, tandis que Hodgson prend la guitare. Ils engagent aussi Dave Winthrop à la flûte et aux saxophones : la destinée future du groupe prend forme. Le second album "Indelibly stamped" (1971) est pourtant loin de ce que le groupe écrira par la suite. L'album se vend si mal qu'il n'est alors pas rare que, lors des concerts, il y ait plus de monde sur scène que dans le public.
Hodgson et Davies ne veulent pas abandonner. Ils renvoient leurs trois acolytes, font table rase, partent sur de nouvelles bases. Ils mettent toute leur énergie et la force de la dernière chance pour écrire un album-concept inavoué, "Crime of the century". Mais l'heure de la sortie de ce chef-d'oeuvre est encore loin. Ils recrutent d'abord un bassiste spontané et original, Dougie Thomson. Un jeune batteur typiquement prog', Bob C. Benberg. Et surtout, un saxophoniste-flûtiste-clarinettiste génial, John-Anthony Helliwell. Les capacités d'improvisation de Helliwell vont donner à Supertramp le son que Hodgson et Davies recherchaient depuis si longtemps. Après une longue maturité, "Crime of the century" sort enfin en 1974, et cette fois le succès est éclatant.
Les producteurs pressent alors Hodgson et Davies d'écrire un nouveau disque. C'est donc dans la douleur du stress que sort "Crisis ? What crisis ?" (1975). le groupe confirme cependant son identité et son sens de l'humour. Puis vient "Even in the quietest moments" (1977), dont le magistral point d'orgue, "Fool's overture", est un morceau de douze minutes, le plus abouti du groupe. Ensuite, ce sera "Breakfast in America" (1979), qui malgré un son plus pop, recèle de solos de claviers magnifiques.
Cet âge d'or est surtout marqué par une incroyable régularité et une constance dans la qualité : aucun morceau n'est à jeter, tout est bon. Le succès fatigue cependant Supertramp. Davies et Hodgson s'entendent de moins en moins. Ils espèrent pourtant écrire un morceau plus fort que tous les précédents, "Brother where you bound", qui durerait vingt minutes. En vain. Les deux acolytes écrivent simplement un dernier album au nom évocateur, "Famous last words" (1982). Mais tout finit bien : le disque est somptueux d'un bout à l'autre. Supertramp se dissous, Hodgson commence une carrière solo.
Davies va pourtant réunir autour de lui JH Helliwell, Dougie Thomson, et Bob C. Benberg (qui a changé son nom en Bob Siebenberg !). Finalement, "Brother where you bound" est achevé et l'album du même nom est enregistré (1985). Mais bien des choses ont changé sans Hodgson. Malgré la présence d'invités prestigieux tel David Gilmour, le disque a un son purement 80's qui nuit à la qualité bancale des compositions. Davies récidive en 1987 avec "Free as a bird", mais il noie le groupe dans une pop aussi médiocre que banale. Dougie Thompson annonce qu'il quitte définitivement Supertramp, et le groupe disparaît pour dix ans.
En 1997, Davies rappelle Siebenberg et Helliwell pour enregistrer "Some things never changes". Malheureusement, il fera mentir le titre de l'album. Supertramp est très loin de sa grande époque, et ce n'est pas le dernier album du groupe, "Slow motion" (2002), qui le contredira.
Plus d'informations sur http://www.supertramp.com
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