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TITRE:
LA PIETÀ EN CONCERT À SÈTE
TYPE:
CONCERTS
GENRE:
ROCK ALTERNATIF
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A l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, La Passerelle invite LA PIETÀ le 25 novembre 2023 à 20h00 pour présenter son album "L'innamorata".
Billetterie
A propos :
La Pietà, c’est l’histoire d’une femme qui veut raconter le vrai, à travers des mots, questions. Sans filtre, jamais. Sans pose ni montage. L'amour à son état brut.
Authentique, elle nous livre sans fausses pudeurs ses doutes et ses visions du monde. Garde à cœur d’être une plume et une voix libre, jamais là où on l’attend.
Sortie album le 25 novembre chez Le petit chat noir records/ Ditto
De coups de gueule en coups de sang, tout en ayant été visionnaire quant au port du masque bien avant la pandémie, La Pietà nous avait gratifiés en 2020 d'un premier album fulgurant, entre slam, post punk et arrangements électro. Le masque, qu'elle et ses musiciens arboraient en live ou en vidéos n'était pas un rempart à une quelconque viralité mais plutôt une catharsis en miroir, celle qui consiste à s'enfermer tellement fort dans son projet artistique qu'on ne ne désire qu'une chose : qu'il soit pris pour ce qu'il donne à entendre, et non à voir.
Deux ans plus tard, La Pietà tombe le masque, dans tous les sens du terme. Et derrière ce patronyme mystérieux se révèle une bonne fois pour toute Virginie, l'Innamorata. Amoureuse, elle l'est. Pas seulement d'un homme ou des hommes, non, La Pietà est amoureuse des émotions contraires, des intempéries du cœur, des aléas de l'humeur, à l'image de quelques-unes de ses références comme Juliette Greco, Ferré, Moustaki, Noir Désir ou Catherine Ringer, qui ont pour dénominateur commun la passion et la fougue. Dès le morceau d'ouverture, "Indécise", elle plante le décor : avoir 40 ans, ne plus se soucier de savoir s'il faut se maquiller les fesses ou mettre un string sur la tête pour plaire aux gens, et pourtant se jouer de soi-même, de sa propre indécision. Choisir, c'est renoncer, et La Pietà n'est pas du genre à renoncer. Si ce premier titre est estampillé slam, la teneur globale de ce nouvel album tient plus d'une chanson française qui aurait rencontré un punk dans une soirée étrange, en compagnie d'un Ben Mazué en plus rock, d'un Gaël Faye débraillé, d'un Cabadzi relooké, soirée durant laquelle les corps et les âmes s'entremêlent dans une orgie mélodique à cœur battant, à corps ouvert. "Tempête" souffle une douce mélancolie grâce à un piano gracile et une mélodie vocale gracieuse. Le reste s'enchaîne, sans masque et sans fard.
A l'écoute de L'Innamorata, d'aucuns trouveront que La Pietà a caché sa rage sous le tapis. Ils auront tort : si l'impulsivité volcanique du précédent album faisait en effet sa marque de fabrique, cette rage est intacte sur ce nouvel opus, elle a simplement muté, tel un variant qui devient désormais curable. La Pietà secoue toujours autant les tripes, rien n'a changé si ce n'est un recul évident sur elle-même, une volonté de se mettre à nu, avec ses forces, ses fragilités, ses doutes, comme sur "Pas jolie" où elle martèle "J'm'appelle Virginie, j'vous l'ai jamais dit, j'vous l'dis aujourd'hui, ma vie, elle s'ra jolie".
Ce qui fait la force de cet album, c'est l'abandon du cynisme, qui participe d'un courage tant dans les émotions à partager, qu'au regard de ses textes, ciselés, frontaux, rugueux et doux à la fois. On découvre alors une Virginie certes moins punk mais tout aussi rock. Car c'est évidemment le fond qui compte, l'attitude a mué mais le volcan est toujours en activité. En atteste "J'pédale", chanté avec l'inspiré Govrache, où les efforts du quotidien, ses aspects laborieux ne renoncent jamais à l'envie de faire face à l'adversité. Que dire également du crève-cœur "Je ne pense à rien", aux allures de comptine entêtante qui dévoile une La Pietà au timbre crépusculaire. "Une danse pour rien" et son final vertigineux, où gimmick au piano et mélopées vocales audacieuse s'entremêlent à merveille et le slam-rock "Bienvenue" et son abrasivité nous rappellent que La Pietà sait aussi sortir les crocs et son ton acerbe qui nous avait ébahis il y a deux ans. L'Innamorata se conclut sur "Qu'importe", et achève de convaincre définitivement quant au sujet La Pietà. Avec une tessiture sépulcrale, Virginie impressionne, fait vibrionner nos tripes et nos cœurs. L'épilogue est à l'image de ce nouveau chapitre : d'une douceur noire, d'un fatalisme optimiste et d'une sensibilité désarmante.
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