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Je serai hélas beaucoup moins dithyrambique que mes amis critiques. Déjà, je fais partie de ceux que la voix nasillarde de Nad Sylvan rebute ; qui plus est, j'ai du mal à comprendre ce qu'il chante. Mauvais point. Ensuite, je trouve les compositions quelconques. The Quatermaster est conventionnel en diable, au point de paraître daté. The White Crown est ennuyant au possible, comme A french kiss. L'épic The Bride Said No surnage un peu, mais sans atteindre les sommets. Alors ? Alors, il reste un titre qui emporte tout sur son passage et s'impose comme un classique instantané : What Have You Done. Après un début piano / voix où, justement, la voix de Nad, plus en douceur, se fait aussi plus audible,le morceau décolle vraiment à partir de la 3ème minute, quand la batterie entre en scène. A l'issue d'une graduelle montée en intensité, un solo de guitare de toute beauté s'installe pour 3 minutes d'extase. Alors si vous n'en achetez qu'un, achetez celui-ci.
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Nad Sylvan qui a principalement occupé ses dernières années à chanter avec Steve Hackett les morceaux revisités de Genesis, s’accommode fort bien de chanter comme Gabriel ou Collins. Une voix polymorphe (il y a aussi du Fish, du Bowie dans cette voix), montant haut dans les aiguës et omniprésente dans ce disque. Mais l'homme est aussi un instrumentiste doué, œuvrant à la guitare et aux claviers, comme dans "The Quater master" le premier et très "punchy" second morceau (d'où est extraite une vidéo pour la promo de l'album). Et force est de reconnaître qu'il est aussi un compositeur talentueux avec un sens de la mélodie absolument fantastique. Il nous offre ici un rock prog très accessible, sans longueurs (suédoises!), avec des mélodies qu'on peut se surprendre à siffler une fois entendues. Finalement une modernité qui, même si certains échos des seventies se laissent parfois entendre , force l'admiration. Chaque morceau, de longueur bien différente est une perle, aussi bien rythmique que mélodique et on peut dire qu'il réussit là un album parfait. Il a bien sûr su s'entourer d'amis haut de gamme (Hackett, Levin, Govan, D'Virgilio, Stolt). Mais on est loin d'un patchwork musical et, si l'histoire narrée en fait un concept album, on a bien une couleur sonore particulière plutôt agréable.Une sorte de mélancolie romantique et désespérée, sans pathos exagéré. On peut bien sûr penser aux dernières productions d'Hackett, ce qui semble logique. Le chant est donc omniprésent avec le support de voix féminines bien agréables qui prennent part au déroulement de l'histoire (franchement qu’elle femme voudrait épouser un vampire?!!). Le morceau éponyme est admirable de tonus et de modernité, aussi bien dans son instrumentation que dans son déroulement en 4 parties distinctes, puis le court final. Les claviers tout au long de l'opus sont magnifiques. Et les guitares ne sont pas de reste, la plus grand partie instrumentale consistant sur le très prenant "What have you done" en une succession de deux soli de haute volée de Steve Hackett et Guthry Govan, aériens à souhait. Hackett d'ailleurs omniprésent sur les 3 derniers morceaux.Une touche de saxo dans le morceau languissant et sensuel "A french kiss in an italian café".
Au total une belle surprise de 2017, avec une production parfaite.
PS : n pas retirer le cd avant la fin du dernier morceau car comme l'indique avec humour Nad Sylvan :"I had forgotten to mute a track that never should'nt be there. You saved me! Oh the stress...."...Surprise!!!
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J'ai eu un peu de mal à apprécier cet album, gêné peut-être par le timbre de Nad Sylvan me donnant au début l'impression d'une mauvaise copie de Peter Gabriel. Mais après trois ou quatre écoutes, l'album livre tout son charme avec des mélodies travaillées et très séduisantes. Un bien beau disque qui mérite le petit effort nécessaire pour l'apprécier.
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