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Album GENESIS WIND AND WUTHERING GENESIS
WIND AND WUTHERING (1976)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
15/03/2024
 
312
0 1
l'album qui a été ma porte d'entrée dans l'univers de Genesis, et il ne fallait pas mieux. La meilleure invitation qui soit pour inciter à aller voir ce qui s'était passé avant. J'étais encore au collège mais j'ai immédiatement compris la valeur de ce que j'écoutais.

Cet album m'a littéralement imprégnié dès sa première écoute, et pour toujours. Il n'est pas le plus représentatif de l'oeuvre de Genesis "période prog-rock" (qui pour moi finit avec "And Then...") mais il a une personnalité propre, sans être décalé de ceux qui ont précédés.

C'est principalement le "romantisme" et la douceur profonde qui captivent à l'écoute de cette galette dans le nom est particulièrement bien choisi, tout comme le graphisme de la couverture. Le climat instauré par la narration de comptines très british (comme "Eleventh Earl of Mar") va de pair avec ce sentiment de traverser un automne paisible et quelque peu nostalgique (à ce titre "Blood on the rooftops" est exemplaire). Virtuose sans être tonitruant, progressif sans être lassant, doté de quantité de variations de rythme, cet album laisse un petit sillon en vous et ne vous lâche plus.

Dans un autre registre, "All in a mouse's night" m'a toujours fait halluciner. J'adore cette histoire qui tient à la fois du Tom et Jerry et de la bluette romantique en filigrance. Le délire du chat après s'être pris le pot sur la tête... !!!

J'aime un peu moins la patte de Phil Collins avec "Your own special way" ou "Afterglow", qui sont les prémices de ce qu'il fera souvent dans sa carrière solo, des chansons d'amour qui, bien que constiuant d'excellents slows (pour emballer, c'est parfait !) finissent par être un peu pesantes après quelques écoutes.

Pour moi, c'est l'album qui constitue la clé de voute de leur période prog. Ca monte avant et ça descend ensuite.... un incontournable !

Album GENESIS FOXTROT GENESIS
FOXTROT (1972)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
13/03/2024
 
312
0 0
Foxtrot, c'est d'abord "Supper's Ready". Je pense que personne ne peut le contester.

Une des pierres angulaires du prog-rock, cette immense oeuvre de 23 minutes est un sommet à tous points de vue. La voix de Peter Gabriel, emblématique, envoutante, subtile, profondément émouvante, la richesse créative dans la composition des différents volets de ce titre, la très haute qualité de jeu des musiciens (dont chacun, sans exception, prouvera à quel point il est une "bête de course" dans son domaine), l'absence de tout temps mort ou de défaut, la poésie et l'attrait des textes, le rendu de la production, il n'y a rien qui soit laissé de côté et le résultat est bluffant. En plus d'être d'un niveau d'émotion absolument bouleversant. Nos si fameux compères se défoulent, avec nuance et retenue ou bien avec une énergie à vous faire défriser illico. L'écoute attentive de ce monstre musical ne peut pas laisser indifférent. Au casque, c'est encore mieux, on en ressort presque hébété tellement on se fait secouer.

Il est difficile, après une écoute entière, de ne pas revenir encore et encore sur ce titre époustouflant. Pour autant, les précédents ne déméritent en rien. En fait, et ça lui sauve la mise, il est "tout simplement" bourré de pépites musicales ! et leur agencement très judicieux en fait un album très plaisant à écouter de bout en bout.

"Watchers of the Sky" est lui aussi un énorme coup de poing qui vous cueille dès la première seconde, avec son intro imposante, majestueuse, qui m'a fait directement penser aux grandes orgues de la Toccata et fugue en ré mineur de J.S. Bach. Largement à un niveau aussi haut ! C'est sévèrement burné et ça cogne du début à la fin, en ornant le tout d'instants plus subtils. La rythmique est déchainée, la basse vrombit comme un avion de guerre (un engin spatial ?). Enfin bref, un peu dans le même esprit que "The Knife".
"Time Table" joliment ciselé, délicieusement nostalgique, permet de reprendre son souffle.
"Get them out..." est une histoire surprenante, contemporaine à souhait, acide, revendicatrice, étonnemment prémonitoire et dénonciatrice du monde qui s'annonce et que nous connaissons fortement aujourd'hui. La virtuosité est toujours au rendez-vous et l'énergie qui s'en dégage montre à quel point Genesis est excellent dans les titres longs.
"Can-Utility..." est un véritable joyau du prog à la richesse harmonique incroyable, d'une émotion incomparable, portées par un Peter Gabriel très inspiré. Ses 6 minutes paraissent très courtes et nous fait rester sur notre faim. Certains thèmes et phrases musicales auraient mérité d'être développées un peu plus longuement pour en tirer le maximum, et le pousser à 10 minutes aurait été parfait pour en faire une référence.
"Horizons" est une petite mise en bouche instrumentale, fine et délicate, qui vient à point après un "Can Utility..." tendu et tonitruant, de façon à relacher la pression..... pour mieux vous préparer à "Supper's ready", ce truc qui va vous enfoncer profondément dans votre canapé et dont vous ne réussirez pas à sortir avant ces 23 minutes jamais connues auparavant.

La force irrésistible de cette galette, avant sa remarquable cohérence, c'est d'être réalisée par des musiciens qui sont TOUS des pointures, vivant dans un groupe ou personne ne bouffe personne, lequel ayant trouvé très rapidement sa propre signature musicale. L'identité de Genesis est là à son paroxysme. Cet album est un point culminant du genre, un chef-d'oeuvre de leur discographie, "un des" sinon LE seul album à posséder si on n'en a qu'un à choisir.

Album GENESIS NURSERY CRYME GENESIS
NURSERY CRYME (1971)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
12/03/2024
 
312
0 1
"Nursery Cryme" est bien l'archétype de la personnalité de Genesis, de leur "genre", de leur façon de faire du progressif. Complexe, riche en harmonies, très varié, profond, bourré de références culturelles. Au passage, "Crime" ne prend normalement pas de "y" en anglais, je ne connais pas la raison de sa présence sur l'album.

Genesis nous fait plonger dans son univers si spécial, composé d'histoires étranges, mâtinées à la Edgar Allan Poe, très british comme toujours, décalées et vaguement dérangeantes. Par ailleurs, l'album dégage un parfum romantique et désuet qui devient vie attachant. Emouvant absolument ("The musical box") mais jamais dénué d'énergie et certainement pas de talent. Ce n'est pas "The return of..." qui évoquera le contraire ! Suite musclée et hallucinée qui vous martèle ses thèmes musicaux avec une obstination à vous faire tourner la tête. Harlequin est une petite sucrerie tendre mais pas si innocente qu'elle en a l'air, et musicalement c'est un petit bijou. "The Fountain..." finit l'album en beauté, que ce soit dans la subtilité de la voix de Peter Gabriel, par la composition remarquable, le jeu de chacun ou l'intérêt de l'histoire qui est contée.

Ici, Genesis prouve qu'il a su acquérir une très forte identité, une personnalité à part qui fera leur succès. Avec raison, vu le niveau d'écriture et le talent des musiciens, dont chacun prouvera par la suite le haut niveau de leur don.

Album GENESIS TRESPASS GENESIS
TRESPASS (1970)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
11/03/2024
 
312
0 0
D'abord, je tiens à préciser que la qualité d'enregistrement ne rend pas service à cet album, qui à l'écoute au casque révèle un potentiel qui n'a pas été correctement exploité.

Dès l'entrée, la voix rugueuse de Peter Gabriel posée sur les claviers vous notifie ce qui va suivre. C'est nouveau et il y a du caractère ! Ensuite, ce sont les paroles qui viennent confirmer le tout. La richesse de composition, les variations entre grande douceur, délicatesse, aspect planant, énergie et parfois rage, le tout vous emmène dans un univers très particulier et profondément marquant.

A la fin, c'est "The knife", un titre mythique, qui vous met le coup de grâce. Juste après que Dusk vous ait amadoué... Incroyable, mais je me souviens toujours précisément des notes (notamment de la basse) de ce titre mal le temps passé depuis que je le connais... C'est dire combien de fois j'ai pu l'écouter !

Cet album, malgré ses défauts techniques est un véritable monument qui prouve que Genesis a su trouver très vite ses marques, qui ne feront que se confirmer par la suite. Il n'y a pas un titre à mettre de côté, chacun vaut le détour.

Album GENESIS A TRICK OF THE TAIL GENESIS
A TRICK OF THE TAIL (1976)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
09/03/2024
 
312
0 0
J'aime beaucoup cet album parce que, s'il est empreint des signes d'un changement qui ne fait que s'amorcer, il contient toujours ces ineffables histoires "so british" qui font la légende de Genesis. On garde cette impression familière que ce nouvel opus du groupe est là pour nous conter de belles histoires avec une musique adaptée et sophistiquée.

Les changements au niveau musical ne choquent pas, la continuité avec le passé existe. Si les tonalités sont un peu différentes, il faut aussi savoir que dans le monde de la musique au niveau technique il se passe énormément de choses et les intruments disponibles s'étoffent. Les claviers inondent le marché. Cet album est doté d'un son particulièrement de bonne qualité, la production semble poussée. Phil Collins a pris la place vacante de Peter Gabriel et ce choix s'avèrera un trait de génie, pour les 20 ans qui suivront.

Le désormais quatuor ne souffre d'aucun manque de crédibilité, encore moins de créativité. Leurs compositions gardent la même teneur, avec cette densité et cette richesse qui les a toujours caractérisés. Leur talent de jeu n'est plus à prouver. Leur capacité à inventer de nouvelles mélodies non plus. Ils en font ici une démonstration magistrale.

"Dance on a Volcano" lance les hostilités avec un punch remarquable. Phil Collins se régale sur sa batterie, ça s'entend. Les nappes de clavier supportent un morceau enlevé voir énervé par moments. Un thème qui revient et se développe, interrompu brièvement puis relancé à nouveau pour enfin se terminer en douceur, en quelque secondes. C'est pour moi le titre emblématique de cet album.
"Etangled", sur fond d'une histoire loufoque liée à une anesthésie générale (interprétation très personnelle...) est un morceau absolument somptueux, d'une finesse remarquable. La mélodie et l'emploi des voix superposées en font un moment chargé d'une émotion incomparable, avec un final fabuleux appuyé sur des claviers étincelants et un mellotron aux voix grégoriennes.
"Squonk", est encore une curieuse histoire, celle d'un être qu'on chasse et qui se transforme en larmes. Un peu pour rappeler que nous ne sommes que des humains ? Phil Collins y offre une prestation vocale très intéressante, avec de jolies nuances et quelques ponctuations par onomatopées, inhabituelles dans ce groupe. Plus structurée avec couplet/refrain, c'est une chanson qui a néanmoins un caractère progressif très marqué par sa complexité musicale et sa durée de plus de 6 minutes. Un de mes titres préférés.
"Mad man moon" est un long temps d'apaisement de plus de 7 minutes. A mon sens le titre le moins motivant, bien qu'il doive être considéré comme fin et délicat. C'est une suite faite de plages douces, d'autres un peu plus énergiques. Une sorte de mélancolie s'impose, probablement basée sur les paroles qui évoquent une quête vaine et impuissante.
"Robbery" reprend la main avec une puissance qui contraste fort avec le titre précédent. Animé, syncopé, ponctué par l'emploi de caisses assez sonores, percutant. Le son du nouveau Genesis apparait clairement. Eventuellement, on peut entendre le futur de Phil en solo.
"Ripples" est un titre partagé en deux parties distinctes, typiquement prog, avec beaucoup de sensibilité et d'émotion. Une histoire de narcissisme et de temps qui passe, que la musique appuie avec talent, notamment avec un piano qui ajoute une touche romantique tout à fait judicieuse.
"A trick.." est une histoire fantastique, celle d'un diablotin arrivé parmi les humains en quittant sa ville faire d'or, avec sa queue et ses cornes, ce dont les humains sont dépourvus. La musique s'adapte à ce texte fantasque et mutin, arrivant à transcire fidèlement le cheminement, l'enfermement puis l'évasion de cet être surprenant. La mélodie principale sait nous prendre et nous emmener avec elle.
Enfin vient "Los Endos", un long développement instrumental qui renoue avec la tradition des albums précédents. Un peu moins de 6 minutes seulement, ce qui ne l'empêche pas d'être foisonnant, très rythmé, avec des percussions qui viennent s'ajouter à une batterie bien présente et endiablée (peut-être par le titre précédent...). Phil Collins montre combien son rôle de chanteur n'obère en rien l'usage de ses futs. A la fin survient cette magique nappe de Mellotron qui vient ajouter une touche vaguement ténébreuse pour cloturer cette oeuvre qui ne manque pas d'énergie.

L'ambiance générale de cet album est batie sur une trame un peu nostalgique, romantique. Comme si le virage radical que le monde de la musique est en train de négocier (le prog plonge pendant que le punk vole vers un triomphe) entrainait Genesis vers la perte de son passé. Au fond, c'est un peu ce qui s'est passé... On entend clairement que Phil Collins impose son style riche et varié, c'est un régal.



Album GENESIS THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY GENESIS
THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY (1974)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
4/5
LONEWOLF1300
08/03/2024
 
312
0 0
Après les albums produits depuis 1969, l'arrivée de cet OVNI n'avait pas manqué de me surprendre, voire de me cueillir à froid. Il est évident que le lien ne se fait pas avec les précédents. On sait pourquoi. I y a là la patte de Peter Gabriel, son génie particulier, sa créativité et son style inclassables. Donc le choc est rude, et ces deux cassettes sont restées dans leur case bien longtemps parfois. Seulement une moitié des titres appelaient mon attention :

"In the Cage" pour sa magnifique énergie
"The Grand Parade", ce crescendo quelque peu ravélien que j'écoutais à fond
"Back in NYC" (idem !)
"Hearless Heart", petite pause tranquille et bienvenue (que je jouais au piano)
"Carpet Crawlers" que je trouvais hypnotique
"Lilywhite Lilith" fascinant en diable
"Anyway" pour la tristesse qui s'en dégage
"Silent Sorrow" qui est "l'intro avant l'intro" de "The Colony..." que j'ai toujours aimé pour sa rythmique particulière scandée par une batterie claire et nerveuse, ce clavier qui se visse dans votre tête et la voix presque d'outre-tombe d'un Peter Gabriel énervé et rugueux

On se demande de prime abord ce que cet objet vient faire dans la discographie du groupe. Cette oeuvre, remarquable par ailleurs, se montre d'abord comme une sorte de téléscopage de rythmes et de sons très différents les uns des autres. Ils semblent se succéder sans lien ni cohérence et ça heurte les oreilles du génésissien pur et tendre bercé au prog-rock symphonique. Très déroutant. Ca m'a pris plusieurs années avant de commencer à l'apprécier dans son intégralité.

Cet album est incontestablement rude à aborder. Il faut d'abord renoncer à attendre du Genesis pur jus. Il faut ensuite être documenté sur la démarche avant de discerner l'aspect concept-album. Peut-être ai-je fait un lien avec le concept de "West Side Story", beaucoup entendu quand j'étais petit grace à mes soeurs.

Une fois ce travail d'approche fait, on découvre combien Peter Gabriel pouvait se sentir étriqué et enfermé au sein de Genesis. Tout à fait clairement, cet album est un album de Peter Gabriel, le premier avant "Car" sorti en 1977. Aucun rapport avec le split de Pink Floyd, ici il y a une excellente collaboration, et même son départ ne sera pas à l'origine d'une quelconque crise. L'album est double, ce qui en dit long sur le niveau de créativité de l'Archange. Il écrit ici une histoire complexe, complètement surréaliste, délirante, avec une quantité d'ambiances différentes qui se superposent à des textes fantastiques. Les autres membres du groupe suivent parfaitement la démarche et la musique, très ambitieuse, encore marquée par la complexité du rock progressif, montre un travail d'équipe tout à fait réussi.

En fait, il faut voir cet album comme une sorte d'opéra rock, une oeuvre agencée par un Peter Gabriel en pleine effervescence, comme il le prouvera plus tard par la pluralité de ses talents et de ses orientations musicales. Ce n'est pas un album que j'écoute souvent, et encore moins en entier. Il est effectivement trop différent du style habituel de Genesis. Pour autant, son succès est reconnu, la signature de Peter Gabriel étant un gage de qualité, quelle que soit l'époque.


 
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