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J'ai découvert les initiatives de Steve Hackett par rapport à l'oeuvre de Genesis assez récemment. Je pense que j'ai longtemps eu très peur de la grosse déception qui m'attendait sans doute. Il faut dire que la discographie de Genesis de "Revelation" à "And Then.." reste pour moi de l'ordre de l'intouchable, du sacré. Mais là...
Enorme et très positive surprise ! Le "rafraichissement technique" subi par les titres repris leur donne un coup de jeune et un regain d'énergie qui sont bienvenus, sans en ébranler les fondements le moins du monde. Du coup, toutes ces chansons prennent une dimension plus vaste que l'original, à une ou deux exceptions près, le titre d'origine semble avoir plus de punch. Mais pour le reste, quelle émotion ! Les petites retouches qui interviennent parfois sur les partitions originales ne sont en aucun cas un sacrilège, et restent suffisamment mineures pour couler en douceur. Quelques substitutions d'instruments ont le même effet. C'est même parfois une bonification ou une variation très intéressante, à l'image des parties de saxo sur "..In That Quiet Earth". c'est la même chose quand Steve reprend des titres de sa propre composition, comme "Camino.." ou bien "A Tower..." où la modification de l'intro donne une touche encore plus dramatique. En tout cas, on voit bien que la longue liste des participants a impliqué un travail de fou pour restituer le talent des œuvres originales. Musicalement, on reste à fond dans l'ambiance du groupe, quasiment à la note près, et ça fait sacrément du bien.
Les seuls écueils véritables sont liés aux voix. D'abord la perte de la voix originale de notre "Archange Gabriel", qui est effectivement difficilement remplaçable, à moins que ce ne soit par notre Philou préféré, malheureusement pas plus présent que lui, mais judicieusement représenté par son fils Simon (hélas, par exception). Enfin, les voix de substitution qui sont quelquefois mal adaptées, voire douloureusement décalées. A ce titre, "Ripples" est à mon sens une catastrophe... D'autre s'en tirent mieux, comme par exemple dans "Afterglow" ou "Shadow..".
Une réussite néanmoins, pas moins, et un gros soulagement ! Steve Hackett a su garder, respecter voire préserver la touche presque exacte d'un Genesis intemporel et superbe. Merci, merci pour ce travail immense et digne !!
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Album somptueux, pleins de belles et riches trouvailles, mélangeant titres subtils et morceaux percutants. Des mélodies gracieuses, des harmonies de voix magnifiques, et une présence de guitare acoustique apportant cette touche d'apaisement parfois nécessaire, que ce soit entre deux titres punchy, ou bien au sein d'un titre au découpage dynamique intense. Beaucoup de créativité encore, et de très belles colorations sonores parfois bien planantes. Cet album est assez bien équilibré, alternant titres énervés et pauses mélodiques.
Une mention spéciale à "The Devil Is...", morceau de bravoure que j'adore littéralement. D'une construction assez classique, mais doté de tonalités de guitares, de basse et de percussions bien velues, ce titre est audacieux, lugubre, sardonique, bruitiste, hypnotique, et pour finir mémorable. La voix est parfaitement adapté au son et au thème. Il aurait pu tout à fait être une production signée Pink Floyd. Un must.
Dans la foulée, il faut écouter "Mechanical..." qui est dans la même veine, mais bien dans le style progressif, avec de la saturation et du délire en plus. "Brand New" est étonnant par la présence de sons qui évoque par moments Queen et King Krimson. A noter encore une belle harmonie vocale sur "Serpentine..", un titre délicat et enchanteur, qui pour une fois ne sombre pas dans la mélancolie et dont la partie finale est un joyau très romantique.
Un très bel album, qui montre que Steve Hackett sait progresser, s'adapter et inventer en permanence.
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Un peu comme Bay of Kings, une oeuvre introspective, contemplative, basée quasi exclusivement sur la guitare sèche classique.
Un peu pénible à écouter. Certes, ce n'est pas dépourvu de talent ni d'une technicité à toute épreuve, mais c'est long !
A réserver aux amateurs de l'instrument en question.
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Je suis entièrement d'accord avec la critique de cet album.
Il faut être amateur de guitare classique pour apprécier vraiment (et sur la longueur !) un album qui est à la fois entièrement instrumental et quasi exclusivement centré sur la guitare. Ca fait un peu trop. Ca en rend cet album difficile d'accès. Certes, il y a du talent partout, de la virtuosité à revendre, il y a même des petits bijous mémorables ("Horizons" et "Kim" n'étant pas les moindres). Ceci dit, ça revient à assister à un concert acoustique de guitare sèche.
Un travail presque académique, qui plaira à certains, et rendra à d'autres l'écoute un peu ennuyeuse, ou pénible, voire difficile.
Personnellement, j'avoue que c'est un album que je n'écoute quasiment plus.
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Sautillant, léger, superficiel, voire bâclé. Voilà à peu près le résumé de mon impression.
Je n'aime pas cet album, mis à part le fait qu'il vous surprend à siffloter les airs diffusés. Et c'est justement à ça que je l'estime peu digne de l'oeuvre général de Steve Hackett. C'est facile à écouter, mais ça ressort aussi vite que c'est entré ! Tous ses titres sont des tentatives de "tube" et semblent formattés pour une écoute "radiophonique" et distraite. On sifflote mais ça ne veut pas dire qu'on aime, encore moins que c'est bon. Décidément, la période (1980-1982) a fait beaucoup de mal au rock progressif...
Un seul titre se sort du lot (sans trop d'effort nécessaire), c'est "The Air...", avec son climat angoissant, ses guitares torturées stupéfiantes de virtuosité, et ses claviers qui vous glacent le sang. Pour le coup, j'aurais apprécié qu'il soit un peu plus long. "Overnight.." n'est pas mal non plus, mais la voix me dérange ; dommage car il y ades accents génésissiens qui font grand plaisir, et la recherche mélodique est intéressante. Ce titre aurait mérité un effort de traitement et une longueur un peu plus importante pour se hisser au niveau de "The Air". Enfin, le titre final, "Turn Back Time" ne passe pas trop mal et reste intéressant, avec là encore une mélodie digne d'un Genesis "de la bonne époque", même si elle ne dispose manifestement pas d'un gros travail de composition ; par contre, celui effectué sur la musicalité et l'harmonie des voix est très intéressant, très agréable à écouter. Ca sauve la fin d'écoute... Quant à la rythmique générale, c'est carrément la misère, on ne peut rien en dire d'autre (les claps de mains sur "Overnight"....).
Ce n'est pas ce qu'on attend de Steve Hackett, et du coup la déception est énorme.
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Voilà un album qui décoiffe ! L'écoute est jouissive d'un bout à l'autre, malgré la très grande diversité entre les titres. Créativité, inventivité, foisonnement, mélange des genres, et tout ça sans que l'oeuvre paraisse pour autant agencée au hasard. Je note au passage son côté "percutant" presque de bout en bout, avec du punch à revendre. Ce qui est à remarquer, c'est que la voix s'inscrit de mieux en mieux dans l'ensemble, même si sa tonalité peut ne pas plaire à tout le monde.
L'inspiration "samba de carnaval" qui apparait en force sur certains titres permet d'ajouter de nouvelles colorations, qui se mélangent à des guitares toujours aussi remarquables de virtuosité et d'intensité. Parfois jusqu'à la saturation, comme un cri de lamentation. Les tronçons d'ambiance brésilienne tendent aussi à mettre en avant batterie et percussions, et c'est un bonheur. Batterie assez remarquable sur l'ensemble de l'album, par sa rigueur, sa richesse impressionnante, sa fougue et sa retenue en même temps, sa frappe délicieusement sèche parfois, les futs tapés à deux baguettes, d'autres fois l'aspect scandé jusqu'au tribal, comme pour appeler la transe.
Un travail magnifique comportant de très belles trouvailles, dont le déchirant "What's my name", qui ouvre l'album en beauté. Extrèmement impressionnant par sa montée en puissance très progressive (!) mais inexorable, qui finit par un appel poignant, presque hurlé. "The Rio Connection" est un remarquable exercice de style, une démonstration de virtuosité et de talent de composition. "Mathilda..", très légèrement revisité sur la deuxième version de l'album, nous plonge dans un climat carnavalesque mais un climat pas festif du tout, plutôt sombre, où on laisse la part belle à la rythmique proprement hypnotique. Tout "classique" et romantique slow qu'il soit, "Let Me Count.." est un très beau morceau bien ouvragé, où là encore la batterie fait une démonstration à la fois de retenue et de sophistication tout en sobriété, juste en retrait d'une guitare aux envolées envoutantes. Le titre parfait pour emballer un premier rendez-vous ! Petite touche asiatique pénétrante avec "A Doll..", avec un rythmique là aussi très scandée et une batterie complexe. Duel est une évocation évidente du film de Spielberg, dans le cadre d'un titre typiquement progressif. "Myopia" est un peu plus énervé voire rageur. Enfin un break de calme avec "Taking.." qui permet de reprendre son souffle. Ensuite "The Gulf" fait remonter la pression, surgissent de belles guitares bien saturées et aux mélodies sophistiquées, avec toujours une batterie en verve, qui ne déparerait pas chez le roi cramoisi ! "Stadiums.." est un titre un peu déroutant, partant d'une évocation de match de foot pour finir sur des mots d'amour, mais aux accents très hackettiens ; probablement une référence très britannique que j'ignore. Enfin, la petite touche finale est posée avec "When you Whish..", délicieuse et brève ritournelle cinématographique.
Vous aurez compris, j'adore. Pour moi, un des albums les plus intéressants, malgré une pochette quasiment lugubre.
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