|
|
|
C'est désagréable mais il va être possible d'expédier mon sentiment en peu de lignes.
Cet album est globalement fade, peu convaincant, facile, à la limite de l'ennui. "Believe Again" passe encore pas mal, il surprend un peu et laisse à penser que le reste va suivre. Mais ce n'est pas le cas. C'est une ombre, un ectoplasme du grand YES que nous connaissons tous. Ses plages manquent trop de personnalité, de caractère, d'inventivité. C'est triste de penser que Chris Squire nous ait quitté sur ce dernier opus. Il méritait largement mieux comme hommage posthume. C'est donc un album dispensable, à bien des égards.
... à l'exception notable de "Subway Walls", qui ramène vers les rivages de l'univers Yessien et porte une émotion forte, notamment dans son final, dans les deux dernières minutes. Ce titre mérite d'être acquis.
Quant au reste, ben... faites-en ce que vous voulez, mais ça ne mérite pas l'effort.
|
|
|
|
|
|
|
J'ai découvert cet album vers 1987 il me semble.
J'avais un peu plus de 16 ans et ne connaissait de Yes que son tube: Owner of a lonely heart
J'avais déjà commencé par ailleurs à remonter la discographie de Genesis et à découvrir des merveilles tels que Foxtrot et autres Nursery Cryme.
Voilà pour le contexte !
Alors, j'ouvre le truc en me disant, un triple album (ben oui, en vinyl, c'était un triple !), c'est rare ça !
Quelle pochette de dingue ! (ma découverte de Roger Dean en passant !)
Je mets le premier disque sur la platine.
Début tranquille avec un truc classique. (pas mal me dis-je !)
Puis arrive Siberian Khatru: une tuerie !
(vous vous doutez bien que depuis, j'ai accru ma collection de Yes, mais je ne connais aucune version de ce morceau meilleure que celle-là)
Puis les morceaux s'enchaînent ...
Je suis balloté, agressé, retourné, et bien sûr ... émerveillé !
La voix, quelle voix !
Parfois doublée ou triplée par les musiciens assurant les chœurs.
Des mélodies à tomber par terre !
Des arrangements complexes, des breaks, des changements de rythmes ...
Une basse utilisée pas uniquement de manière rythmique, mais assurant des lignes mélodiques également.
Une batterie motrice, donnant tout le relief possible.
Guitares et claviers virtuoses.
Quelle claque !
C'est album live est une tuerie de bout en bout, probablement un des meilleurs que j'écoute.
Il contient les meilleures versions que je connais d'un bon nombre de morceaux de Yes (Siberian Khatru, heart of the sunrise, perpetual change, all good people, yours is no disgrace).
C'était mon introduction à Yes, je ne m'en suis jamais vraiment remis !
Même si Yes n'est pas mon groupe préféré du fait d'un nombre affligeant d'albums moyens voire pire, Yes Live, c'est vraiment monstrueux, et particulièrement celui-ci !
|
|
|
|
|
|
|
Avoir un "vrai" nouvel album de YES devenait de plus en plus improbable. Donc il fallait l'accueillir avec bonne grace. Bien installé pour une écoute attentive, on se découvre impatient voire exigeant. Et c'est là que ça coince un peu.... Cette galette se découvre peu à peu et une fois la première écoute finie, on se dit qu'elle est pour le moins homogène, relativement plaisante. Mais "plaisante", quand on écoute du YES, ce n'est pas assez.
Des morceaux dans l'ensemble assez lisses, convenus, qui ne surprennent pas. Je n'irais pas jusqu'à dire "soporifiques" ou ennuyeux. C'est bien fait, bien écrit, bien construit, il règne un petit charme très bucolique. La production est impeccable, il faut aussi le noter. Mais ça manque terriblement de peps, de ruptures, d'audaces et d'envolées lyriques. Une forme de "easy listening", un YES devenu "soft" et quelque peu commercial, qui n'est effectivement pas du gout des fans purs et durs, mais qui n'est pas non plus à la hauteur par exemple d'un 90125.
Ca manque d'énergie, de folie, de créativité. Batterie peu inventive, c'est plutôt la basse qui fournit le plus beau de la rythmique. Ca peut être en partie la raison de cette sensation de manque. Cependant, c'est une question de caractère. Là, on a bel et bien un album qui se veut facile à aborder, facile à écouter, sans prétentions prog-rock, sans manifestations emphatiques. C'est de la "jolie musique", mais cette formulation faite ici et dans ce cadre frise le dénigrement. Hélas un peu fondé. Ca manque de profondeur et de sophistication.
"Leave Well Alone" est le titre qui soutient toute l'oeuvre à bout de bras avec "A Living Island", et dans une moindre mesure "The Ice Bridge" et "Dare to Know". L'ensemble des autres titres restant campés un large cran en-dessous, voire carrément en creux. Les bonus, chose dont globalement j'apprécie assez peu le principe, sont tout bonnement dispensables.
Disons que c'est frais et pétillant, agréable en bouche mais sans touche de fond ni persistance. il y a de beaux moments, du talent dans l'exécution comme toujours, notamment avec les guitares qui se voient attribuer une belle part (la basse, particulièrement stratégique dans le feeling que laisse cet album). Les parties vocales sont très réussies, notamment par leur proximité avec la tessiture de "l'autre" Jon (le vrai !). Mais dans l'ensemble, on garde l'impression qu'ils sont passés à côté de quelque chose de plus poignant.
Pour conclure, je me garderais d'affirmer que cet album est mauvaix. Ce n'est pas le cas. Mais je crois pouvoir soutenir qu'il n'est pas nécessaire dans une discographie de YES, qui a vu beaucoup mieux que ça.
|
|
|
|
|
|
|
Union est un album qui porte très mal son nom. On connait tous l'histoire mercantile qui a mené à cette re-formation, qui n'a "d'union" que le nom. Hélas, il en va de même avec le contenu, hétéroclite au possible, sans cohérence, disparate. On ne sait plus quoi en penser. Déjà, cette (très) longue accumulation de titres (très) courts ne ressemble pas à YES. L'album est certes long (70 minutes) mais "plus c'est bon" ne s'applique pas ici.
C'est un mélange de "bon sans plus" et de "passable peut mieux faire". Ce n'est pas que le son n'est pas bon ! Au contraire la production de Union semble aux petits oignons (hahaha... demandez à Rick Wakeman !), mais c'est au service de chansons qui pour beaucoup semblent ne pas le mériter (Give & Take" ou "I would have.." franchement !!!).
Pourtant, il y a du potentiel, de bons riffs, du groove ("Saving my Heart", "Silent Talking"), la voix toujours aussi porteuse, certaines compositions remarquables comme "Shock to the System", de la sensibilité ("Angkhor Wat") et quelques tentatives pas si maladroites comme "Lift me up". Une mention spéciale pour "The more we live", qui additionne tous les qualificatifs. Un titre bien bati, bien écrit, bien composé, lourd, puissant, émouvant au possible, avec ses nappes de claviers omniprésentes qui vous prennent aux tripes dès la première note et qui bordent ce titre jusqu'au final. Dommage qu'il n'ait pas gagné une ou deux minutes supplémentaires avec quelque solo ou break inventif en plein milieu.
Mais globalement la sauce ne prend pas. Ce n'est pas un franc déplaisir à écouter, mais c'est franchement pénible sur la longueur. Il finit en beauté, vraiment, mais bien souvent on actionne le bouton "forward" de la télécommande...
|
|
|
|
|
|
|
Si j'avais eu l'occasion de faire une critique de cet album directement à sa sortie, je pense que je n'aurais pas été tendre... Si Tormato m'avait déjà soigneusement claqué, Drama ne suffisait pas à remonter mon estime. La disparition de Jon Anderson n'étant pas la moindre des déceptions. En effet, comment accepter un YES sans cette voix venue des cieux ? Et puis cette maudite année 1980 qui signe la fin du prog-rock emphatique, psychédélique et débridé.
Néanmoins, avec le recul, j'ai fini par y entrer avec plus de facilité....et de clémence. C'est la version 16 titres, dont avec une flopée de titres bonus, dont certains sont carrément à hurler ! Je m'en tiens aux 6 titres de la version initiale.
Il y a autant de titres qui m'ont véritablement plu, comme évidemment "Machine Messiah" ou bien "Run through the Light" avec cette basse surprenante, que d'autres qui m'ont fait trébucher comme cet étrange "White Car" ou bien "Into the Lens" assez répétitif. La finesse légendaire de la voix de Jon Anderson n'est pas atteinte. C'est peut-être ce qui m'avait été le plus dur à accepter. Mais son remplaçant fait le taf avec bonheur, il faut le reconnaitre, notamment dans les magnifiques parties vocales de "Machine Messiah".
Heureusement, l'héritage prog-rock est resté. On garde les chevilles ouvrières du groupe mêmes si les deux membres les plus emblématiques n'y sont plus. On ne peut pas s'opposer à l'avancée du temps et du progrès. Cet album marche vers un futur, il est armé pour s'adapter aux temps modernes. Il faut s'y résoudre. Néanmoins, ce nouveau YES garde les gènes qui lui ont permis de survivre. Sur ce point, "Tempus Fugit" sauve la mise et pas seulement par la traduction de son nom.
Donc finalement cet album n'est ni à conspuer ni à rejeter. C'est bien du YES, il suffit de bien tendre l'oreille. Moins lourd, moins cossu, moins sophistiqué, et peut-être plus facile à digérer pour une audience plus large.
|
|
|
|
|
|
|
Voilà un album bien dans son époque, à la production très soignée, aux compositions variées, homogène, punchy, très rock, mais avec une signature tout à fait digne d'un YES en pleine santé. Un son diablement léché que certains albums précédents auraient mérité... Oui, par mal bavard et musclé, mais dans l'air du temps sans être mièvre ou raté. Par moments, je me demande si les membres du groupe ne se sont pas mis à écouter du Toto ou du Foreigner en se disant qu'ils allaient pousser ça à la puissance 2 !
Les 4 premiers titres sont percutants, parfois grandioses. "Waiting" est vraiment d'une grande envergure, d'une force émotionnelle remarquable, au point que l'écouter dans certaines conditions peut vite vous toucher très profondément. Fin, subtil, parfois puissant, avec des basses à rompre les vitres. J'aime moins "Walls", un peu fade et répétitif. "Where Will you Be" apporte une pause de fraicheur avant de dernier titre.
"Endless Dream" est une suite qui renoue avec les principes du prog-rock : un titre long de presque 16 minutes découpé en 3 parties, intro et outro entourant le plat de résistance. Pas transcendental, mais du vrai rock progressif, une belle création avec de nombreuses variations, des pauses douces, des ruptures bien agencées, une partie rythmique plus recherchée que sur les autres plages de l'album, et un Jon Anderson qui se lâche un peu plus dans des parties vocales magnifiquement disposées les unes par rapport aux autres. Ce titre emporte sur une trajectoire, il raconte une histoire qu'on a envie de suivre.
Dommage, sur l'ensemble de l'album, je suis un peu décu par la batterie, assez limitée, avec une frappe plutôt uniforme et sans réelle démonstration de virtuosité.
Au final, un album qui aurait mérité une meilleur notoriété. Incontestablement digne de la discographie du groupe.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|