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Album ALICE COOPER DETROIT STORIES ALICE COOPER
DETROIT STORIES (2021)
EAR MUSIC
HARD ROCK
3/5
CORTO1809
16/03/2021
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Cela fait des décennies que le hard rock d'Alice Cooper n'a plus rien d'irrévérencieux et ne risque guère d'effaroucher les honnêtes gens. Cela fait aussi des décennies qu'Alice Cooper reste accrocher à une formule qu'il reproduit inlassablement à chaque album. "Detroit Stories" ne déroge pas à la règle et l'auditeur qui connaît le chanteur américain sait déjà à quoi s'attendre avant même d'avoir entendu la première note. Finalement, d'un album à l'autre, les seules différences tiennent à la qualité des mélodies et à l'implication d'Alice Cooper.

"Paranormal", son précédent album, m'avait laissé de marbre. Inspiration en berne, interprétation en pilotage automatique, l'album était d'une platitude navrante. "Detroit Stories", lui, fait partie des bonnes surprises. Même s'ils ne sont guère originaux, les titres sont plutôt pêchus et nous avons un Alice Cooper des grands jours semblant s'appliquer et s'impliquer dans son nouveau bébé. Certes, l'album étant long (trop long), le pilotage automatique repointe son nez ici et là mais globalement, l'écoute de cet album permet de passer un agréable moment.

Album ALICE COOPER PARANORMAL ALICE COOPER
PARANORMAL (2017)
EAR MUSIC
ROCK
2/5
CORTO1809
27/09/2017
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Gageons que si cet album n'était pas estampillé Alice Cooper, il serait sorti dans l'indifférence générale et aurait été oublié à peine passé sur nos platines. Du hard rock basique, sans trait de génie et sans hargne. Alice Cooper se laisse vivre sur sa légende. Dispensable.
Album ALICE COOPER BILLION DOLLAR BABIES ALICE COOPER
BILLION DOLLAR BABIES (1973)
MONUMENTUM
A.O.R.
4/5
ADRIANSTORK
19/09/2015
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Pas d'accord avec la chronique. Cet album propulse certes Alice Cooper vers des horizons populaires et commerciaux (No More Mister Nice Guy, ou encore Generation Landslinde), mais Vincent Furnier ne s'est pas pour autant assagi. Hello Hurray qui est du Queen avant l'heure contient dans son chant possédé quelques étincelles de tension, que l'on retrouvera dans le glauque et non lourdaud Sick Things ou encore l'incroyable titre éponyme qui se joue de miroirs vocaux inversés entre Alice Cooper et Donovan en personne! Un album essentiel et une bonne porte d'entrée dans l'univers déjanté, cruel et glauque de la Coop!
Album ALICE COOPER FLUSH THE FASHION ALICE COOPER
FLUSH THE FASHION (1980)
WARNER
ROCK ALTERNATIF
3/5
ADRIANSTORK
24/02/2015
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Alice Cooper'80 est au fond du trou, et accouche dans la souffrance inconsciente (voilée par les vapeurs de gin et de poudre blanche sur fond vert) d'un Flush the fashion qui a pour une fois mis d'accord ses fans et ses détracteurs. Pourtant, il serait faux de considérer cet album sans observer avec plus d'attention les progressions discographiques de Vincent Furnier. Tout comme Gentle Giant (hein Gentle Giant dans une chronique d'Alice Cooper), ce dernier subissait des pressions de sa maison de disque et avait besoin d'un hit à tout prix pour passer en radio, et survivre. Alors, il s'adapte à son temps, empruntant à gauche et à droite, quelques chansons par-ici, beaucoup de synthés par là. Cet album nous offre un bon aperçu de la nature schizophrénique du shock horror master entre le rock agressif (Talk talk, Grim facts, Talk talk) et délires éthyliques (Leather boots, Aspirin Damage). Contre toute attente, Clones se placera dans le Top 40. Un album à réevaluer comme le chemin de Damas d'un artiste avant le chef d'oeuvre DaDa.
Album ALICE COOPER KILLER ALICE COOPER
KILLER (1971)
WARNER
HARD ROCK
4/5
CORTO1809
02/10/2011
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Un très bel album, avec la voix insidieuse d'Alice Cooper, malsaine à souhait pour illustrer les thèmes sulfureux des chansons, mais aussi des titres soit directs et très efficaces (Under My Wheels, Be My Lover), soit beaucoup plus travaillés mais tout aussi efficaces (Halo Of Flies, Dead Babies, Killer). La relance spasmodique à la guitare de "Halo Of Flies" vaut à elle seule l'achat de l'album. Un grand disque de rock bien glauque.
Album ALICE COOPER TRASH ALICE COOPER
TRASH (1989)
SONY BMG
HARD ROCK
4/5
NESTOR
07/06/2010
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Bien que foncièrement différent de son prédécesseur au niveau musical, « Trash », n’est en fait que sa suite logique si l’on considère la manière dont Vincent FURNIER (aka Alice COOPER) gère sa carrière musicale / commerciale depuis l’échec de « DaDa ».
Tout est ici calculé, pensé, prévu pour permettre au chanteur de renouer avec le succès version « grand format ».
Il faut dire qu’en 1989, le Hard Rock a de nouveau les faveurs du public aux USA depuis 3 à 4 ans, et le petit père FURNIER aimerait bien être invité à la table des réjouissances.
Pour se faire, Alice COPPER utilise une recette des plus simple. Il étudie ce qui fait alors le succès de la scène Metal, pour en tirer le meilleur. Puis, à la manière d’un alchimiste il reconstitue sa musique en assemblant les plans, les gimmicks, les sons, les attitudes… qui pour lui correspondent aux attentes du public.
Terminée l’expérimentation artistique, place à la réalité du business musical.
Il fait même appel au Producteur Desmond CHILD (co-auteur du « I was Made For Loving You » de KISS, mais également de la production / écriture des, alors récents, albums de BON JOVI et AEROSMITH), afin que celui-ci participe à la composition de la totalité des titres ici présents.

…Et surprise, le résultat est assez convaincant
En effet, s’il est difficile de trouver un album moins spontané que le si mal nommé « Trash », il faut bien convenir que le savoir faire du bonhomme, allié à une sobriété qui commence à durer, et à un entourage de qualité, lui permettent de se montrer très efficace.
Tous les excès que l’on pouvait éventuellement reprocher à ses deux précédents albums sont ici gommés.
La pochette est moins « Kitch », les chœurs plus conventionnels, la musique plus accessible, les paroles moins provocantes …
Il est en effet inutile de chercher ici la moindre trace de critique social ou d’humour, les seuls termes abordés tournent autour de l’amour.

Alors, certes, sa production s’est considérablement aseptisée et il est inutile de s’attendre au moindre délire. Mais, en contrepartie, nous avons là droit à des tubes parfaitement calibrés pour la radio, et il faut avouer que cela n’est pas désagréable à écouter.
A l’image de « Poison » ou des entrainants « Spark In The Dark » et « House Of Fire », la musique réussie à combiner avec bonheur les univers du Heavy et de la Pop. Il n’y a plus rien de dangereux dans tout cela, mais si on a un peu le sentiment que le Boa c’est transformé en Orvet, force est de constater que l’équilibre fonctionne à merveille.

Les deux ballades musclées, « Only My Heart Talking » qui contient une apparition magique de Steven TYLER et « Hell Is Living Without You » dans laquelle Alice se montre un peu plus sombre que sur le reste de l’album, sont somptueuses. Ce dernier titre, agit comme une montagne russe, avec des variations d’intensités extrêmement bien amenées. Il est juste dommage que le solo de guitare qu’il contient ne semble réponde à aucun autre besoin que celui de rendre le format de ce morceau « classique ». En effet, celui-ci se suffisait amplement à lui-même.

Donc aucun doute la dessus, cet album est musicalement une réussite, avec en surplus une pleïade d’invités (émanant tous de l’univers de Desmond CHILD), à l'instar des membres d’AEROSMITH et de BON JOVI, ou bien de Kip WINGER, et le revenant Steve LUKATHER.

Mais est-ce réellement ce en quoi nous sommes en droit d’attendre d’un artiste de la trempe d’Alice COOPER ?
Où est passé sa folie, sa créativité ?
Où s’est donc fourvoyé le Vincent FURNIER qui nous faisait râler à l’écoute de l’insaisissable « Zipper Catches Skin », ou bien rire aux loufoqueries d’un «Goes To Hell », ou encore frissonner sur « DaDa » ?

Difficile de sombrer dans les poncifs douteux qui associent « usage de substances enivrantes » avec « créativité », mais force est de constater que dans le cas d’Alice COOPER, sa sobriété a définitivement foulée aux pieds son génie artistique. Ce dernier semble avoir disparu dans des vapeurs d’alcool pour rejoindre la part des anges…

Faut-il s’en réjouir ? Faut-il le regretter ?
Gageons que s’il n’avait pas sur réagir et vaincre ses différentes addictions Vincent FURNIER ne serait plus parmi nous depuis longtemps.
Alors contentons nous de profiter de cet excellent album, en imaginant qu’il n’est somme toute qu’un côté de plus de cette boule à facettes multiples qu’est Alice COOPER.

 
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