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Album WISHBONE ASH THERE'S THE RUB WISHBONE ASH
THERE'S THE RUB (1974)
MCA
ROCK
4/5
SPIRIT OF SUMMER
14/10/2022
 
115
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Pas grand chose à jeter dans ce cinquième album. Si l’on n’atteint pas non plus des sommets de lyrisme, les mélodies sont très agréables, à la fois riches et immédiates juste ce qu’il faut pour accrocher rapidement et donner envie d’y revenir après plusieurs écoutes. On sent que les influences blues, très présentes sur le premier essai, commencent à s’estomper fortement, mais si le mélange des genres n’est plus aussi original que sur Argus, les compos, variées et travaillées, donnent toujours dans un rock léché mâtiné de hard et de prog, à l’image de l’élégant ‘Silver Shoes’ introductif. La basse, très chantante, est joliment mise en avant, et les deux guitares livrent des lignes tantôt douces ou médiévalisantes, tantôt féroces, épiques ou bluesy, mais toujours avec beaucoup de feeling.

L’album renferme trois sommets, désormais des classiques du groupe : ‘Persephone’ et ‘Lady Jay’ sont deux magnifiques chansons aux relents folk, dans la lignée des précédentes ballades du groupe, mélodiquement excellentes et aux solos étincelants. ‘Lady Jay’ est plus courte mais plus construite que ‘Persephone’, c’est un titre très riche que je ne me lasse pas d’écouter. Enfin, ‘F*U*B*B’ reprend, à peu de choses près et en instrumental la recette du génial ‘Phœnix’ du premier album, à savoir une structure en crescendo, une démultiplication des thèmes de guitare qui aboutit à un final épique mais d’une façon très spontanée, ouverte à l’improvisation. Sur ce titre comme sur ‘Phœnix’, les instruments semblent plus que jamais possédés par une force mystérieuse les poussant à délivrer le meilleur d’eux-mêmes, la musique la plus juste et pure possible. À mon sens une des plus belles réussites du groupe. Quel dommage cependant, ce collage sonore absurde à la fin du morceau, après quelques secondes de blanc… On ne fait pas ce genre de blagues de potaches dans un titre de cette trempe ! Sur ces trois pièces maîtresses, on notera une légère ouverture de l’instrumentation avec des interventions de mandoline, banjo et congas plutôt réussis. 

Les autres morceaux ne sont pas mauvais non plus, ‘Silver Shoes’ n’est pas la meilleure chanson du groupe mais séduit par sa diversité, son intro cristalline et son solo à la limite du shred. ‘Don’t Come Back’ voit Martin Turner prendre des accents plus rageurs dans son chant, on sent qu’il doit un peu forcer sur sa voix, mais le résultat est plutôt convaincant. Pour finir, ‘Hometown’ est un rock énergique aux relents blues et country, peut-être mon préféré parmi ces morceaux « mineurs ». Le principal défaut du disque est son manque d’homogénéité et de cohérence, normal avec seulement 6 titres qui de plus se ressemblent peu. Pour peu que l’on ne cherche pas à retrouver les sensations d’Argus sur l’intégralité, l’écoute de ce There’s The Rub peut faire passer un très bon moment.

Album WISHBONE ASH ARGUS WISHBONE ASH
ARGUS (1972)
MCA
ROCK
5/5
FRAN6
26/08/2012
 
95
0 1
Comme l'ont si bien signalé P. Hackett et ZoSo il s'agit là d'un album incontournable, l'un des meilleurs parus dans les années 1970. Et ce n'est pas un hasard si, à la surprise générale (compte-tenu de la faible notoriété du groupe), il fut désigné album de l'année par le Melody Maker en 1972. Et Dieu sait que cette année là la concurrence était rude...
En France c'est grâce aux chroniques d'Hervé Picard dans Best et a un concert retransmis dans l'émission télé POP 2 que le groupe allait assoir un succès mérité, les prestations live étant tout aussi enthousiasmantes que les albums.
C'est pourquoi il est fort dommage que maintenant, ce groupe mythique soit quelque peu oublié et qu'au panthéon du rock, il n'ait pas la place qu'il mérite.
NB : Andy Powell continue avec de nouveaux comparses à faire survivre la flamme et à produire des cd d'excellente facture...

Album WISHBONE ASH ARGUS WISHBONE ASH
ARGUS (1972)
MCA
ROCK
5/5
ZOSO
21/07/2008
  0 1
Wishbone Ash est un groupe de blues rock, bien qu’il soit réducteur de les confiner à ce style tant leur musique est travaillée. C’est aussi l’un des plus grands laissé pour compte du Rock, car injustement reconnu du grand public, Argus est déjà leur troisième album (en trois ans).

L’introduction de Time Was fait penser dans un premier temps a Behind Blue Eyes, tant les arpèges mélancoliques et les harmonies vocales font penser aux Who, impression renforcée par le démarrage de la chanson sur un tempo plus rapide, très hard-blues. Rien d’étonnant à cela d’ailleurs quand on sait qu' Andy Powell tourna avec le groupe anglais. Cependant la durée de la chanson (dix minutes) suffit à comprendre qu’ils ne font pas que plagier. En effet, sur la suite de l’album alterne des sonorités mélancoliques, presque country (Blowin’ Free), épiques (Warrior), et du blues mâtiné de hard, qui tire sont originalité de duels de guitares rappelant The Allman Brother Band (avec qui, coïncidence, tourna également Andy Powell).
Le résultat est surprenant : on ne s’ennuie jamais sur cet album… la plupart des titres sont magiques, et se laissent apprécier rapidement et sans effort. Un vrai bonheur. Le riff de The King Will Come est dévastateur, mais délicat, la plupart des solos sont des cas d’école de feeling, celui-ci ne fait pas exception à la règle, et l’entente entre les deux guitaristes est idéale…
Loin de se contenter d’un simple style Blues ou ils excellent déjà, Wishbone Ash propose ici dans ses compositions des breaks intéressant, ou s’intercalent des arpèges extrêmement à propos. Le jeu de batterie est particulièrement intéressant, en effet Steve Upton joue peu sur ces cymbales (dont le son est d’ailleurs très léger), ce qui à le mérite discret de rendre tout changement de rythme parfaitement fluide et de donner ce son si clair et agréable.
Les musiciens semblent jouer sans se soucier du temps, et ne s’occupent que de la beauté et de la cohérence, ce qui donne une musique sophistiquée et sensible qui satisfera l’auditeur le plus exigent (que dire face à Leaf and Stream ?).

Quand viens le moment de trouver des points faibles à l’album, la tache se corse.
La production est impeccable, est pour cause : aux manettes Martin Birch est une référence, qui à notamment travaillé avec Deep Purple, Fleetwood Mac, Rainbow, Black Sabbath, Iron Maiden… (la liste est longue). Sur la version remasterisée, c’est carrément une référence. La version live de Phoenix (sur le premier album) semble être au niveau du son un enregistrement studio à la fin duquel on a rajouté quelques applaudissements…
La pochette est splendide, en donnant une aura mystique à l’album, à tel point que Jimmy Page, en voyant ça, engagera l’artiste pour la pochette de House of The Holy.
Inutile de revenir sur le contenu, tant il ressemble à un joyau de blues joué sur le mont Olympe…
Le seul moyen de trouver à redire serait de chipoter (en toute mauvaise foi) sur l’intérêt des bonus dans la version remasterisée. Ce n'est pas Peter Hackett qui me contredira !

Un tel constat n’amène qu’une seule conclusion : ce disque est immense.

 
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