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Difficile de moins bien commencer un album qu’avec ce lourdingue ‘Will of the People’ et l’énervant ‘Compliance’. Fort heureusement, le reste de l’album s’avère bien plus intéressant. ‘Liberation’, un plagiat de Queen ? Ce n’est pas la première fois que Muse braconne sur ces terres et, plutôt que voir le groupe en copieur (Muse a suffisamment de personnalité pour ne copier personne), j’y vois plus une trajectoire parallèle à ces deux groupes qui ont en commun la capacité d’avoir des compositions très éclectiques souvent réussies, quel que soit le style approché, et un leader ultra charismatique. Et n’en déplaise aux rédacteurs des nombreux commentaires, Muse n’est pas (et ne sera jamais, j’espère) un groupe de metal : sa capacité à diversifier ses compositions tout en gardant sa personnalité, faisant le grand écart de la musique classique au metal, est bien trop rare pour le réduire à un seul style musical.
"Will of the People" en est une démonstration, et même si l’album est globalement gorgé d’une belle énergie, il n’oublie pas les moments de grâce. Si Muse ne se réinvente pas, il prouve une nouvelle fois tout son talent pour créer des compositions intéressantes et les interpréter avec conviction. Pas forcément un grand album, mais un bel album.
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Un nouvel album de Muse est toujours un évènement. Certes, il y a des morceaux faciles dans ce nouveau disque, des emprunts évidents (Queen sur Liberation !) mais comme certains qui remettent l Église au milieu du village, Muse revient au rock et remet des guitares au centre de sa musique. Les sonorités électro-pop sont moins présentes et Muse nous gratifie de quelques brûlots : Kill or be Killed et l' excellent We are fucking fucked ,qui nous fait regretter que le groupe n ait pas choisi uniquement la voie du métal. Ce "will of the people" n est pas le grand album attendu mais il vaut bien un 4/5 !
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Qu'attendre aujourd'hui d'un groupe comme Muse, classé si ce n'est dans les plus grands groupes du monde, à tout le moins dans les plus populaires ?
Après un "Drones" qui m'avait plutôt ennuyé, c'est sans attente particulière que je me suis attelé à l'écoute de cette courte galette (eh les gars, faudrait penser qu'il y a encore des gens qui achètent un album, et qui ne se contentent pas seulement de zapper en streaming - bientôt, vous allez faire tenir vos albums sur une seule face de vinyle !).
Comme le souligne notre chroniqueur, les trois premiers titres sont effectivement plutôt pathétiques, entre plagiat et manque d'inspiration.
La suite est heureusement bien plus intéressante, de l'émouvant 'Ghosts' au métallique 'Won't Stand Down' qui rappelle les premiers albums du groupe, pour culminer pour ma part avec 'Verona', avant que le tubesque 'Euphoria' ne vienne enfoncer le clou.
'Will of the People' n'est certainement pas le meilleur album de Muse (de mon côté, je ne suis pas certain de trouver un jour un successeur à "The Resistance"), mais il renferme tout de même une bonne majorité de titres intéressants dont il serait dommage de se priver.
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J'entends ce Muse comme un résumé de ses albums précédents avec de l'inspiration à générer des riffs toujours aussi percutants, de la créativité sur le concept et une audace à proposer des mélanges qui paraissent improbables mais qui fonctionnent bien.
Un bon Muse, très bien décortiqué par Corto, qui me réconcilie avec le groupe que j'avais un peu laissé de côté depuis le magistral "Absolution".
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Le divorce est consommé avec cet album de Muse en ce qui me concerne. Autant "Showbiz" a pu créer la surprise et "Origin of Simmetry" contenait son lot de beaux moments mais "Absolution" voit Muse s'enfoncer dans le rock de stade caricatural et outrancier qui sera sa marque de fabrique à partir de ce moment. Trop, c'est trop en ce qui me concerne, la limite du bon goût est définitivement franchie. Muse, c'est l'histoire de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf (le boeuf représentant aussi bien Queen, Radiohead que Smashing Pumpkins) et on sait comment l'histoire finie...
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Le dernier Muse m'a laissé la même impression que Black Holes et Resistance : d'un groupe inspirant, Muse est devenu groupe inspiré. Les ficelles sont de plus en plus grosses, les influences sont palpables à chaque titre.
En tant que grand amateur de U2, qui a su au cours des années 90 jongler avec les styles après 10 ans d'existence, tout en restant un véritable précurseur et conservant son identité, j'ai le sentiment tenace que si ce n'était les vocalises de Bellamy, il ne resterait plus rien du son Muse.
Pour expliquer le fond de ma pensée sans fioriture, voici mon inventaire :
'Supremacy' = un titre composé pour le dernier James Bond sans être sélectionné, seul titre convaincant de bout en bout, et sans doute une direction que Bellamy aurait pu suivre lorsque l'on connait ses penchants orchestraux, plutôt que de verser dans l'électro
'Madness' = la dégradation complète d'un titre de "Zooropa" de U2, 'Lemon' par exemple, et en somme de l'électro de bande FM sans odeur ni saveur
'Panic Station' = du sous-Queen qui ne décolle jamais et un titre qui résume à lui seul la faiblesse générale des refrains sur cet album
'Survival' = du queen d'opéra sous acide avec un faux solo de Brian May, après avoir essayé de l'assaisonner à l'électro, pourquoi pas l'enrober dans du Devin Townsend, on n'est déjà plus à ça près !
'Follow Me' = un morceau de Lady Gaga couiné par Bellamy
'Animals' = deuxième morceau intéressant de l'album, rares sont ceux dans la discographie du groupe bénéficiant d'un son de guitare sans overdrive
'Explorers' = du sous-Coldplay, on s'ennuie ferme
'Big Freeze' = et voici le retour de U2, époque Pop et fin des années 90's, le génie étant resté coincé dans la machine à remonter le temps
'Save Me' = ce n'est pas parce que Bellamy peut être énervant qu'il fallait s'infliger le non-chant de Christopher, moment à partir duquel l'album m'a semblé interminable
'Liquid State' = intéressante car elle me fait penser à un morceau des Foo Fighters, sauf que n'est pas Dave qui veut et que la voix de Christopher est définitivement à laisser dans sa gorge !
'Unsustainable' = morceau qui prouve que Skrillex, Nemo et consorts ne font pas qu'enchainer les syncopes et les beats sans talent, alors que dans le cas présent c'est de la dub-step de Monoprix
'Isolated System' = un crescendo qui n'enlève et n'apporte rien : du remplissage, ce qui est un comble après 3 ans d'attente, mais finalement au diapason de la platitude de l'ensemble.
J'ai adoré Muse, et "Absolution" reste pour moi l'un des plus grands albums de rock des années 2000. Mais depuis, plus rien, ou si peu. Des formules et des surgelés qu'on nous sert en tentant de nous les faire passer pour des plats de tradition. Muse n'est pas un mauvais groupe, mais c'est d'autant plus frustrant de les entendre se lisser, s'aseptiser.
C'est ce que j'appelle le phénomène Coldplay : débuts personnels et géniaux, puis lent déclin jusqu'à l'assèchement complet pour quelques passages radio. Quel gâchis !
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