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D'entrée, ANNIHILATOR avait frappé fort en 1989 avec son premier album, "Alice in Hell". Ce premier essai est d'ailleurs devenu LE classique du groupe. Moi, j'ai une toute petite préférence pour ce deuxième album, sorti un an plus tard. La grosse différence par rapport à "Alice in Hell" nous vient du chant. En effet, Randy Rampage a mis les voiles et c'est Coburn Pharr qui le remplace... pour cet album uniquement. En fait, ANNIHILATOR, on va vite s'en apercevoir, c'est le projet de Jeff Waters, le guitariste canadien virtuose. Coburn Pharr apporte un peu plus de mélodie dans ses parties vocales (c'est quand même pas Mickael Kiske non plus, n'allons pas jusque là !), alors que Randy Rampage était dans un registre assez proche du vocaliste d'OVERKILL. Mais les compositions sont sévèrement burnées, et toujours aussi techniques, complexes, précises et effilées comme une lame de rasoir ! Il suffit pour s'en convaincre d'écouter les monumentales "Phantasmagoria", "Sixes and Sevens", "Imperiled Eyes", ou autres "Never, Neverland" (la suite logique de "Alison Hell"). De plus la production est sans faille, l'impact sonique des guitares est redoutable et immédiatement identifiable ! Seul le morceau "Stonewall" est, un léger cran en dessous des autres compos. Mais bref, voici un monument indispensable (tout comme "Alice in Hell") de Speed Thrash technique, à ranger auprès des "Reign in Blood", "Rust in Peace" ou "Master of Puppets" !
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Voilà plusieurs années que le thrash fait son grand retour sur le devant de la scène, après avoir été plus ou moins banni par le mouvement extrême : Metallica ressuscite, Slayer retrouve Lombardo, Exodus se lâche... Les champions de la catégorie paraissent rajeunis et prêts à en découdre de nouveau, à l'image d'une pléthore de (plus ou moins) nouveaux venus, ravis d'avoir l'appui médiatique des grosses machines du genre pour faire parler de leurs groupes.
Et au milieu de tout ça, Annihilator, trio canadien jamais vraiment intégré dans le canon thrashique pour cause de heavytude prononcée. Vous me direz que Metallica aussi, et c'est vrai, mais le statut de pionnier de ces derniers les sauve de l'exclusion. Mais revenons-en à nos moutons ; et aujourd'hui, ils portent la laine longue et débraillée !
Annihilator, c'est avant tout une polyvalence dans le métal qui demeure rare, même en cette époque d'hybridation forcenée. Thrash, groove, heavy, tout y passe, un joyeux tourbillon de riffs et de solis débridés dont le seul objectif, avoué, est de nature festive. Et comme l'a très bien dit mon camarade plus haut, l'objectif est atteint avec ce disque fortement empreint d'une bonne humeur hautement contagieuse.
Nul ne sert d'en dire davantage, voilà une des sorties de l'été en ce qui me concerne, et un des meilleurs albums de métal de l'année ! Une excellente surprise. Mention spéciale au groove panteresque de "25 Seconds", jouissif !
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