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Voilà une belle oeuvre comme on aime à en rencontrer plusieurs fois par an ! Ce concept-album repousse les limites de la qualité très loin, que ce soit en termes d'écriture, de composition, de virtuosité ou de production. Cet album est tellement plein qu'il ressemble à un fruit mur à point. Rien à jeter, du début à la fin. il donne effectivement une impression "cinématographique", un film dense, prenant, presque oppressant, dont on ne veut pourtant pas sortir avant la dernière note, le dernier bruit.
D'une densité très élevée, il nécessite pas mal d'écoutes avant de pouvoir le cerner un peu mieux. Toutefois, dès la première écoute le plaisir est là de bout en bout. L'homogénéité est remarquable et il n'y a pas de moments creux, bien que certains répits permettent de reprendre son souffle. On est fixé : C'est une oeuvre, pas un gadget musical. Ca ne rigole pas, c'est du lourd, ça frise la perfection, et ça laisse pantois. Son inspiration est directement palpable, son contenu est par contre largement trop riche pour se laisser assimiler aussi vite. On en a pour son argent, c'est évident.
J'apprécie particulièrement la partie rythmique, très sophistiquée, où la batterie mordante, complexe et puissante laisse volontiers la basse lui passer devant. Une basse experte, parfois joliment bavarde, toute en finesse, et qui propulse les morceaux avec une énergie remarquable. Tout ça vient soutenir de très belles envolées de guitares soigneusement déliées et inspirées, de superbes riffs nombreux à souhait. Le tout est porté par une trame de claviers qui savent s'imposer par moments et rester en retrait à d'autres. Je ne trouve pas la voix spécialement performante ou ample, mais elle cadre bien avec le reste. L'ensemble est agencé de manière particulièrement judicieuse.
Pas mal d'influences floydiennes, pendant tout le déroulement de cette historie musicale. J'y entend parfois un peu de "Division Bell" par exemple (ou d'autres), à cause de la tonalité des solos ou bien l'intervention fréquente de divers sons et voix parlées en background, quand ce n'est pas le climat un peu sombre et quelque peu teinté de nostalgie. Le final du titre éponyme est tout à fait typique de Pink Floyd avec ce type de chant féminin, le clavier peu prolixe et le bruitisme des dernières secondes.
Mais Cosmograf sait gérer certaines influences qui semblent apparaitre de ci de là, nombreuses, diverses, et pas des moindres (Porcupine Tree, Genesis, Pineapple Thief, Oceansize, Led Zeppelin, etc..) pour se constituer sans aucune ambiguité une identité propre et particulièrement marquée. La puissance évocatrice et le talent à tous les niveaux qui leur est propre n'appartient qu'à eux et les identifie dès les premières mesures.
Un album quasiment parfait, à recommander sans hésiter, à diffuser, à faire découvrir et à écouter avec une disponibilité et une ferveur quasi religieuse !
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Woaw ! voilà le premier réflexe à la première écoute de cet album musclé, plein, complètement progressif tout en ayant un caractère rock bien marqué. C'est ma découverte de ce groupe, dont le nom m'était totalement inconnu il y a encore un an...
A croisée des chemins entre le bruitisme et quelques nappes brumeuses à la Pink Floyd, les ambiances nostalgiques de Genesis, les climats sombres de Porcupine Tree, tout en ayant un caractère propre très affirmé, cette galette ne vous laisse pas un moment de répit. Il nous faut tout écouter, jusqu'au bout. Les 62 minutes passent à vitesse grand V, et on en redemande.
Tout est soigneusement mesuré dans cette oeuvre impressionnante, l'intervention des bruits, des textes parlés, des choeurs, le poids de certains claviers que Jean Michel Jarre n'aurait pas reniés, une rythmique nerveuse, tranchante, soutenue par une basse velue et parfois agressive, et de très nombreuses envolées de guitares aériennes et virtuoses. Le chant n'est pas d'une performance de très haute volée, mais c'est une voix qui sait être émouvante et qui colle avec le propos. Le concept abordé (de la vie jusqu'à la mort) est en lui-même une question sérieuse et Cosmograf s'y attaque avec une justesse qui impose le respect. L'emploi occasionnel de grands orgues est particulièrement juste dans ce contexte, ça pose une emphase incroyablement judicieuse.
Une musique composée avec invention et finesse, de l'émotion à revendre, des influences délicieuses, une virtuosité incontestable, un climat prenant et homogène, il y a tout ce qu'il faut pour passer un excellent moment à l'écoute de cet album qui pèse son poids en musicalité et en émotions procurées. Avec en plus l'intérêt de devoir s'y reprendre à plusieurs fois pour bien s'imprégner des pépites disséminées ça et là dans les différents titres, et qui ne se laissent découvrir qu'au delà d'une première écoute, même attentive.
Comme billet d'entrée dans le monde de Cosmograf, "When age..." est parfait pour motiver une recherche soigneuse dans leur discographie. C'est sur, je vais aller écouter ce qu'ils ont fait d'autre !!
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Quel beau disque. Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu quelque chose d'aussi beau , ça me rappelle la belle époque de Genesis, notamment leur album " Wind and Wuthering " ou " Harvest " de Neil Young. Le plein d'émotions et de sensations. Fermez les yeux et décollez. À consommer sans modération.
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Après avoir teinté de metal sa musique sur son précédent album, "Mind Over Depht", une expérience guère concluante, Cosmograf revient à un prog plus doux, dans la lignée de ses albums antérieurs, qui lui sied mieux. La voix mélancolique et les passages atmosphériques alternent avec de jolis solos de guitare et le tout s’écoute sans conteste agréablement. Mais l’album a un goût de déjà-entendu et manque d’aspérités pour réellement retenir l’attention. Une fois l’écoute terminée, on se dit que ce n’était pas désagréable mais on n’en garde pas grand-chose et rien n’incite vraiment à remettre le disque sur la platine, si ce n’est pour résoudre ce mystère du "c’était bien mais pourquoi je n’ai pas envie de le réécouter ?".
Bref, un album de prog qui ne démérite pas mais que rien ne vient sortir du lot commun.
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Peut-être pas le meilleur album, et un peu plus court que d'ordinaire, mais quelle constance dans l'excellence... Robin continue de balancer sa musique entre onirisme et introspection tourmentée, et s'autorise à varier l'instrumentation et les voix sans dénaturer son propos, comme en témoigne le magnifique 'Hay-Man', point d'orgue de l'album. Je suis déconcerté à chaque redécouverte, et pratiquement de A à Z de la discographie. Ayant méticuleusement testé mon addiction pour chacune des oeuvres du bonhomme, j'ai dû me résoudre à acquérir l'ensemble de sa disco, tellement l'idée de ne pas participer au financement d'une création de cette trempe m'a paru irrecevable.
Cosmograf est l'une de mes meilleures découvertes musicales de ces 10 dernières années, à tel point que je me suis obligé, à un certain moment, de passer un peu à un autre registre. Non par peur de lassitude, mais par celle de ne plus parvenir à écouter autre chose !
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Un premier essai prometteur, avec lequel on peut déjà goûter à la mélancolie sombre que Robin Armstrong va mettre en musique, avec une force rare, tout au long de la discographie. L'aboutissement de son talent de compositeur ne se fera pas attendre - dès le deuxième opus.
"End of Ecclesia" est à ce jour l'album le plus progressif de l’anglais, mais sans doute le moins cohérent. Pas beaucoup de lien, par exemple, entre un 'Evolution Railroad', longue tirade alambiquée étirant son curieux credo hard rock électro, et son successeur immédiat 'Return to the Sea Part 1', très joliment acoustique - et médiéval… Mais indéniablement, il y a la voix, le talent et l’émergence d’une identité musicale très forte, avec des signes qui posent des bases, comme ces interférences électroniques qui viennent enrailler la lecture de 'Flowers in my Hair'. J’aurai rarement découvert une musique aussi mélodique, et à la fois en marge.
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