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« Il padre, il filio et lo spiritus malum, omnis caelestis delenda est.
Anti cristus, il filio de satanas, infestissumam. »
Papa Emeritus Il annonce la couleur dès le début avec une introduction en forme de chœur liturgique rapidement rejoint par une batterie tonitruante et une guitare épique. Histoire de faire oublier l'orgue gentillet du 'Deus Culpa' de son frère Papa Emeritus, le premier du nom, sur l'opus éponyme ? En tout cas, force est de constater que ça en jette déjà plus. En fait, tout est beaucoup plus maîtrisé que dans le disque précédent, à commencer par le visuel et les paroles. À l'exception de 'Depth Of Satan's Eyes', un peu moins réussi mélodiquement et qui fait un peu « too much » au milieu d'un disque assez dense d'un point de vue dynamique, tous les morceaux sont des tubes. On retrouve comme souvent chez Ghost l’alternance couplets heavy / refrains pop dans ‘Secular Haze’, où le clavier et les guitares tissent des riffs maléfiques puis laissent la place à un thème aérien magnifié par une basse très mélodique. Le lugubre, hymnique et définitif ‘Monstrance Clock’ est basé à peu près sur le même schéma, avec un contraste encore plus saisissant. Le délicieusement satanique ‘Year Zero’ est quand à lui plus orienté heavy, quand ‘Body And Blood’ démontre, s’il était encore nécessaire, le talent du groupe pour proposer des mélodies pop accrocheuses. On a aussi droit à une petite incursion dans le prog avec la mini-suite ‘Ghuleh / Zombie Queen’. L’orgue électrique, les paroles en latin et ces fameux chants grégoriens confèrent à l’ensemble un certain côté baroque accentué par la magnifique pochette.
Au bout de plusieurs écoutes, on pourra peut-être reprocher des développements parfois un peu longs et surtout un petit manque de diversité dans les compositions et les instruments, mais le disque suivant (Meliora) s'en chargera. Difficile d’ailleurs de déterminer lequel entre ces deux albums est le meilleur ; même si, tout de façon, ma préférence reviendra toujours au live Ceremony And Devotion !
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Je suis globalement d’accord avec la chronique de Newf. Il est clair que le Ghost d’Impera n’a presque plus rien à voir avec celui d’Infestissumam ou de Meliora. Le groupe anonyme et mystérieux des trois premiers albums est devenue une grosse machine gérée par un seul homme (en fait c’était comme ça depuis le début, mais maintenant que ça a été révélé au grand jour à cause d’une bataille juridique entre Tobias Forge et d’anciennes nameless ghouls, la magie se perd un peu !). Côté musique, on est maintenant dans quelque chose de beaucoup plus hard FM par moments (alors que, dans ses précédents albums, le groupe se contentait d’injecter des mélodies pop à leur hard rock) dont on pouvait entendre des signes prémonitoires dans Prequelle et qui ne correspond guère à mes goûts.
Selon moi, le problème de Ghost est que le groupe s’est, dès ses débuts, enfermé dans un concept qui, s’il lui a apporté le succès, offre des possibilités assez limitées. Le seul moyen de ne pas tourner en rond est donc de changer d’orientation (musicale et/ou conceptuelle), ce qui, forcément, peut décevoir le public, après 4 albums dans la même veine. Mais après tout, peut-on reprocher à un artiste de se diversifier, de changer d’orientation musicale ou de thématique ?
Tobias Forge a bien écrit un album sur les épidémies au Moyen-Âge et un autre sur la chute des grands empires, et les fans devront désormais accepter le fait que Ghost n’est pas qu’un groupe de hard rock occulte et satanique.
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Entre l’excellent Infestissumam et le très bon Meliora, Ghost propose un disque composé principalement de reprises, exercice qui réussit plutôt bien au groupe et qu’ils réitéreront par la suite.
Les reprises de ‘If You Have Ghosts’ et ‘Crucified’ sont tout bonnement superbes, celle de ‘I’m A Marionnette’ n’est pas désagréable non plus, et réussit là où l’original d’ABBA avait échoué, c’est-à-dire donner du plaisir à l’auditeur. La reprise de ‘Waiting For The Night’ de Depeche Mode est quant à elle plus dispensable. Malgré tout, on ne peut qu’admirer le talent du groupe pour métamorphoser ces chansons et les faire sonner (presque) comme des compositions originales, grâce à leur forte personnalité musicale. Une version live de l’excellent ‘Secular Haze’ vient compléter l’ensemble, et s’il n’y a rien à redire sur la qualité intrinsèque du morceau, j’aurais préféré une autre « cover » ou un titre live plus apte à conclure un album. Là est pour moi le problème des EP : le nombre de titre réduit empêche souvent une véritable construction au sein du disque ; j’ai plus souvent l’impression de me retrouver face à un album dont on aurait enlevé quelques titres au hasard que face à un ensemble cohérent. Mais ce n’est que ma vision des choses. If You Have Ghost reste donc un très bon complément à Infestissumam.
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Ce nouvel album de Ghost sent bon les années 80. Il regroupe tout le meilleur du Hard de l'époque avec un peu de Alice Cooper mélangé à du Mötley Crüe, du Kiss, du Desmond Child... C'est à la fois suranné et dans le même temps tellement actuel. Les mélodies sont toutes excellentes, et Dieu sait qu'une bonne chanson n'est pas simple à composer alors dix, ce n'est pas le Cardinal qui vous dira le contraire. Les bonus sont d'ailleurs tout aussi excellent avec le 'it's a sin' de Pet Shop Boys qui retrouve une seconde vie.
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Depuis ses débuts, Ghost n’oublie jamais l’essentiel : la musique est d’abord faite pour divertir. Avec "Prequelle", les Suédois atteignent un nouveau sommet mélodique et une qualité de composition qui impose le respect. Croisant les influences comme personne, Ghost nous envoute et nous prouve une fois de plus qu’il est un groupe absolument unique. Cet album est en tout point brillant et totalement addictif. A écouter absolument.
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Riche d’une grande diversité et fort de mélodies superbement troussées, "Prequelle" a tout pour toucher un large public. L’essayer, c’est l’adopter.
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