MW / Accueil / Avis / AUTOPRODUCTION
FILTRES  
  • PAR NOTE
  • PAR GENRE
  • PAR TAGS
Album MONNAIE DE SINGE ERROR 404 MONNAIE DE SINGE
ERROR 404 (2015)
AUTOPRODUCTION
ROCK PROGRESSIF
4/5
LONEWOLF1300
29/01/2025
 
353
0 0
Je viens de me prendre ce missile sans avoir été véritablement prêt à la secousse, et ça fout par terre ! Je ne connaissais ni le groupe ni l'album, et j'avoue qu'une lecture rapide sur quelques médias d'Internet ne m'avait pas inspiré. Pas plus que le nom du groupe qui par association d'idée me renvoie vers Brother Ape, vous voyez pourquoi. Mais l'écoute de ce premier album (pour moi) remet les pendules à l'heure sans coup férir.

Ca commence par "Open your Eyes", un titre largement digne des morceaux les plus sombres de Procupine Tree, qui vous chope à la culotte et vous scotche sur place avec sa cascade d'accords mineurs. La batterie est nerveuse et délicieusement verbeuse, teigneuse comme un pittbull pressé d'en découdre. La basse roule là-dessus, appuyant le propos rythmique avec poigne. La voix surprend un peu au départ, elle semble manquer d'épaisseur et puis on s'y fait assez bien. Le tout est posé sur des nappes de claviers, des effets de réverbération et des breaks dignes du PF de la meilleure période. L'ambiance est glaciale, je suis un peu KO, la surprise est totale, mais ça y est, je suis déjà conquis.

Après une intro très dans l'esprit de Peter Gabriel, "See the Light" reprend cette tendance de syncope inspirant immédiatement Porcupine Tree, avec derrière une guitare qui empile des riffs obsessifs en boucle. La batterie est toujours là, bien en avant dans le mixage, imposant sa virile ponctuation. Toujours en support, les claviers font un boulot énorme pour porter une ambiance bien lugubre.

la découpe en 3 parties de "Schizophrenia" donne une dimension particulière à ce morceau, finalement pas mal contrasté. Le 1er volet voit apparaitre une voix féminine qui double parfaitement la voix masculine, avec même un supplément d'épaisseur. Sa fin brutale surprend avec un blanc pour enchainer ensuite sur le 2ème titre de cette mini-suite, un peu plus aérienne grace à un rythme moins pesant et une guitare solo qui emporte ce morceau jusqu'à sa fin, avec un petit bout comportant une sonorité qui rappele les tous débuts de Peter Gabriel. Vient enfin le 3ème volet, où le chant féminin prend encore de l'ampleur au sein d'une ligne mélodique parfois syncopée puis ensuite carrément rock. Les mélodies restent souvent cycliques, me faisant penser de loin à Oceansize. Mais les différents mouvements dans chaque titre restent dans l'esprit de "l'arbre à porc-épic", souvent sombres et obsédants.

"No One Feels Like Me" est une composition remarquable, soigneusement écrite, riche, envoutante, aux accents parfois curieusement génésissiens au début, où la voix masculine reprend joliment la primeur, bien placée en avant. La voix mixée en back-voice reprend une technique proche de PT encore une fois, sans pour autant qu'on se prenne la tête avec des idées de plagiat ou de pale copie. Ce titre vous prend et vous emporte pendant 8 minutes sans vous laisser de répit pendant un seul instant.

"Beetween The Lines" donne un coup d'air frais et soulage un peu la pression subie depuis la fin de "White Room". Dommage que les effets sur la voix soient si nombreux, ça n'avait rien d'indispensable. Le batteur se fait plus léger, bien que restant très généreux.

"Kill Me" commence par un joli dialogue entre basse et guitare, soutenu par un clavier discret et se poursuit par l'arrivée et le déploiement des voix féminines, avec un jeu de guitare en arrière qui donnent un ton qui me rappelle vaguement l'esprit de "Love Over Gold" de Dire Straits. Puis ce sont les guitares qui prennent le pouvoir peu à peu pour finir les deux dernières minutes dans une envolée remarquable, qui ne déparerait pas sur un album de David Gilmour.

"Not Found" est un final surprenant, uniquement instrumental, très court, une sorte de signature pour conclure l'ensemble.

Cet album est une réussite, incontestablement, tant par sa cohérence, son écriture exigeante, sa production très soignée, que par son inventivité et la maestria des instrumentistes. C'est dense, il y a de l'énergie, de la matière noire, de la puissance et de la finesse, le tout dans 52 minutes de voyage mouvementé. Une belle invitation à aller farfouiller plus avant dans leur discographie, que je vais de ce pas découvrir au plus vite.

Encore un groupe français de très haut niveau et qui est très méconnu du public français. Une très dommageable constante dans le domaine du rock progressif.








Album ANGLAGARD EPILOG ANGLAGARD
EPILOG (1994)
AUTOPRODUCTION
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
05/06/2024
 
353
0 0
Anglagard reste un OVNI dans l'ensemble de ma discotheque Prog-Rock et dans ce que je connais de ce mouvement musical. Rien n'y fait, ce groupe reste pour moi une création à part, hors de tout repère ordinaire, incomparable, impossible à évaluer.

Avec Epilog, ils nous livrent une oeuvre bourrée d'une sophistication et d'une inventivité qui laisse sur le carreau, que ce soit à la première ou à la centième écoute. On ne peut jamais posséder entièrement les compositions de ces 44 minutes exceptionnelles. Compositions d'une créativité et d'une richesse assez indescriptibles, bourrées d'influences très différentes, générant une grande variétés d'ambiances très prenantes et une avalanche d'émotions variées.

La complexité de cette musique est telle que je vois mal comment ils pourraient un jour faire des émules à la façon de Glass Hammer pour Yes ou The Watch pour Genesis. Musique très complexe mais jamais hermétique, ce qui n'est pas le moindre de leur savoir-faire. Les titres principaux sont longs, bourrés à craquer de trouvailles rythmiques et de riffs échevelés, de ruptures à vous laisser essouflé. Même les titres intermédiaires, très courts, ne sont en aucun cas du remplissage. Album extrèmement prenant, imprévisible, quasiment impossible à retenir pour le chantonner, plein d'atmosphères qui vous cueillent sans prévenir et vous transportent ailleurs.

Quant au talent et à la virtuosité, ce serait leur faire insulte que de vouloir les cantonner à une simple évaluation. Mellotron, guitares, flute, batterie, basse, claviers, chaque instrument fait une démonstration incroyable, avec une complémentarité qui permet à nos oreilles de jouir de chacun sans avoir l'impression de perdre le fil de l'un ou de l'autre. Tout ça sent la perfection, y compris dans le mixage et la production. Du caviar pour une bonne chaine HiFi !

Un album monumental, à posséder absolument, et à écouter sans répit.

Album KARNATAKA KARNATAKA KARNATAKA
KARNATAKA (1998)
AUTOPRODUCTION
ROCK ATMOSPHERIQUE
4/5
LONEWOLF1300
18/05/2024
 
353
0 0
Dommage que la production de cet album soit (il faut le dire) si dégueulasse !

Car oui, le traitement du son est tel qu'on entend le studio presque plus que la musique. Les instruments semblent loin des micros et tous un peu mélangés les uns aux autres. Ca fait un peu bouillie de notes et de tonalités. On dirait que chaque titre à été enregistré en une seule prise, quelque part au fond d'un garage. Donc à la diffusion l'impression est franchement désagréable.

Toutefois... Voilà une très belle création, rock progressif dit "atmosphérique" sous influence galloise, cad légèrement teinté de la culture celtique. C'est principalement la voix féminine typiquement aérienne qui rappelle les racines du groupe et de leurs compositions.

A propos de composition, il est clair que Karnataka a travaillé soigneusement l'écriture de chacun de ses titres. Tout en concevant un album homogène, ils ont su varier l'inspiration tout au long des 50 minutes que déroulent ces 8 chansons. Pas une chanson ne parait "faible" par rapport à l'ensemble. C'est du beau travail, la richesse et l'inventivité se double d'un réel talent à l'exécution. La part belle est faite aux solos de guitare, virtuoses mais fins et sensibles (l'outro de "Crazy" est à pleurer !), mais la batterie n'est pas en reste et la basse se place en vedette, bavarde, velue, cavalière, musicale à souhait. Le tout posé sur des claviers qui assurent de belles nappes qui portent l'ensemble des titres avec une belle énergie.

Clairement cet album est somptueux, nonobstant le traitement indigent dont le mixage a été l'objet. Je ne suis pas un fou des "remaster" mais celui-ci mériterait clairement d'être reconstitué, ça le métamorphoserait. Car en fait, c'est son seul défaut.

Album SYLVAN SCENERIES SYLVAN
SCENERIES (2012)
AUTOPRODUCTION
ROCK PROGRESSIF
2/5
RICKEN-51
07/05/2024
 
95
0 0
Je vais sûrement me faire lyncher mais tant pis ! Terriblement déçu ! Voilà ce que je suis.

J'ai commandé cet album après avoir lu ses critiques sur ce site, n'ayant jamais écouté aucun album de ce groupe auparavant.

Pour me situer peu, j'aime Genesis, Yes, Ange, IQ. J'aime certaines productions de Mike Oldfield, Marillion, Camel, Pendragon, Saga, Pallas, Arena, Van Der Graff, King Crimson, Jethro Tull, Pink Floyd ...

A coté de ça, j'écoute pas mal de blues, blues-rock, de rock, de chanson française, un peu de hard et de classique: un petit millier d'albums dans ma discothèque.

Que dire de cet album de Sylvan ?

Pour le coté positif: c'est bien produit. Il y a de belles envolées de guitares, une homogénéité de son et d'atmosphère. C'est à peu près tout.

Pour le reste: Cet album n'est certes pas déplaisant à entendre, mais pas jouissif non plus: je le trouve ennuyeux pour tout dire. Je n'y trouve rien de ce que j'aime dans le progressif, aucune mélodie ne m'accroche vraiment, aucun effet de surprise. Le chant est linéaire, la rythmique plate, il n'y a pas d'échanges entre les musiciens. En fait, rien ne ressort et c'est tout le contraire de ce que j'attends d'un album de rock progressif.

EN CONCLUSION: Si vous attendez des morceaux comme Supper's Ready, Close To The Edge, The Narrow Margin, Ice Nice, Hymne A La Vie, Tubular Bells et autres The Knife, Gates Of Delirium, Breaking The Spell, Moviedrome, ce n'est pas sur cet album que vous en trouverez !

Alors voilà, comme avec de nombreux albums de progressif moderne, cet album ne me procure aucun frisson, ni joie, ni peine, RIEN !

Je m'en vais donc mettre ce vieil album à la pochette jaune pale, autour d'un étrange tableau, dans ma platine, vous savez, celui qui commence "a capella" par "Can You tell me where my country lies ? said the unifaun to his true love's eyes ... histoire de me remettre en forme.

Album THE WATCH TIMELESS THE WATCH
TIMELESS (2011)
AUTOPRODUCTION
ROCK PROGRESSIF
3/5
LONEWOLF1300
03/04/2024
 
353
0 0
Je me demande si cette fois, The Watch n'est pas allé trop loin, en compromettant leur positionnement. "Timeless" est une notion qui donne l'idée de s'affranchir de l'avancée du temps. Mais là, c'est un peu trop.

Certes l'écoute est plaisante et la virtuosité est toujours là. Cependant ce n'est plus une création purement originale, et personnellement ce traitement me dérange. Je pense avoir connu trop tôt et trop bien les versions originales (j'ai 3 versions différentes de "From Genesis...") pour ne pas être perturbé par la démarche.

Serait-ce une forme de crise d'identité ? Il y a comme une sorte de timidité, cet album ne semble pas avoir autant d'ambition que tous ceux qui l'ont précédé.

Album THE WATCH PLANET EARTH? THE WATCH
PLANET EARTH? (2010)
AUTOPRODUCTION
ROCK PROGRESSIF
4/5
LONEWOLF1300
03/04/2024
 
353
0 0
Entièrement d'accord avec cette chronique. The Watch fait du Genesis ? Et alors ? Puisqu'il le fait si bien et comble une faille béante ouverte dès 1978 avec le naufrage du prog-rock initial.

Pour jauger de cet album comme de tous, il faut se dispenser de toute considération n'ayant pas trait directement à la musique proposée. D'autant plus que leur maitrise de la chose est proprement impressionnante. Tout est fait de telle manière que l'illusion est complète, leur talent n'a rien à envier à celui de leur référence ultime. Il suffit d'écouter soigneusement "Something Wrong" pour s'en convaincre. Un titre très inspiré, avec des morceaux de "A Trick of the Tail" dedans, mais en toute originalité. The Watch sait écrire, composer et se montrer virtuose. Cet album est certainement celui que j'apprécie le plus dans l'ensemble de leur discographie.

En plus, avantage indéniable d'une parution des années 2000, la production est comme toujours remarquable, brillante, claquante. L'espace sonore est occupé de la meilleure manière et chaque instrument est placé sans qu'un autre en souffre. C'est magnifique. L'écoute au casque est renversante.

il est assez évident que ce genre d'albums va attirer préférentiellement les nostalgiques de la période glorieuse du prog-rock britannique. Pour autant, ça n'en fait pas moins un chef-d'oeuvre.

 
PAGE / 98
 
Haut de page
F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2025