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Album FISH 13TH STAR FISH
13TH STAR (2007)
CHOCOLATE FROG
ROCK PROGRESSIF
3/5
REALMEAN
14/01/2017
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Fish est (re)parti de très haut avec "Raingods with Zippos", et a redégringolé avec "Field of Crows", en passant par l’étape discutable de "Fellini Days". Forcément, à l’aune de découvrir ce "13th Star", sur le rythme d’une galette une fois tous les 3 ans environ, il est légitime de réfréner l’optimisme. Si on descend plus bas que l’album précédent, on va devoir s’équiper de pelles et de pioches, et commencer à creuser.
Pourtant, si je ne suis pas parvenu à cautionner pleinement ce nouvel opus après récidive d’écoutes répétées, un album qui n'a pas l'insolence dépressive de "Sunsets on Empire" ni l'envergure progressive de "Raingods with Zippos", j’ai quand même fini par me laisser prendre au jeu de son rock musclé, épais, aux effets modulés par de subtiles tournures mélodiques ou vocales, et par des arrangements assez efficaces. Un peu à la manière de la production de Pendragon, à partir de son virage métal-rock. Les titres ont presque tous quelque chose d’intéressant - ce n’est pas le cas de 'Manchmal', qui reprend la formule de 'Square Go' mais en moins bien ; on trouve aussi quelques effluves nostalgiques, pas désagréables. 'Arc of the Curve' est une relecture assez claire de 'Lady Nina', façon ballade onirique - mais je n’en ferai pas un reproche, car cela fonctionne plutôt bien. Fish n’aura pas atteint la productivité de l’équipage Marillion versant Hogarth, en revanche il en aura suivi le parcours en dents de scie. Il est amusant de constater qu’au moment où il sortait ce "13th Star" à l’émotion malheureusement un peu contenue, en 2007, Marillion publiait "Somewhere Else", un album qui n’avait pas manqué de susciter la polémique. Mais pour sa part il avait la difficile tâche de succéder au fantastique "Marbles". Alors, après "Field of Crows" et "Fellini Days", il n’est pas vraiment l’heure de bouder son plaisir.

Album FISH FELLINI DAYS FISH
FELLINI DAYS (2001)
CHOCOLATE FROG
ROCK PROGRESSIF
2/5
REALMEAN
14/01/2017
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Effectivement, ce "Fellini Days" rompt totalement avec l’élan progressif que "Raingods..." avait réinsufflé dans la discographie. Il ne s’apparente pas vraiment non plus au rock tourmenté de "Sunsets on Empire", ni à la mouvance pseudo FM de "Suits". Fish tente l’exploration de nouvelles voies, hybridées entre ambiances méditatives, un peu planantes, et débauche de guitares électrisées qu’il affectionne toujours pour leur part. Il renoue aussi avec certains de ses vieux travers, comme en témoigne l’entame avec son '3D' qui n’en finit plus d’échouer à convaincre. La seconde partie de l’album se défend assez bien, quoique sans originalité particulière : 'Our smile' est un bel exemple de sobriété productive, dégageant un sentiment de bien-être au travers d’un vocal totalement lisse et d’une mélodie dépourvue d’artifice. 'Long cold day' et 'Dancing in fog' sont 2 tranches de rock telles que l’ami Dick sait (parfois) les concocter, pas impérissables (authentiquement mélancolique s’agissant de 'Dancing in fog') mais suffisamment muries pour que l’oreille s’y attarde sans trop de lassitude. 'Clock moves sideways' joue les prolongations dans le même état d’esprit, et 'The Pilgrim’s address' est un vibrant plaidoyer contre la guerre au moyen-orient (comme quoi l'histoire est un éternel recommencement) qui peut lui aussi marquer un point à condition de faire passer la pilule de sa sonorité très aiguisée. Sonorité dont on aurait pu penser, à tort, que notre écossais avait souhaité s’affranchir avec l’étape de "Raingods". Cet album n’est pas inintéressant, et on peut saluer les efforts effectués par Fish pour renouveler le style de sa musique, à défaut de la réinventer. Mais "Fellini Days" a la mauvaise idée d’arriver juste après "Raingods", et la comparaison qualitative, inévitable, ne peut qu’alimenter la déception.
Album FISH RAINGODS WITH ZIPPOS FISH
RAINGODS WITH ZIPPOS (1999)
CHOCOLATE FROG
ROCK PROGRESSIF
4/5
REALMEAN
16/12/2016
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Capable du meilleur comme du pire. A l'image du Marillion post-Fish. Cette fois, c'est le sommet de la vague ! Assurément l'album de la renaissance, après la tiédeur des reprises de "Songs from the Mirror", la vacuité de "Suits" et la demi-réussite de "Sunsets on Empire".
Quand j'ai découvert, dubitatif, ce nouveau chapitre, je n'attendais plus notre ami écossais à un niveau aussi talentueux, et avec un vocal à l'émotion ressuscitée.
"Raingods..." est à la fois progressif, inventif, onirique, rock addict, en bref il vous accroche et ne vous lâche plus. Et ne vieillit pas ! De quoi enchanter les oreilles pour de longues séances de lecture, et du même coup réactiver l'attention pour cette discographie, plombée par une disqualifiante jachère artistique de 6 ans.

Album FISH SUNSETS ON EMPIRE FISH
SUNSETS ON EMPIRE (1997)
CHOCOLATE FROG
ROCK PROGRESSIF
3/5
REALMEAN
14/12/2016
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Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’album ne respire pas la romance et la poésie. Fish y déploie un bilan sociétal et humain proprement désespéré (les paroles de 'The perception of Johnny Punter' et de 'Jungle Ride' sont particulièrement âpres et torturées), s’abandonne au nihilisme ('Goldfish & Clowns' remet en question la différence entre valeurs ou entités contraires), dépasse les tabous (« I left on a nightly surfing run to a cybersex site in Chile »), ou encore s’enfonce dans les sombres méandres de l’auto-dépréciation ou de la solitude (en parcourant les paroles de 'Worm in a bottle' par exemple, on prend toute la mesure de la dérision dépressive véhiculée par son « Happy birthday to me ! »). On ne rigole pas beaucoup avec un tel programme, mais il faut lui reconnaître la liberté qui est la sienne, et qui lui permet de maintenir l’auditeur en éveil.
Musicalement, "Sunsets..." nous embarque sur une mauvaise piste, de prime abord : celle de "Suits", qui délaissait toute inspiration progressive, au profit d’un formatage rock FM lourdement plombé de mises en boucle indigestes. Comme le dit la chronique, cette impression se dissipe sensiblement au fil des écoutes, à la condition de parvenir à saisir le pouvoir hypnotique de cet album au cœur même de ses gimmick rédhibitoires et lancinants. Le symptôme et sa contre-réaction se répètent sur plusieurs morceaux. 'The perception of Johnny Punter' semble primaire et beaucoup trop long, avant la détection de la montée en puissance de ses nappes de violon et du contre-point vocal injecté par les chœurs, qui finissent par s’installer durablement dans l’oreille. 'Goldfish and Clowns' commence par irriter avec le martellement de son « What is the difference », jusqu’au moment où l’agacement se change en force persuasive, appuyée de l’imperturbable ré du piano qui semble triompher à lui seul de la déferlante rock qui domine pourtant la dorsale de la composition. La méthode est semblable avec 'What colour is God', avec des percussions tribales qui prennent la place du piano, et bien que diluées au fur et à mesure que l’instrumentation rock gagne du terrain, parvenant à maintenir une emprise obnubilante jusqu’au bout du morceau. 'Jungle Ride', qui n’est peut-être pas la pièce maîtresse de l’album mais qui prend toute sa place dans cette logique d’accroche à retardement, démarre sur la même ambiance, et paraît bien répétitif à la première écoute. Finalement, c’est son refrain minimaliste (on dirait qu’il en manque une moitié) qui aura raison de la lassitude initiale. Le constat est encore plus déstabilisant avec 'Brother 52', qui pour sa part continue à irriter mes oreilles, et dont je surprends l’austérité, hors audition, à venir taquiner la mémoire du cortex avec son « tattoo, tattoo, tattoo, brother fifty-two ».
Avec ses guitares saturées en permanence, le chant criard de Fish, ses phrasés de rock spartiate voire primate - que le déploiement et les efforts de 3 ballades ne parviendront pas à compenser, cet album n’a pas l’assise nécessaire pour inverser radicalement la pente savonneuse sur laquelle "Suits" s’était laissé glisser sans retenue. Mais avec son insidieuse capacité à faire muter ses faiblesses en atouts, il est difficile de renoncer à lui accorder une place utile dans la discographie. Il s’approche sans doute de près de la catégorie des vrais faux mauvais albums.

Album FISH FIELD OF CROWS FISH
FIELD OF CROWS (2004)
CHOCOLATE FROG
ROCK
1/5
REALMEAN
10/12/2016
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Rythmique binaire, overdose de sonorités rock qui empêchent la respiration des arrangements, couplets et refrains martelés ad nauseum et qui s’entremêlent dans un minimalisme effaçant tout potentiel de relief. Chant en panne d’émotion. Par certains aspects on dirait du Phil Collins dans ses heures les moins inspirées. La seconde moitié de l’album élève légèrement le niveau, en effet ; pas trop difficile. "Suits" inversait la chronologie du diagnostic, mais peu importe, je crois que je le préfère encore à "Field of Crows".
Album FISH RAINGODS WITH ZIPPOS FISH
RAINGODS WITH ZIPPOS (1999)
CHOCOLATE FROG
ROCK PROGRESSIF
5/5
ELVAD
01/06/2013
 
111
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Enfin ! Après son premier et formidable premier album, le regretté leader de Marillion nous a livré une série d'opus inégaux et décevants. Alors que l'on commençait à désespérer, Fish nous livre un magnifique album.
Ça commence très bien avec une intro au piano annonçant un "Tumbledown" avec un chanteur dans une forme vocale surprenante. S'ensuit "Mission Statement", avec son tempo rapide, Puis vient "Incomplete", une très belle ballade en duo avec une chanteuse à la voix chaude et suave. L’émotion est au rendez-vous, pour notre plus grand plaisir. "Title Cross" poursuit dans cette même voie avec ses guitares acoustiques, ses percussions envoûtantes et son violon celtique.
Puis vient "Faith Healer", avant une des plus belles chansons de notre poisson préféré, "Rites of passage" et ses arrangements de cordes et des claviers, qui vous donne des frissons. Un superbe moment.
Tout ceci avant le morceau de bravoure "Plague Of Ghosts", et ses 25 minutes, composée de 6 chansons distinctes mais inégales.
Sur ces 6 chansons, à retenir principalement "Digging Deep", et son rythme envoûtant, et surtout un "Raingod's Dancing" magnifique. (ah ce piano et ce solo de guitare...). Du coup, les autres titres paraitront moins réussis. On se prend alors à espérer une sorte de renaissance du chanteur. Espoir vite envolé puisque au vu de ses albums suivants, on se dit qu'avec ce "Raingods With Zippos", Fish publiait ni plus ni moins que son dernier (et peut-être ultime) chef-d’œuvre après "Vigil In A Wilderness Of Mirrors". Dommage pour cet artiste qui aurait mérité une carrière digne de son talent.

 
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