|
|
|
On ne peut nier l'effet absolument énorme du morceau titre qui clot l'album. De ce fait, il est un peu difficile d'estimer cet album à sa juste valeur.
Il est vrai que les premiers titres donnent à penser que l'inspiration reste fortement orientée par des groupes qui ont été souvent cités à leur propos. Les accents "pop" ne sont pas ceux que j'apprécie le plus dans leur production. Pineapple Thief a souvent un petit manque d'identité, quelque chose qui les démarquerait définitivement. Néanmoins, cela se laisse écouter et permet de bénéficier d'un talent toujours aussi élevé.
Toutefois, je trouve que "West Winds", avec ses deux volets, vient apporter la touche nécessaire pour se démarquer, spécialement avec une partie de batterie et percussion très inspirée et son final somptueux.
Mais alors, "What Have We Sown" !!! Ce titre, parfaitement progressif, soigneusement mixé et monté, accumule tout ce qu'on peut espérer de mélodique, de planant, de brut (notamment la batterie, sèche, claquante, presque rugueuse), d'envolées rageuses, de boucles planantes, voire parfois de violence. C'est un morceau absolument phénoménal, bourré de changements de thèmes et pourtant unifié par une phrase musicale qui fait tout le lien. Pour être un vrai amateur de titre longs et épiques (Supper's Ready, Fool's Overture, etc..), ce titre-là ne cesse de me stupéfier et de me rappeler à lui. Je ne lui vois pas d'équivalent. Une énergie de fou, de la subtilité, des moments suspendus, quasiment des silences, des transitions tirées au cordeau, des sons très recherchés notamment au niveau des claviers qui parfois semblent pleurer, et une guitare extrèmement fine et sensible. Les paroles inspirantes, très mélancoliques, délicieusement valorisées par la voix suave de Bruce Soord, apportent une touche supplémentaire dans le véritable bombardement d'émotions que balance ce morceau lanciant et captivant de bout en bout.
C'est une oeuvre à lui seul, et avec ses 28 minutes, il peut tout à fait se loger seul sur un CD et tourner en boucle... Impossible de se lasser. Un monument.
|
|
|
|
|
|
|
Ce Little Man s'appelle en réalité Felix, fils grand prématuré du chanteur Bruce Soord décédé en février 2006. L'album lui est tout naturellement dédié. Et tout aussi naturellement, le ton n'est pas à la fête.
Dès les premières notes de l'album, on retrouve des tempos lents et ténébreux ("Dead In The Water"), qui rentrent directement dans le crâne. La recette basée sur des accords acoustiques, souvent accompagnés de nappes de violons ou de chants aériens n'est pas nouvelle, mais elle est ici, par endroits, distribuée de main de maître. Elle atteint son paroxysme sur deux sublimes ballades pop : "Boxing Day" et "Snows". Cette dernière, plus évolutive, reprend l'idée du claquement de mains déjà présent plus avant dans le disque dans un final étourdissant de maestria . Absolument splendide, ce titre est une des pièces maîtresses de ma discothèque mélancolique, et pour longtemps.
Pour le reste, Little Man respecte trait pour trait les codes de la pop progressive, c'est-à-dire sur des formats légèrement plus longs que la norme pop, avec des passages atmosphériques ("We Love You") ou plus psychédéliques ("God Bless The Child"). Parfois répétitif, comme sur le très beau "Wilting Violet", Pineapple Thief ne se soucie guère des normes, il pose simplement ses ambiances mélancoliques et laisse opérer la magie ... Et ça marche !!
Le problème, car il y a bien un problème, c'est que "God Bless The Child" aurait pu trouver sa place sur Hail To The Thief, "Little Man" sur The Bends, "God Bless The Children" sur Kid A et la superbe "Run A Mile" sur OK Computer. Le pire, c'est qu'en disant ça, je n'exagère pas un instant.
Celà dit, tous ces titres sont réjouissants, et, quelque part, Pineapple Thief nous permet avec talent et conviction de poursuivre nos aventures musicales préférées. Alors, en quoi devrions-nous les blâmer ???
Certes, Little Man n'invente rien, voire plagie, mais au final, la copie est presque aussi bonne que l'original et moi, j'apprécie.
|
|
|
|
|
|
|
Album de l'explosion pour Primitive Instinct. Les compos léchées, avec une forte présence du classique couplet/refrain enjolivé par de très longues interventions instrumentales, concourrent à faire de ce "Floating Tangibility" un album respectable et accessible à tous. Le coté néo est assez discret mais ne nuit pas à ce bel opus. Cyclops avait du nez en cette période...
|
|
|
|
|
|
|
Le premier titre de cet album concept "Dead in the Water" se termine en substance par :"There is no other place to die except for my arms". Il n'est nul question ici de noyade accidentelle mais de la fausse couche qu'a faite la femme de Bruce Soord, le chanteur compositeur. Vous l'aurez compris, la joie de vivre n'est pas ce qu'on retiendra de cet album. Les mélodies mélancoliques s'enchainent ici, et il n'y a guère que quelques clappements de mains sporadiques pour vous sortir la tête de cet océan de chagrin. Laissez-vous submerger par les émotions dispensées par cette véritable catharsis où tout est à pleurer, au propre comme au figuré. Dans 'Journal intime", Chuck Palahniuk soutenait l'idée que les plus grands chefs-d’œuvre sont nés de la pathologie ou de la souffrance de leurs auteurs. Pour le coup, il avait fichtrement raison, le bougre....
|
|
|
|
|
|
|
Il n'y a pas à dire, ce mélange de son typé classique (violon, flûte, harpe) et celui des guitares progressives et tranchantes à volonté fait merveille. Les voix féminines sont parfaites, leur intervention juste à propos... Forcément un bon disque que tout amateur de progressif peut sans problème mettre dans son armoire à bijoux.
|
|
|
|
|
|
|
Que de souvenirs avec cet album, issu d'un temps où chaque production marquée du sceau Cyclops était d'une qualité bien au-dessus de la moyenne ... et pourtant, point de néo-progressif ici-bas, mais plutôt un psychédélisme modernisé, à la limite de la folie par moment, mais d'une cohérence impressionnante. Et les coups de trompette qui illuminent ces plages ! Qui oserait de nos jours commettre un tel pavé ?
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|