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Album GLASS HAMMER CULTURE OF ASCENT GLASS HAMMER
CULTURE OF ASCENT (2007)
ARION
ROCK PROGRESSIF
4/5
LONEWOLF1300
13/11/2024
 
348
0 0
Je suis toujours surpris des avis sévères qui sont infligés à Glass Hammer tout au long de leur discographie, principalement dus au fait qu'ils sont (effectivement) très inspirés de YES. Mais en quoi cela est-il si négatif ? Je trouve la démarche assez injuste, et pour tout dire, très partiale. A mon sens, il faut totalement faire abstraction de cet aspect. La musique dispensée est bonne et c'est tout ce qui compte. Il n'y a aucune facilité ni complaisance de leur part, d'autant qu'il ne s'agit ni d'une pâle copie, ni d'un pur clonage à la façon de The Watch pour Genesis.

Ce 9ème volet est un concept-album basé sur la terrible période du 10 au 11 mai 1996 sur le Mt Everest, qui verra la disparition de 8 alpinistes. Un triste record qui aura longtemps marqué les esprits. Il s'en suivra 3 films et le récit du survivant Jon Krakauer (livre "Into Thin Air"), qui sert de base ici.

C'est un bel exemple de ce que Glass Hammer sait parfaitement faire, tant en terme d'écriture qu'au niveau de l'exécution. On perçoit le haut niveau d'investissement qui est apporté à la réalisation. Pour un fan de YES, ça fait toujours plaisir de retrouver des nappes de clavier fines et légères qui soutiennent chaque titre, ou bien cette basse de Steve Babb, virtuose, omniprésente, qui pousse la mélodie et structure chaque chanson avec une énergie remarquable. Cet album se dinstigue des précédents par un peu plus de subtilité dans la variété des sons et dans la production, plus précise et donnant un meilleur équilibre entre les différents instruments. Et ils sont pourtant nombreux, tout autant que les participants à ce travail, ce qui par certains aspects donne à cet album un petit côté "musique classique", en tout cas une certaine classe.

Premier choc, l'incomparable reprise de "South Side of the Sky" de YES, évidemment très opportun pour évoquer la haute montagne. Chanson finement arrangée, magnifiquement interprété par une Susie Bogdanowicz au chant très délicat, et qui évite l'écueil de vouloir coller à la voix et aux intonations de Jon Anderson.

Ce dernier est invité et participe à "Life by Light" sur cet album (et South Side bien entendu), ce qui au passage est une belle caution du travail du groupe. On remarque aussi la soigneuse retenue de celui-ci, sur les deux titres auxquels il participe, ce qui permet de ne pas trop "marquer" l'album de sa présence. Rien que pour cette reprise, l'album vaut le coup d'être acquis.

Les autres compositions ne sont pas en reste, avec chacune un caractère fort, adapté à la narration glacante. S'il est vrai que certaines pourraient émaner du groupe célèbre qui les inspire, il n'en reste pas moins qu'ils sont capables de motiver des écoutes répétées sans lasser. Avec deux titres de plus de 15 minutes et deux autres de plus de 9 minutes, cet opus offre tout ce que le rock progressif de l'époque bénie peut fournir en émotions. Une conception des thèmes de guitares très profonde, des voix sublimes travaillées au cordeau, de la complexité, des variations de mouvements riches et nombreuses. Tout est fait pour vous immerger dans le récit d'une aventure rude et cruelle. A ce propos, une écoute attentive des paroles est un plus tout à fait sensible.

J'ai remarqué des accents de Genesis, mais surtout de Big Big Train très perceptibles parfois, ce qui pose un contrepoint bienvenu au sujet des reproches qu'on leur fait trop systématiquement. Cela se sent, parfois dans "Ember Without Name" (notamment les interventions du violon), nettement dans "Into Thin Air" (vocalises qui font penser à feu David Longdon) et dans le dernier titre, magnifique envolée en tonalités mineures de 6 minutes et demi au final somptueux.

Donc, si vous aimez le prog, une musique très bien écrite, somptueusement jouée, avec une richesse d'instruments remarquable, avec des influences variées qui servent de tremplin à une création néanmoins complètement originale, avec en plus un thème abordé intéressant et grave, et si vous avez 70 minutes de libre devant vous, n'hésitez pas, ce serait dommage de louper ça !

Album GLASS HAMMER IF GLASS HAMMER
IF (2010)
ARION
ROCK PROGRESSIF
4/5
LONEWOLF1300
02/06/2024
 
348
0 0
Houlala, combien suis-je déçu !.... Par l'opprobe jetée sur cet album, que je trouve somptueux, virtuose, flamboyant.

Oui, certes, c'est fortement parfumé de YES, notamment par la voix aérienne et inspirée de Jon Ander.. euh non, Jon Davison. Même tessiture, même façon de chanter, c'est un frère jumeau ou peu s'en faut. Pour autant, c'est largement aussi beau que la référence et ça fait le taf tout aussi bien. Aurait-on idée de critiquer Phil Collins remplaçant à la volée un Peter Gabriel quittant Genesis ? Non, bien sur. Alors il en va de même ici. Il serait inconvenant de bouder son plaisir pour une raison aussi futile.

Le chant accompagne merveilleusement les compositions, On entend aussi assez souvent des inspirations nettement venues de Genesis. C'est manifeste. Glass Hammer exprime sans s'en cacher ses diverses sources d'inspirations, et ça n'est pas une raison pour incendier l'album et son contenu. On se retrouve un peu dans la situation d'écouter The Watch qui revendique clairement l'inspiration et le prolongement de l'oeuvre de ce groupe. Il n'y a rien à en redire, du moment que la création produite ne soit ni du plagiat, ni du simple clonage. C'est je pense ce que l'on peut dire de Glass Hammer dans cet album (comme dans quelques autres). D'autres influences apparaissent, comme parfois de King Crimson ou bien une "touche" de Mike Oldfield. Là aussi, c'est bien fait, les compositions sont magnifiques et vous emportent à coup sur. C'est parfois théatral, quelquefois presque sussurant, la plupart du temps plein d'énergie et bourré de trouvailles mélodiques.

La créativité de l'ensemble est suffisante pour nécessiter plusieurs écoutes attentives. D'ailleurs, tout cela est interprété avec un talent incontestable. La basse est délicieusement ronde, percutante parfois, roule sur les titres et les porte aux nues. Le batteur semble énormément s'amuser par moments, très inspiré, "joueur", varié, avec une frappe parfois très incisive mais toujours judicieuse. Les claviers tissent une ambiance puissante, parfois légère et envolée, parfois un peu plus prenante à la limite du sombre. Les guitares sont ciselées au cordeau, c'est de l'orfèvrerie, de l'horlogerie suisse. Et pour finir, la production est excellente, chaque instrument dispose de toute sa latitude d'expression dans l'ensemble.

Il est tout à fait évident que cet album pourrait provenir directement de YES, et en plus de la période la plus talentueuse. C'est certainement le meilleur compliment qu'on puisse faire à cet album, ça en dit long sur la qualité de la musique proposée.

Album GLASS HAMMER COR CORDIUM GLASS HAMMER
COR CORDIUM (2011)
ARION
ROCK PROGRESSIF
4/5
BENOÎT
07/01/2012
 
525
0 0
Autant j'avais mégoté sur If, avec une incidente de même nature sur Magenta, autant là je ne mégoterai pas, pas plus d'ailleurs que sur le Chameleon de Magenta qui mérite aussi son 8.
Enfin Glass Hammer a réussi à se sortir des ornières du clonage ou des tentatives d'en sortir !
Je retrouve ce qui m'avait accroché lorsque j'avais découvert le groupe avec Shadowland, une filiation assumée avec Yes, assumée jusqu'à la pochette que l'on croirait sortie des cartons de Roger Dean. Ce n'est même pas nostalgique, "c'est" tout simplement. Je me suis même surpris à penser que cette fois le clone était plus Fly From Here d'un groupe appelé Yes rendant hommage à Glass Hammer que l'inverse.

Album GLASS HAMMER COR CORDIUM GLASS HAMMER
COR CORDIUM (2011)
ARION
ROCK PROGRESSIF
2/5
CORTO1809
04/01/2012
  0 0
Glass Hammer fait de nouveau du clonage de Yes. Les fans de l'original fuiront, les amateurs "sans plus" apprécieront sans doute. Quant à ceux qui n'aimaient pas Yes, peu de chance qu'ils apprécient plus Glass Hammer.
Album GLASS HAMMER IF GLASS HAMMER
IF (2010)
ARION
ROCK PROGRESSIF
2/5
BENOÎT
18/10/2010
 
525
0 0
Après avoir reproché à Glass Hammer ses errances, le groupe n'a rien produit de vraiment transcendant depuis Shadowland, soit trop long et pompeux (The Inconsolable Secret), soit trop violent, pour le groupe s'entend (Culture of Ascent), soit trop ... rien (Three Cheers ... là je ne suis pas du tout d'accord avec MW), je ne devrais pas mégoter sur ce retour aux sources. Pourtant si ...

Si les pré-écoutes laissaient présager un excellent cru, on s'aperçoit pourtant encore une fois qu'il est facile de faire passer une Cendrillon pour une princesse en sélectionnant les quelques minutes les meilleures d'une composition. Rien de honteux ici, loin de là mais là où la musique passe très honorablement, c'est le chanteur qui trépasse. Jon Anderson est unique et l'imiter n'apporte rien (cf. Phil Collins qui à trop vouloir imiter Gabriel a transformé un joyau en objet de quasi variété), n'est pas un prince du chant qui veut.

Il n'est pas honteux de s'inspirer des anciens, il est parfois honteux de trop vouloir s'en démarquer (voir ci-dessus, voir également les récents Magenta), mais cloner pour cloner, pour moi cela ne passe pas (voir K² qui a raté sont deuxième album après un superbe premier album, mais Shaun Guerin est décédé entre temps) ou plutôt ne passe plus, n'est pas The Watch qui veut. Reste une musique de qualité que l'on ne peut pas oublier, d'où le 6, cela reste tout de même Glass Hammer, mais si ce disque avait été produit par un obscur groupe néo-zélandais, il aurait mérité un vulgaire 4.

Album PAVIC UNCONDITIONED PAVIC
UNCONDITIONED (2008)
ARION
ROCK
2/5
METALNATURE
10/09/2010
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Un album agréable, sans prétention, mais qui accroche tout de suite, avec quelques belles petites envolées au piano, quelques petits riffs bien mignons (écoutez "Just Go On"). C'est vrai que ça ne casse pas 3 pattes à un canard, mais moi je laisse les canards en paix. Sympa comme tout, dommage que tout ne soit pas au niveau du morceau cité.
 
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