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Quand l'interprète le plus singulier de sa génération, à l'aube de la vieillesse mais au sommet de sa forme vocale, chante ce qui constitue son identité, cela donne un album à pleurer...
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Globalement, un bon Peter Hammill, assez varié, plutôt calme comme le sont les dernières productions de PH.
Our eyes give it shape - Une bonne entame d’album. Une chanson énergique, dans une veine « hamillienne » traditionnelle. Rythmique sur fond de guitares, avec quelques chœurs de-ci, de-là, réalisés par Peter Hammill lui-même, comme à son habitude.
Event horizon - Un morceau calme, voix/guitare, avec une mélodie un peu triste (si on peut parler de mélodie dans l’œuvre de PH). Un petit break curieux en milieu de morceau.
Famous last words - Très beau morceau nostalgique. La voix de PH navigue entre douceur et vigueur, les voix se superposent en réponses et en chœurs, la musique alterne entre un piano léger et une guitare agressive.
Naked to the flame - Un morceau plus difficile à appréhender. Pas de mélodie facilement identifiable, des enchevêtrements de voix à la limite du confus, un mini-break siffloté. Dispensable.
Meanwhile my mother - Une chanson comme je les aime. Pour les nostalgiques de l’album And Close As This. Tout en délicatesse.
Vainglorious boy - Quand PH joue au rocker. Un style qui ne lui va jamais bien à mon goût. Guitares lourdes, rythmique basique, voix grasse doublée de bout en bout par sa propre voix à l’octave. Pour ceux qui ont aimé The Noise.
Of wine, of wood - Court instrumental au piano, d’un style assez expérimental. Moi, j’aime, mais c’est assez spécial.
Friday afternoon - Un nouveau morceau mélancolique, essentiellement piano/voix, dans la même ligne que Meanwhile My Mother. Tout en douceur. Très beau.
White dot - Morceau assez inquiétant, avec la voix de PH qui se casse ou part dans les aigus sur un fond sonore angoissant. Les voix, une fois de plus, se superposent, renforçant l’effet de démence et de désespoir qui imprègne ce morceau, le meilleur de l’album à mon avis. La fin, totalement instrumentale, est constituée de nappes sonores sans mélodie qui vont s’estompant.
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