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En 1978, sort l’album éponyme "Toto", premier enregistrement studio du groupe. C’est en 1976 que David Paich (claviers, chant) et Jeff Porcaro (batterie, percussions) ont eu l’idée de réunir autour d’eux des musiciens de session aguerris afin de créer leur propre groupe pour pouvoir jouer sans aucune limite tous les styles de musique dont ils ont envie. Steve Porcaro (claviers, chant), David Hungate (basse), Bobby Kimball (chant) puis Steve Lukather (guitares, chant) sont recrutés et actent ainsi la naissance de Toto, nom proposé par Jeff Porcaro après avoir vu "Le Magicien d’Oz" dans lequel le chien de Dorothy s’appelle Toto. Court et facile à retenir dans toutes les langues, ce nom n‘a pas fait l’unanimité chez Steve Lukather qui s’est toujours plu à dire que ce qu’il aimait le moins dans le groupe c’était son nom. Et pourtant, avec le recul, on peut se dire que ce fût le premier éclair de génie du groupe. Produit par le groupe, ce premier album est le parfait exemple de ce qu’est le riche univers musical de Toto. En musiciens de session expérimentés qu’ils sont, ces derniers laissent libre court à leur folle créativité musicale et à leur inspiration débridée qu’elle soit rock, funk, hard-rock, pop, jazz ou dans le plus pur style de la musique californienne. Au programme, des hits en puissance, une interprétation haut de gamme, un éclectisme époustouflant, des mélodies imparables, des solos ébouriffants et des vocaux somptueux. Quarante-huit ans après la sortie initiale, le génial instrumental "Child's Anthem", les irrésistibles "I’ll Supply the Love", "Georgy Porgy", "Manuela Run" et "You are the Flower", la phénoménale "Girl Goodbye", l’indéboulonnable classique "Hold the line" et la très belle "Angela" n‘ont pas pris une ride et leur qualité ainsi que leur efficacité ne sont plus à prouver. Avec cet éponyme, Toto réalise un coup de maître. Malgré les critiques assassines et malveillantes de la presse rock de l’époque qui ne voyait dans le groupe qu’une association de requins de studio, qui ne savait pas dans quel courant musical il fallait classer ce groupe qui se permettait de jouer autant de styles différents avec une aisance, une arrogance aussi déconcertante, l’album "Toto" rencontra le public et fût un succès. La belle histoire ne faisait que commencer…
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La maison de disques est aux anges, "IV" a raflé la mise. Immense succès critique et énorme succès commercial. Jackpot à tous les niveaux. Mais qu’en est-il de Toto ? Que se passe-t-il en coulisses ? En 1984, il est désormais temps pour David Paich, Steve Lukather, Jeff Porcaro et son frère Steve de donner suite à cet ouragan couronné de lauriers qu’est "IV". Vous avez bien lu, je n’ai cité que quatre des membres du groupe. En effet, à l’heure d’enregistrer son cinquième album studio, Toto doit faire face au départ du bassiste David Hungate pour raison familiale et au renvoi du chanteur Bobby Kimball en raison d'une consommation de drogue qui affecte sa capacité à chanter. Pour remplacer ce dernier, Toto recrute Fergie Frederiksen au timbre vocal puissant, rock et haut perché. Une voix qui va parfaitement correspondre à la volonté du groupe d’enregistrer à nouveau un album très rock comme ce fut le cas en 1981 avec "Turn Back". En plus de Fergie Frederiksen, ce nouvel album studio intitulé "Isolation" voit enfin l'arrivée de Mike Porcaro au sein du groupe en remplacement de David Hungate. Décidément, chez les Porcaro la musique est une affaire de famille surtout quand elle est exercée avec un talent incroyable. Plus rock que son prédécesseur, "Isolation" est pour un grand nombre de fans de Toto l’album préféré, celui qui est souvent cité comme étant le plus homogène, le plus énergique, le plus éloigné des visées commerciales imposées par la vénale maison de disques qui souhaite réitérer l’exploit du précédent album. Tout comme celle de "Turn Back", je trouve la pochette de l’album magnifique et, tout comme le génial troisième album de Toto, je suis un éternel adorateur de ce fabuleux "Isolation" qui pour moi fait partie des tous meilleurs albums du groupe. Bien qu’il n’y ait pas d’immenses classiques comme sur "Toto" et "IV", l’inspiration est à son zénith avec les remarquables "Carmen" et "Lion", la très originale "Stranger In Town", la ballade "How Does It Feel", les géniales "Endless", "Isolation" et "Mr Friendly", les orchestrales "Angel Don't Cry" et "Change of Heart" et pour conclure en beauté, la merveilleuse "Holyanna". Fort de cette volonté de réaliser un disque foncièrement direct et plus rock, Toto est resté intègre et fidèle à son ADN musical poussé vers l’ouverture et la liberté de création artistique. Enregistré dans cette optique et souvent oublié du public, "Isolation" est pour de nombreux fans de Toto dont je suis l’album favori et celui vers qui on se retourne le plus fréquemment quand notre cœur balance vers la superbe discographie du groupe. "Isolation" est un album essentiel et une œuvre majeure des années quatre-vingt.
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Un an après la parution du génial album éponyme, Toto revient avec son second album à la pochette bleutée mystérieuse et réussie. Serait-ce Connor MacLeod qui attend sagement le Kurgan son ennemi juré ? Pas du tout, tout simplement Steve Porcaro qui pour le coup opte pour une vaillante épée à défaut de claviers ensorceleurs dont il s’est fait un grand magicien. Huit ans avant l’apparition au cinéma de Christophe Lambert, Sean Connery et Clancy Brown, nos braves Chevaliers de la Table à Toto s’affichent en highlanders du rock. Je ne sais pas si le groupe pratique la cartomancie ou si l’un d’entre eux a eu des visions prémonitoires, ce qui est sûr, c’est que ce "Hydra" annonce brillamment ce que sera Toto dans le futur. En prenant à contrepied tout ce qui a fait la réussite éclatante de leur premier album, David Paich, Steve Porcaro, Jeff Porcaro, David Hungate, Bobby Kimball et Steve Lukather affirment encore plus leur volonté de ne s’imposer aucune limite. Plus élaboré, plus complexe, plus progressif, plus rock et moins pop, moins funk, moins variété accessible que son prédécesseur, "Hydra" n'en demeure pas moins une pierre angulaire de la discographie du groupe. Je dirais même qu’il est un album majeur et l’un de mes préférés de Toto. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il démontre que quel que soit le style dans lequel évolue le groupe, cela ne remet pas en cause la qualité d’écriture et d’interprétation. Oui, Toto peut tout jouer et il le prouve avec "Hydra" le titre alambiqué qui ouvre magistralement le disque. Cinématique, progressive, complexe, funky sur les couplets, rock sur les refrains, sublimée par un pont musical majestueux et un solo dantesque de Steve Lukather, cette pièce d’orfèvrerie est l’œuvre d’un groupe sûr de lui. Toto ne dresse aucune barrière et laisse libre cours à sa richesse musicale. Les remarquables "St-Georges and the dragon", "99" et "Lorraine" confirment la forme éblouissante de chacun des musiciens du groupe. Bobby Kimball délivre une prestation vocale incroyable d’intensité sur l’extraordinaire "Mama" tandis que Jeff Porcaro impose à ce titre un rythme dont lui seul a le secret. Steve Lukather est stratosphérique avec des solos hallucinants où une technique monstrueuse est toujours au service de la mélodie et de la chanson. L’hymne "All Us Boys" et l’incendiaire "White Sister" en sont des preuves éclatantes en plus d’être des compositions de très grande classe. Tout au long de l’album, l'interprétation y est éblouissante de maîtrise. Avec cet exceptionnel "Hydra", Toto offre au public une œuvre exigeante par certains aspects mais ô combien riche d’une inspiration, d’une interprétation et d’une musicalité sans failles. Magistral et indispensable.
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Troisième album studio du groupe, "Turn Back" parait en 1981. Avant d’aller plus loin dans les détails, je précise que j’adore la pochette. Mais que se cache-t-il derrière ce visage triste, déconfit, quasi au bout du rouleau ? Un clown triste, un hommage à Buster Keaton ? Ou bien alors, la soupe à la grimace de six musiciens désabusés face au peu de succès commercial de leurs deux précédents albums, malgré leurs exceptionnelles qualités artistiques, écrasés sous la pression de leur maison de disques qui réclame des tubes à la pelle et des dollars comme s’il en pleuvait ? Pas du tout, derrière cette tête à Toto se cache un album qui respire la joie de vivre, un album franc du collier, sans fioriture ni garniture tape à l’œil, plus énergique, qui dépote sévèrement grave. Moins ambitieux et nettement plus rock que les deux précédents, "Turn Back" montre une nouvelle facette d’un groupe qui s’éclate. Le son du groupe se durcit et dans l’ensemble les guitares prédominent sur les claviers. L'aspect progressif reste présent mais pas autant que sur le précédent album "Hydra". L’efficacité et la qualité de compositions telles que "Gift With A Golden Gun", "English Eyes", "Live For Today", "A Million Miles Away", "Goodbye Elenore" et "Turn Back" sont absolument admirables et prouvent que David Paich, Steve Lukather, Bobby Kimball, Jeff Porcaro, Steve Porcaro et David Hungate se font plaisir en lâchant la bride sur l’aspect rock et direct de l’album. Bien qu'il n'ait pas rencontré un succès commercial franc, pour un grand nombre de fans du groupe dont je suis, "Turn Back" est un des tous meilleurs albums du groupe. Cet aspect beaucoup plus rock se retrouvera sur deux autres réalisations de Toto. Sur les fabuleux "Isolation" (1984) et "Kingdom Of Desire" (1992).
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Je trouve l'avis sur "Cant your ear..." assez dur et immérité. Ce titre est pour moi un des titres phare de ce groupe, pas moins. Le groove est fantastique, le jeu de basse s'impose à vous sans cesse, la partie rythmique n'est pas en reste. L'ensemble est parfaitement structuré, la tension reste constante. En plus, le mariage avec des paroles revendicatives se fait parfaitement avec la tonalité un peu sombre de la musique. Il règne une émotion certaine dans ce titre, du début à la fin. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai roulé avec ce titre à fond dans la voiture, les larmes au bord des yeux....
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Que ce fut dur de choisir de vous parler d'un album de PRETTY MAIDS ! En effet, tous sont vraiment bons. Bon, à force d'élimination, il me restait le choix entre ce "Red, Hot and Heavy" et l'album suivant, "Future World" (ou figure le title-track, un hymne ultime du Metal !). Alors, j'ai tranché, mais ce n'est pas pour cela que "Future World" est moins bon, c'est juste qu'il fallait bien choisir un album. Flash-back : nous sommes en 1984, PRETTY MAIDS vient de sortir un Mini-LP et voici que déboule cet album ! Une bombe ! Le point fort de PRETTY MAIDS, c'est qu'ils ratissent large. En effet, on retrouve sur ce CD, des morceaux que n'aurait pas renié BON JOVI sur son premier album ("A Place in the Night"), mais surtout des morceaux bien Speed et rageurs, typiquement Metal : "Back to Back" (repris plus tard par HAMMERFALL), "Battle of Pride", "Night Danger". D'ailleurs, à chaque fois que j'entends cette dernière et le solo de guitare, j'ai des envies de ressortir la gratte en carton. Comme chantait Yves Duteil : "J'ai la guitare qui me démange..." ! Quel bonheur d'entendre ce perpétuel chassé-croisé entre la guitare et les claviers sous fond de rythmique apocalyptique ! Et n'oublions pas l'hymne de toute une génération, je veux bien sur parler de "Red, Hot and Heavy" ! Une chanson au riff bien lourd et au refrain imparable, sans oublier des paroles taillées pour les Metal Kids, les invitant à ne pas écouter les autres et à vivre leur vie (sous-entendu : être des rebelles) : "They can kick they can beat, knock us down to the ground, but we will rise and we will march again" ! Le grand atout de PRETTY MAIDS est aussi leur chanteur Ronnie Atkins, capable de la voix la plus suave, mais aussi d'une voix bien rauque quand il le faut. L'album se termine sur une bonne reprise de THIN LIZZY (cela deviendra une habitude chez PRETTY MAIDS) : "Little Darling". Bref, qu'elles passent vite ces 36 minutes ! Si vous ne possédez pas ce petit bijou (ou "Future World"), il faut absolument remédier à cela. Si vous le voyez, sautez dessus, car il n'est pas évident à trouver de nos jours en plus.
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