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Album magnifique et totalement inclassable, Within the Realm Of A Dying Sun est définitivement celui de DCD qui est le plus influencé par la musique classique - directement. Brendan Perry avait même apparemment pris des cours de musique pour cet album, étudiant le contrepoint. Le duo, toujours aussi peu disert sur l'instrumentation utilisé par ses deux membres, ne citant que les invités, délaisse totalement les guitares et la basse (et la boîte à rythme !) pour privilégier des claviers cristallins ou orchestraux, le yang ch'in joué par Lisa, plus peut-être un ou deux autres qu'il faut deviner à l'écoute. Des violoncelles et violons, ainsi que des trombones, déjà présents sur Spleen & Ideal en 1985 prennent ici encore de l'importance, avec une dominante pour les cordes, cette fois, rendant les arrangements plus aériens et moins sombres. Hum ? Si peu…
Alors, bien, sûr, ce disque ne brille pas par une franche gaieté. Il n'y a qu'à penser déjà à ce titre dramatique : "Dans le royaume d'un soleil mourant !" ! Tout est dit ! A l'image de cette pochette énigmatique sans aucune mention, illustrée d'une photo de la tombe de François-Vincent Raspail au Père Lachaise de Paris, où la statue d'une pleureuse s'accroche à la crypte abritant le fameux chimiste et homme politique, telle un spectre ne voulant pas délaisser un être cher.
Depuis sa sortie en 1987, l'album n'a rien perdu de sa puissance dramatique et de sa perfection formelle. Le choix de placer tous les titres chantés par Brendan Perry sur une face (seulement trois morceaux plus un instrumental) et ceux chanté par Lisa Gerrard sur la seconde peut paraître curieux mais chacun chante parfois un peu sur les morceaux de l'autre et cela crée un ensemble cohérent et contrasté.
Sur la première partie, Brendan Perry développe trois chansons et un instrumental assez accessibles, basé sur des claviers cristallins et orchestraux complétés par les instruments classiques ici et là, à l'ambiance sombre et mystérieuse, mélancolique, voire presque funèbre, démontrant ses talents de chanteur au timbre grave, sans recourir aux clichés gutturaux typiques du gothique et du post-punk du début des années 80… Sa voix, enrichie il est vrai d'une réverbe généreuse, prend de l'ampleur et de la profondeur, et on ne peut qu'admirer toute l'émotion qu'il transmet sans forcer, que ce soit sur les lents et solennels Anywhere Out Of The World et In The Wake Of Adversity ou le plus enlevé Xavier, dont l'intro est chanté par Gerrard (morceau qui sera plus tard repris par Paradise Lost)
ace et une atmosphère vraiment dramatique empreinte d'une passion mystique sur la seconde face, où Lisa Gerrard atteint des sommets inégalés d'émotion et de performance vocale... que ce soit sur le pesant titre introductif Dawn Of The Iconoclast, le très orientalisant Cantara, devenu à l'époque un classique en concert, puis le symphonique Summoning of The Muse avec ses cloches solennelles Cantara, et enfin l'époustouflant Persephone, à l'intro en deux parties, la première pesante et vraiment lugubre où Gerrard puise pour la première fois dans les tréfonds de son registre de contralto incroyable, puis la seconde où la voix s'élève vers des sphères qui semblent inaccessibles au commun des mortels, pour que le morceau se développe ensuite dur un ton plus léger, mélancolique et de plus en plus apaisé, avec une ambiance élégiaque, on ne sait combien d'octaves sont parcourues par cette (ces) voix qui semble(nt) venir de plusieurs chanteuses. Fantastique conclusion d'un album qui ne l'est pas moins.
On ne peut sortir indemne d'une telle écoute… un album essentiel, qui définit un genre à lui tout seul.
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Song of the star !! Porte vraiment bien son nom... La musique est simplement enivrante on se croirait dans le bush australien au son des Didgeridoo, soutenu par les sons de percussion et autre tchi tchi !!
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Ce groupe a été intéressant dès son premier disque, et les trois premiers opus avaient comme seul défaut de se ressembler un peu tout en montrant une indéniable qualité avec, il faut le dire, une barre placée très haut dès le début. Le groupe ne se cache pas de ses grandioses influences, et ici elles sont encore bien présentes, avec quelques clins d'œil appuyés ("The Knife" à la fin de "Wakerun"!). Ceux qui n'aiment pas ces groupes qui ont fait le prog passeront donc ici leur chemin. Rien de bien nouveau au niveau du son, mais il y a ici une grande cohérence musicale avec des morceaux qui ont l'obligeance de s'arrêter avent de devenir ennuyeux, une signature sonore malgré tout reconnaissable, en particulier grâce au chanteur qui a décidément une très belle voix, une partie rythmique explosive et irréprochable, des riffs d'enfer sans tomber dans le "cache-misère" du "heavy prog", des soli de synthé et de guitare vraiment très bien construits et des morceaux véritablement très mélodieux. Ces Hollandais arrivent finalement à se rendre plus intéressants que certaines productions actuelles de quelques aînés (pour les citer : Arena, Pallas, Pendragon)..... Une très bonne cure de prog !!!
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Moins bruyant que son prédécesseur, cet album peine cependant à retrouver l'allant et la musicalité des deux premières productions du groupe. Le néo délivré ici reste de bonne facture, mais devient trop conventionnel : mélodies sympathiques mais sans plus, soli ne parvenant que très rarement à déclencher des émotions. Petite déception pour ma part.
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J'ai été déçu par ce nouvel opus de KA. Autant le précédent album m'avait transporté par ses mélodies et les ambiances qu'elles créaient, autant je trouve qu'on retombe ici dans les figures imposées du Prog avec technique et breaks en veux-tu en voilà, ce au détriment des lignes mélodiques qui, ici, ne m'ont pas "parlé" du tout. Je passe mon chemin et je fais la moue.
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Du bon néo prog, avec des mouvements amples, des moments de violence et de beaux passages plus doux. Les compositions sont accrocheuses, tous les instruments participent équitablement à la fête, mais on reste spectateur de cette musique qui manque d'âme. Malgré de bonnes idées et une recherche certaine, je n'arrive pas à me passionner pour cette musique qui emprunte à Pierre, Paul ou Jacques. Ce n'est pas une question de qualité, Knight Area étant irréprochable, c'est affaire de feeling.
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