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Avec cet ultime album (remasterisé) , Clepsydra nous livre un petit chef d’œuvre de néo-prog, de prog tout court... Le groupe est au firmament de son art tant en matière de chant que d'harmonies. Car le travail sur les mélodies est impressionnant, éclairé, illuminé par une production dantesque, un son ENOOORME comme le souligne TonyB. La voix du Marillion suisse, mise en relief par les claviers, la basse prend toute son ampleur, sa place. Elle vous transperce, vous vrille le ventre par la pureté de ses lignes, sa tessiture si particulière, et l'émotion se prolonge avec le jeu magnifique des 6 cordes.... Que dire de plus ! L'album commence doucement, comme "un mardi soir", tuesday night... pour mieux préparer la montée du stairway for heaven, qui s'enclenche dès le second titre avant de toucher à son paroxysme avec The Return... Difficile, impossible d'ailleurs d'en revenir, de prendre le chemin du retour... On reste en effet à partir de là en gravité 0, le regard plongé au cœur des étoiles et comme dans le fameux film Gravity, on se retrouve régulièrement percuté par des lignes musicales qui se terminent en explosion d'émotions, en myriades d'étincelles, de lumières. C'est beau à en pleurer. Car cette musique sait vous toucher, faire remonter du plus profond de soi les souvenirs enfouis, les émotions stratifiées... La force de l'album tient également à sa variété... faite d'accélération, de changement rythmes (attention, fait de façon subtile...), de mélodies qui se croisent bien sûr... sans que jamais l'harmonie ne soit brisée... Joie et tristesse peuvent ainsi mêler allègrement au sein d'un même titre, la voie du chanteur se prêtant à merveille à ce jeux entre ombre et lumière, entre douceur et amertume. Là est le tour de force, marque et signature des grands du Prog. Alone vient ainsi clôturer en apothéose la quadrilogie des Clepsydra... Alors s'il faut parler de sirop, parlons plutôt d'hydromel, cette boisson des dieux que nous verse à nous, pauvres mortels, Clepsydra, afin de nous ouvrir les portes célestes. Mais peut-être que pour en apprécier pleinement la saveur il faut être prêt à ouvrir son cœur et son âme... à partir pour une aventure intérieure sans retour....? sans retour non car elle prendra fin "the end of tuesday"... sauf pour les chanceux qui ont la version remasterisée et qui s'envoleront encore pour 2 titres, sur le dos des Eagles ... tel Bilbon...
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Certes, l'esthétique de la pochette (que dis-je, des pochettes car il y en eut 3 versions) est plus que douteuse ... mais encore une fois, le ramage est bien supérieur au plumage, et ce quatrième (et hélas dernier) album de nos amis suisses nous prouve une nouvelle fois que Clepsydra représente la crème du néo-prog. En raison de compositions plus fouillées et moins immédiates que pour Fears, la digestion du poulet ... pardon, de l'album, est un peu plus longue qu'à l'accoutumée. Mais passées deux ou trois écoutes, il révèle toute sa saveur, servi par un son ENAURME dans lequel les claviers se taillent la part du lion, nous faisant oublier le départ d'Andy Thommen.
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