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Album COSMOGRAF THE UNREASONABLE SILENCE COSMOGRAF
THE UNREASONABLE SILENCE (2016)
AUTRE LABEL
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
23/05/2024
 
339
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Voilà une belle oeuvre comme on aime à en rencontrer plusieurs fois par an ! Ce concept-album repousse les limites de la qualité très loin, que ce soit en termes d'écriture, de composition, de virtuosité ou de production. Cet album est tellement plein qu'il ressemble à un fruit mur à point. Rien à jeter, du début à la fin. il donne effectivement une impression "cinématographique", un film dense, prenant, presque oppressant, dont on ne veut pourtant pas sortir avant la dernière note, le dernier bruit.

D'une densité très élevée, il nécessite pas mal d'écoutes avant de pouvoir le cerner un peu mieux. Toutefois, dès la première écoute le plaisir est là de bout en bout. L'homogénéité est remarquable et il n'y a pas de moments creux, bien que certains répits permettent de reprendre son souffle. On est fixé : C'est une oeuvre, pas un gadget musical. Ca ne rigole pas, c'est du lourd, ça frise la perfection, et ça laisse pantois. Son inspiration est directement palpable, son contenu est par contre largement trop riche pour se laisser assimiler aussi vite. On en a pour son argent, c'est évident.

J'apprécie particulièrement la partie rythmique, très sophistiquée, où la batterie mordante, complexe et puissante laisse volontiers la basse lui passer devant. Une basse experte, parfois joliment bavarde, toute en finesse, et qui propulse les morceaux avec une énergie remarquable. Tout ça vient soutenir de très belles envolées de guitares soigneusement déliées et inspirées, de superbes riffs nombreux à souhait. Le tout est porté par une trame de claviers qui savent s'imposer par moments et rester en retrait à d'autres. Je ne trouve pas la voix spécialement performante ou ample, mais elle cadre bien avec le reste. L'ensemble est agencé de manière particulièrement judicieuse.

Pas mal d'influences floydiennes, pendant tout le déroulement de cette historie musicale. J'y entend parfois un peu de "Division Bell" par exemple (ou d'autres), à cause de la tonalité des solos ou bien l'intervention fréquente de divers sons et voix parlées en background, quand ce n'est pas le climat un peu sombre et quelque peu teinté de nostalgie. Le final du titre éponyme est tout à fait typique de Pink Floyd avec ce type de chant féminin, le clavier peu prolixe et le bruitisme des dernières secondes.

Mais Cosmograf sait gérer certaines influences qui semblent apparaitre de ci de là, nombreuses, diverses, et pas des moindres (Porcupine Tree, Genesis, Pineapple Thief, Oceansize, Led Zeppelin, etc..) pour se constituer sans aucune ambiguité une identité propre et particulièrement marquée. La puissance évocatrice et le talent à tous les niveaux qui leur est propre n'appartient qu'à eux et les identifie dès les premières mesures.

Un album quasiment parfait, à recommander sans hésiter, à diffuser, à faire découvrir et à écouter avec une disponibilité et une ferveur quasi religieuse !

Album COSMOGRAF THE UNREASONABLE SILENCE COSMOGRAF
THE UNREASONABLE SILENCE (2016)
AUTRE LABEL
ROCK PROGRESSIF
4/5
REALMEAN
04/12/2017
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Après la révélation de "When Age has done its Duty", j'ai laissé filer un peu de temps avant de m'apercevoir que la discographie de Robin Amstrong s'était sensiblement étoffée. En l'espace de 3 nouveaux albums, "Capacitor", "The Man Left in Space" et "The Unreasonable Silence", j'ai déserté le prog tendance happy que j'avais mis à l'honneur dans mes playlists depuis 2 ou 3 ans, pour revenir au modèle sombre et mélancolique de Cosmograf, sans qu'il soit pour autant diamétralement opposé. La force de notre anglais, c'est de parvenir à produire des albums puissamment monolithiques, qui se suivent et se ressemblent en apparence, mais dont chacun pose une nouvelle brique à l'édifice global, via le prisme d'un concept à chaque fois réinventé. L'homogénéité de "The Unreasonable Silence" ne fait pas exception à la règle. Sa musique échappe à l'entendement, par sa capacité à se mouvoir dans une matrice pluridimensionnelle, où l'angoisse de l'inconnu s'entrecroise avec la promesse d'une spiritualité salvatrice en des carrefours opportunément extraterrestres. 'This film might change your life', une fois digéré, donne un aperçu assez intéressant sur la philosophie créative de Robin Amstrong, sans pour autant livrer ses codes. Le titre éponyme clôt l'album sur une emphase aussi singulièrement transcendantale que l'introduction de 'Echo §abduction' est ténébreuse. Mais il serait très réducteur de résumer le talent du bonhomme à deux ou trois morceaux, tellement l'oreille est interpellée, sollicitée, captivée, à chaque changement de plage. L'oeuvre de l'anglais, toute entière, est un mystère. Attention, This Music might change your life.
 
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