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Contrairement à bon nombre de mes collègues, je suis loin d’être convaincu par cet album.
Il y a 23 ans, « Vae Victis » était brillant, visionnaire et inventif. Et à l’exception de la sonorité de ses claviers, l’album a assez peu vieilli. Si l’aventure ne s’était pas subitement arrêtée, Galaad aurait pu devenir l’égal d’un Pain Of Salvation, grâce à sa folie maîtrisée et sa filiation avec Faith No More.
Il est certes inutile de réécrire l’histoire mais paradoxalement, la reformation du groupe et l’écoute de « Frat3r » nous y poussent. La créativité de « Vae Victis » a cédé le pas à une nostalgie douloureuse avec « Frat3r ». Le consensus a remplacé la prise de risque. « Vae Victis » est encore un album moderne alors que « Frat3r » est déjà old school.
La majorité des groupes digèrent leurs influences avec l’âge. Il est assez surprenant de constater que pour Galaad, c’est l’inverse qui se produit. Musicalement, « Frat3r » est tellement inspiré de Marillion première époque qu’il se révèle presque anecdotique dans le paysage rock progressif moderne. Dommage pour un groupe dont on attendait la reformation avec impatience, peut-être trop.
Reste le titre ‘Merci(puR)’, excellent morceau world pop, qui avait été le premier à être révélé par le groupe et qui laissait présager d’une évolution vraiment originale de sa musique. Ce n’est hélas pas le cas.
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Frat3r n'aura probablement pas le statut iconique de son prédécesseur, question d'époque. Il n'empêche que c'est un sacré bon album, sans aucun temps faible, et qu'il prétendra sans problème au titre d'album de l'année 2019.
Quel retour !
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