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Très peu de choses à rajouter à l'excellente chronique de Newf. Dans ce second album, Altesia progresse dans l'émotion, l'interprétation et les compositions. A mon sens, il est vraiment un album de groupe. L'équilibre est ajusté au profit des claviers qui par rapport à "Paragon Circus" ajoutent un surplus de symphonique, cinématographique et d'ambiances. Ce jeu des vases communiquant ne se fait pas au détriment de la rythmique incroyable portée par les riffs, la batterie précise et la basse bien mise en avant et surtout des envolées solistes d'Alexis toujours bourrés de feeling et d'émotions. "Embryo" est la définition même d'un admirable album de metal progressif dans la tradition, celle de fusionner l'agressivité, la violence, la provocation du metal avec l'esprit libre du progressif qui n'hésite pas à piocher dans le jazz, dans la valse et d'autres genres, en ne se mettant aucune barrière ('Remedial Sentence', 'Sleep Paralysis'). Il offre aussi des moments plus apaisés aussi avec l'ouverture 'Micromegas' (qui fait un rappel à Pandora sur le premier album) ou Autumn Colossus et ses petites notes un peu électro.
Le summum est atteint avec 'Exit Initia' qui du haut de ses 20 minutes soigne ses transitions pour faire le lien avec les nombreuses ruptures entre une première partie au refrain imparable qui ouvre un passage instrumental dense et incroyable de maitrise pour un jeune groupe pour un final frissonnant et très émotionnel. Le chant a également progressé tout au long de l'album en étant plus affirmé, plus habité et moins distant.
"Embryo" montre que la scène française est loin d'être la cinquième roue du carrosse en la matière et que le metal progressif y possède des pépites aux premiers rangs desquels figure en bonne place Altesia.
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