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Bien d’accord avec Ab’ sur l’essentiel du constat : comment noter un album pareil ? Ce ne sont pas tant les aléas de la composition qui posent problème, que le gloubi-boulga stylistique, poussé à l’extrême.
L’album alterne sans cesse le néo-prog, la pop, l’atmosphérique. Quel drôle d’état d’esprit faut-il pour pouvoir enchaîner sur un "Jesus he knows me" après "No Son of mine", ou bien se payer un "I can’t dance" après "Driving the last Spike" (qualitativement disloqué pour sa part, avec une première partie pénible à souhait, et un développement magnifique en seconde phase) ?
Ce disque est impossible à écouter d’une traite. Les titres sont pourtant de qualité très honorable, avec par moments de très beaux passages. Mais c’est le modèle parfait du projet incohérent. Le trio n’a-t-il pas cherché à en faire un peu trop, en cette fin de règne ?
6,5/10
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A part' No Son Of Mine', 'Jesus He Knows Me', 'I Can't Dance' et 'Driving the Last Spike', le reste fait office de remplissage...
Très orienté par Phil Collins il contient un nombre incalculable de mièvreries, voir de grosses bouses : 'Dreaming While You Sleep', 'Never A Time', 'Tell Me Why', 'Hold On My Heart'... enfin des chansons largement dispensables.
Même l'ultime chanson 'Fading Light' est assez ch....., une partie instrumentale longue, très longue, trop longue, qui ne possède pas la force des parties instrumentales de 'Home By The Sea', 'Abacab' ou même 'Domino' (d'ailleurs si il fallait sauver un morceau de la bouse précédente ce serait celui-là).
Donc du Phil Collins pur jus, enrobé de guimauve, de claviers éthérés, de delay, d'écho et plein d'effets électroniques... et peu de guitare pour au final un album très dispensable, noyé dans une production très pop voire FM (nécessité pour passer sur les ondes des grandes radios ?) et ainsi relativement insipide - une production très semblable en fait aux albums solo de Phil. Un disque de Phil Collins et ses musiciens, et malheureusement ces derniers n'ont que très peu d'occasions pour s'exprimer... regrettable
Mais au fait, pourquoi avoir fait si long, quand on pense que la moitié des chansons est à jeter ?
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Merci pour votre critique à propos de ce disque qui vaut la peine que l'on s'y attarde !
Personnellement ce qui m'a frappé avant tout dans cet album, c'est la poésie se dégageant du son et des compositions telles que "Driving the last spike" et "Fading lights", je pense que Tony Banks est pour beaucoup dans la qualité de ces œuvres compte tenu de son goût pour les harmonies recherchées, originales et les ambiances oniriques.
Certaines paroles sont engagées, ce n'est pas pour me déplaire à part pour ce qui est de 'Tell me why' qui ne me convainc pas, je trouve par contre 'Way of the World' très réussi et musicalement abouti, n'y voyant aucun formatage "FM".
D'autres morceaux sont fort romantiques (les mauvaises langues diront "sirupeux"), un peu mal venus en pleine époque grunge, mais je trouve que cela se marie assez bien avec l'ensemble de l'album dont l'ambiance est fort poétique.
Un fort beau disque selon moi, qui aurait évidemment gagné à contenir plus de pièces purement progressives même si certains morceaux plus courts parviennent à recréer une atmosphère assez profonde et rêveuse.
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Dernier album studio avec Phil Collins, "We Can't Dance" sort 5 ans après le très critiqué "Invisible Touch", soupçonné d'avoir sacrifié les valeurs du rock progressif sur l'autel d'une production bassement commerciale. Le même reproche peut-il être fait à ce nouvel opus ?
Probablement pas. Avec "We Can't Dance", je trouve que GENESIS a réussi un savant équilibre entre l'accroche commerciale et la qualité musicale.
"No Son Of Mine", qui débute l'album, en est la parfaite illustration. Ce morceau très efficace, qui joue sur un faux rythme, passe régulièrement sur la FM, ce qui n'est que mérite, car c'est pour moi le meilleur titre de l'album.
Car, revers de la médaille, si "We Can't Dance" est agréable, ce n'est pas non plus un grand GENESIS, et "No Son Of Mine" est un peu l'exception qui confirme la règle. A ses côtés, on trouve du mauvais, comme "Jesus He Knows Me" doté d'une rythmique agaçante, d'un chant nasillard et d'une mélodie très typée années 80, du quelconque ("Never A Time", "Tell Me Why", "Hold On My Heart", "Way Of The World"), quatre titres "variétoches" plus proche de ce que fait Phil Collins en solo, et du meilleur, que je répartirai en deux catégories.
D'une part, les titres FM réussis : "I Can't Dance", bien fait et efficace (et je suis pourtant un "génésien" de la première heure), "Living Forever", qui démarre plutôt mal, mais se rattrape par un final instrumental très génésien et "Since I Lost You" sirupeux à souhait, mais tellement bon. C'est encore du Phil Collins, mais comme je l'aime. Mon côté midinette, sans doute.
D'autre part, les titres progressifs : "Driving The Last Spike" à la mélodie intéressante. Si la batterie est parfois trop en avant et le chant de Phil Collins pas très inspiré, la seconde moitié est plus énergique. "Dreaming While You Sleep" qui, après un début un peu lent, emporte l'adhésion avec un refrain accrocheur où Phil COLLINS tire le meilleur de sa voix. Enfin "Fading Lights" dans lequel on retrouve des traits caractéristiques du Genesis progressif. On ne s'envole pas, mais on arrive à flotter doucement.
En synthèse, l'écoute est plutôt agréable, même si elle ne tire ni frisson, ni émotion. On est loin du GENESIS des années 70, mais l'ensemble reste honorable.
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Fading Lights est un de mes morceaux préférés de Genesis. La partie instrumentale est particulièrement bien amenée. Les solos de claviers entre la 4è et la 8è minute sont excellents.
Le reste de l'album est plus discutable.
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Pas du tout d'accord avec mon camarade Abaddon. Cet album est une très bonne production de Genesis, sans doute la plus complète et la plus cohérente des deux dernières décennies du 20è siècle.
Les "hits" sont de très bonne facture, y-compris I Can't Dance, qu'il faut prendre au second degré. No Son of Mine est superbe, et Jesus He Knows Me possède une pêche formidable.
Du côté des titres plus progressifs, on possède trois merveilles avec Driving the Last Spike, Dreaming While you Sleep et ses riffs de batteries hypnotisants, et un Fading Lights qui clôt l'album en beauté.
Certes, on reprochera bien 1 ou 2 titres trop proches de l'univers solo de Phil Collins, mais sur 70 minutes, ça fait vraiment bien peu.
Inutile de chercher sempiternellement la comparaison entre le Genesis des 70's et celui des 90's : il faut prendre cet album comme il est, à savoir un très bon album de rock avec quelques contours progressifs.
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