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Le problème de DT, c'est qu'ils en font trop. C'était déja le cas sur 6DOIT qui aurait pu faire l'objet d'un unique CD. Ici c'est 80 mn qui nous sont généreusement offertes. Alors dire qu'il n'y a presque rien à jeter... Ca commence pourtant très bien avec le départ sur des chapeaux de roues de In the Presence of Enemies-1. La guitare de Petrucci est ensorcelante et le duo Myung/Portnoy est absolument dévastateur. Et ça continue dans la même veine avec le plus concis mais non moins efficace Forsaken. Constant Motion enfonce encore le clou. C'est du lourd, avec des chorus de guitare bien épais et une démonstration de Portnoy qui mène avec brio cette cavalcade sonique à la Metallica. Ca se gâte ensuite avec les 9 mn de supplice de Dark Eternal Night. Dans l'implacable progression jusqu'auboutiste allant du heavy des premiers titres à ce métal bourin DT commet une faute de carre fatale et sort de la piste ! Heureusement le très floydien Repentance avec ses synthés et ses choeurs aériens et la fluidité toute gilmourienne de la guitare remet le groupe sur les rails de la plus belle des manières. Je passe sur le peu original et "musien" Prophets of War, pour en arriver au morceau de choix : The Ministry of Lost Souls. C'est du très grand DT mélodique, émouvant, envoutant avec un travail vocal de haute volée. Même dans le passage médian, assez démonstratif, la technicité ne tue pas l'émotion. Enfin, In the Presence-2 est hélas trop long avec des enchaînements besogneux entres parties calmes et celles plus heavy. Au final, malgré ces reserves sur certains titres, un opus qui paraît plus convaincant que le fade Octavarium. Note : 7,5
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Rien à jeter dans ce CD et même la reprise de Muse en bonus n'est pas aussi incongrue qu'il pourrait y paraître. Et si cet opus est dans la continuité des précédents, quelques nouveautés permettent d'enrichir la palette sonore du groupe. Il s'agit des éructations guturales de D. Swano sur deux titres (assez courtes pour ne pas gêner quelqu'un qui, comme moi, ne serait pas fan de Death métal ) et des touches d'electro bienvenues comme sur Hollow. Pour le reste- envolées lyriques, riffs assassins, passages plombés, rythmique déboulant à toute berzingue- Threshold sort la grosse artillerie et dévaste tout sur son passage. Karl Groom se dédouble pour nous assener une prestation hallucinante avec arabesques ciselées (Elusive) ou chorus sépulturaux (Fighting for breath). Ce titre ténébreux et musclé est l'un des sommets du CD avec le fabuleux et très mélodique Pilot...et l'accrocheur Disappear ou nos compères ne manquent pas d'humour en citant quelques paroles d'un hit de Britney Spears ! Au bilan, une réussite totale qui, compte-tenu du sur-place de Dream Theater, consacre Threshold comme leader incontesté du métal prog.
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Porcupine Tree ne peut pas faire de faux pas puisque PT est LE GROUPE emblématique du rock prog et, qu'à ce titre, il bénéficiera de la bienveillance perpétuelle de la critique spécialisée ! Et pourtant...Certes, depuis Signify PT aligne les galettes incontournables avec les sommets que constituent Lighbulb Sun et In Absentia. Et dans ce dernier S. Wilson avait réussi à allier rock atmosphérique avec une touche de métal sans pour autant verser dans le métal prog traditionnel à la Dream Theater. Ici, il n'en est rien. Les riffs bien épais arrivent soudain avec la grace pataude d'un mammouth dans une cristallerie ! C'est le cas dans Anesthetize ou l'ambiance subtile du titre est cassée avec désinvolture et n'est rattrapée de justesse que grace à un final grandiose. Idem pour Way out of Here qui débute dans la veine du meilleur Anathema avec un éblouissant solo de guitare auquel succèdent des riffs incongrus. Total : 3 mn de trop... A cela il faut ajouter une ballade d'une mollesse et d'une mièvrerie consternante (My Ashes). Heureusement le très efficace titre éponyme, le hit en puissance Sentimental et l'electro-orientaliste Sleep Together permettent de sauver la baraque ! J'ajoute qu'il faut également mettre au passif une production sommaire, presque "live" bien loin du travail léché auquel nous avait habitué S. Wilson. Au total, un bilan mitigé pour un cd plutôt décevant.
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Je suis un inconditionnel de Rush 2ème période, c'est à dire celle qui commence au début des années 1980 qui les voit abandonner les morceaux longs et souvent indigestes sous l'influence pesante de Yes et Led Zep. Pendant une quinzaine d'années (en gros de Permanent Waves jusqu'à Test for Echo) Rush va nous offrir une dizaine de galettes incontournables avec des titres concis (5 à 7 mn) d'une efficacité et d'une intelligence sans égale. Pas étonnant qu'ils soient LA REFERENCE de tout bon groupe de métal prog qui se respecte. Tout ça pour dire la déconvenue, l'incomprehension, quand j'avais découvert Vapor Trails. Je l'ai écouté deux fois et oublié au fin fond de ma cédéthèque tout simplement parce que c'est un cd inécoutable. Le son est crade, presque saturé et tous les titres sont monolithiques et uniformes. Rien à sauver dans ce gachis... On peut simplement avancer deux explications à cette noirceur qui transparait encore plus dans les textes. D'abord le traumatisme post 11 septembre et surtout le fait que Neil Part, auteur de tous les lyrics, ait successivement perdu sa femme et sa fille. On peut comprendre que le contexte n'était pas des plus favorables lors de l'enregistrement. Et on va savoir bientôt s'il ne s'agissait que d'une malheureuse parenthèse. En attendant, je vais réecouter le génial Roll the Bones (1991).
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Voilà un bon groupe suédois, déja bien expérimenté, qui mérite de sortir de l'ombre. C'est une musique sans prétention ni affectation. Elle est proche du travail d'IQ, c'est à dire mélodieuse sans être mielleuse (mais un poil moins musclée que celle de la bande à Orford). Outre l'utilisation toujours judicieuse du piano deux points forts a souligner. D'abord les subtils changements de tempo qui évitent toute monotonie. Ensuite les passages majestueux à l'orgue qui ne sont jamais emphatiques et qui mettent en valeur la qualité des compos. Il n'est qu'à écouter "Paradise" pour s'en convaincre : une intro grandiose qui amène un thème très fort qui va être travaillé et ciselé pendant 8 mn. C'est peut-être pas génial mais bougrement efficace. Deux titres seulement ne sont pas au même niveau (The ballad of fortune / The dream). A découvrir pour tout amateur éclairé de néo-prog. Note : 7,5
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Merci à Keith d'avoir sorti ce chef d'oeuvre de l'oubli. C'est un opus incontournable, à la fois best of légendaire et live inégalé. L'intro avec l'enchaînement Firebird/Siberian Khatru reste pour moi l'incarnation de la quintessence du prog : hommage aux racines de la musique classique et passage à quelque chose de nouveau ou, dans un époustouflant maelström de rock hyperspeedé, on retouve des traces de toute la musique du 20ème siècle sans aucune citation ou plagiat. Presque tout le reste est du même niveau. Je dis presque, car il y a 10 mn incongrues avec un extrait d'un disque solo de R. Wakeman. Dommage, car pour faire dans la métaphore patissière si Yes c'est du gateau, avec Wakeman il ne reste plus que la crème chantilly... A noter que quelques temps après (1975 ou 1976) était sorti en salle, sous le même nom, le "captage" filmé de cet album. Je ne sais pas si on peut le retrouver en vidéo.
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