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De mon côté, j'ai trouvé" l'album plaisant et relativement varié mais pas aussi bon que les deux précédents qui laissaient plus de place au côté progressif, en particulier le magnifique Elysium. Le son est très clair mais franchement compressé et très (trop) puissant. La guerre du volume continue avec cet album.... alors que bien d'autres groupes ont renoncé à nous exploser les enceintes et les oreilles ces deux denrières années.
Tout dépend de ce que l'on préfère dans Stratovarius. Le côté power metal, mélodique et rapide avec des refrains un peu évidents ne m'emballe plus depuis très longtemps. C'est le Stratovarius ambitieux que j'aime le plus.
Ici, on a pourtant quelques très bonnes compositions, comme par exemple ce "single", Halcyon Day", qui intègre des séquences typées electro mélangé avec des guitares franchement lourdes et tranchantes ! Le côté un rien thrash des guitares sur un ou deux morceaux (les couplets s'opposant aux refrains plus linéaires et accrocheurs) comme sur "Stand My Ground" m'emballe nettement moins.
Mes morceaux préférés sont les plus longs, en général, comme "Castles In The Air", "Nemesis", la ballade orchestrée "If The Story Is Over" et puis aussi le plus court mais très accrocheur "Unbreakable". Je ne regrette pas mon achat mais j'espère vraiment que Stratovarius redeviendra un peu plus léger et plus progressif au prochain album.
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Après un "Metal Heart" plus varié et bien plus mélodique que "Balls To The Walls", Accept repart sur les mêmes bases avec ce "Russian Roulette" : guitares acérées et rythmique en béton, que ce soit sur des rythmes rapides ou nettement plus lents, mélange inédit entre les vocaux aigus et très agressifs d'Udo Dirkschneider (qui sait se faire plus doux sur certains passages néanmoins) et ces chœurs graves splendides qui sont devenus la marque de fabrique du groupe, notamment sur les morceaux où percent quelques influences classiques. Wolf Hoffmann délivre des soli très mélodiques et construits mélangeant plusieurs sons de guitares (mais on n'a pas tous les crédits détaillés morceau par morceau comme sur "Metal Heart")... La production est très claire, le son ample mais aussi chaleureux, ce qui est un exploit dans ces années-là, y compris dans le heavy metal ! Mais cet opus est peut-être encore supérieur à son prédécesseur, grâce à une inspiration mélodique constante et des textes intelligents. Beaucoup de titres forts parsèment cet album, aux refrains ou aux motifs mélodiques imparables. "TV War" ouvre le bal sur un rythme très rapide... efficace et classique pour le groupe. "Aiming High" sur la face A reste dans le même style tandis que "Monster Man" aux chœurs graves reste sur un tempo plus modéré avec un refrain aujourd'hui classique, tandis que le morceau éponyme rappelle Ba Sur ce qui fut un jour la face B du LP, Accept grave en ouverture ce qui reste son titre le plus long "Heaven Is Hell", titre lent et majestueux agrémenté d'orgue d'église avec un passage parlé au centre, une critique cynique de l'idée de Paradis alors que "l'Enfer est sur Terre", dont le thème longuement répété reste immédiatement gravé en mémoire. "Man Enough to Cry" est plus léger. 8,5/10.
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Le groupe suédois arrive à son 4ème album, quelque peu ignoré des média par chez nous mais pas partout. Seventh Wonder jouit d'une excellente réputation en Europe du Nord et elle est justifiée, tant sur le plan technique que sur celui de l'inspiration. Après son ambitieux album-concept "Mercy Falls", on pouvait se dire que le groupe (constitué de musiciens dont la musique n'est pas l'occupation principale…) aurait du mal à trouver une suite aussi réussie. Pourtant, "The Great Escape" est un album très consistant, même sans concept général cette fois. Les influences de Seventh Wonder ne sont pas évidentes à identifier, ce qui représente un gage de personnalité. Iron Maiden (peut-être à cause de la basse très véloce et clairement audible d'Andreas Blomqvist), Kamelot, probablement pour le côté symphonique, Shadow Gallery, Queen, et la musique classique semble une influence de première main aussi. Et comme on trouve souvent des refrains accrocheurs et accessibles, on se dit que le groupe malgré sa puissance possède un petit côté AOR, ce qui n'est pas déplaisant du tout.
S'il ne révolutionne pas le genre metal progressif, Seventh Wonder lui apporte pourtant des éléments qui se font rares. Déjà le groupe est constamment à la recherche de la perfection esthétique dans le son et les arrangements. D'autre part, les cinq hommes ne passent pas leur temps à sonner de la manière la plus agressive possible ni en alignant un maximum de sections et de solo en un minimum de temps. Et pourtant, nous avons là d'excellents techniciens, un point sur lequel cet album ne laisse pas de place au doute, mais ils ne se sentent pas obligés de le démontrer constamment… Andreas Blomqvist, qui semble un discret leader pour le groupe est un bassiste remarquable, dont le style très élaboré et mélodique est assez rare. Johnny Sandin (qui vient hélas de quitter la formation) possède un son de batterie raisonnablement puissant et chaleureux et sait utiliser autre chose que sa double grosse caisse, caressant aussi les cymbales et la caisse claire qu'il ne cherche pas à faire exploser comme tant d'autres. Johan Lifvendahl est un guitariste au jeu très précis et soigné, qui aime les sonorités harmonisées, se risque de temps en temps sur une guitare acoustique et dont les parties solistes lyriques sont à la fois bien construites et très fluides. Andreas Söderin effectue un très beau travail d'orchestration. Le claviériste affectionne beaucoup le piano (dommage qu'il n'utilise pas un véritable piano acoustique, d'ailleurs) et les grandes vagues de cordes synthétiques, tout en délivrant lui-aussi quelques soli assez techniques avec des timbres plus épais et distordus, parfois en doublant les parties de guitare. Et enfin le chanteur Tommy Karevik est une attraction à lui seul : doté d'une voix de ténor très claire et puissante, il est l'un des atouts majeurs de Seventh Wonder. D'ailleurs, il pourrait se passer d'une partie de la réverbe généreuse qu'on rajoute sur sa voix d'une pureté rare.
Ce nouvel album, malgré cette pochette obscure où figure un horrible arachnoïde géant, n'est pas particulièrement sombre. Des titres comme "Wiseman", "Alley Cat" ou encore la ballade presque pop "Long Way Home" (avec un petit pont mélodique bien puissant quand même !) possèdent des thèmes accrocheurs au point qu'on aurait presque l'impression d'entendre un groupe plus direct, genre AOR, qui ajouterait une touche symphonique et une grande complexité rythmique à ses compositions (cf. "King of Whitewater"). Parlons donc un peu des quelques défauts : le principal est un certain manque de diversité sonore, et l'album est aussi assez rapide, puissant, avec beaucoup de rythmes et de riffs saccadés, ce qui devient un peu leur marque de fabrique. Tommy Karevik, aussi bon qu'il soit, a quand même une petite tendance à en faire trop (respiration forcée, quelques séquences braillées dont on pourrait se passer) et ses superbes capacités vocales seraient tout autant appréciées s'il chantait de temps en temps de manière plus sobre, et avec un peu moins de parties vocales imbriquées… Même si les morceaux sont tous très mélodiques, ce son énorme digne de celui que l'on aurait dans une cathédrale peut s'avérer un peu monotone sur la longueur. Andreas Söderin a aussi tendance à utiliser un son de piano trop froid et artificiel et, malgré de beaux timbres orchestraux et son talent indéniable pour les arrangements, l'ensemble des claviers manque un peu de chaleur – mais c'est une considération somme toute très subjective. Pourtant, le long morceau éponyme possède justement une diversité sonore et stylistique que le groupe devrait développer. Répartis entre la très belle intro acoustique et la conclusion qui lui fait écho, quelques passages calmes, même s'ils ne sont pas trop longs, permettent de relâcher la tension. On a aussi quelques sections au rythme plus linéaire, ce qui n'est pas un mal ! Le final majestueux aurait même pu être rallongé ! Une partie lente aux relents de doom metal avec guitare très lourde et piano, une courte section où les vocaux se font plus agressifs, innovent aussi par rapport à l'ambiance très propre du groupe. C'est un titre passionnant, avec des transitions bien amenées et qui mérite de nombreuses écoutes attentives. A l'auditeur de décider ensuite si 30 minutes c'est trop… Il me semble que non ! A l'issue de ce quatrième opus, deux constatations s'imposent : les musiciens de Seventh Wonder confirment tout leur talent d'instrumentistes et leur goût des belles sonorités. D'un autre côté, il semble que sur le plan de l'inspiration et du style, le groupe soit arrivé à un sommet (déjà avec "Mercy Falls"). Il leur faudra sans doute évoluer un peu plus sur leur prochaine réalisation et surtout ménager des moments de respiration plus importants dans leur musique, comme sait en général bien le faire un groupe comme Shadow Gallery. Néanmoins ne boudons pas notre plaisir : l'abondance des productions metal progressif à tendance à blaser l'auditeur… Reste que "The Great Escape" est un album à découvrir d'urgence !
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Kritoffer Gildenlöw a peut-être bien quitté Pain of Salvation pour différences musicales - entre autres tout du moins. Car le groupe formé avec Liselotte Hegt (basse, claviers et chant) et Rommert van der Meer (guitares) et où lui-même assure le chant et beaucoup d'instruments (guitares, claviers basse, mandoline, programmations, etc), propose une musique relativement différente de celle de PoS, bien qu'il en reste quelque chose... L'émotion, un sens occasionnel des atmosphères tristes, avec des sonorités éthérées et planantes qui rappelleront aussi le Floyd, Porcupine Tree et Blackfield. De plus, un petit quelque chose dans la voix claire et médium de KG rappelle celle de son frère, le côté caricatural en moins. C'est Dirk Bruinenberg qui est invité à la batterie, mais la batterie n'est pas l'instrument dominant sur cet album parfois très calme et où on n'hésitepas à se passer de percussion, tout du moins sur de larges sections.
Dial propose un album mélancolique, assez varié, avec quelques éléments de metal gothique, de musique electro (quelques scratches et bruitages synthétiques, mais ce n'est pas la dominante). OK, il y a trois ou quatre morceaux un peu heavy, dont deux sont d'ailleurs très mélodiques, deux autres un peu plus mitigés, avec les voix déphasées, torturées. Mais le reste n'a rien de metal. Les guitares (très souvent acoustiques et électriques mélangées) rappellent David Gilmour par leur lyrisme et les solos très mélodiques émaillant certains morceaux valent vraiment le détour ! Le piano et les claviers sont omniprésents, contrastant parfois avec les quelques sons plus artificiels. Liselotte Hegt (auparavant chez Cirrha Niva dans un registre totalement différent) chante peu de morceaux seule, (trois plus deux en duo avec Gildenlöw et pas mal de choeurs) mais sa voix polymorphe, dont le registre est d'une étendue impressionnante, est superbe ! Son hommage à Kate Bush sur le baroque "Candyland" est magnifique ! Autres sommets de l'album : le long final "Childhood dreams" avec son solo émouvant et puis le très mélancolique "Wish it away" où c'est Devon Graves de Dead Soul Tribe (qui a enregistré l'album chez lui) qui prend le rôle de chanteur en utilisant son timbre clair tellement attachant.
Surtout, si on veut rien l'écouter attentivement, on s'aperçoit que les mélodies sont plus fortes que l'on ne pourrait le croire au cours d'une première écoute distraite. Et au contraire de tellement d'albums aujourd'hui, "Synchronized" est très varié, contrasté... et original. C'est donc une très belle surprise, peut-être pas très progressive mais alors que certains journalistes du microcosme progressif encensent tellement des formations comme Anathema, on se dit que d'autres méritent tout autant de louanges et plus, en proposant un rock atmosphérique mélodique et globalement accessible sans être "commercial", qui ne fait pas que s'inspirer du Floyd et de Porcupine Tree ni du metal "atmosphérique" récemment développé. Un album qui se découvre et s'apprécie un peu plus à chaque écoute. Marc M
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