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Surprise et étonnement en lisant la chronique de notre site préféré dont il me tardait de découvrir l'avis au sujet de la dernière création du Maître Wilson! J'avoue que je m'attendais à des louanges pour ce qui m'apparaît être, au fil des écoutes, un véritable chef d’œuvre. Semblant quelque peu en retrait lors de la dernière offrande de Blackfield, l'artiste a probablement consacré davantage de temps à son dernier projet solo. Bien lui en a pris. Car "Grace For Drowning" est soigneusement produit, méticuleusement arrangé et soigné pour accoucher probablement de l’œuvre la plus personnelle de Steven Wilson à ce jour. Toutes ses influences y sont réunies dans un melting pot du plus bel effet. Le mariage de tous ces styles apparaît si improbable qu'il se révèle d'autant plus majestueux. Le leader de Porcupine Tree n'ai rien laissé derrière lui. De la culture des seventies où il s'est de toute évidence nourrit et d'où ont pris naissance ses talents de musiciens et de compositeurs, aux arrangements sonores, au sens de la mélodie et de l'harmonie vocale dont les reflets illuminent les compositions. Aussi, on y croise, comme réunis dans la pénombre et l'obscurité naissantes d'un soir d'été, à échanger leurs idées, leurs pensées, leurs sentiments, calmes et reposés, les différents génies de notre époque musicale : ou quand Crimson rencontre Brian Wilson. Les refrains sont imparables, s'entêtent à nous envahir les neurones et à emplir nos sentiments, ensorcelés par le son des flûtes et des guitares. Génial. On comprend toujours mieux pourquoi Steven Wilson cite comme influence le travail vocal des Beach Boys de la période 1966 - 1973. Cet album nous prend par la main pour nous proposer un voyage dans les entrailles de l'âge d'or de la musique. Il est à conseiller à tous les passionnés des textures atmosphériques finement travaillées, à ceux qui apprécient les albums concepts (le rappel de thèmes redondants) et l'expérimentation, le mélange des styles. Il faut le découvrir comme on déballe une merveille attendue depuis si longtemps. Il faut se montrer patient, y délier chaque ficelles l'une après l'autre, tranquillement, lentement. Afin de ne rien manquer. Afin de tout savourer. Il faut également ouvrir ses sentiments. Les laisser s'imprégner de chaque son, de la mélodie. Il faut laisser son âme s'abandonner. Se laisser transporter. Comme Steven Wilson le fut sûrement lorsqu'il composa ce chef d’œuvre. Libre comme jamais, en phase avec soi-même. Pour nous livrer un chef d'oeuvre. Son chef d’œuvre. Probablement le plus abouti en date. Merci Steven Wilson! God bless you... 9,5 !
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Voilà une œuvre particulièrement magistrale que "Passion"!
Ce dernier opus de Pendragon est un petit chef d’œuvre, inscrit à mi-chemin entre, l'expression toujours plus affirmée d'un groupe qui ne cesse de s'ancrer dans le panthéon du rock progressif de haute voltige, et l'évolution d'un discours musical qui s'enrichit, au fil du temps, de sa maturation naturelle, de sa sagesse acquise, et des multiples courants envrionnants au sein desquels il évolue.
"Not Of This World" était proprement magique et inscrivait la toute puissance de Pendragon dans l'univers des propos éternels. L'enchaînement devenait alors logique. "Believe" s'attacha à croire en ses belles paroles, tout en s'aventurant au sein de contrées qu'il restait à explorer, à peaufiner. "Pure" allait épurer le style, procéder à l'unification en apportant clareté et pureté au contexte exposé. "Passion", tout en maintenant, avec ferme volonté et insistance, la direction prise, déclame, avec force et véhémence, l'avenir, forcément évolutif et ouvert aux nouvelles explorations. En oubliant pas d'emporter avec lui les somptueuses richesses, issues du mélange parfaits de subtils arrangements, de célestes harmonies, et de solis captivants.
Au gré des écoutes, "Passion" se révèle être ainsi une expression artistique incontournable, qui s'entête à vous entêter. Tout y a été construit dans le but ultime de prêter vie à ce dessein. Les titres, à première vue si différents, apparaissent se maintenir dans une unité, comme reliés par un lien de parenté qui gagne en évidence au fil du temps. Tout y est. Tout y passe. Refrains qui ne vous lâchent plus. Harmonies à faire pleurer. Enchaînements précis et parfaitement articulés. Comme entre "Passion" et "Empathy". Cassures placées là où il faut, divisant, soudainement, l'univers parfaitement unis qui se présente à l'auditeur, en différents mondes bien particuliers, mais si riches à la fois.
La vois de Barrett apparaît n'avoir jamais été aussi pertinente. Le son de ses cordes vocales, mais de celles de sa guitare fétiche, sont limpides, transportant les sens de l'âme de l'aventurier bien-heureux qui s'y aventure dans l'univers de ses rêves imaginaires flirtant avec ses sentiments d'extase les plus passionnels. Tout y est passion. Son empreinte est partout. Plus encore, peut-être, que par le passé. Mais cela, encore une fois, n'est qu'apparence. Mais l'on ne s'en plaindra pas. Le résultat n'en apparaît que meilleur. Clive Nolan est bien présent, mais plus ajusté, plus discret pour ne pas devenir trop inondant mais pour intervenir juste au bon moment. Scott Higham y est passionnellement parfait.
Les beautés de cette oeuvre doivent s'apprendre. Il convient de s'ouvrir à cet univers, de faire preuve d'empathie, pour s'en imprégner pleinement. Une fois ce cheminement accompli, il ne sera alors pratiquement plus possible de s'en extraire. La grandeur d'"Empathy" n'a d'égal que la majestuosité de "This Green And Pleasant Land". Deux titres qui peuvent prétendre, sans rougir ou sans prétention malvenue, s'inscrire dans la durée parmi les incontournables du progressif. Et si vous n'en étiez pas totalement convaincu, "Your Black Heart", en apparence petite comptine plaintive d'un cœur perdu et à l'abandon, finira par vous achever. Un titre en apparence simple, mais emporte, de la manière la plus flamboyante qu'il soit, cet univers dans les dimensions éternelles. Le refrain, mais aussi et surtout, le solo de guitare sur le final, procure un sentiment si différent, si unique. Tout devient alors.. frissons, larmes, passion.
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"Fear & Desire", le second album de MrNorth, est une oeuvre séduisante.
Un harmonieux et savoureux mélange entre différents genres musicaux, flirtant tantôt avec le pop-rock "british", le rock alternatif contemporain, le rock progressif atmosphérique, l'orchestration symphonique et les inspirations floydiennes.
L'unification de ces tendances nous réserve quelques moments de pur bonheur. Dès les premiers instants, l'auditeur est immergé au sein d'un univers captivant, transporté littéralement par le son de violons conférant à l'atmosphère une dimension solennelle. L'emprise, telle un aimant, ne le lâchera plus, au gré de titres mêlant des passages aux structures classiques, rejoignant les productions davantage commerciales que pourraient nous réserver des formations telles que "Matchbox Twenty", "Nine Days", voire "Green Day", à des envolées planantes et envoûtantes d'un David Gilmour.
Et puis survient le moment fort du voyage, l'enchaînement de trois titres à la puissance émotionnelle saisissante; "Sleeping Dogs", dont le refrain entêtant hante les esprits et lui confère les allures d'un tube incontournable, aux répétitions inlassables; l'instrumental floydien aux dimensions orchestrales bouleversantes en guise de reprise: "Overture Reprise", et l'indélébile "For The Moment" à la mélancolie irrésistible. Cette union d'instants magiques ne peut laisser insensible.
L'album se termine encore sur quelques notes intéressantes. Citons le "Where No One Else" qui donne le sentiment de réunir en son coeur deux légendes vivantes, Bono et Springsteen, apparaissant, main dans la main, s'élever dans les airs et chanter à l'unisson. "Rope", dernière escale du voyage, s'amplifie au fur et à mesure de son épopée, pour s'achever sur une montée en puissance, où l'intensité symphonique prête davantage de majestuosité aux jouissances plaintives d'une voix à l'agonie. Hypnotisant.
Avec ce message musical sans prétention, aisément accessible, mélodieux, et limpide, MrNorth confirme un potentiel fort prometteur qui semble le convier à un avenir radieux. Le point fort de cette formation demeure plus que jamais la puissance émotionnelle qui se dégage de la voix tantôt énergique, déchirante, plaintive et mélancolique de Colin Smith, dont la variété d'interprétation ne serait pas sans évoquer, toute proportions gardées, un certain Jeff Buckley. L'éventail des possibilités de ce groupe peut conférer à son style musical de multpiles facettes, l'adressant ainsi à un vaste public, d'horizons différents. On sent que cette formation pourrait, à l'image de Sylvan et de son sompteux "Posthumous Silence", s'adonner à l'écriture d'un album concept fort émouvant, tout comme se cantonner avec bonheur à l'offrande de titres formatés, à la structure simplifiée et à la visée davantage commerciale. Un futur qui se conjugue donc avec une attente non dépourvue d'interrogations et d'impatience.
En attendant, il convient de vous conseiller de prêter une oreille attentive à ce "Fear & Desire" dont l'ampleur croît au fil des écoutes. De toute évidence, un moment plaisant, à savourer.
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