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Visions Of Atlantis est mon plaisir coupable. Classé dans le Metal Symphonique mais usant jusqu'à maintenant plutôt de claviers "pouët-pouët" faisant office d'orchestre, Visions Of Atlantis n'a jamais été le premier de la classe. Loin derrière les Nightwish, Epica, Rhapsody et consorts. Pour autant, j'aime beaucoup surtout depuis l'arrivée de Clémentine Delaunay, magnifique chanteuse à la voix envoûtante et ensorcelante. "The Deep & The Dark" sans être génial était un album super agréable, léger, avec de jolies mélodies, même si le travail des guitares était pour le moins basique. Je n'ai pas super accroché à "Wanderers" par contre. On sentait une volonté de progresser mais qui n'était pas totalement concluante à mon avis.
Mais ce "Pirates" présent un Visions Of Atlantis qui franchit un cap. Le groupe alterne morceaux plus complexes, en tout cas plus épiques avec une belle ampleur comme ce "Pirates" qui ouvrent judicieusement l'album et des morceaux plus simples mais à l'accroche indéniable, comme ce "Clocks" tubesque au possible. L'album est donc varié et, comme d'habitude, Clémentine survole les débats, même si son compagnon de chant ne démérite pas et que les deux voix s'accordent avec grâce.
Alors bien sûr, le skeud présente une vision des pirates quelque peu idéalisée, plus proche de Disney que de la réalité dure, âpre et souvent brutale. Disons que c'est une occasion pour le groupe de parler de thèmes comme la liberté.
C'est donc un album éminemment réussi que signe le groupe dans le style Metal Symphonique. Finalement, il y a peu de groupes encore actifs et les anciens tauliers n'ont plus grand chose à dire, hormis peut-être Epica. Avec "Pirates", Visions Of Atlantis les regarde droit dans les yeux. Alors, si vous aimez le style, il y a des grandes chances pour que "Pirates" trouve grâce à vos yeux !
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Déjà, commençons par dire ce que cet opus n'est pas afin d'éviter des déceptions. Ce millésime 2021 n'est pas un "Keeper... III". On aurait pu le penser avec le retour du Kiske et Hansen mais non. Bien entendu, le groupe fait quelquefois référence à son glorieux passé, notamment sur "Out Of The Glory" ou encore "Skyfall" mais il a l'intelligence de ne pas occulter les périodes les plus récentes. D'ailleurs, pour vous en convaincre, signalons que Andi Deris signe 5 compositions. Autant que Michaël Weikath (3), Kai Hansen (1) et Markus Grosskopf (1) réunis, les 3 membres qui étaient à l'origine du groupe.
Je sais aussi que certains pensent que HELLOWEEN se résume à Kai Hansen et pense que la carrière d'HELLOWEEN s'est arrêtée après le "Keeper... 1" parce que Hansen ne sera plus le compositeur principal et finira par claquer la porte. Donc, là encore, ce disque n'est pas le Keeper 1, Kai Hansen ne vole pas la vedette aux autres en matière de compositions.
Voyons maintenant ce que ce disque éponyme est. Déjà, c'est un disque très bien produit. La production a intelligemment mélangé modernité mais aussi aspects plus traditionnels avec certains instruments enregistrés en analogique. On est loin de la production numérique de "7 Sinners". Ici, tous les instruments sont mis en valeur, même la basse, et le son est vraiment très bon. Un pur plaisir auditif.
Cet album dégage une vraie sensation d'avoir affaire à un collectif soudé. Andi Deris et Michaël Kiske se partagent le chant sans souci, quelquefois épaulés par Kai Hansen, les trois guitaristes se tirent la bourre en termes de riffs mais aussi de soli. Amateurs de twin guitars, vous aurez de quoi trouver votre bonheur.
Dans une interview, Kai Hansen précisait que n'importe quel membre pouvait apporter des éléments à des titres, même s'il ne l'avait pas composé. Il ne s'est d'ailleurs pas privé d'apporter sa touche ici ou là.
Le disque présente une belle diversité. Bien entendu, on trouve des chansons rapides, comme "Out Of The Glory", "Robot King" ou "Down In The Dumbs", trois compositions signées Weikath, on découvrira la longue composition "Skyfall" dans la droite ligne des compos à tiroirs type "Helloween" ou "Keeper Of The Seven Keys". Mais on trouvera aussi quelques chansons plus hard rock dans l'esprit, comme "Best Time" ou "Indestructible". Cependant, pas de ballade à l'horizon, même si certains passages plus posés de "Angels" peuvent s'en rapprocher par instant.
C'est varié, OK, mais que valent ces morceaux ? A mes yeux, la qualité va de très bonne à excellente. Deux titres me paraissent un peu plus faibles, "Mass Pollution" et "Best Time". Mais ce ne sont pas des nullités pour autant. Et puis il y a toujours la qualité du chant qui tire les chansons vers le haut, notamment lorsque Kiske ouvre la bouche, ou un riff ou bien des soli ébouriffants ou bien encore un break bien trouvé qui viennent vous réveiller.
Je note avec plaisir que Michaël Weikath s'est réveillé et signe 3 titres magistraux. Même certaines compositions d'Andi Deris que je n'affectionne pas particulièrement en tant que compositeur m'ont plu, comme "Fear Of The Fallen".
Inutile de s'attarder sur la qualité exceptionnelle de tous les musiciens. Cela joue vraiment très bien. Que ce soit le chant ou les guitares qui explosent la concurrence actuelle et donnent quelquefois le frisson, comme à la grande époque, mais n'oublions pas la section rythmique qui est digne d'éloges.
Voilà donc un bien bel album qui ne présente aucun défaut majeur, de la production, à la qualité des compositions, la richesse des mélodies, en passant par la dextérité musicale. Un album qui fait quelquefois référence au passé sans pour autant être passéiste et essaye de temps à autre de sortir ici ou là des sentiers battus.
Pour moi, HELLOWEEN est loin devant la concurrence en 2021. Loin devant les autres groupes de Power Metal Mélodique. Mais le disque est-il à la hauteur des deux "Keepers..." ? Seul l'avenir nous le dira. Il se situe largement à la hauteur de "Gambling With The Devil" et de "The Dark Ride", ce qui est déjà beaucoup. Mais, pour l'instant, les amateurs, dont je suis, se contenteront d'apprécier ce disque inespéré.
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