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Je suis entièrement en désaccord avec cette chronique désabusée et déçue. Pour moi, cet album monte nettement d’un cran au-dessus des productions connues depuis 5 ans, soit les 4 albums précédents, eux-mêmes étant revenus dans le droit chemin d’un Saga fidèle à ses débuts si talentueux.
Pour un fois depuis longtemps, je perçois que Saga ne se contente pas de faire du Saga mais qu’il a poussé l’effort pour ajouter une inspiration très forte et une dimension plus épique dans la composition et dans la diversité de ses chansons, et même une relative nervosité. Le terme de prog-rock peut de nouveau être appliqué sans hésitation. Il y a clairement un niveau d’énergie, de dynamisme et de qualité supplémentaires dans cet album, qui possède une grande intégrité malgré la richesse et la variété des 10 plages fournies.
Chacune des plages de cet album a pour caractéristique d’avoir une identité propre qui la distingue nettement des autres, ce dans une démonstration de puissance et de virtuosité dont Saga a le secret pour peu que l’inspiration soit au rendez-vous. Ici, c’est le cas, du début à la fin. L’ensemble des titres écoutés permet de très belles trouvailles : des mélodies travaillées, des riffs incisifs, des variations de thème impromptus et structurants, des ponctuations judicieuses, quelques solos percutants et flamboyants. A propos de « percutant », la batterie est extrêmement plus présente que dans beaucoup d’albums précédents, avec une grande richesse et un côté « organique » qui apporte à l’écoute un enthousiasme certain.
L’attaque se fait par « On The Air », un bon morceau de Saga comme on les aime, musclé, à la composition soignée, dotée d’une patate à vous soulever de votre siège et de sonorités qui font rêver, en particulier la basse qui se fait langoureuse et mordante à la fois.
La suite est à l’avenant, jubilatoire, inventive, inspirée, avec une guitare qui sait se montrer rugueuse en contrepoint de claviers délicieusement loquaces. Il n’y a aucun moment creux ni relâchement sur cette œuvre si agréablement surprenante. Y compris à propos de « Believe », très bel exercice de slow (très rare dans ce groupe) qui surprend par sa présence, mais qui est une belle pièce très convaincante sans aucune once de mièvrerie, avec sa montée graduelle au piano auquel s’ajoute vite l’ensemble des instruments. C’est aussi l’occasion de profiter des excellentes qualités du chant. A la rigueur, c’est plus « If I Were You » qui marque le pas, avec son caractère de balade rock au rythme convenu mais dont la mélodie est très joliment dessinée et appuyée par la guitare.
« I’m Back » me paraît être le titre le plus représentatif de l’album, avec sa structure multiple, ses ruptures variées, son énergie débordante, sa tonalité un peu sombre, son tempo martelé entre deux breaks, et cette voix qui emporte en scandant le refrain.
Le titre final, « Dont Make a Sound », possède un caractère noble (une sorte de diatribe), riche et puissant, percutant, pêchu à souhait, somptueux avec son envolée presque lyrique, ses brefs silences, ses breaks saignants, ses changements de rythme et de thèmes très marqués et inquiétants, permettant de profiter de l’inventivité des différents mouvements et lui donne son esprit typiquement progressif. Un final sublime pour un album savoureux de bout en bout.
Pour conclure, cette galette provoque à la première écoute une surprise qui devient vite jubilatoire, avec la quantité d’émotions qu’elle distille en permanence tout au long de ses 50 minutes. Les écoutes suivantes font réaliser que cet album est plein comme un œuf de tout ce qu’on attend d’un tel groupe, et elles ne lassent jamais. Toutes proportions gardées, il a rejoint le niveau des 5 premières œuvres du groupe, il y a 20 ans de cela.
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Après les longs et terribles errements du groupe, qui finissait de nous désespérer avec "Pleasure & Pain", et faisant suite au relativement banal Live "Detours", voilà qu’apparaît cet album au nom évocateur et au graphisme familier. Nous avons du être nombreux à avoir la main qui tremble lorsqu'on a saisi ce CD dans les bacs pour en faire l'acquisition ! Mais dès la première écoute, un énorme soulagement fait place à un plaisir non feint, qui se renouvellera lors des suivantes. Saga est de retour, avec énergie et brillance.
La première chanson "Remember when" joue avec nous par le rappel malicieux dans son texte de quelques titres phares de leur période la plus faste :
Do you remember when I said "Don't be Late !"
How would you know then just how long I'd wait ?
Now it's time to turn another page
This year my gift is Y2K
C'est très clairement un message personnel adressé aux fans déçus pour leur signifier que le groupe se reprend et va repartir sur de bonnes bases. Le « cadeau », c’est bel et bien cet album qui tient allègrement ses promesses. Cette première plage annonce la couleur et la suite le confirme.
Les titres s’enchaînent avec le même enthousiasme et la même énergie qui avait comblé nos sens 15 ans auparavant. Ils ont non seulement repris la main, mais sont remontés en selle avec une capacité de renouvellement et de modernisation qui fait le plaisir de la dégustation de cette galette dans son entier. Pas de creux, pas de moment de relâchement. On alterne entre le rock et le slow dans un type d’écriture qui reste attaché aux valeurs du progressif, sans titres longs mais avec des breaks inventifs typiques de ce groupe. Le morceau final, aérien et très « Floydien », clôture avec bonheur cet album qui a de quoi ravir le plus contrarié des fans déçus.
C’est du bon Saga, et par moments de l’excellent, avec nombre de morceaux d’une puissante très satisfaisante, mêlant technique, virtuosité et compositions léchées à la note près. Le chant est toujours au même niveau, complètement irréprochable. Cet album fait preuve d’une variété créatrice qui n’empêche pas une homogénéité et une inventivité mélodique qui sont un ravissement. Voilà 49 minutes de bonheur et de réconciliation avec un groupe qui a retrouvé son identité, son timbre, sa sonorité et sa qualité d'écriture. C’est un soulagement et un espoir pour la suite.
Avec en plus une production de qualité qui donne un excellent positionnement spatial à tous les instruments, cet album vient à point pour soulager les frustrations des amateurs confirmés de ce groupe, juste avant de devoir affronter ce nouveau millénaire qui s’annonce, avec les misères que l’ont sait...
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Un album "Fantastically Wrong" que je suis incapable d'écouter à nouveau, Il aurait du s'appeler "Pain & Pain", c'eut été plus conforme à la forte impression qu'il dégage. Il n'y a pas grand chose à en tirer à part un déplaisir énorme dont la médiocrité de "You're Not Alone 97", reprise d'un titre phare de leur période bénie, soigneusement saccagé.
"Sans doute leur plus mauvaise production, indécise, erratique, parfois carrément fade. La pochette est d'un franc mauvais goût." C'est ce que je disais de "Indelibly Stamped", le deuxième album de Supertramp, et ça vaut entièrement pour cet album douteux que Saga a pondu en 1997. Après 28 ans, je maintiens mon avis.
Dès la première écoute, je m'étais retrouvé hagard, en me demandant si je n'avais pas acheté par erreur le CD d'un groupe homonyme mais d'un genre complètement différent comme il existe parfois (comme pour Hipgnosis ou Unicorn, par exemple). Après l'extrême foisonnement de Generation 13, tomber sur cette galette indigeste farçie aux gravillons fait mal aux dents ! Mais qu'est-ce qui leur a pris de faire naitre un titre comme "Where's my Money", indigeste et insupportablement agressif ? Le reste est à l'avenant, mauvaix, insipide, décousu. "Gonna give" possède une rythmique au beat fatiguant qui le rend très moyen. "Fantastically" ne réalise manifestement pas ses ambitions malgré ses 6 minutes de dévellopement et sa structure faite d'une lente indroduction suivie de mouvements très différents entrecoupés de breaks, où la batterie mise très en avant finit par vous filer la migraine. "Pleasure" est carrément une caricature, un malheureux auto-plagiat à la guitare folk hispanisante où même le chant me parait pénible.
Les deux ou trois titres qui pourraient tenter de sortir de ce trou sans fond (comme "How do you feel" ou "Welcome to the Zoo" grace à ses riffs incisifs) sont finalement repoussants par effet de contamination.
Seul "Heaven can Wait" est conforme au style du groupe tel qu'on l'apprécie, un morceau de bravoure qui surnage dans ce cloaque. Il sera écoutable dans ses versions Live de façon à éviter de poser les doigts sur cet album qui fait partie de "l'enfer" des discothèques.
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Je suis plus qu'étonné de voir la sévérité et la déconsidération appliquées à cet album. Ma perception est presque diamétralement opposée. Je le trouve largement meilleur que ce qui en est dit dans cette chronique. Ce dont je peux convenir, c'est que la coloration sonore est effectivement très typée "de son temps". La présence de rythmique électronique est un peu dérangeante à la première écoute. Pour autant ça ne le condamne pas à s'enfouir sous des tonnes de poussière. Oui, c'est vrai, ce n'est plus du Saga au progressif très personnel et somptueux. On est en 1989, certains effets de mode ont une puissante difficile à contourner. A part pour les connaisseurs, le prog-rock est ringard et enterré. D'où peut-être cette sévérité de certains fans à l'arrivée de cette galette...
Ca reste pourtant un album typique de ce qu'ils savent faire et l'ensemble est cohérent avec la manière de jouer et l'interprétation qu'ils ont montré précédemment. On reste bien dans "le style Saga" avec ce son reconnaissable immédiatement, ce parfum qui est leur marqueur, celui qui porte le succés des précédents. L'écriture est manifestement travaillée. La coordination entre les deux frères reste remarquable et jouissive, entre riffs virtuoses et nappes de claviers au style et à la texture inimitables. La guitare est nettement mise en avant dans tous les titres. D'ailleurs, je trouve le son de celle-ci particulièrement acéré tout au long de l'album. La rythmique reste puissante et porte l'ensemble malgré un aspect légèrement stéréotypé, peut-être ringardisé par ses 35 d'âge.
Cet album de Saga contient une énergie à revendre, que d'autres de leurs albums n'ont pas. Certains titres sont particulièrement entrainants, ce qui n'a pas à être péjoratif. C'est "Odd Man Out" que je trouve le plus attrayant, sa précision, sa composition ciselée et le thème abordé avec soin font la force de ce titre accrocheur et touchant. "I do I look" est tout aussi intéressant, plein de pêche, avec une structure complexe faite de break et de solo. En fait, c'est à partir de "The nineties" que la vigueur de l'album diminue et que l'intérêt baisse un peu. "Giant" n'est effectivement pas la meilleure façon de finir cet opus. je crois que ce qui est déroutant dans cet album, c'est qu'il est difficile de le classer : plus dans le progressif, pas vraiment de l'AOR, mais pas du "pop" non plus. Une sorte de virage identitaire mal défini, dont les changements de lineup et sa réduction portent la responsabilité. Néanmoins, le son est bon et cet album ne dépare pas dans leur discographie. Cela peut aussi rendre leur musique un peu plus accessible pour une audience élargie.
D'ailleurs, à propos du son, il faut remarquer que la production est remarquable : incisive, brillante, claquante. C'est hélas ce qui est absent des 5 premiers de leur discographie, leurs meilleurs opus de tout temps.
C'est un album que j'écoute à l'occasion avec toujours autant de plaisir et qui mérite de rester avec ses semblables que le groupe a produit à ses débuts.
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Je viens de me prendre ce missile sans avoir été véritablement prêt à la secousse, et ça fout par terre ! Je ne connaissais ni le groupe ni l'album, et j'avoue qu'une lecture rapide sur quelques médias d'Internet ne m'avait pas inspiré. Pas plus que le nom du groupe qui par association d'idée me renvoie vers Brother Ape, vous voyez pourquoi. Mais l'écoute de ce premier album (pour moi) remet les pendules à l'heure sans coup férir.
Ca commence par "Open your Eyes", un titre largement digne des morceaux les plus sombres de Procupine Tree, qui vous chope à la culotte et vous scotche sur place avec sa cascade d'accords mineurs. La batterie est nerveuse et délicieusement verbeuse, teigneuse comme un pittbull pressé d'en découdre. La basse roule là-dessus, appuyant le propos rythmique avec poigne. La voix surprend un peu au départ, elle semble manquer d'épaisseur et puis on s'y fait assez bien. Le tout est posé sur des nappes de claviers, des effets de réverbération et des breaks dignes du PF de la meilleure période. L'ambiance est glaciale, je suis un peu KO, la surprise est totale, mais ça y est, je suis déjà conquis.
Après une intro très dans l'esprit de Peter Gabriel, "See the Light" reprend cette tendance de syncope inspirant immédiatement Porcupine Tree, avec derrière une guitare qui empile des riffs obsessifs en boucle. La batterie est toujours là, bien en avant dans le mixage, imposant sa virile ponctuation. Toujours en support, les claviers font un boulot énorme pour porter une ambiance bien lugubre.
la découpe en 3 parties de "Schizophrenia" donne une dimension particulière à ce morceau, finalement pas mal contrasté. Le 1er volet voit apparaitre une voix féminine qui double parfaitement la voix masculine, avec même un supplément d'épaisseur. Sa fin brutale surprend avec un blanc pour enchainer ensuite sur le 2ème titre de cette mini-suite, un peu plus aérienne grace à un rythme moins pesant et une guitare solo qui emporte ce morceau jusqu'à sa fin, avec un petit bout comportant une sonorité qui rappele les tous débuts de Peter Gabriel. Vient enfin le 3ème volet, où le chant féminin prend encore de l'ampleur au sein d'une ligne mélodique parfois syncopée puis ensuite carrément rock. Les mélodies restent souvent cycliques, me faisant penser de loin à Oceansize. Mais les différents mouvements dans chaque titre restent dans l'esprit de "l'arbre à porc-épic", souvent sombres et obsédants.
"No One Feels Like Me" est une composition remarquable, soigneusement écrite, riche, envoutante, aux accents parfois curieusement génésissiens au début, où la voix masculine reprend joliment la primeur, bien placée en avant. La voix mixée en back-voice reprend une technique proche de PT encore une fois, sans pour autant qu'on se prenne la tête avec des idées de plagiat ou de pale copie. Ce titre vous prend et vous emporte pendant 8 minutes sans vous laisser de répit pendant un seul instant.
"Beetween The Lines" donne un coup d'air frais et soulage un peu la pression subie depuis la fin de "White Room". Dommage que les effets sur la voix soient si nombreux, ça n'avait rien d'indispensable. Le batteur se fait plus léger, bien que restant très généreux.
"Kill Me" commence par un joli dialogue entre basse et guitare, soutenu par un clavier discret et se poursuit par l'arrivée et le déploiement des voix féminines, avec un jeu de guitare en arrière qui donnent un ton qui me rappelle vaguement l'esprit de "Love Over Gold" de Dire Straits. Puis ce sont les guitares qui prennent le pouvoir peu à peu pour finir les deux dernières minutes dans une envolée remarquable, qui ne déparerait pas sur un album de David Gilmour.
"Not Found" est un final surprenant, uniquement instrumental, très court, une sorte de signature pour conclure l'ensemble.
Cet album est une réussite, incontestablement, tant par sa cohérence, son écriture exigeante, sa production très soignée, que par son inventivité et la maestria des instrumentistes. C'est dense, il y a de l'énergie, de la matière noire, de la puissance et de la finesse, le tout dans 52 minutes de voyage mouvementé. Une belle invitation à aller farfouiller plus avant dans leur discographie, que je vais de ce pas découvrir au plus vite.
Encore un groupe français de très haut niveau et qui est très méconnu du public français. Une très dommageable constante dans le domaine du rock progressif.
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Je suis toujours surpris des avis sévères qui sont infligés à Glass Hammer tout au long de leur discographie, principalement dus au fait qu'ils sont (effectivement) très inspirés de YES. Mais en quoi cela est-il si négatif ? Je trouve la démarche assez injuste, et pour tout dire, très partiale. A mon sens, il faut totalement faire abstraction de cet aspect. La musique dispensée est bonne et c'est tout ce qui compte. Il n'y a aucune facilité ni complaisance de leur part, d'autant qu'il ne s'agit ni d'une pâle copie, ni d'un pur clonage à la façon de The Watch pour Genesis.
Ce 9ème volet est un concept-album basé sur la terrible période du 10 au 11 mai 1996 sur le Mt Everest, qui verra la disparition de 8 alpinistes. Un triste record qui aura longtemps marqué les esprits. Il s'en suivra 3 films et le récit du survivant Jon Krakauer (livre "Into Thin Air"), qui sert de base ici.
C'est un bel exemple de ce que Glass Hammer sait parfaitement faire, tant en terme d'écriture qu'au niveau de l'exécution. On perçoit le haut niveau d'investissement qui est apporté à la réalisation. Pour un fan de YES, ça fait toujours plaisir de retrouver des nappes de clavier fines et légères qui soutiennent chaque titre, ou bien cette basse de Steve Babb, virtuose, omniprésente, qui pousse la mélodie et structure chaque chanson avec une énergie remarquable. Cet album se dinstigue des précédents par un peu plus de subtilité dans la variété des sons et dans la production, plus précise et donnant un meilleur équilibre entre les différents instruments. Et ils sont pourtant nombreux, tout autant que les participants à ce travail, ce qui par certains aspects donne à cet album un petit côté "musique classique", en tout cas une certaine classe.
Premier choc, l'incomparable reprise de "South Side of the Sky" de YES, évidemment très opportun pour évoquer la haute montagne. Chanson finement arrangée, magnifiquement interprété par une Susie Bogdanowicz au chant très délicat, et qui évite l'écueil de vouloir coller à la voix et aux intonations de Jon Anderson.
Ce dernier est invité et participe à "Life by Light" sur cet album (et South Side bien entendu), ce qui au passage est une belle caution du travail du groupe. On remarque aussi la soigneuse retenue de celui-ci, sur les deux titres auxquels il participe, ce qui permet de ne pas trop "marquer" l'album de sa présence. Rien que pour cette reprise, l'album vaut le coup d'être acquis.
Les autres compositions ne sont pas en reste, avec chacune un caractère fort, adapté à la narration glacante. S'il est vrai que certaines pourraient émaner du groupe célèbre qui les inspire, il n'en reste pas moins qu'ils sont capables de motiver des écoutes répétées sans lasser. Avec deux titres de plus de 15 minutes et deux autres de plus de 9 minutes, cet opus offre tout ce que le rock progressif de l'époque bénie peut fournir en émotions. Une conception des thèmes de guitares très profonde, des voix sublimes travaillées au cordeau, de la complexité, des variations de mouvements riches et nombreuses. Tout est fait pour vous immerger dans le récit d'une aventure rude et cruelle. A ce propos, une écoute attentive des paroles est un plus tout à fait sensible.
J'ai remarqué des accents de Genesis, mais surtout de Big Big Train très perceptibles parfois, ce qui pose un contrepoint bienvenu au sujet des reproches qu'on leur fait trop systématiquement. Cela se sent, parfois dans "Ember Without Name" (notamment les interventions du violon), nettement dans "Into Thin Air" (vocalises qui font penser à feu David Longdon) et dans le dernier titre, magnifique envolée en tonalités mineures de 6 minutes et demi au final somptueux.
Donc, si vous aimez le prog, une musique très bien écrite, somptueusement jouée, avec une richesse d'instruments remarquable, avec des influences variées qui servent de tremplin à une création néanmoins complètement originale, avec en plus un thème abordé intéressant et grave, et si vous avez 70 minutes de libre devant vous, n'hésitez pas, ce serait dommage de louper ça !
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