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Je trouve la note attribuée à cet album par le chroniqueur très sévère, notamment en regard des précédents efforts de l'artiste et des notes qui y sont rattachées. D'ailleurs, la nostalgie me fait me rappeler que j'ai découvert l'artiste par ce site même ...
Le nouvel opus est pour moi une pleine réussite, dont seul peut-être l'avant-dernier titre est en dessous du reste. Mais la variété des titres et leur agencement sont très heureux, et il y a plusieurs pépites.
L'effort réel d'indépendance et d'artisanat musical (dans le sens autarcique et polissage amoureux) sont aussi à signaler et cela ne dégrade pas du tout la qualité totale, au contraire.
Donc pour contre-balancer ce petit 3/5 du chroniqueur, je lui mets personnellement 5/5 car il m'a envoûté pendant toute la période des fêtes. Allez, un petit reproche tout de même, c'est trop court (environ 40 min) !
Que Demians sorte un autre (magnum) opus rapidement et je pardonne !
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Petite déception que ce Distant Satellites. Et pourtant, je l'attendais vraiment avec impatience ! Weather Systems m'avait totalement conquis. J'avais trouvé dans ce dernier un équilibre absolu, une maîtrise totale du sujet et une émotion, que dis-je, des émotions prenant aux tripes. Tout ceci est purement subjectif, bien sûr. Mais Weather Systems me parlait.
Pour Distant Satellites, la mayonnaise ne prend pas. Elle est lourde, indigeste. Alors bien sûr, tout n'est pas à jeter, et je passe même de bons moments parfois. Mais par exemple, le titre d'ouverture, à mon sens, est trop martelé par une batterie peu inventive et malgracieuse. Sa suite, elle, est splendide (probablement parce que j'adore la voix de Lee Douglas, en studio). La construction de cette deuxième partie est, il faut le souligner, un classique du groupe : intro calme, montée en puissance, et retombée au même niveau que l'intro sur la fin. Les troisième et quatrième titre font le boulot, toujours avec une construction "standard" mais une finition appréciable.
Ensuite, on arrive à la troisième partie de The Lost Song. Eh bien, j'ai pas compris le lien unissant les trois parties. Et le son du clavier à l'intro me laisse dubitatif. Le titre Anathema me laisse mitigé. Je l'aime bien, mais la lassitude de la construction toujours à l'identique se fait sentir. Et les répétitions au clavier aussi. Mais enfin, on reste dans un univers Anathema classique, rassurant.
Puis vient la prise de risque. On bascule ensuite à mon sens dans un autre disque à partir de là. Avec des expérimentations électroniques, des sons un peu différents, des choses éthérées, avec une reverb presque kitsch tellement elle est exagérée. Les idées avancées, même si neuves, ne me séduisent guère.
En bref, les deux premiers tiers sont de bonne tenue et ressemble à du Anathema que j'ai apprécié, même si toujours un cran en dessous de Weather Systems. Et la suite m'a totalement perdu, alors même que je fustige d'habitude les mélomanes qui s'agrippent toujours aux disques passés de leurs groupes fétiches et voudraient ne les voir jamais changer.
Peut-être que, toujours dans ma perspective, ce n'était pas le bon virage qu'Anathema a opéré pour me séduire. Peut-être qu'ils y arriveront une autre fois. Peut-être pas. En tout cas, si ça plaît à d'autres, je salue le courage d'avoir au moins voulu faire bouger les lignes.
Cette fois, je reste dans la tranchée.
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Lourde erreur de la part du chroniqueur pour cet album : il n'a pas reconnu (ou ne connaît pas) la musique traditionnelle grecque ! Du coup, que ce soit pour le côté "oriental" de Athens to Athens, ou le Pungi de Bird on a Wire, j'ai failli m'étouffer ... Car c'est au contraire des sons issus du folklore grec. Et j'avoue, difficulté supplémentaire, des sons issus de différents sous-groupes de la musique traditionnelle grecque.
Bird on a wire me tire assez facilement une larme, puisque le Clarino que l'on entend joue exactement de la même manière que dans les montagnes d'Epire dont ma famille est issue. Le travail d'intégration de certaines sonorités grecques (et avec des instruments joués par des gens du cru d'ailleurs!) dans son disque reflète à quel point Joe est un grand musicien et sait bien s'entourer.
Alors, autant je ne peux pas prétendre être objectif pour noter cet album vue la charge émotionnelle qu'il a pour moi, autant la critique originelle me dérange un peu quand même ;)
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J'ai tout entendu ou plutôt lu, au sujet de cet album. Des compliments, des éloges, des critiques acides. J'ai acheté le CD à la lecture de cette critique ci. Et ça doit bien faire au moins deux ans. Deux ans donc à ressasser cet album, à le triturer, à l'écouter encore et encore. Et bien, au risque de déplaire à ceux qui n'ont entendu dans cet album qu'un joujou dans lequel Anneke aurait joué la facilité, je me range de l'avis du chroniqueur : cet album est magnifique. Et pas lassant non plus. Alors certes, tout n'est pas du même tonneau. Pour être franc, quand je mets l'album en lecture, j'occulte quasi-systématiquement les trois balades (Take Care..., Come wander... et Asleep). Pas qu'elle ne soit pas belles, mais je trouve qu'elles ne sont pas en accord avec le reste. Elles rajoutent un peu trop de pathos. Par exemple la jonction entre My Girl et Ice Water est déjà suffisante en elle même avec l'intro du second titre. Autre point noir, You Are Nice, qui se veut énergique mais au final casse un peu les oreilles. Pourquoi une si bonne note alors ? Parce que les autres pistes sont absolument magnifiques ! Aussi bien l'enchaînement des cinq premières pistes, parfaitement maîtrisé, avec de bonnes variations d'ambiance et de tempo, que chacun des mastodontes de la seconde partie (exception faite des titres moins bons mentionnés au dessus). Ca fait donc quatre autres morceaux géniaux : Ice Water, Trail of Grief, Sunken Soldiers Ball et Lost and Found. Chacune avec une construction solide, de bonnes idées et un feeling (surtout au chant) énorme. L'incorporation de l'autre chant est bien amenée et embellit bien les titres où il est présent. Les chœurs de Ice Water sont tout aussi bons. Les interventions de trompette font du bien et ne sont pas en trop, au contraire. Les cinq premières et quatre piochées dans la seconde moitié, ça fait toujours neuf pistes à écouter sans fausse note. Il est là mon album parfait. Et oui, on peut y trouver trop de ressemblances avec certains titres de The Gathering, conspué la facilité de certains arrangements, la faiblesse des paroles, ou que sais-je encore. Mais personnellement, j'ai encore des frissons sur certaines chansons, et je me passe encore cette sélection de morceaux du disque plus d'une fois par semaine. La plus belle confirmation personne que j'aime cet album, et je l'espère, une incitation pour vous à l'écouter, ou à le redécouvrir si jamais vous étiez passés un peu vite dessus. Après, si ça n'est toujours pas votre tasse de thé, ma foi, les goûts ... hein ?
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Ayant attaqué les hostilités avec l'album précédent, j'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans celui-ci. Je le trouve plus barre, plus étrange. Au contraire d'autres, je le trouve moins homogène que "En Avant Doute". Affaire de sensibilité surement. Mais petit à petit, je me fais à ce nouvel album. Et je m'y fais bien, même. Je n'ai pas encore eu la chance de les voir sur scène, en parti a cause d'une stupidité énorme qui m'a fait les manquer près de Philadelphie cette année. Mais je peux surenchérir tout de même sur leur extraordinaire gentillesse, dont j'ai eu un extrait lors d'échanges épistolaires.
Longue vie a Lazuli!
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