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Avec son précédent album Of Empires Forlorn (2003), ce groupe américain mené par le guitariste Tom PHILLIPS avait créé une oeuvre magistrale et incontournable en matière de doom épique, mélancolique et mélodique. Vast Oceans Lachrymose reprend peu ou prou les mêmes ingrédients tout en marquant une nette évolution stylistique, le paradoxe n’étant qu’apparent. Il est en effet difficile de continuer aujourd’hui à classifier WHILE HEAVEN WEPT comme un groupe de doom metal, fût-il épique et ultra-mélodique. Tom PHILLIPS a en effet insufflé de la puissance et de la vitesse dans ses compositions, les rapprochant ainsi d’un univers heavy metal plus générique. Pour autant, il n’a pas oublié les lignes de chant très construites, très mélodiques, absolument merveilleuses ; on notera que PHILLIPS a renoncé à occuper le poste de chanteur principal, au profit de Rain IRVING. Pas plus qu’il n’a tourné le dos à l’imbrication de parties ou d’éléments contrastés par rapport à la tonalité métallique d’ensemble : des passages acoustiques de toute beauté et des arrangements de claviers pertinents mettent en exergue une ambition progressive de bon aloi. A aucun moment, l’agencement de ces différents éléments n’apparaît problématique, tout semblant couler de source. Les rythmiques rugueuses et rapides parfois proches du power metal côtoient harmonieusement des harmonies vocales angéliques.
J'invite les auditeurs à ne pas morceler l’écoute de Vast Oceans Lachrymose mais à considérer cet album comme un tout indissociable ; l’impression d’effectuer un incomparable voyage auditif et sensoriel s’en trouve décuplée. Aucune composition, qu’elle soit chantée ou instrumentale, courte ou longue, ne s’avère faible, ce qui compense la légère déception provoquée par le recul du registre strictement doom. Acquisition impérative ! Alain Lavanne.
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Quand Thomas HAND CHASTE se met en tête de réunir quelques autres activistes de la scène dark rock italienne (notamment les deux frères CARDELLINO de L’IMPERO DELLE OMBRE), cela donne WITCHFIELD et son fort lugubre premier album Sleepless. Le curriculum vitae de ce batteur italien comporte notamment DEATH SS, Paul CHAIN (en solo ou avec son VIOLET THEATRE), Steve SYLVESTER ; pour les amateurs de rock barré et versé dans l’horreur et l’occultisme, ces noms valent sauf conduit. WITCHFIELD se délecte dans les ambiances sinistres et gothiques, à coup de claviers fantomatiques, de choeurs spectraux, de chant d’outre-tombe, de rythmiques rampantes et de riffs putrides. Les soli semblent littéralement ramper hors d’un caveau par une nuit de pleine lune. L’héritage du heavy des années 70 ancre cet album du côté du doom. Mais le talent inestimable de Thomas HAND CHASTE consiste à y agréger des éléments plus psychédéliques et plus progressifs, ajoutant davantage de relief à des fondations métalliques. L’accumulation d’éléments hétéroclites pourraient aboutir à un fatras confus, écueil évité grâce à un songwriting rigoureux mettant en exergue les mélodies et la structure de chaque composition. En plus de compositions propres impressionnantes, WITCHFIELD s’attaque avec un bel aplomb au Black Widow d’ALICE COOPER, avec Steve SYLVESTER au chant, et reprend Inquisitor, morceau de DEATH SS première formule. Tous les amateurs de heavy metal sombre, de doom metal, de dark metal mais aussi de black metal sont invités à un grand sabbat animé par WITCHFIELD, héraut des temps moderne de genres anciens et maudits.
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