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Album DAVID GILMOUR LUCK AND STRANGE DAVID GILMOUR
LUCK AND STRANGE (2024)
SONY MUSIC
ROCK PROGRESSIF
3/5
THIBAUTK
16/09/2024
  0 2
J’étais impatient d’écouter “Luck And Strange” que David qualifiait lui-même comme un de ses meilleurs albums, même si j’ai appris à me méfier des discours relatant le “meilleure chose que j’ai entendue”. “Luck And Strange“ est un album chanceux je ne sais pas, mais étrange certainement. L’anglais garde ses intentions vaporeuses, apporte son lot de climats acoustiques et d’ambiances éthérées sans ajouter la pointe de rock - ou à de rares exceptions (‘The Piper’s Call’) - dont il est friand. C’est mou et même lorsque l’avion décolle, c’est avec une certaine mollesse. Le décollage plein gaz est rare (‘Dark Velvet Nights’). On attend, on attend...

Certes l’anglais à toujours aimé les climats vaporeux et les tissus sonores diffus et lisses, mais il savait intercaler des giclées de hard blues dont il a le secret, des passages mordants comme sur ‘Biding My Time’ ou ‘On The Turning Away’.

Certes le geste est beau de mettre en lumière le génie de Rick Wright, certes le geste est louable de transmettre le flambeau rock aux futures générations (ses enfants notamment), mais on a l’impression que même avec ses louables intentions, il manque une dose d’idées et d’inspiration.

Est-ce le syndrome Queen, Beatles ou Dire Straits, qui fait que la somme de ses parties n’est pas égale aux parties, que chaque membre séparément n’a jamais atteint de génie du groupe ?

Peut-être en vendant ses guitares iconiques - notamment sa stratocaster noire - il a vendu avec elles son mordant et son appétit des cassures qu’il comblait avec brio de lignes de guitares gorgées de fuzz conduisant à l’extase.

Le disque frise par instants la musique d’ascenseur, décolle rarement. Certes il reste des solos brillants, dont la réputation précède l’exécution. Je m’explique : le guitariste est catégorisé guitar hero et pour cela le moindre note issue de sa six-cordes est une transcendance que personne n’ose ou ne veut critiquer. Or le disque livre des phrases déjà entendues presque des automatismes, issues de ses albums passés (‘Scattered’ très beau certes, mais qui fait largement penser à ‘Marooned’), comme un patchwork de ses exploits guitaristiques. Il reste la voix encore vive, qui sait se faire crasseuse au besoin, enjôleuse ou charmeuse et rock parfois ; un chant est toujours aussi poignante malgré les années (‘Scattered’).

Il reste donc le souvenir de ce qui a été, de ce qui n’est plus. C’est ce sentiment qui plane sur le disque. Voici un disque sympathique, plaisant et lisse agréable à écouter, qui manque parfois de pêche. Malgré ma déception et mon avis mitigé, j’ai aimé les quelques guitares mordantes, les rythmes rock rares et timides, les mélodies ou la chanson ‘Yes I Have Ghosts’ dans la lignée de Dylan, Springsteen ou... Roger Waters.

Album ROGER WATERS THE DARK SIDE OF THE MOON REDUX ROGER WATERS
THE DARK SIDE OF THE MOON REDUX (2023)
AUTRE LABEL
ROCK PROGRESSIF
3/5
THIBAUTK
28/09/2023
  0 3
Pourquoi tant de haine envers Roger Waters ? Si ce disque avait été ré-enregistré par un obscur artiste de musique ambiant, la sanction n’aurait pas été la même. L'entreprise de faire une nouvelle version d’un des disques les plus vendus au monde est risquée, comme elle l’a été de faire une nouvelle version de 'Comfortably Numb' un titre ultra connu, mais qu’est l’art sans risques ? Toutefois, même si le résultat est parfois bancal, on peut louer certaines qualités de ce redux et les trouvailles qui émaillent la rondelle.

Roger Waters a remplacé les parties de guitare et saxophone solitaires par, tantôt des nappes de claviers diffuses, tantôt des poèmes récités sous forme de monologue, par instants indigestes. Certes ces interventions musicales manquent, mais les parties solitaires ne sont que des habillages et pas l’essentiel d’un disque. Si elles manquent, leur absence ne nuit pas à l’écoute du disque.

Je comprends la démarche du bassiste, qui veut remettre le texte au centre de l'œuvre et de de l’écoute. Une envie viscérale d’exprimer et de crier ses doutes, ses espoirs ou ses sentiments. Il a réussi à faire exploser le sens de ses chansons, car dans leurs versions simplifiées elles font exploser un texte, même s’il était déjà très fort, on accède à leur substance émotionnelle une fois la chanson dépouillée de ses oripeaux. Toutefois, le disque conserve la trame mélodique de son aîné, ses harmonies et ses variations avec un respect quasiment religieux. Il ne s’en détournera pas une seule seconde. Une autre idée brillante est d’avoir conservé le chant solitaire de 'The Great GIG In The Sky' dans une version au chant grave, lancinant et sensuel. Cela exalte la plainte portée par ce titre, comme si les cris de révolte et d'effroi face à la mort de la jeunesse de Waters étaient devenus une acceptation tacite, un passage inévitable, bien que douloureux.

Certes, les parties récitées sont nombreuses, peut-être même trop parfois. Mais c’est un choix artistique assumé. Cela semble logique qu’il en mette partout. Enfin les critiques sur la voix de Waters sont pour moi totalement infondées, car le bassiste a toujours eu une voix monocorde et rigide, comme en témoignent ses productions solitaires, notamment 'Radio K.A.O.S'. Est-ce que l’on reproche à Bob Dylan d’avoir un chant nasillard... évidemment non. Sa voix c’est sa signature ! La voix sur l’original est aussi assez monocorde et linéaire.

Voici une version minimaliste de l’original, comme l'est la musique concrète et minimaliste de certains titres de Waters ou de Pink Floyd. Toutefois il conserve l’essence de son modèle, tout en magnifiant ses textes qui sont essentiels à la culture pop. Une manière de prolonger l’écoute de l’original et un relecture d’un monument. Alors, oui des maladresses entachent le disque, mais ça n’est pas un ratage complet annoncé, juste un disque qui s’écoute facilement et peut-être s’oublie aussi vite... Seul le temps nous le dira.

Album DRAVEN ABYSSAL ARCANA DRAVEN
ABYSSAL ARCANA (2022)
AUTOPRODUCTION
AUTRES EXTREME
2/5
THIBAUTK
26/07/2022
  0 0
Ce disque manque cruellement de variété et de substance... Dommage car le style et la fusion des genres étaient une promesse alléchante. Finalement le disque tape plus sur le système qu'il ne séduit, car les motifs de synthétiseurs, les accords, les ambiances et les mélodies se répètent jusqu'à plus soif, sans suivre un vrai fil conducteur.
Album IRON MAIDEN SENJUTSU IRON MAIDEN
SENJUTSU (2021)
WARNER
HEAVY METAL
2/5
THIBAUTK
07/09/2021
  0 2
Franchement c'est bien mauvais tout ça.

Des titres qui se suivent et qui se ressemblent; des chansons vraiment nulles et indignes de maiden : 'The Writing on the Wall' très classique, peu entraînant, avec un pseudo message politico-écolo et un rectitude qui ferait pâlir AC/DC ; des riffs peu inspirés et repompés dans leur discographie ('Stratego' qui copie 'The Ancient Mariner') ; les même phares mélodiques à la guitare: on monte une tierce (mineure la plupart du temps), puis on la redescend, ou l'inverse ; cette manière de ne jamais jouer modal et de toujours baser les solo sur la gamme majeure et de cacher une pauvreté harmonique (parfois mélodique) sous 20 notes à la seconde (mais 20 notes sur une même cordes) et très peu de variété de jeu; cette prétention à vouloir faire du prog sans en maîtriser les codes ou au moins les bases harmoniques: il ne suffit pas d'étirer un morceau pour en faire du morceau prog; et finalement les morceaux qui sont peu ou prou sur le même tempo.

Merci quand même à Bruce qui est encore et toujours d'une grande classe, c'est lui qui sauve le navire comme sur Dance Of Death ou Fear of The Dark. Nicko fait un superbe bouleau également...

Pour moi il manque un titre phare, un tube qui pourra être joué en live dans dix ans et pas seulement de petites chansonnettes sympathiques et agréable à écouter d'une oreille distraite.

Album STEVEN WILSON TO THE BONE STEVEN WILSON
TO THE BONE (2017)
AUTRE LABEL
ROCK PROGRESSIF
2/5
THIBAUTK
09/01/2018
  0 0
Alors que petit à petit Steve Wilson étend son influence musicale sur toute la scène prog' et aplanit ce style tentaculaire; alors qu'une armée d’aveugles le hisse au rang de dieu, et adule tout ce que l’homme touche; alors que le monde s'extasie devant ses moindres productions et qu'il loue son virage (raté) pop... alors que la majorité lui donnerait le bon dieu sans confession, d'autres irréductibles ou plus réservés, s'interrogent non pas sur tel ou tel virage stylistique (peu importe au final l’enveloppe), mais plutôt sur la qualité du virage.

N’hésitons pas à l’affirmer : cette nouvelle production est assez mauvaise, comme si au fil du temps l’homme perdait ses qualités de compositeur. En effet, une fois passée la nouveauté du style et les références aux maîtres, l'album sonne creux et sans inspiration. Et c’est justement à cause de ces nombreuses références, et d’un jeu de guitare minimaliste, que l’album est en au final une mauvaise ré-interpretation des standards populaires.

Dès lors on se moque royalement qu'il fasse de la pop, on souhaite seulement des chansons bouleversantes, un point c'est tout ! Or, autant Marillion est passé maître dans l'art de la pop aventureuse, autant Wilson est passé bien à côté de sa pop non progressive: la musique dispensée n'a rien de progressif, alors arrêtons de lui coller ce substantif. ‘To The Bone’ étale une musique molle, linéaire, prévisible, basique et creuse, bref sans la luminosité des illustres anglais, qui ont donné ses lettres de noblesse à la musique populaire.

Alors pourquoi tout le monde s'extasie devant ‘Permanating’, ‘Pariah’ ou ‘Refuge’: de la pop du pauvre. Dès lors, ceux qui aiment la pop doivent se retourner et pester partout où ils sont, alors que d'autres moins coutumiers du style, découvrent comme un nouvel eldorado sa récupération des idées des années soixante-dix.

Voilà donc une bonne soupe populaire, bien loin des hymnes de la pop culture ou du Londres des années soixante, lorsque la musique sortait des tripes. Car Steve n'est pas Bryan, qui plus est, n'est pas Bryan Wilson, Syd Barett ou Martin Gore qui veut. Alors, sa "sainteté" qui se prend pour dieu, ne pourra jamais l'égaler et risque fort de tomber de tomber de son piédestal.

Allez je vais m'écouter un bon Mylene Farmer, un petit Moody Blues ou encore un Supertramp voir un Muse ou un Marillion, bref des amoureux de la pop, qui la magnifient sans la caricaturer, et qui nous offrent par la même occasion quelques mélodies intemporelles.

Album PAIN OF SALVATION IN THE PASSING LIGHT OF DAY PAIN OF SALVATION
IN THE PASSING LIGHT OF DAY (2017)
INSIDEOUT MUSIC
METAL PROGRESSIF
3/5
THIBAUTK
26/06/2017
  0 0
J'attendais beaucoup, énormément de cet album, comme le retour aux sources du Pain of Salvation de Enthropia, OHBTC, celui qui avait fait battre mon cœur et qui avait démontré comment dissoudre les barrières des styles.

J'ai été charmé par le teaser de l'album, avec polyrythmie de rigueur, mesure impaire, décalage entre la batterie et la guitare, et synthétiseur glacial omniprésent... Je pensais: « Voici venu le retour du messie du metal prog ».

Ajouté à cela le retour du magnifique Johan Hallgren aurait dû me combler...

Mais parmi des compositions hyper-progressives à la mise en place technique et à la folie maîtrisée, on retrouve le travers que j'ai vu poindre depuis des années - à partir de "Scarsick" je dirai, même s’il s’est installé petit à petit: des mélodies parfois un peu faciles, des instants plus pop et plus simples, des pistes qui suivent un cahier de charges précis, où la voix se complaisait dans un aspect sirupeux en laissant la puissance de côté (la maturité dirons certains, l’age d’autres).

Ainsi cette nouvelle rondelle est certes de magnifique facture, mais elle manque de la puissance du metal progressif, de la folie qui les cris bestiaux de Daniel et les passages hargneux presque Neo Metal.

 
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