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Album GALAHAD THE LONG GOODBYE GALAHAD
THE LONG GOODBYE (2023)
AUTOPRODUCTION
ROCK PROGRESSIF
3/5
ABADDON
18/01/2024
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Très en phase avec la chronique : Galahad garde une certaine originalité, mais c'est toujours la même. Le procédé commence à montrer ses limites, et même si "The Long Goodbye" reste très agréablement accessible et dynamique, il fait montre d'une ambition beaucoup plus mesurée que "Seas of Change", par exemple.
Album BRUCE SOORD LUMINESCENCE BRUCE SOORD
LUMINESCENCE (2023)
KSCOPE
ROCK PROGRESSIF
2/5
ABADDON
02/01/2024
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Je me suis copieusement ennuyé à l’écoute de cet album. Il faut dire que les albums de Pineapple Thief ne déclenchent pas chez moi un enthousiasme irrépressible : il fallait au moins tout le talent d’un Gavin Harrison pour apporter du relief à des compositions généralement pâles à “Your Wilderness”, par exemple.

Aussi entamé-je l’écoute de “Luminescence” avec une certaine circonspection. Craintes confirmées : ce disque peut faire illusion en fond sonore mais ne résiste pas à une écoute critique. Il est cependant finement produit, mettant en valeur chaque détail, mais les bases de composition sont tellement minces, et le fond d’accompagnement si similaire d’un morceau à l’autre, piloté par une guitare acoustique tendance folk (sauf sur ‘Nestle In’), que l’attention s’endort rapidement. Hormis ‘Rushing’, il n’y a aucune digression instrumentale, et la voix de Bruce Soord, très passe-partout, n’y apporte guère de relief. Classer “Luminescence” dans une mouvance progressive me paraît bien présomptueux, c’est une jolie musique d’ambiance insignifiante et sans originalité. Pas de quoi en faire un recommandable, ni à album « à éviter », mais j’en viens à douter que Bruce Soord puisse mieux faire que cette musique désincarnée…

Album UNITOPIA SEVEN CHAMBERS UNITOPIA
SEVEN CHAMBERS (2023)
AUTOPRODUCTION
ROCK PROGRESSIF
5/5
ABADDON
17/11/2023
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Inespéré ! Après une séparation houleuse après "Artificial", Unitopia revient sur le devant de la scène prog’, et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur nouveau 'Seven Chambers" était attendu avec impatience.

”Du passé faisons table rase", semblent s’être dit Mark Trueack et Sean Timms, têtes pensantes du groupe. Autour du binôme, l’effectif a été entièrement renouvelé, avec des conséquences notables sur la musique, qui reste cependant parmi ce qui se fait de mieux dans le progressif actuel : inventivité dans les mélodies et les enchaînements, soin extrême apporté aux arrangements, aucun temps mort dans cet album. Le changement le plus notable tient à l’arrivée de Steve Unruh qui officie à la flûte et au violon (inoubliable passage en apesanteur dans 'The Stroke of Midnight', frissons assurés !), qui impose une sonorité nouvelle en lieu de place du saxophone assez présent dans les productions précédentes. Ce n’est ni mieux ni moins bien, c’est autre chose, une tonalité plus pessimiste et intimiste, avec des guitares parfois beaucoup plus appuyées qu’auparavant, enrichissant les contrastes.

Tous les membres se sont impliqués dans la composition et l’écriture, d’ailleurs le thème de l’album (les états pathologiques) doit sans doute beaucoup aux idées du guitariste John Greenwood, chirurgien de son état. A la batterie, Chester Thompson (entre autres guest de talent dans les live de Genesis) apporte une profondeur de son et une rigueur magnifiques, par contre les percussions sont beaucoup moins présentes que dans "The Garden", et ici l’absence de Tim Irrgang se fait sentir.

La manière dont la musique colle aux thèmes abordés est simplement bluffante : rarement un morceau aura aussi bien évoqué la folie que la fin de 'Mania' qui traite de la bipolarité. Unitopia n’oublie pas d’enrichir sa palette avec de magnifiques sections orchestrales (dès l’entame de 'Broken Heart'), Sean Timms a étoffé ses accompagnements au piano et il y a toujours des envolées lyriques de belle amplitude ('The Uncertain'), le tout dans un flot mélodique très porgressif ('Helen' et ses mesures impaires). Cerise sur le gâteau, le tout est servi par un Mark Trueak impeccable et sensible au micro, avec son timbre si particulier.

Treize années se sont écoulées depuis qu’Unitopia s’est désintégré en plein vol. Il revient ici avec un album d’une richesse incroyable qui n’en finit pas d’étonner. Un album au-dessus du remarquable : indispensable. Un de plus.

Album LAIBACH WIR SIND DAS VOLK LAIBACH
WIR SIND DAS VOLK (2022)
PIAS
AUTRES
1/5
ABADDON
25/04/2022
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Soyons clair : ce projet scénique n’a que très peu de rapport avec la musique (et aucun avec la mélodie). Il s’agit d’une illustration théâtrale de textes du dramaturge allemand Heiner Müller (1929-1995), un auteur très important dans la littérature germanophone, qui a choisi après la guerre de rester en Allemagne de l’Est où il a écrit nombre de textes et pièces de théâtre qui le placent en porte-à-faux vis-à-vis du régime : pour les uns, son œuvre est une critique des sociétés occidentales, tandis que pour d’autres certains de ses textes sont à double sens et critiquent un régime "malade dès sa naissance", ce qui lui vaudra moult censures politiques.

Cette ambiguïté n’est évidemment pas pour déplaire au collectif slovène de Laibach, qui cultive le flou idéologique depuis de nombreuses années, mais d’une manière beaucoup plus douteuse que Müller, puisqu’il prétend dénoncer les totalitarismes en utilisant un habillage totalitariste (fasciste voire national-socialiste), en évitant soigneusement de lever toute équivoque. Laibach présente donc ici une longue pièce "Wir Sind Das Volk" (84 minutes), illustration "musicale" de textes de Müller emballée dans une iconographie elle aussi à double sens, une photographie très travaillée de l’Autrichien Gottfried Helnwein, "Epiphany I: Adoration of the Magi", dans lequel le spectateur pas forcément à l’aise voit une madone et son chérubin exposés au regard inquisiteur d’un groupe d’hommes au choix adorateurs, concupiscents ou voyeurs (à noter que dans cette série de l’artiste, bon nombre de ces hommes sont habillés d’un uniforme nazi).

Voilà pour le décor. Côté musique, comme d’habitude avec Laibach, c’est à peu près le néant, avec toutefois une production moins imprécise qu’auparavant. Certaines pièces sont totalement dépourvues de musique (le sommet : Seife in Bayreuth’, entrecoupé de silences allant jusqu’à 30 secondes…), simples lectures de textes (inutile de dire que pour tout auditeur non-germanophone, c’est d’un hermétisme total). D’autres sont sous-tendues par une orchestration minimaliste où se fait entendre la tendance indus’ du groupe ('Der Vater', Herakles 2 oder die Hydra’), quelques arrière-plans faits de cordes dissonantes ('Im Herbst 197.. starb…’ par exemple). Rares exceptions à cet obscur avant-gardisme, 'Medea Material’ et sa mélodie très simple, ’Flieger, grüß mir die Sonne’, sorte de caricature très pataude de chant de cabaret, et ’Ich will ein Deutscher sein’ au ton confusément ridicule en liaison avec un chant vaguement opératique pas très stable et sans grand rapport avec l’accompagnement.

Autant dire que l’amateur de musique arrive très rapidement à saturation, et se dit qu’il faut à tout prix arrêter de cautionner ce genre de produit qui associe bruitisme instrumental et voix sépulcrale qui psalmodie ou chuchote (Milan Fran, toujours aussi insupportable) : ’Ordnung und Disziplin’ représente ici l’Everest du grand n’importe quoi. Restent la performance d’acteurs ('Herakles 2') et l’importance des textes, qui faute de compréhension ne toucheront hélas pas grand monde.

Pourtant ce genre de production a sa raison d’être : après tout, la provocation a toujours fait partie de la démarche artistique… Quand c’est bien fait, on crie au génie ("L’origine du Monde" de Gustave Courbet, le "Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, le "Boléro" de Maurice Béjart…). Le gros problème avec Laibach, c’est que c’est musicalement et vocalement mauvais, simpliste et mal exécuté. De la constance dans la médiocrité, en somme, car si les Slovènes interpellent, il le font pour les mauvaises raisons et avec un véhicule qu’il conduisent très mal !

Album CALIGONAUT MAGNIFIED AS GIANTS CALIGONAUT
MAGNIFIED AS GIANTS (2021)
AUTRE LABEL
ROCK PROGRESSIF
3/5
ABADDON
18/09/2021
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Oui, c'est un joli album totalement dans la tradition des seventies. Trop, peut-être pour certains. Mélodies charmantes, relative variété dans les tons, il y a là un charme désuet mais certain. Reste le problème de la voix, que Corto qualifie de fragile mais qui me paraît incertaine, et ce côté hésitant pénalise l'ensemble du propos.
Album MAGENTA MASTERS OF ILLUSION MAGENTA
MASTERS OF ILLUSION (2020)
TIGERMOTH
ROCK PROGRESSIF
3/5
ABADDON
19/11/2020
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Avis très mitigé sur cet album : Magenta, c’est le Disney du prog : tout y est propret, "Masters of Illusion" est disposé comme le jardin des Sept Nains, il y a Blanche Neige qui chante, l’agencement est très pro et remarquablement réalisé mais terriblement prévisible. Le jardin manque d’épines, tout y est lisse, pas d’aspérités, pas de synthé hirsute ou de guitare menaçante pour dynamiser un paysage qui finit par être monotone. On peut être charmé, difficile d’être fasciné tant le propos est lénifiant.
 
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