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Album STEVE HACKETT TO WATCH THE STORMS STEVE HACKETT
TO WATCH THE STORMS (2003)
INSIDEOUT MUSIC
ROCK PROGRESSIF
5/5
MELOPHEELO
09/04/2004
 
85
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Première écoute. Premier choc .Quoi ? c'est sorti en 2003 ce truc là ?!!De nos jours !? Comprenez moi....je viens d'écouter "Circle of Becoming" et pour moi , ça sonne tellement Genesis que j'en reste encore pantois..."quel morceau !!" je me dis. On se croirait sur du "Pigeons" sessions inédites "Wind And Wutherings" (pr ceux qui connaissent...).

S'ensuit un sombre et totalement expérimental "Devil is an Englishman" , assez interessant , mais surtout très déconcertant .Ce morceau sonne à la fois de façon electronique , et à la fois de façon progressive .Il rappelle un certain "Darktown"....

Passons à présent à une des pièces maîtresse : "Mechanical Bride" où le morceau le plus progressif et le plus noir de cet album. Totalement déjanté .Totalement sombre. Totalement Hackett. Le refrain se compose d'une envolée de guitare electrique, entrecoupée par des moments de grands délires à la King Crimson , avec des dérapages , toujours très contrôlés (notre artiste ne fait rien au hasard ,vous pouvez en être sûr....) qui donne un son global d'une qualité et d'une inventivité exeptionnelle au morceau .En bref, une petite perle de pessimisme et de découragement ,sur fond de rage instrumentale.

Après quelques interludes à la guitare classique , et autres délires "blues" de Hackett (qui non sans être d'aucun intérêt ne toucheront peut être pas tout le monde...) , le guitariste/compositeur nous entraîne dans ce que je nomme la "trilogie" de l'album à savoir trois morceaux magnifiques s'enchaînant. Il s'agit De Brand New ,où le saxo de Ian Mc Donald pointe le bout de son nez , morceau rappellant ennormement les délires de "Yes" , This World ,balade calme ,troublante d'un optimisme tout à fait contrastant avec ce que fait Hackett d'habitude (écoutez Mechanical Bride puis ce morceau,vous vous demanderez si c'est le même artiste , et à forciori si c'est le même album !!!); et Rebecca ,ressemblant grandement aux "Stars of Siryus" et autres mélodies d'un Voyage of The Acolyte.

Rajouté à ceci une magnifique "Serpentine Song" où l'artiste, accompagné de son frère John se la joue dans un style "Beatles" , tout en nous rajoutant une mini montée en puissance digne des plus grande pièces progs ; et vous obtiendrez un album , certes pas très homogène (pas mal d'interludes dont certains dispensables...) mais tellement bon .Hackett artiste intemporel ?Définitivement oui .

La première chose que je me suis dîtes en écoutant cet album c'est "si quelqu'un arrive encore à sortir un truc de ce genre de nos jours , qui me fait replonger dans les méandres de Genesis , alors tout n'est vraiment pas perdu pour le prog que j'aime".

Je convertit mon 9 subjectif et enthousiaste en 8.5 objectif , et se basant purement sur un aspect critique des choses .Mais je sais que je tiens là un album brillant.

Album GENESIS A TRICK OF THE TAIL GENESIS
A TRICK OF THE TAIL (1976)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
4/5
MELOPHEELO
09/04/2004
 
85
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Et l'ange s'en alla rejoindre d'autres cieux.......

Genesis se retrouve orphelin de l'un des plus grands artistes rock. Comment faire alors ,quand on est un groupe de rock progressif adulé , que l'on vient d'accoucher d'un double CD marquant à jamais de son emprunte les monuments et sumnum artistiques du mouvement ,et que ,ironie du sort , celui sur qui tout le monde a les yeux rivés ,qui a composé cette ode mirifique qu'est The Lamb vient de laisser le poid du fardeau "Genesis" de côté ?

Le monde dit alors : Genesis est fini.Le monde se trompe. Et lourdement.

C'est ici Phil Collins qui reprend le chant auquel il s'était essayé sur certains choeurs auparavant. Sa voix est ,il faut l'avouer superbe .Il reprend très bien le ton de Genesis ,en y apportant une autre touche plus personnelle non désagréable du tout .Bon il faut le dire , il n'arrive pas au niveau de Gabriel mais il en est dans un autre style de voix très proche. Un bon point donc .

Comment parler de cet album tant il est particulier ? Dans son ensemble c'est un pur produit de délires Génésissiens phantasy optimistes et lumineux. Album très largement dominé par Banks et son piano plus envoûtant que jamais. La grâce est le maître mot de cet album. Il est touché par la finesse et la délicatesse. Tout commence sur un " Dance of a Volcano" tout simplement fabuleux . Complée à un "Los Endos" reprennant le thème du début , et le travaillant de la façon la plus progressive qui soit, tout en gardant son lyrisme de départ.

Entre ces deux morceaux , nous sommes balancés entre les chefs d'oeuvres d'un groupe trouvant un nouvel essor réellement incroyable..."ripples"...."squonk"..."mad man moon"...

Entengled est sans doute la plus belle pièce de l'album .Seul morceau composé par Banks et Hackett à deux .Mais quel morceau mes amis ! Quelle perle de rafinerie ! On ne le dira jamais assez , cet album est extraordinaire ! Et ce sont des morceaux comme celui-ci qui nous le rappelle !

C'est le seul album de Genesis que je n'arrive pas à décrire par des mots , tant il est particulier dans sa globalité , et singulier dans son ensemble .Strictement aucune touche de noirceur....de la beauté et de la tristesse à l'état pur, fait inédit chez un groupe comme Genesis ,toujours marqué par un humour noir très présent .

Ceci permet d'arriver à une conclusion : il manque quelque chose .Quelque chose qui ne rend pas cet album parfait .Ce quelque chose est Hackett .Il ne signe presque aucune composition .Et cela se ressent lourdement .C'est lui la touche noire de Genesis , lui le génie sombre qui semble totalement mis en sourdine ici .Et c'est lui , qui apportera cette touche manquante appellée "Wind and Wuthering" , la septième merveille de Genesis (et du monde?).

Album PETER GABRIEL PETER GABRIEL I PETER GABRIEL
PETER GABRIEL I (1976)
REALWORLD
ROCK PROGRESSIF
4/5
MELOPHEELO
09/04/2004
 
85
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L'album "Car" est le premier en solo de Peter Gabriel.Il est très symbolique puisqu'il marque la rupture de l'artiste avec Genesis, le groupe mythique auquel il apporta tant,que ce soit au chant,à la flûte ,dans les compositions et même dans la mise en scène lors des concerts.

Peter Gabriel.Un artiste pas comme les autres. Le premier a s'être jeté dans la foule lors d'un concert. Le premier à avoir développé un tel goût des masques et costumes lors de l'interprétation des chansons du répertoire Génésissien. Indissociable dans l'esprit des gens à ce groupe.On se demandait alors"mais que va t il faire, seul ?" , "genesis va mourir sans lui" et moult hypothèses qui s'avèreront toutes erronées.Car PG est un artiste complet ,et cela ne sera plus à démontrer après l'écoute de cet album.On commence en trombe avec "Morribund The Burgmeister". Cette chanson se base sur un refrain en musique,clamé mélodiquement par des pianos en furies. Elle raconte l'histoire terrifiante de Morribund, maire d'une ville frappée par une mystérieuse maladie et qui ne sait que faire pr endiguer le flot croissant de malades ,mais tenu par une seule volonté : trouver une explication ("i will find out..oh yes i will find out...mother....").

S'ensuit alors le titre le plus symbolique de cet album pour l'auteur, et aussi le "tube" de ce "car", "Solsburry Hill".Chef d'oeuvre pop? En tout cas mélodie terriblement accrocheuse et surtout plein de clin d'oeil dans sa composition ,puisqu'il raconte son départ de Genesis et ce qu'il ressentit à ce moment là. Troublant témoignage.

On peut classer plusieurs titres par leur dynamisme dans ce premier album solo de Peter : "Modern Love" , "Down the Dolce Vita" (rock effréné commencant par un péplum digne des courses de char romaines de l'antiquité) , "Slowburn" , beaucoup de titre que vous avez probablement entendus et adorés dans votre vie sans savoir de qui ils étaient. Le rock ici est efficace, brusque, talentueux, intelligent et original. On ne peut que s'enthousiasmer devant cette gestion rigoureuse des rythmes et des instruments, cette façon peu communes d'ammenner la guitare ici , ce coup de batterie par là...

Dans le domaine de l'original il faut parler de la chanson la plus "étrange" de l'album : "escuse me". Elle commence avec des Choeurs . On se dit alors "ouhla qu'est ce qui lui a pris?" Puis après la magie opère, Peter part dans une ballade typique des années trente en clamant le pardon et en insistant sur le fait qu'il veut à présent etre seul (encore un clin d'oeil à Genesis?) :"escuse me please,i'm not the man i used to be...i want to be alone..."

Voici donc un bref descriptif de ce que vous pourrez trouver dans cet album. Mais il serait faire honte à celui que l'on surnomme "L'Ange Gabriel" en ne parlant pas de la pièce d'orfèvre de ce disque,de son morceau de bravoure , le fabuleux et magnifiquement touchant "Here Comes The Flood".Gabriel a déclaré un jour que "The Carpet Crawlers fut la plus belle mélodie jamais réaliséde ma vie"(voir chronique "The Lamb Lies Down On broadway"). Il fut fort modeste le Peter. Pour beaucoup ,voici LA plus belle de ces chansons. Et on comprend pourquoi. Notre ange nous conte ici le désastre,vécu par les habitant d'une île condamnée à l'inondation (Atlantide?). Ils ne peuvent que s'en remettre alors à leur courage et à Dieu, pr mourir de la façon la plus noble qui soit : en protégeant ce qui leur est cher. "Lord here comes the flood...we ll say good bye,to flesh and blood..."ce refrain magnifiquement clamé est troublant. La musique commence sur du piano ,tranquillement puis vient ce refrain obsédant, simple, enfin, et tout simplement,beau. Il faut être bien grossier et ne pas apprécier l'art pour ne pas admettre que cette chanson est,si elle ne plait pas,touchante.

Voici donc les points positifs de cet album.Il n'est pas exempt de défauts cependant. Le temps de Genesis est révolu. Finies les grandes envolées progressives à la "musical box" ou "supper's ready",terminés ces purs moments de bonheur qu'offraient Genesis. Nous gagnons à présent un artiste seul, mais qui n'a rien perdu de son talent. Un artiste sincère, touchant, poignant . Mais on ne sait malheureusement pas où il veut en venir. L'album s'égare dans tout les sens et ne trouve pas de "son d'ensemble" à la manière d'un Pink Floyd ou meme d'un album de Genesis. Contrairement à bien d'autres artistes ,tels que les Beatles ,on ne reconnait pas encore de "style Gabriel" : on ne trouve là que du talent ,et un album incroyablement mélancolique,si on écoute sa touche finale,souple,tendre et délicate : here comes the flood.

Album GENESIS FOXTROT GENESIS
FOXTROT (1972)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
5/5
MELOPHEELO
09/04/2004
 
85
0 1
L'Esprit Genesis. Qu'est ce donc que ça ?Un fan comme moi vous dira "et bien c'est le solo de guitare de Steve Hackett qui part dans tout les sens à un moment de la chanson ,le jeu de batterie incroyable de Phil Collins , la voix sublime de Peter Gabriel ,les chutes en cascades d'un piano onirique représenté par le sieur Banks sans oublier la basse de Rutherford.

Foxtrot c'est Genesis. Le Genesis que l'on aime.Le Genesis qui nous fait nous dire que l'art progressif c'est vraiment quelque chose. Le rock qui vous marque , qui vous touche , et qui est capable de vous rappeller des souvenirs à chaque écoute. Je ne peux m'empêcher de ressonger à mes vieilles histoires d'amours , quand je réécoute cette album ,car je l'y est ai associé , au moment où je le découvrais. Moment à jamais gravé dans ma mémoire ,et pour cause.

Foxtrot est un des chefs d'oeuvres de Genesis.Watcher of the Skies est sa batterie interprétée comme des signaux morses marquera à jamais le début de chaque concert , après cet album. Times Table et son piano magnifique ,ce morceau , nous ramenant à la table du Roi Arthur et aux grandes luttes manichéénnes.

S'ensuit alors Get’em out by Friday ou le style Genesissien de la grande époque par excellence. Morceau plein de pêche et de vigueur , alternant rage et lyrisme , nous comptant ses petites comptines bien Anglaises ,dont Genesis a l'habitude.

Can-utility and the coastliners représente le Progressif à lui seul. Tout y est dans ce morceau : cascades ,ruptures ,breaks ,envolées ,lyrisme , rage : indispensable à tout amateur de prog qui se respecte. Horizon est la pièce suivante. C'est une composition originale de Bach , revisitée par Steve Hackett ,seul à la guitare classique. Ce titre ne ternit en rien l'album et est la plus belle manière qu'il soit d'introduire sa pièce maîtresse: Supper's Ready , l'un des plus grands morceaux de l'histoire du Progressif.

Il consitute le summum ,l'apogée et la synthèse de toutes ces petites comptines dans un style bien particulier auxquelles nous avait habitué, avec talent, le groupe. Cette chanson de 22 minutes est sublime , dans tout les sens du terme. Il faut l'avoir écouté en entier une bonne dizaine de fois pour commencer à la comprendre .Toute l'âme du groupe s'y retrouve , toute sa force ,toute sa faiblesse également. Que dire de Willow Farm cette sous partie inspirée par le vent de la folie , soufflé délicatement par un Gabriel plus que jamais ange ?Et Apocalypse in 9/8 si célèbre , si....progressif.

Genesis a montré ici tout ce dont le groupe était capable. Mais également , que ce style avait maintenant atteint et repoussé ses limites. Le groupe repoussera une dernière fois la limite de son style dans le sublime "Selling England By The Pound" avant de changer complètement de registre , et de graver définitivement une page dans l'histoire du Rock. Mais ça ,c'est une autre histoire (et une autre chronique).

Un très grand Genesis , et un très grand album de Prog

Album GENESIS THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY GENESIS
THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY (1974)
CHARISMA
ROCK PROGRESSIF
5/5
MELOPHEELO
09/04/2004
 
85
0 0
Il faut, pour parler de cet album en connaissance de cause un minimum de culture et d'indispensable sur Genesis. Nous sommes en 1974. Genesis s'est imposé avec "Selling England by the Pound" , oeuvre magistrale contenant des morceaux magnifiques tels que "Firth of Fifth" ou "Dancing with the Moolight Knight". Sort alors "The Lamb Lies Down on Broadway" , que l'on peut littéralement traduire par "Les Agneaux gisent sur Broadway".

Il existe un New York parallèle ,étrange et inquiétant. On y entre un peu par hasard , et moults péripéties nous entraînent dans une aventure extraordinaire :il se peut alors qu'on se retrouve prisonnier d'une cage ,que l'on voit défiler la parade ou encore que l'on tombe nez à nez avec les étranges tapis rampants.Il se peut que l'on rencontre l'étrange anesthésiste ou encore que la mystérieuse Lammia vous fixe d'un regard enchanteur.

The Lamb Lies Down on Broadway , c est avant tout un album concept. C'est à dire une histoire , qui se compte en 23 chansons. Celle de Rael , jeune délinquant portoricain , immigré à New York qui passera dans un travers dimensionnel complexe ,un autre Broadway, affrontant mille dangers , luttant avec sa conscience et son "moi" le plus profond , subissant son destin et étant maître de celui de son frère , John , pour lequel il devra faire un choix bien cruel : "rester à jamais prisonnier de ce New York mort , de ces "Carpet Crawlers", de cette inquiétante cage et ainsi sauver mon frère , ou l'abandonner pour la liberté".

Ne cherchez pas ici quelle critique je pourrais faire de telle ou telle chanson. Ces 23 chansons s'enchaînent magistralement ,avec un brio qui n'est plus à démontrer. Il n'y en a pas une qui vient gâter l'album. Elles se complètent toutes , dans une harmonie qui est telle qu'on éprouve plus de plaisir à écouter et découvrir cette merveille en prêtant l'oreille de la première à la dernière chanson dans l'ordre plutôt qu'en les écoutant à part. Ainsi c'est dans son ensemble que cet album prend toute son ampleur.

C'est une histoire , racontée en musique et en paroles .Une histoire merveilleuse ,troublante ,envoûtante et renversante.

Plus qu'une histoire : un rêve ,compté avec un brio absolument magnifique tant la musique semble compacte. On en oublie que ce sont 5 musiciens : on n'entend qu'un son global , que le mot "parfait" servirait à caractériser dans une juste mesure. Car oui ,The Lamb Lies Down on Broadway est un rêve. Celui entrepris par Peter Gabriel ,et qui est réellement un pari insensé. Pari totalement et à jamais réussi. Genesis à ce moment là n'a jamais sonné aussi sombre et baroque ,sauf peut-être dans "Wind and Wuthering",autre oeuvre dîtes "majeure" du groupe. Cet album marque la fin d une période : Peter Gabriel quittera à la fin de la tournée en 1974 le groupe.

Cet album est à mes yeux , ceux d'un "fan de Genesis" et plus notamment de la formation complète (Peter Gabriel ,Phil Collins,Steve Hacket ,Tony Banks ,Mike Rutherford) le meilleur album concept , le meilleur album de Genesis ,et un album d'une richesse et d'une complexité impressionnante qui en font le sumnum du rock que j'aime. Cet avis est totalement subjectif et n'implique que moi. Il faut , pour entrer dans ce délire "Genesissien" comprendre le but du rock progressif de Genesis , écouter et réécouter , essayer d'entendre chaque détail de chaque chanson. Alors seulement apparaît le génie et le travail colossal qu'entreprit ce groupe qui est , de nos jours devenu un monument du rock parmis tant d'autres.

Indispensable à toute personne désireuse de connaître le vrai Genesis ou , désireuse d'avoir entre ses mains une ouvre magistrale , poétique et unique. Définitivement et à jamais culte.

Album STEVE HACKETT VOYAGE OF THE ACOLYTE STEVE HACKETT
VOYAGE OF THE ACOLYTE (1975)
CAMINO
ROCK PROGRESSIF
4/5
MELOPHEELO
09/04/2004
 
85
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Steve Hackett. Le guitariste de Genesis. Le solo de guittare de First of Fifth. La touche musicale de Wind and Wuthering. Le génie sombre, la voix ténébreuse trop peu écoutée chez Genesis. Cela entraînera une frustration, chez l'artiste qui quittera Genesis, entraînant le déclin (?) ou le renouveau (?) ,selon les points de vue..... Mais avant cela, avant ce départ, il pondit tout de même ce premier album solo, sorti en 1975. C'est à l'humble serviteur que je suis qu'il incombe de vous parler de cette merveille.

Tout d'abord la pochette. Il faut noter qu'elle fût élue pochette de l'année 1976, et qu'elle a été réalisé par Kim Poor, femme de notre artiste, dont le talent s'exprimera à travers de nombreuses pochettes des albums de son mari.

Le ton est déjà donné ....car oui , Voyage Of The Acolyte est un grand album de progressif. Oui il figure parmis mes classiques , et y garde une place de choix. Et pour cause : sur cet album figure un de mes morceaux préférés du progressif. Mais chaque chose en son temps. Parlons d'abord de l'oeuvre, dans son ensemble.

Cet album, dans sa globalité, possède un esprit assez féérique, limite fantasy. La suite "Hands of the Priestess Part I" , "A Tower Struck Down", "Hands of the Priestess Part II" est une démonstration de lyrisme et de poèsie à l'état pur. Le thème principal , nous fait penser à un lointain passé Moyen Ageux , représenté par des flûtes ensorcellantes et salvatrices.

Les morceaux suivants, chantés, reprennent ce thème et cette athmosphère si particulière, et l'exploite, il faut le dire de façon fort agréable. La fin de "The Hermit" est particulièrement planante. "Star Of Sirius" reprend l'athmospère de "The Hermit", en y ajoutant quelques rythmes, ainsi que de magnifiques passages au hautbois et à la flûte.

Il faut à présent s'attarder sur l'entrée de l'album. Pourquoi parler maintenant de ce morceau me direz vous ?Tout simplement parceque les deux perles de cet album , selon moi , se situent en début et en fin de ce dernier (non pas que le milieu soit moin bon, fort heureusement non, il constitue une bien belle façon d'annoncer le sublime dernier morceau). "Ace Of Wands" morceau phare de Steve hackett , repris dans de nombreux concerts ultérieurs est un pur moment de progressif. Un thème à la guitarre , rappellant des influences vaguement celtes , en guise de refrain , une fin magnifique , bref un grand moment de plaisir. Cet instrumental est très réussi, et totalement révélateur du talent de Steve. Ce morceau nous rappelle déjà un peu plus un style Hackettien tiré du genesis, que l'on retrouvera dans "Wind and Wu" , le bien nommé.

Pour conclure ,il serait totalement honteux de ne pas parler de ce morceau de bravoure , cette perle progressive exquisement raffinée , "Shadow of The Hieropant". Je me rappelle la première fois que j'ai écouté ce morceau , seul , vers minuit ,le casque sur les oreilles. Après un début magnifique , chanté par Sally Olfied (la sœur de Mike Olfield) ces trois notes apparurent. Je pensais que c'était la fin de la chanson. Erreur ,grossière erreur , cela ne faisait qu'annoncer cette montée en progression , ce bolero incroyablement sombre qu'est "Shadow of the Hierophant". Et moi, forçant le son jusquà son niveau maximal ,me rendant à moitié sourd ,n'en croyant pas mes oreilles à l'écoute de ces quelques notes si simples mais si magnifiques. Inutile de vous dire que cette chanson justifie l'intérêt de l'album.

En définitif, on comprend tout à fait pourquoi Steve , après "Wind And Wuthering" préféra s'orienter vers le solo. La qualité de cet album est le plus bel argument qui soit , en faveur de son départ. Doit on l'en remercier ,ou l'en blâmer ? Ca c'est une autre histoire....

 
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