Dernier album avant le départ du chanteur Paul Wrightson et du bassiste John Jowitt, The Visitor est un opus d'une extrême qualité qui ravira les amateurs de rock néo-progressif facilement abordable.
Ce qui marque en effet l'auditeur dès la première écoute, c'est l'aspect accessible de la musique d'Arena. Ici, aucune expérimentation originale ou démonstration technique particulière, juste des morceaux dans lesquels la mélodie est tenue de façon relativement classique par le duo claviers-guitare, la rythmique soutenant l'ensemble sans chercher à se mettre en avant.
D'où vient la force de The Visitor, alors ? Du talent, tout simplement. Il y a des artistes qui ont le sens inné de la mélodie et ces musiciens font partie de cette catégorie. Ce concept album s'écoute d'une traite très naturellement, les mélodies s'enchaînent les unes aux autres et l'ensemble est interprêté avec un feeling qui montre le bonheur qu'éprouve chacun des interprètes.
Même un morceau comme Enemy Without, bien que rappelant indéniablement le générique d'une fameuse émission de télévision par son côté carrément pompeux, n'en est pas moins accrocheur et restera dans votre tête pendant un moment. Quant à John Mitchell, il fait littéralement transpirer l'émotion de sa guitare, à l'image d"un Serenity totalement bouleversant.
Une production extrêmement travaillée apporte une touche finale à ce qui restera l'un des albums de référence du néo-progressif de la fin des 90's. Ce visiteur mérite une place particulière dans votre playlist.