Fondé en 1998, 30 Seconds to Mars est surtout connu pour être le groupe de l’acteur Jared Leto. Et pour l’année de ses 15 ans - l’âge ingrat comme on a coutume de dire - le trio Californien nous propose son quatrième album.
Passé l’anecdotique introductif "Birth", voici que déboule le deuxième single de l’album "Conquistador" qui remplit parfaitement son office. Un titre rock alternatif enlevé qui laisse présager du meilleur pour la suite. Et ce n’est effectivement pas loin du meilleur que nous réserve cette suite. A la manière de "Conquistador", "Up The Air" malgré ses chœurs œuvrant un peu trop dans la facilité, est un véritable hymne rock alternatif addictif !
Malheureusement, comme le titre de l’album semble l’indiquer, après l’amour ressenti sur l’entame, s’ensuit la luxure, la foi et le rêve… Si pour le coup, 30 Seconds to Mars est très fort pour nous vendre du rêve, pour garder la foi, encore faut-il donner l’impression de donner de l’amour… Ce qui n'est pas vraiment le cas puisque ce que l'on retiendra essentiellement à propos du single – aussi catchy soit-il - c'est d’avoir été envoyé depuis Cap Canaveral à l’astronaute Tom Marshburn situé dans sa Station Spatiale Internationale ?
Si le plan de communication de 30 Seconds To Mars est millimétré pour le plus grand bonheur des Echelons (c’est ainsi que se nomment les fans du groupe) il n'est pas certain que les autres s’en contenteront. "LOVE LUST FAITH + DREAMS" manque cruellement d’inspiration à l'image des chœurs déclinés sur le même thème, si nombreux et si "faciles" qu’ils finissent par en devenir horripilants voire hilarants selon l’humeur. Si bien que, sortis des deux singles et de "The Race" d’obédience Muse, les titres se succèdent sans que rien ne se passe véritablement.
Associé à la scène progressive et alternative à ses débuts, "LOVE LUST FAITH + DREAMS" confirme clairement la déclin amorcé depuis le mitigé "This Is War". 30 Seconds to Mars navigue désormais plus dans la sphère rock alternative avec quelques éléments pompeux et/ou expérimentaux au gré de notes futuristes… Une formation qui relève désormais plus du produit marketing calibré (comme en témoigne également l’entrée du groupe en 2011 dans le Guinness des Records pour la tournée "This Is War" comportant le plus grand nombre de dates) que d’une démarche musicale d’un groupe de rock inspiré comme le laissait présager ses débuts prometteurs. Un retour sur Terre devient impératif !